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30/06/2015

La citation du jour

Philippe Petit

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Le point d'orgue de l'équilibre plane par-dessus le fil, se cogne au funambule, navigue comme une plume sous le vent de ses efforts. Que ce vent vienne à faiblir, qu'il meure, et cette plume aussitôt pénétrera le funambule pour s'endormir en son centre de gravité. C'est ainsi que l'on atteint le calme relatif, l'équilibre resserré, rarement le bref instant d'immobilité absolue. Car le vent de nos pensées, plus violent que celui de l'équilibre, aura tôt fait d'envoyer voltiger à nouveau cette plume si sensible vers les nuages de la dérobée.

Philippe Petit, Traité du funambulisme (Actes Sud, 1977)

06:00 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

29/06/2015

Lire les classiques - Charles Baudelaire

Charles Baudelaire

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Il faut être toujours ivre, tout est là; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!

Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

Charles Baudelaire, Enivrez-vous, dans: Le spleen de Paris, Oeuvres complètes (Bibliothèque de la Pléiade/Gallimard, 1961)

Henri de Toulouse-Lautrec, La toilette, 1889 (artdreamguide.com)

28/06/2015

La musique sur FB - 2252 G.F.Haendel

Georg Friedrich Haendel

Rinaldo

"Lascia ch'io pianga"

 

Magdalena Kozena

Venice Baroque Orchestra

Andrea Marcon


 

22:55 Écrit par Claude Amstutz dans Georg Friedrich Haendel, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique | |  Imprimer |  Facebook | | |

La citation du jour

Nicolas Machiavel

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Un acte de justice et de douceur a souvent plus de pouvoir sur le coeur des hommes que la violence et la barbarie.

Nicolas Machiavel, Le prince  (coll. Livre de poche/LGF, 2000)

06:57 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; philosophie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

27/06/2015

Musica présente 2 - Glenn Gould

Glenn Gould

pianiste - né et mort à Toronto, 1932 - 1982

*

Alexander Scriabin

Sonata no. 5, Op. 53


07:01 Écrit par Claude Amstutz dans Alexander Scriabin, Musica présente, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique | |  Imprimer |  Facebook | | |

La citation du jour

Henri Gougaud

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Je sais maintenant que quoi que j'apprenne, dussé-je atteindre la science des grands hommes, ce ne sera jamais que presque rien, une goutte de source à la soif qui me tient. Mais je pressens que cela est bel et bon, car peut-être dans le seul désir tous les jours ranimé est le secret du monde.

Henri Gougaud, L'homme à la vie inexplicable (coll. Points/Seuil, 1990)

06:55 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

26/06/2015

Morceaux choisis - Henri Bergson

Henri Bergson

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Il n’y a pas de comique en dehors de ce qui est proprement humain. Un paysage pourra être beau, gracieux, sublime, insignifiant ou laid; il ne sera jamais risible. On rira d’un animal, mais parce qu’on aura surpris chez lui une attitude d’homme ou une expression humaine. On rira d’un chapeau; mais ce qu’on raille alors, ce n’est pas le morceau de feutre ou de paille, c’est la forme que des hommes lui ont donnée, c’est le caprice humain dont il a pris le moule. Comment un fait aussi important, dans sa simplicité, n’a-t-il pas fixé davantage l’attention des philosophes ? Plusieurs ont défini l’homme "un animal qui sait rire". Ils auraient aussi bien pu le définir un animal qui fait rire, car si quelque autre animal y parvient, ou quelque objet inanimé, c’est par une ressemblance avec l’homme, par la marque que l’homme y imprime ou par l’usage que l’homme en fait.

Henri Bergson, Le rire (coll. GF/Flammarion, 2013)

06:32 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; philosophie; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

25/06/2015

La citation du jour

Violette Leduc

citations; livres

Je hais mon dormeur. C'est un mort qui n'a pas dit son dernier mot. Son sommeil est plus fort que ma haine. Donneur de sang, donneur de coeur, épuise ta soif blanche. Je me lève, j'ouvre la fenêtre parce que la nuit se pousse contre la vitre. Elle entre avec sa traîne. La mer avance sans les musiciennes, sans l'écume, sans le bouillonnement. C'est par nuit noire que j'ai découvert la hauteur du ciel et que je suis retombée sur le trésor des fraisiers. C'est par nuit tendre pendant les gelées que, dans les prés traversés, j'ai entendu se propager des craquements d'incendie sous mes pieds. Je te hais, cadavre incomplet. Tu manques de froideur et de raideur. C'est dans le ventre chaud que le tour de force des amertumes a été réalisé. Mourir et renaître. Renaître et mourir. C'est la cadence, c'est l'ambition charnelle, c'est la foire dans le sexe. Sur les banquettes des balançoires le vertige, l'illusion de monter, le point de suspension, la retombée sont les mêmes que ceux de notre plaisir essentiel. Après viennent la rentrée dans le vieux néant, la légèreté d'une faim qui n'a pas changé. Maintenant je te propose le ventre froid. La nuit, avec ses sombreros, se donne mais tu n'en veux pas. Ne dors plus, déplante-toi, scaphandrier allongé. Remonte, habille-toi en homme. Ne dors plus ...  

Violette Leduc, Ravages (Gallimard, 1953) 

06:59 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

24/06/2015

Le poème de la semaine

Paul-Jean Toulet

 

Le temps irrévocable a fui. L'heure s'achève.

Mais toi quand tu reviens, et traverses mon rêve,

Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève,

Tes yeux plus clairs.

 

A travers le passé ma mémoire t'embrasse.

Te voici. Tu descends en courant la terrasse

Odorante, et tes faibles pas s'embarrassent

Parmi les fleurs.

 

Par un après-midi de l'automne, au mirage

De ce tremble inconstant que varient les nuages,

Ah! verrai-je encor se farder ton visage

D'ombre et de soleil?

 

Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle

07:00 Écrit par Claude Amstutz dans Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : textes; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

23/06/2015

Musica présente - 99 Christopher Hogwood

Christopher Hogwood

Claveciniste, chef d'orchestre et musicologue britannique, 1941 - 2014

*

Jean Sébastien Bach

Brandenburg Concerto No 5, BWV 1050a

(Academy of Ancient Music)


07:15 Écrit par Claude Amstutz dans Christopher Hogwood, Jean Sébastien Bach, Musica présente, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique | |  Imprimer |  Facebook | | |