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09/10/2013

Jayne Anne Phillips

littérature; roman; livresJayne Anne Phillips, Lark et Termite (Bourgois, 2009)

 

Ce roman poignant à l’atmosphère faulknérienne – mais sans sa respiration pessimiste ou désespérée – prête sa voix à cinq personnages qui vont nous raconter une histoire qui les lie viscéralement les uns aux autres.

 

La première voix est celle du caporal Leavitt tombé dans une embuscade au début de la guerre de Corée, réfugié dans un tunnel avec une petite coréenne dont il sauve la vie en la couvrant de son corps. Il se remémore sa rencontre avec Lola, son épouse enceinte laissée à Louisville et dont il pressent la naissance du fils qu’il ne connaîtra jamais. Malgré les horreurs de la guerre, certains passages sont d’une beauté à couper le souffle : La fille se mouille la main et la lui pose sur la gorge, sur la bouche. La nuit est sans nuages. Il ne voit pas le clair de lune mais il le sent qui luit sur la pâle paroi du tunnel.

 

Puis, c’est au tour d’une adolescente de 17 ans, Lark, le premier enfant de Lola, de prendre la parole, neuf ans plus tard. Animée d’une joie de vivre indéfectible, elle doit son nom – alouette, en français - à sa mère qui voulait qu’elle sache grandir en se gardant des dangers et soit capable de s’envoler. Son destin est lié à son petit frère Termite, handicapé mental et moteur presque aveugle, qui ne sait ni parler, ni marcher, auquel elle veut éviter coûte que coûte une institution spécialisée. Irradiant de lumière auprès de tous ceux qu’elle fréquente, elle n’est pas naïve pour autant et sa vision du monde demeure très concrète : La vie m’apparaît comme quelque chose d’immense, mais je ne suis pas sûre qu’elle soit longue, comme un ciel de saphir qui pèse au-dessus des têtes et toujours de l’eau sur les bords. Ce bord, c’est là où tout change d’une seconde à l’autre. Je sens qu’il se rapproche. Comme un bruit, comme le vent, comme un train dans le lointain. 

 

Quant à Nonie, la sœur de Lola - envers laquelle elle nourrit d’obscurs ressentiments qui trouvent une explication dans la dernière partie du livre – elle aussi s’exprime. Avec beaucoup de dévouement, elle élève Lark et Termite comme ses propres enfants avec son compagnon Charlie,  afin d’honorer la promesse faite à sa sœur.

 

La voix la plus impressionnante est celle de Termite, le fils de Leavitt, dont le nom fait référence à ses doigts qui bougent en tous sens et battent l’air comme les antennes d’un insecte. D’une sensibilité hors du commun – en particulier sa perception des sons et des couleurs - il semble tout connaître, tout savoir, tout comprendre. Son osmose avec Lark est magique : La pluie va mugir comme la mer dans les coquillages de Lark qu’elle lui colle près de l’oreille pour qu’il entende les vagues. Lark dit les océans cognent comme le sang dans les veines, et elle pose les doigts sur son poignet pour qu’il sente le fragile battement.

 

La dernière, lointaine, est la voix de Lola qui n’a pas eu de chance. Ayant perdu l’homme qu’elle aimait, elle aspire à le rejoindre non sans avoir préalablement assuré l’avenir de ses enfants.

 

La chronologie du récit n’est pas linéaire, la plupart du temps traversée par les réminiscences du passé. Tous les personnages – à l’exception de Lola – ont une faculté de survivre à tous les événements, les uns avec et par les autres, unis par des liens invisibles à tout jamais.

 

Le point culminant du roman, dans les 50 dernières pages - une tempête dantesque - ramène à la surface des secrets de famille, des rancoeurs, des larmes, mais qui s’estompent en douceur, préfigurant le pardon ainsi qu’une forme de rédemption.

 

L’écriture de Jayne Anne Philipps est audacieuse. Ses mots semblent forgés par la terre, matière vivante tantôt visuelle, tantôt sonore, comme un rayon lumineux qui traverse les ténèbres.

 

Racontée de plusieurs points de vue, cette histoire offre aussi dans sa conclusion de nombreuses interprétations, dont celle-ci : Termite existe-t-il vraiment ? Comme Lark incarne la beauté du monde, est-il, lui, le miroir des autres, ou le symbole de la conscience, de la perception des choses, du temps ? Certaines visions de Termite peuvent le suggérer : Il voit son père se découper dans la lumière, il voit son père se retourner et s’éloigner. Son père a un fils comme lui et une fille comme Lark et il les emmène avec lui, il les conduit hors du tunnel.

 

Inoubliable !

 

Saluons au passage l’admirable traduction de Marc Amfreville, parfaite restitution du texte original.


également disponible en format de poche (coll. 10/18, 2011)

 

publié dans Le Passe Muraille no 79 - octobre 2009

17:22 Écrit par Claude Amstutz dans Jayne Anne Phillips, Le Passe Muraille, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

24/08/2012

Au bar à Jules - De la traduction

Un abécédaire - T comme Traduction

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Tahar Ben Jelloun utilise une image amusante pour évoquer les problèmes de la traduction, quand il dit: Les traductions sont comme les femmes. Lorsqu'elles sont belles, elles ne sont pas fidèles, et lorsqu'elles sont fidèles elles ne sont pas belles. Et souvent, en tant que lecteur, j'ai éprouvé ce sentiment équivoque à propos d'oeuvres littéraires lues en traduction.

Grande fut ma déception à la lecture de Sur la plage de Chesil de Ian McEwan (Gallimard) lu dans les deux langues, qui reprend presque mot pour mot le texte anglais, mais sans la couleur, l'harmonie et l'étrangeté originale: toute la difficulté d'une langue trop cartésienne pour un sujet où la musique occupe une place primordiale. A l'inverse, Le poids du papillon de Erri de Luca (Gallimard) restitue à merveille la saveur de la langue, la profondeur des images, l'intériorité de l'écrivain. Cela dit, les bons traducteurs sont rares et coûtent très cher aux éditeurs. Dominique Bourgois explique ainsi pourquoi le prix de vente de ses romans est parfois élevé. A son catalogue - et cela devrait lui faire plaisir - je compte deux des plus belles traductions de ces dernières années: celle de Marc Amfreville pour Lark et Termite de Jayne Anne Phillips, et celle de Eric Chédaille pour Comment peindre un homme mort de Sarah Hall. Deux chefs-d'oeuvre!  

C'est chez Walter Benjamin que j'ai lu ce qui me semble le plus authentique dans l'approche de la traduction: La vraie traduction est transparente, elle ne cache pas l'original, elle ne se met pas devant sa lumière, mais c'est le pur langage que simplement, comme renforcé par son propre médium, elle fait d'autant plus pleinement tomber sur l'original. Un exercice difficile, mais passionnant. Umberto Eco résume bien cet état des lieux: Au cours de mes expériences d'auteur traduit, j'étais sans cesse déchiré entre le besoin que la version soit fidèle à ce que j'avais écrit et la découverte excitante de la façon dont mon texte pouvait se transformer au moment où il était redit dans une autre langue (...) et parfois amélioré.

Enfin, une traduction qui ne vieillit pas est-elle mauvaise? Oui, je le crois, car - contrairement à la musique, mais pas à ses enregistrements - elle est inscrite dans un temps obéissant à un langage, un goût de l'époque ou une sensibilité particulière dont le sens peut se diluer au fil du temps. Cela vaut pour nombreux ouvrages de ma bibliothèque, de Fédor Dostoïevski à Virginia Woolf. Pour William Shakespeare aussi dont les traductions de Pierre Messiaen m'ont enchanté dans ma jeunesse, mais qui ont vieilli et auxquelles je préfère aujourd'hui celles de Jean-Michel Desprats.

Pourtant, au-delà des affinités de langue, de discours, de culture ou de lien historique, l'appréciation d'une traduction reste essentiellement personnelle, subjective. Et qu'est-ce que j'y cherche, souvent, sinon un reflet de ce que je suis, ce que j'aime, ce que - inconsciemment la plupart du temps - je veux retrouver dans un texte? Et si je privilégie une traduction désormais ancienne, n'est-ce pas afin de laisser perdurer le souvenir heureux de la découverte première d'un texte qui m'a ébloui? Yves Bonnefoy parle de ce problème délicat du lecteur posé au traducteur, lui qui tente humblement de prendre la mesure du monde, avec discrétion et légèreté...

Umberto Eco, Dire presque la même chose - Expériences de traduction (Grasset, 2007)

Walter Benjamin, La tâche du traducteur, précédé de: Expérience et pauvreté - Le conteur  (coll. Petite Bibliothèque/Payot, 2011)

image: Walter Benjamin

30/07/2012

Morceaux choisis - Jayne Anne Phillips

Jayne Anne Phillips

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La rivière tourbillonne, elle tourbillone encore. Le train commence à chuchoter dans les pierres. Alors il commence à parler et à parler encore.

Lark, confie-lui tes sandales, avant que le train arrive. Je ferai ce que tu diras. Tout ce que tu diras. Tu en as envie. En fait, tu en as envie tous les jours, exactement comme moi. Il les entend. Leur souffle, c'est comme un bain entre eux deux, profond comme la rivière et toujours en mouvement.

Alors garde tes vêtements. Je sais à quoi tu ressembles, mais pas en entier d'un coup. Je vais me tenir tranquille, plus bouger du tout. Voilà le train, vas-y maintenant. Confie-lui tes chaussures.

Les sandales de Lark sont douces et tièdes, le cuir a pris la forme de ses pieds, il est tout usé et luisant, et les sangles sont assez épaisses pour bien tenir dans la main. Le sol tremble et la pierre du tunnel se met à résonner à fond avant que le train finisse de s'approcher. Le train rugit de plus en plus fort jusqu'à ce qu'en face de lui la rivière devienne toute noire. L'ilôt couvert de broussailles au milieu de l'eau disparaît comme s'il coulait à pic, il ne voit plus ses contours brouillés et il n'entend plus les roseaux qui craquent et qui se couchent sur la berge boueuse. Au fond de lui le train s'illumine, il vrombit dans son ventre et le traverse avec tant de force qu'il doit ouvrir la bouche pour reprendre son souffle. Le tunnel est vide et plein à la fois, si vide qu'il plonge jusqu'au fond. Le chariot tourne sur lui-même comme un membre puissant et il le pousse toujours plus loin, toujours plus profond. Il y a une image au milieu de tout ce fracas, un tunnel à l'intérieur du tunnel. Il s'est déjà trouvé face à elle et chaque fois il regarde plus attentivement et alors, il voit. Il y a des gens endormis partout, des gens empilés les uns sur les autres. Les corps sont toujours là, ils sont tellement nombreux sous le tunnel quand le train passe au-dessus, des corps éparpillés et immobiles, et qui ne remuent plus qu'à peine. Le train les charrie, les soulève, les découvre et les agite. Ils savent qu'il les voit mais ils ne peuvent rien dire, ils ne peuvent rien voir. Aucun bruit, à part le rugissement du train qui les soulève, les paupières toujours closes, l'un après l'autre, comme les pages d'un livre. Un corps se relève et se tourne vers lui, la silhouette d'un homme ouvre ses mains qui luisent dans le noir comme pour se prouver qu'il peut le faire. La douce lueur se transforme en une lumière qui étincelle pareille à un brasier blanc et la chamade commence: des coups qui cognent encore jusqu'à ce que le train s'éloigne, qu'il file là où aucun d'eux ne peut plus l'atteindre.

Termite? Le train est parti. Lark dit tu m'entends. Tu m'entends? Respire maintenant. Termite. Plus de train pour aujourd'hui. Lâche les sandales de Lark et on ira nager. Les garçons peuvent se baigner nus. Je te tiens comme il faut, tu vois? Je sais que tu voudrais que le train revienne, mais il est déjà loin.

Jayne Anne Phillips, Lark et Termite (coll. 10-18/UGE, 2011)

traduit de l'américain par Marc Amfreville

image: autismeinfantile.com

04/01/2011

Dans le rétroviseur

Bloc-Notes, 4 janvier / Les Saules

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Voilà, c'est reparti! Le très sérieux Livres Hebdo - revue professionnelle consacrée au livre - n'annonce pas moins de 510 nouveaux romans à paraître au cours des deux premiers mois de l'année, dont 329 voués à la littérature francophone, mais... pas si vite, car l'année 2010 à peine achevée, je prends plaisir à vous partager les petites ou grandes joies que la saison dernière aura suscitées, au nez et à la barbe des statistiques qui, au contraire de la résonance affective des uns et des autres, masquent souvent l'essentiel, heureusement!

Avec un constat très encourageant: Le lecteur actuel cède beaucoup moins que par le passé, aux sirènes des prix littéraires. S'il les lit ou les offre, c'est parce qu'il les découvre ou les aime, qu'il s'agisse de Michel Houellebecq avec La carte et le territoire (Flammarion), de Jean-Michel Olivier avec L'amour nègre (De Fallois/L'Age d'Homme), de Maylis de Kérangal avec Naissance d'un pont (Verticales), de Patrick Lapeyre avec La vie est brève et le désir sans fin (P.O.L.), de Fatou Diome avec Celles qui attendent (Flammarion) ou encore de Sofia Oksanen avec Purge (Stock) et de David Vann avec Sukkwan island (Gallmeister).

Il est aussi plus curieux, exigeant et surtout... prend son temps pour choisir ses livres! Ainsi, il a jeté son dévolu - pour mon plus grand plaisir! - sur Douna Loup avec L'embrasure (Mercure de France), Valérie Zenatti avec Les âmes soeurs (L'Olivier), Rosa Montero avec Instructions pour sauver le monde (Métailié), Erri de Luca avec Le jour d'avant le bonheur (Gallimard) ou Sarah Hall avec Comment peindre un homme mort (Bourgois) - à mon avis le plus beau roman de l'année! - sans oublier Kathryn Stockett avec La couleur des sentiments (Jacqueline Chambon) dont le succès repose pour une part prépondérante sur le bouche à oreille entre lecteurs et le coup de pouce des libraires, ou Jean d'Ormesson avec C'est une chose étrange à la fin que le monde (Laffont), bel exemple de fidélité entre le public et un auteur qui n'a cessé de se remettre en question, de partager ses passions, ses convictions, ses interrogations, auprès des plus jeunes et des autres...  

Qu'on se le dise enfin: La poésie n'est pas reléguée aux oubliettes. Le succès de la correspondance entre René Char et Nicolas de Staël (Editions des Busclats), l'anthologie des Poètes de la Méditerranée (coll. Poésie/Gallimard) ou les écrits récents de Jean-Michel Maulpoix, Andrée Chédid et Charles-Ferdinand Ramuz en sont la preuve vivante.

Seuls auront manqué en 2010 quelques romans légers et attachants comme on les aime... Hormis une réédition - Les raisons du coeur de Mary Wesley (Héloïse d'Ormesson) - et une nouveauté, Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi de Katherine Pancol (Albin Michel), je n'ai pas oublié - comme de nombreux lecteurs, ces plaisirs de lecture plus anciens que sont La grand-mère de Jade de Frédérique Deghelt (Actes Sud) ou Les bonnes dames de Jean-Louis Kuffer (Campiche) qui rencontrent aujourd'hui encore un succès aussi vif que celui des dernières parutions en librairie!

Pour en finir avec ce petit tour d'horizon de l'année écoulée, j'ajoute que le lecteur actuel - pour autant qu'il trouve dans les librairies ou bibliothèques ce qu'il cherche - n'est pas nécessairement conditionné par l'attrait de la nouveauté, ce qui me ravit! Savez-vous que le roman de Léon Tolstoï, Anne Karénine, demeure le roman le plus populaire de 17 à 87 ans, aux côtés de celui d'Alexandre Dumas, Le comte de Monte-Cristo, parmi les classiques? Que Lark et Termite, le chef d'oeuvre de Jayne Anne Phillips (Bourgois), paru en 2009, demeure l'un des choix préférés du public, avec L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon (Laffont et Livre de poche) paru en 2004? Qu'on lit toujours le roman d'Axel Munthe, Le livre de San Michele (Albin Michel) ou La montagne magique de Thomas Mann (Fayard et Livre de poche)?

Sur le site de Culture Café - http://500-livres.com/index.html - vous pouvez consulter les 500 meilleurs livres choisis par les internautes, en 2008 - peu de changements, sans doute, avec aujourd'hui - avec près de 5'000 votes et 3'000 titres proposés. Comme moi, vous y reconnaîtrez bien des vôtres...  

image: Jean-Honoré Fragonard, La liseuse (National Gallery of Art, Washington)

 

23/01/2010

Coup d'oeil dans le rétroviseur

Bloc-Notes, 19 janvier / Les Saules

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Et si je vous parlais, en ce début d’année, des millésimes si chers aux viticulteurs ? Autrement dit, quel serait le livre de l’année, celui défendu becs et ongles, celui dont je ne me séparerais pour rien au monde, celui qui a enchanté mes nuits ou donné un sens à mon quotidien ? Bien sûr, cette attribution de roses rouges est personnelle, subjective, viscéralement liée au fil rouge des humeurs ou émotions, parfois graves, mais souvent légères comme une envolée de ballons dans une fête foraine.

 

Voici donc 11 titres, ceux qui m’accompagnent toujours, dont je ne me lasse jamais, que j’incite à faire découvrir à mes proches, connaissances ou amis de passage. Un bouquet de fleurs sauvages qui commence avec Vu de l’extérieur de Katherine Pancol (1993), suivi par Le jour des abeilles de Thomas Sanchez (2001), Rapport aux bêtes de Noëlle Revaz (2002), Tout ce que j’aimais de Siri Hustvedt (2003), Un amour de jeunesse de Ann Packer (2004), Oublier l’orage de Cédric Morgan et De l’art de conduire sa machine de Steven Carroll (2005), Le pays des ténèbres de Stewart O’Nan (2006), Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel (2007), Les intermittences de la mort de José Saramago (2008) et enfin Lark et Termite de Jayne Anne Phillips (2009).

 

Peut-être y trouverez-vous, dans un monde à certaines heures étrangement artificiel ces quelques vibrations communes qui nous rapprochent les uns des autres, qui sait? Dans tous les cas, livrez-vous à cet exercice jubilatoire et vous serez surpris par les poissons pris à votre hameçon. Pas forcément ceux auxquels vous sembliez pourtant si attachés …

 

La liseuse, de Pierre-Auguste Renoir (1876), Musée du Louvre, Paris

10:53 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Jayne Anne Phillips, Katherine Pancol, Noëlle Revaz, Philippe Claudel, Steven Carroll | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bloc-notes; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |