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03/04/2013

Le questionnaire Marcel Proust - 2/3

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Mes auteurs favoris en prose?

William Shakespeare (d'accord, c'est du théâtre, mais...), Thérèse d'Avila (et les autres auteurs de spiritualité carmélitaine), Bernard de Clairvaux, H.B. Stendhal, Emily Brontë, Albert Camus, Simone Weil, Marcel Proust, François Mauriac, puis: Fiodor Dostoievski, Alexandre Dumas, Erri de Luca, Mario Rigoni Stern, Charles-Albert Cingria, Gustave Roud, Georges Simenn et j'en oublie...

Mes poètes préférés?

Charles Baudelaire, Paul Verlaine, Dante Alighieri, Giacomo Leopardi, Pétrarque, Rainer-Maria Rilke, Ossip Mandelstam, Anna Akhmatova, Fernando Pessoa, Mahmoud Darwich, Emily Dickinson, René Char, Louis Aragon, Paul Eluard, Maurice Chappaz, Jean-Michel Maulpoix, Abdellatif Laâbi, les auteurs de la Bible, et tant d'autres...

Mes héros dans la fiction?

Heatcliff ("Les hauts de Hurlevent"), Edmond Dantès ("Le comte de Monte Cristo"), Prospero ("La tempête").

Mes héroïnes favorites dans la fiction?

Cathy ("Les hauts de Hurlevent"), Tatiana ("Le songe d'une nuit d'été"), puis la Tosca et Carmen.

Mes compositeurs préférés?

Wolfgang-Amadeus Mozart, Franz Liszt, Jean-Sébastien Bach, Franz Schubert, Gustav Mahler, Ludwig van Beethoven, Joseph Haydn, Frédéric Chopin, Serge Rachmaninov, Antonio Vivaldi, Robert Schumann, Hector Berlioz, Alexander Scriabin, Bela Bartok, John Coltrane et (pour la chanson...) Barbara. Et ceux qu'il est injuste de ne pas mentionner...

 

(à suivre)

Le poème de la semaine

Louis Aragon

A la première Pâque il fleurie des lilas
La terre est toute verte oublieuse d'hiver
Tout le ciel est dans l'herbe et se voit à l'envers
A la première Pâque

A la Pâque d'été j'ai perdu mon latin
Il fait si bon dormir dans l'abri d'or des meules
Quand le jour brûle bien la paille des éteules
A la Pâque d'été

A la Pâque d'hiver il soufflait un grand vent
Ouvrez ouvrez la porte à ces enfants de glace
Mais les feux sont éteints où vous prendriez place 
À la Pâque d'hiver
 
Trois Pâques ont passé revient le Nouvel An
C'est à chacun son tour cueillir les perce-neige
L'orgue tourne aux chevaux la chanson du manège
Trois Pâques ont passé

Revient le Nouvel An qui porte un tablier
Comme un grand champ semé de neuves violettes
Et la feuille verdit sur la forêt squelette
Revient le Nouvel An

Saisons de mon pays variables saisons
Qu'est-ce que cela fait si ce n'est plus moi-même
Qui sur les murs écris le nom de ce que j'aime
Saisons de mon pays
Saisons belles saisons.


Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

02/04/2013

Le questionnaire Marcel Proust - 1/3

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Le questionnaire Marcel Proust n'a pas d'âge et conserve encore de nos jours tout son intérêt. Si vous voulez vous amuser un peu, faites comme moi, ci-dessous: Laissez-vous séduire et répondez aussi spontanément que possible à ce jeu anglais datant de 1860 environ et rendu célèbre par les réponses que Marcel Proust lui-même a fournies. Présenté ici-même en juin 2010, le voici actualisé cette semaine, en 3 parties dont voici la première...

Le principal trait de mon caractère?

L'intuition, puis la curiosité, la faculté d'émerveillement, la révolte, la prudence.

La qualité que je désire chez un homme?

La sensibilité, l'intelligence, le courage, la franchise.

La qualité que je préfère chez une femme?

Le charme, la complicité, l'humour, l'originalité, l'audace, l'intelligence, le désir.

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis?

La simplicité, la loyauté, la spontanéité, la fidélité.

Mon principal défaut?

L'impulsivité, l'instinct de vengeance, même maîtrisé...

Mon occupation préférée?

L'amour, la lecture, la musique, la photographie, les ballades interminables en montagne.

Mon rêve de bonheur?

Vivre auprès de ceux que j'aime.

Quel serait mon plus grand malheur?

L'envers du bonheur: La perte de ceux que j'aime.

Ce que je voudrais être?

La sonate de Vinteuil (dans "A la recherche du temps perdu" de Marcel Proust).

Le pays où je désirerais vivre?

Où je vais, où je suis, auprès de mon amie de coeur et de mes amis. Sinon l'Oberland bernois, la Riviera vaudoise, la Toscane ou Londres.

La couleur que je préfère?

Le jaune, puis le rouge et le bleu.

La fleur que j'aime?

Le tamaya, le coquelicot, le camélia, toutes les fleurs sauvages des bois, des champs, de la montagne.

L'oiseau que je préfère?

Le rouge-gorge, puis le chardonnet, le merle, la sitelle, la mésange.

(à suivre)

23:33 Écrit par Claude Amstutz dans Le questionnaire Marcel Proust, Marcel Proust | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : autobiographie | |  Imprimer |  Facebook | | |

Marco Lodoli

9782357070028.gifMarco Lodoli, Iles - Guide vagabond de Rome (La Fosse aux Ours, 2009) 

 

Amoureux de l’Italie et de la littérature, ce délicieux recueil d’impressions romaines vous fera découvrir par une succession de portes dérobées, Rome telle que vous ne l’avez jamais vue! Vous y croiserez le fantôme de Vittorio Gassman, les vers de Leopardi ou de Montale, la via Veneto, Santa Maria in Aracoeli, la magie des fontaines, la philosophie des pâtes, l’âme changeante au gré des saisons. En moins de 220 pages, vous survolerez, ravi, plusieurs siècles d’histoire avec la légèreté de l’oiseau. Vous visiterez, vous apprendrez, vous vous divertirez tout au long de cette lecture, puis apaisé, vous gagnerez le pays des songes! Et le lendemain matin, vous vous hâterez de réserver une place dans le Cisalpino… Destination : Rome, bien sûr.

06:06 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature italienne, Marco Lodoli | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; essai; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

La citation du jour

Friedrich Nietzsche

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Voyageur, qui es-tu? Je te vois aller ton chemin, sans sarcasme et sans amour, avec ton regard indéchiffrable; te voilà humide et triste comme la sonde qui des profonds abîmes remonte inassouvie à la lumière. Qu'es-tu allé chercher là-bas au fond? Aucun soupir ne gonfle ta poitrine, ta lèvre dissimule son dégoût, ta main ne saisit plus que lentement. Qui es-tu? Qu'as-tu fait? Repose-toi ici, ce lieu est hospitalier à tous, délasse-toi. Et qui que tu sois, dis-moi ce qui pourrait te plaire, dis ce qui pourrait servir à ton délassement. Tu n'as qu'à parler; ce que j'ai, je te l'offre. Délassement, délassement, ô curieux, qu'as-tu dit? Donne-moi, je t'en prie, donne-moi... Quoi donc? Un autre masque, un second masque?

Friedrich Nietzsche, Par-delà le bien et le mal (coll. 10-18/UGE, 1994)

traduit de l'allemand par Geneviève Bianquis

image: cr44.fond-ecran-image.com 

00:03 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citation; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

01/04/2013

Vendanges tardives - D'Alfred Hitchcock 1b

Un abécédaire: H comme Hitchcock

Pour le plaisir d'un grand moment de cinéma, voici deux films que vous pouvez découvrir ou revoir dans leur intégralité: Tourments / El de Luis Bunuel, avec sous-titres anglais; Une femme disparaît / A Lady Vanishes de Alfred Hitchcock, avec sous-titres français; enfin, un extrait de L'homme qui tua Liberty Valance / The Man Who Shot Liberty Valance, signé John Ford... 





04:14 Écrit par Claude Amstutz dans Films inoubliables, Vendanges tardives - Un abécédaire 2013 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma | |  Imprimer |  Facebook | | |

Vendanges tardives - D'Alfred Hitchcock 1a

Un abécédaire: H comme Hitchcock

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L'amusant, c'est le regard que les artistes posent sur leurs propres oeuvres. Au cinéma par exemple, cela peut te réserver quelques surprises. Ainsi, le film préféré de Luis Bunuel fut La vie criminelle d'Archibald de la Cruz, tourné au Mexique: l'histoire d'un homme qui dispose, grâce à une boîte à musique magique, le pouvoir de faire mourir les femmes simplement en souhaitant leur mort. Un divertissement plutôt léger à la fin heureuse, malgré cette griffe d'humour noir qui caractérise son metteur en scène.

Aussi surprenant, le choix de John Ford, avec Le soleil brille pour tout le monde dans lequel, sur fond de campagne électorale, des hommes se déchirent pour une femme, s'efforcent de discréditer les siens en déterrant de vieux secrets de famille. Un sujet intimiste traité avec beaucoup de délicatesse. Une approche assez éloignée de sa façon habituelle d'interroger l'histoire.

Enfin, Alfred Hitchcock! Lui aussi étonne. Pour sa période américaine, il a toujours avoué que son meilleur film était L'ombre d'un doute: traqué, un homme se réfugie chez sa sœur, où il retrouve sa nièce, qui porte le même prénom que lui, et qui lui voue une profonde admiration. Là aussi, au-delà de l'intrigue policière - secondaire ici - l'atmosphère est plutôt intimiste, voire empreinte d'une tendresse peu exprimée dans ses autres réalisations.

Cela dit, en ce qui me concerne, mon cher Fred, pour Luis Bunuel, je préfère Tourments / El, tourné également au Mexique en 1953; pour John FordL'homme qui tua Liberty Valance / The Man Who Shot Liberty Valance, en 1962; et pour Alfred Hitchcock, Une femme disparaît / A Lady Vanishes, pour sa période anglaise en 1938, même si les trois films cités par leurs auteurs les suivent de près...

Et toi, dis-moi: quels sont leurs films qui - entre tous - t'ont vraiment séduit?

Luis Bunuel, La vie criminelle d'Archibald de la Cruz / Ensayo de un crimen (1955), avec Miroslava Stern, Ernesto Alonso, Miroslava Stern, Rita Macedo,Ariadne Welter, Andrea Palma

John Ford, Le soleil brille pour tout le monde / The Sun Shines Bright (1953), avec Charles Winninger, Arleen Whelan, John Russell, Stepin Fetchit, Russell Simpson

Alfred Hitchcock, L'ombre d'un doute /Shadow of a Doubt (1943), avec Teresa Wright, Joseph Cotten, Hume Cronyn, Macdonald Carey

image: Teresa Wright et Joseph Cotten, dans: L'ombre d'un doute (1943)

04:14 Écrit par Claude Amstutz dans Films inoubliables, Vendanges tardives - Un abécédaire 2013 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma | |  Imprimer |  Facebook | | |

30/03/2013

Morceaux choisis - Maïssa Bey

Maïssa Bey

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Est-il déjà trop tard? Les deux mains autour du visage, elle essaie d'effacer les plis aux commissures de ses lèvres, de remonter le temps. Dans le fragment de miroir qu'elle vient d'extraire de sa cachette, elle s'assure qu'aucune ride encore n'étoile ses yeux. 

Elle se lève. Au centre exact de la chambre, elle ôte un à un tous ses vêtements. Elle est nue. Elle déroule ses jambes en arabesques lentes et dans ses hanches ondulent encore les airs triomphants de sa jeunesse. De ses mains de magicienne s'échappent des oiseaux en frissons légers et leurs ailes lui caressent doucement le visage. 

Quand il n'est pas là, elle danse. Au bord du jour qui tombe des fenêtres, la lumière dérive et traîne ses écharpes blafardes sur les murs. Un à un elle a ôté ses vêtements et de ses cheveux ruisselants, elle se fait un voile de ténèbres. Les fenêtres sont hautes et les portes sont fermées. Il la croit prisonnière. Il a mis des barreaux sur ses rêves et des boulets à sa vie. Chaque matin, il emporte les clés avec lui. Il ne revient qu'à la nuit.

Il ne sait pas, non, il ne sait pas que par ce seul geste il la délivre. Quand il n'est pas là, elle danse, et le jour lui appartient. La nuit aussi parfois. Quand, tout près de lui, ses songes la déchaînent. Sa main qui glisse l'emporte et ses doigts tracent les chemins ensoleillés de ses voyages.

Redis-moi encore, mon âme, ces mots plus légers qu'un souffle, nous allons si tu veux nous perdre, suis-moi, je saurai où te mener.

Les yeux ouverts, elle guette sur le sol la lente reptation du jour qui commence et se glisse sans bruit à travers les barreaux dressés aux fenêtres. Elle arrache de son corps les oripeaux tissés de mensonges et de simulacres, et se revêt de soie diaphane et de délires. Invisible et plus légère qu'une bulle, elle s'envole au-dessus des villes peuplées d'hommes aveugles et de chiens couchants. Elle est de feuilles et de fleurs dans la lumière verte qui fait trembler les aubes frileuses et se défait en tourbillons graciles jusqu'à n'être plus que l'instant extrême du plaisir.

La haine explose en gerbes de feu. Puis elle retombe, cendres nacrées au coeur du silence.

Avec lui, le silence est entré dans sa vie...

Maïssa Bey, Nouvelles d'Algérie (Poche/L'Aube, 2011) 

23:20 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; nouvelles; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

Joyeuses fêtes

Joyeuses fêtes

A toutes et à tous, amis ou oiseaux de passage sur La scie rêveuse ou sur Facebook, je souhaite d'heureuses fêtes, avec cette très belle chanson de Leonard CohenGod Is Alive, Magic Is Afoot, chantée par Buffy Sainte-Marie. Pour les visiteurs qui ne maîtrisent pas la langue anglaise, vous trouverez ci-dessous le lien pour la traduction française...

pour Depi P


 

Leonard Cohen, Les perdants magnifiques (Bourgois, 2002)

Traduction française: Martina Charbonnel, Leonard Cohen / Un texte magique (http://emportesparlafoule.blogs.nouvelobs.com/leonard-cohen)

Morceaux choisis - Isaac de Ninive

Isaac de Ninive

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Hâte-toi d'entrer dans la chambre nuptiale de ton coeur. Là, tu trouveras la chambre nuptiale du ciel. Car ces deux chambres n'en sont qu'une et, par une seule et même porte, ton coeur peut pénétrer dans l'une et dans l'autre. L'escalier qui monte au Royaume est caché au plus profond de ton coeur.

Isaac de Ninive, dans: Daniel-Ange, Les feux du désert, vol. 1/Solitudes (Rémy Magermans, 1973)

image:  Pablo Picasso, Nu de dos (francesco.venier.forumcommunity.net)

07:43 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; spiritualité; anthologie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |