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27/01/2014

Jean Cocteau

jeancocteau2b2b663ds6.jpgDominique Marny, Jean Cocteau, archéologue de sa nuit (Textuel, 2010)

Dominique Marny n'en est pas à son coup d'essai. Elle a déjà consacré deux études à cet intarissable créateur sous toutes ses formes - par les chemins multiples de la littérature, du cinéma, du dessin - en signant Les Belles de Cocteau (Lattès, 1995) et La Belle et la Bête, les coulisses du tournage (Le Pré aux Clercs, 2005).

Dans l'esprit de la collection de cet éditeur - voir les ouvrages consacrés à Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, Guillaume Apollinaire, Colette, Marcel Proust, Jacques Brel ou Barbara - Dominique Marny vous invite à feuilleter un album de famille truffé de photographies, lettres et documents souvent inédits. Cette promenade poétique permet de mesurer combien Jean Cocteau a marqué de son empreinte tout le XXe siècle. Jugé souvent frivole par ses contemporains, déroutant parfois et indifférent à aucune expression artistique, il a soigneusement caché ses blessures - le suicide de son père, les années de guerre ou la condescendance de ses pairs - et répondu à ses détracteurs: Pour quelqu'un que l'on accuse de dilettantisme, j'ai beaucoup travaillé.

Un bien bel hommage à celui qui a célébré - outre son immense talent - la constance dans ses amitiés et pratiqué le luxe de la désobéissance.

Faire semblant de pleurer mes amis - conclut Jean Cocteau - puisque le poète ne fait que semblant d'être mort. (Le testament d'Orphée)

20/06/2013

Vendanges tardives - De l'opéra 1a

Un abécédaire: O comme Opéra

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pour Jean-Pierre O

Et si on allait à l'opéra, Fred? Ce soir, il reste des billets pour La Tosca de Giacomo Puccini, ma partition préférée entre toutes avec La flûte enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart... Et je peux te promettre que je ne te ferai pas honte, comme au soir de mes vingt ans! Souviens-toi qu'avant de te rejoindre pour la représentation de L'Or du Rhin, j'avais noyé mon spleen dans un bar pas très recommandable, si bien que, au moment du lever de rideau, lors du prélude de Richard Wagner, plongé soudain dans une béatitude sans crainte ni tourment, je m'étais endormi... Tu prétends que j'ai ronflé comme un sonneur, mais n'est-ce pas une légende savamment entretenue au fil des ans, juste pour rire? De même que les mauvaises langues - comme toi - ont prétendu que je ne retrouvais pas ma place après l'entracte et que dans l'obscurité qui avait gagné la salle, j'aurais trébuché sur de nombreux pieds inconnus avant de m'effondrer sur mon fauteuil, l'estomac dans les talons! Pauvre Richard: il a dû s'en retourner dans sa tombe!

Aujourd'hui, crois-moi, nulle inquiétude, non seulement parce que - provisoirement, pour des raisons médicales - je suis interdit d'alcool, mais surtout Fred, en raison de cet opéra, La Tosca, qui me colle à la peau et dont chaque note m'arrache une émotion sauvage, violente, absolue, à l'image de la passion de Floria Tosca pour Mario Cavaradossi et du baron Scarpia pour Floria Tosca. Tous les ingrédients de la passion culminent ici: ardeur, aveuglement, jalousie, perfidie, trahison, mêlés comme la lave d'un volcan intérieur que nul mieux que Giacomo Puccini dans cette oeuvre, a su exprimer en musique. Un frisson me parcourt à chaque fois, quand Floria Tosca, après avoir assassiné le baron Scarpia, s'écrie: E morto! O libertà!

Et cet opéra demeure pour moi - aux côtés de Giuseppe di Stefano et de Tito Gobbi - le plus beau rôle de Maria Callas! Mais, malgré le souvenir ce cet enregistrement légendaire, nous n'allons pas bouder notre plaisir ce soir, et tant qu'on ne nous inflige pas une mise en scène fantasque, en jeans et blouson de cuir, la magie opère toujours...

Non? Qu'en dis-tu?


 

Giacomo Puccini, La Tosca (1953) avec Maria Callas, Giuseppe di Stefano, Tito Gobbi, Franco Calabrese, Angelo Mercuriali, Melchiorre Luise, Dario Caselli, Alvaro Cordova. Orchestra e Coro Teatro alla Scala, Victor de Sabata (EMI) 

illustration musicale: Jacques Brel, Jef (1964)

image: http://cdn2.bigcommerce.com

08/10/2012

Colombe Schneck

book_cover_une_femme_celebre_74556_250_400.jpegColombe Schneck, Une femme célèbre (Stock, 2010)

Nous avons tous, un jour, entendu parler de Denise Glaser. Productrice et présentatrice à l'ORTF dans les années 60 d'une émission dominicale entrée dans la légende de la télévision, Discorama, nous lui devons d'avoir déniché des auteurs-interprètes de talent, tels Barbara, Maxime Le Forestier, Serge Gainsbourg, Véronique Sanson ou Catherine Lara, sans oublier des interviews mémorables de Jacques Brel et Léo Ferré. Jugée politiquement trop à gauche sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, elle est privée d'antenne en 1975 et malgré les promesses de l'autre camp, ne reprend pas du service avec l'arrivée au pouvoir de François Mitterand, en 1981. Elle meurt, oubliée de tous, en 1983, sauf de... Barbara et Catherine Lara.

Colombe Schneck nous raconte avec beaucoup d'émotion l'ascension et la chute de cette femme provocante, complexe, fascinante dont les silences, lors de ses entretiens, constituent à eux seuls toute une histoire. En miroir, nous suivons le chemin de vie de Jeanne Rosen, journaliste, qui s'interroge avec humeur sur la précarité du succès, du talent, de la gloire dans le monde médiatique: un univers impitoyable où tous les coups semblent permis... Pour l'anecdote, sachez que les deux sites de Facebook mentionnés dans le livre - pour  faire virer Jeanne Rosen - existent vraiment, sauf qu'ils s'en prennent à... Colombe Schneck!

Du même auteur, vous pouvez découvrir, chez le même éditeur, L'increvable Monsieur Schneck (2006), Sa petite chérie (2007) Val de Grâce (2008). Son dernier livre, La réparation (2012) est paru aux éditions Grasset.

Une femme célèbre est également disponible en format de poche (coll. J'ai Lu/Flammarion, 2012) 




04:24 Écrit par Claude Amstutz dans Barbara, Jacques Brel, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; récit; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

07/09/2012

Au bar à Jules - De l'usure

Un abécédaire: U comme usure

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Dans un livre autrefois célèbre - La pratique du bonheur - Marcelle Auclair écrit ces quelques mots dans les années 60 qui résument bien ce que j'ai longtemps redouté dans la vie: L'habitude est une forme de l'usure, elle efface les contours de nos plus chères amours, les recouvre d'une poussière sous laquelle nous ne les voyons plus.

J'ai souvent évoqué le danger d'être submergé par la tiédeur progressive, la banalité ordinaire, tout ce qui au fil des jours étouffe ou avilit et de la beauté d'origine prépare à l'agonie inéluctable: celle du corps, de la passion, des sentiments. Davantage peut-être - rétrospectivement - l'aveu d'un parfait alibi pour ne pas m'engager, jamais. Et voici que plus de quarante ans après ces années de jeunesse - l'âge idiot que chante Jacques Brel - je fais mienne cette exclamation de Pablo Neruda: Il meurt lentement, celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves. Vis maintenant! Risque-toi! Agis tout de suite! Ne te laisse pas mourir lentement! Ne te prive pas d'être heureux!

Et qu'importe le fil parfois discordant de la vie, les sensations inoubliables, les questions qui remplacent les réponses, le corps qui vacille, la mémoire qui se fait plus imprécise. Aujourd'hui est une fête! Selon un ordre invisible des choses, chaque saison ressemble à la précédente et pourtant distille d'imperceptibles différences qui donnent un prix à l'existence: dans la beauté de la nature environnante, le rythme des heures choisies, les amitiés rares qui survivent au désastre, la musique de l'âme qui peu à peu - sans même y réfléchir - se fait plus accueillante, silencieuse et douce au fil du temps, reconnaissante pour ce jour éphémère et changeant qui demain encore sera capable de m'émerveiller.

Et Paul Claudel le dit si bien: L’automne aussi est quelque chose qui commence...

Marcelle Auclair, Le bonheur est en vous , suivi de: La pratique du bonheur (seuil, 1959)

image: sherazade.centerblog.net

01/07/2012

Au bar à Jules - De la joie 1a

Un abécédaire - De la Joie

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Marcel Proust, dans Du côté de chez Swann, parle de la Sonate de Vinteuil - entendue pour la première fois chez les Verdurin - comme d'un plaisir à la fois sensuel, affectif et spirituel capable de laisser ressurgir des fragments de la vie de son narrateur, moments de la mémoire retrouvée, à la fois uniques par leur empreinte indélébile et hors d'atteinte par leur fixation dans le temps, désormais: ici, le reflet de son amour pour Odette de Crécy.

Les instants - souvent brefs ou sans objet particulier - témoignant d'heures heureuses dans ma vie sont de même, autant qu'il m'en souvienne, liés à une phrase musicale. Ainsi en est-il d'un jour pluvieux à Paris non loin des Champs-Elysées où, très tôt le matin, dans un magasin de disques déserté par les clients, j'ai été saisi par le timbre pur, aérien, presque irréel de Teresa Stich-Randall, interprétant le Exultate Jubilate de Mozart. Une minute d'éternité et de joie intérieure mémorables. Bien des années, plus tard, à Londres dans Oxford Street, chez HMV, la même impression, plus ancrée dans le réel, me laisse un arrière-goût tonique et rageur - en pleine phase de reconstruction personnelle - en entendant Cindy Lauper chanter Time after Time, ou David Bowie et son We are the Dead.  

En live, trois images de plénitude et de joie mêlées, ne m'ont jamais quitté: Au Grand Théâtre de Genève, où dans un silence impressionnant au milieu de fans désarmés et au bord des larmes, j'ai vécu le plus beau des concerts de Barbara, en véritable osmose avec son public quand elle joua les premières notes de Chapeau bas: quelque chose de charnel et presque mystique jamais plus éprouvé depuis lors; dans une toute autre ambiance, ce fut The last Night of the Prom's à l'Albert Hall - à Londres encore - sous la conduite de John Pritchard avec le Jerusalem de Parry repris en choeur par tous les spectateurs, dans un climat de fierté, de liesse généreuse et de ferveur comme seuls les britanniques en pareilles circonstances savent l'exprimer; enfin lors d'une retraite à l'Abbaye cistercienne de Hauterive, dans le canton de Fribourg - un 1er août - après l'Office des Complies, l'organiste dans un silence monastique extrêmement émouvant avait interprété à l'orgue l'Hymne National Suisse, seule dérogation au rythme habituel des heures, avant l'extinction des feux: un temps fort de proximité et de distance avec le monde...

De même - dans la joie partagée mais aussi dans la douleur - les visages de mes plus belles rencontres évoquent souvent une couleur musicale: Schubert, Mahler, Beethoven, Mozart, Berlioz, Chopin ou Liszt, mais de même les airs tsiganes, le tango, Jacques Brel ou Bob Dylan. Un habillage qui ne change rien aux souvenirs ou au temps présent, mais qu'ainsi nul autre ne dessine dans sa relation à l'autre, d'une manière identique, comme un invisible ADN...

Les joies du monde sont notre seule nourriture. La dernière petite goutte nous fait encore vivre. (Jean Giono) 

Marcel Proust, Du côté de chez Swann (coll. Folio/Gallimard, 2001)

Jan Giono, Que ma joie demeure (coll. Cahiers Rouges/Grasset, 2011)

image: Barbara (theinkbrain.wordpress.com)

01/06/2012

Au bar à Jules - De l'enfance 1a

Un abécédaire: E comme Enfance

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Il se promène au bord de la rivière, ses pas dansent sur les galets. Ses doigts s'accrochent aux branches des ormes. Le soir descend, il a le temps. C'est son royaume, sa vie rêvée. Ailleurs il se sent seul au monde. Il a un caillou sur le coeur.

Ses yeux brillent comme une pierre de soleil rouge. Les oiseaux du ciel lui tiennent compagnie. La solitude console sa peine. Ses mots tutoient les disparus, qu'il effleure dans les eaux sombres et l'entraînent dans leur courant. Sa foi n'est pas celle du charbonnier. Il se moque des éducateurs - les carreaux de l'école, sa fronde les a cassés - et n'a que faire des puissants. Il se rit de leur imposture et préfère la tendresse des noyés.

Un instant, il se voudrait autre: mousquetaire, ou cendre, ou rose des vents. Et tourner, tourner encore jusqu'à l'épuisement, jusqu'à la fin, dans la source claire devenue profonde, dans l'ombre fragile et sans raison de l'aube présente.

Loin des autres: apôtres de l'obéissance, ennemis de l'envol, bâtisseurs de prisons. Pensées blanches d'un jour cassé sur l'épuisant chemin du retour.

Et le mur du silence, un matin se brisa... Jacques Brel 

image: André Kertesz

00:07 Écrit par Claude Amstutz dans Au bar à Jules - Un abécédaire 2012, Jacques Brel | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  Facebook | | |

Au bar à Jules - De l'enfance 1b

Un abécédaire: E comme Enfance

Voici deux magnifiques chansons, illustrant ce thème. Intitulées Mon enfance, la première est signée par Barbara, la seconde par Jacques Brel ...



25/11/2011

Qu'allons-nous faire de vous? 3/3

Bloc-Notes, 25 novembre / Les Saules

En guise de conclusion au livre de Edouard et Marie de Hennezel, je vous propose trois illustrations musicales qui, chacune à sa manière, aborde le thème de la vieillesse: Jacques Brel avec Les vieuxBarbara avec A mourir pour mourir et Daniel Guichard avec Mon vieux. Pour de nombreux témoins de Qu'allons-nous faire de vous?, Barbara exprime davantage qu'un voeu pieux. N'oublions pas, cependant, qu'elle chantait encore cette même chanson à 60 ans, tout comme votre fidèle serviteur qui la compte toujours parmi ses préférées... Alors... à vous de choisir, avec le sourire!






Marie et Edouard de Hennezel, Qu'allons-nous faire de vous? (Carnets Nord, 2011) 

14/01/2011

Finie la comédie 1b

Bloc-Notes, 14 janvier / Les Saules

Une très belle chanson de Jacques Brel, où il est question d'élégance...


Jacques Brel - Avec élégance
envoyé par kiki_75. - Regardez d'autres vidéos de musique.


09:01 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Chansons inoubliables, Jacques Brel | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique; variété | |  Imprimer |  Facebook | | |

Finie la comédie 1a

Bloc-Notes, 14 janvier / Les Saules 

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Alors que, la semaine dernière, je rassemblais quelques notes le lecture consacrées à Philippe Sollers à propos de son dernier roman Trésor d'amour qui a pour cadre Venise, j'ai pensé à cette empreinte unique - aussi personnelle que l'ADN - que laisse en nous - un peu inconsciemment - un coin de verdure, une ville, un chemin foulé dans cette curieuse grange secrète qu'on appelle la mémoire. 

Cette mémoire qui, un jour semblable à tous les autres devant l'inéluctable décrochement du corps, de l'esprit et du temps, se figera pour toujours dans le silence de Dieu, la solitude extrême ou le secret préservé, mais avant cela ravivera ces reflets de la vie, où lieux et ombres se confondront pour une minute de bonheur mêlé au vertige de la chute ou du n'importe quoi... 

Et qu'y verrai-je, tous temps confondus, entraîné par une lame de fond tout au fond de moi-même? Sans doute l'émerveillement devant l'aurore, qui me saisit presque chaque matin, quand, traversant le pont du Mont-Blanc à Genève, je vois le soleil se lever sur les Voirons, charriant ses nuances de roses et de bleu où perce la lumière du jour; la même impression et les mêmes teintes, mais plus brumeuses et douces, qui m'ont enchantées à Paris, quand je me promenais tout au long du quai des Célestins, avec vue sur l'Ile Saint-Louis et Notre-Dame, un peu plus loin; la clarté plus affirmée, au printemps - venant de Genève pour gagner Vevey - qui se révélait par la fenêtre du chemin de fer entre Pully et Saint Saphorin, avec sa vue imprenable jusqu'au bout du lac et du Valais et qui en marche vers mon lieu de travail - une librairie: qui l'eut cru! - ressemblait à un départ en vacances.

Une bande-son déroulera les moments salvateurs qui se seront confondus à des lieux mémorables: Les deux anglaises et le continent de François Truffaut dans un cinéma de quartier à Paris, un jour de pluie; les concerts de Jacques Brel et de Barbara, à Thonon-les-Bains et Genève; la dernière soirée des Proms au Royal Albert Hall de Londres; Astor Piazzolla joué au Café Florian à Venise.

A ces images se juxtaposeront à la vitesse de l'éclair, des silhouettes, des visages réels ou imaginaires, qui prennent racine sur une plage de Forio d'Ischia où j'ai connu mes premiers émois amoureux à la manière de Erri de Luca dans Le jour avant le bonheur, suivis par d'autres - en Angleterre ou en Suisse - sur lesquels je ne dirai rien, puisqu'après tout, il ne s'agit que d'une répétition générale!

Un dernier flash - en Italie, bien sûr! - me ramènera à la chapelle de San Damiano à Assise - refuge de Sainte Claire - avec le sourire, pour y avoir connu quelques fragmentsw de bonheur d'un autre monde; à Venise enfin qui me ressemble tant, où je me suis réconcilié avec moi-même, déposant sur le sol de l'église Santa Maria di Nazareth. les plus beaux souvenirs de ma vie, peines et joies confondues.

Et après? Le réveil, à 5h30, comme tous les matins avec une douce musique interrompue par le chant des corbeaux, des mésanges, des merles pour me rappeler que je suis bien vivant, que la comédie des apparences est finie depuis bien longtemps et qu'il n'est pas encore temps de se retirer, même avec élégance...

Philippe Sollers, Trésor d'amour (Gallimard, 2011)

Erri de Luca, Le jour avant le bonheur (Gallimard, 2010)