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13/03/2013

Paul Nizon

9782742758876.gifPaul Nizon, La fourrure de la truite (Actes Sud, 2006)

 

Stolp est un marginal, un sympathique bon à rien qui aime sa liberté avant tout. Ayant hérité d'un minus-cule appartement à Paris, il y pose ses bagages un peu malgré lui et, plutôt que de prendre possession des lieux, laisse Paris l'apprivoiser. A travers rues et cafés, il faut fuir l'atmosphère pesante de ce nouvel habitat, mais aussi les désespoirs latents d'un amour perdu.


Ce texte court, léger, non dénué d’humour, est un petit bijou ! Un homme déambule dans les rues de Paris. Hanté par un amour perdu, il nourrit l’espoir d’une nouvelle vie et partage, dans les bras d’une femme seule rencontrée dans un bar, une relation éphémère, libératrice, esquisse de sa guérison. A rapprocher d’un autre très beau récit de cet auteur, Maria Maria , situé à Rome, écrit avec Colette Fellous, en 2004.


également disponible en coll. de poche (Babel, 2008)

12:03 Écrit par Claude Amstutz dans Colette Fellous, Littérature francophone, Littérature suisse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; récit; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

22/10/2012

Morceaux choisis - Colette Fellous

Colette Fellous

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Longtemps, j'ai fait ce rêve. Je dois le raconter ici avant de le perdre. Je sais surtout qu'il a sa place dans ce récit d'Amor. C'est peut-être bien à Venise, peut-être bien à Babylone ou à Midoun, peut-être bien aussi à Roquefort que la scène se passe. Peu importe, c'est un vrai rêve.

Je suis morte et je marche avec les autres, les amis, les voisins, les gens du village, derrière le cercueil. C'est mon cercueil, je dois être enfermée là-dedans, mais je n'y pense même pas, je marche, je me sens bien, j'ai confiance, presque heureuse. Je ne sais pas comment je suis morte. Ils n'en parlent pas, ils sont là, c'est tout, le ciel est bleu, tout va bien, le cortège remonte la rue du village, quelques curieux se sont amassés sur le bord du trottoir, les mains au dos. Je reste sur le côté pour ne pas me faire remarquer. Je m'amuse, à les regarder, tiens, lui, je n'aurais pas pensé et elle, là-bas, c'est gentil d'être venue, je me dis que, vu d'ici, ce n'est pas si grave finalement de disparaître, il flotte un petit air de fête avant le bal, une façon d'être ensemble, de partager quelque chose, une douce odeur d'après-midi.

Après, justement, il y a un bal, vous y viendrez, j'espère? Oui, oui, bien sûr, je n'y manquerai pas. Un très beau bal masqué, avec des grenades, des figues, des mûres et des friandises posées sur une grande table à côté, mais dans le rêve je ne les vois pas, je sais simplement que les grandes coupes blanches et bleues sont à l'intérieur de la maison. Elles appartiennent à mes ancêtres, on ne les sort que pour les fêtes. Je les suis en silence, les invités, je vais avec eux vers ma maison d'ocre, au bout du village, cette maison qui sent toujours si doux le santal. De l'autre côté, derrière le jardin, on sait qu'il y a la mer, une baie vitrée donne directement sur la plage. Ils se sont tous déguisés pour l'occasion. Ils dansent dans le petit patio, un jasmin découpe le ciel au-dessus, quelques branches d'un bougainvillier retombent sur le mur. Je me suis cachée sous la toile rayée d'un transat posé dans un coin du patio et je les regarde tous, j'admire les costumes, j'apprécie la gaieté de la soirée, j'ai le vertige.

Tout à coup, la pluie. Tellement inattendue. Comment faire? J'ai peur d'être découverte, mon coeur hurle, la musique heureusement recouvre ma peur, le rêve s'emballe, accordéon, piano et violoncelle, bruits de chaises qu'on déplace. Comme prévu, la toile du transat se mouille bien vite et dessine peu à peu la forme de mon corps. Je suis perdue, ils vont me reconnaître et voir que je ne suis pas vraiment morte. Alors, tant pis, je décide de ne plus me cacher, après tout je suis là, je ne vais pas mentir simplement pour ne pas les gêner, allez, je me montre, je cours au centre du patio et je me mets à danser avec les autres. Une vraie danse, joyeuse, libre, vivante. Tout le monde applaudit, bravo, bravo, c'est le plus beau costume de la soirée, elle a osé mettre le masque de la morte.

Je me réveille d'un coup, je touche mon visage, vite, un verre d'eau bien fraîche, c'est si beau alors d'aller dans le noir vers le robinet, dans cette maison qui sent encore le santal.

Colette Fellous, Amor (Gallimard, 1997)

image: Jean-Léon Gérôme, Suites d'un bal masqué / Musée Condé, Chantilly (www.photo.rmn.fr)

29/05/2012

Colette Fellous

images-2.jpegColette Fellous, Pour Dalida (Flammarion, 2010)

En écho à Aujourd'hui et Avenue de France (en coll. Folio/Gallimard) Colette Fellous - née à Tunis et qui vit actuellement à Paris - poursuit la douce évocation de sa famille, avec ce portrait croisé de Dalida et de sa mère. Il respire la tendresse de l'auteur envers l'interprète de Ciao, ciao bambina, Il venait d'avoir 18 ans et Gigi l'amoroso qui a bercé son enfance, illuminé la maison familiale et résonne encore au profond de son coeur. On retrouve dans ce livre un parfum typiquement méditerranéen, des joies ou des bonheurs simples qui résonnent avec nostalgie à nos oreilles, comme les réminiscences d'un temps révolu et qui pourtant, aux heures mélancoliques, nous habitent toujours.

Colette Fellous est aussi l'auteur de Maria, Maria - un autre texte magnifique - écrit avec Paul Nizon (Maren Sell, 2004).

23/02/2012

Morceaux choisis - Colette Fellous/Paul Nizon

Colette Fellous et Paul Nizon

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Je dévorais et buvais sa présence, ses yeux avec ces mignones petites taches dans le brun clair, la bouche joliment peinte, et surtout cette façon qu'avaient ses lèvres de laisser passer la voix. Pas seulement le son, mais les mots, les phrases dans cette langue étrangère que j'aime tant, et quel frisson quand cette voix prononçait mon nom. Je ne pouvais me rassasier de son visage ni de ses doigts fins aux ongles merveilleusement soignés qui maniaient les couverts.

J'enregistrais tout cela, ce port de reine, la lumière de son visage, notre intimité, et j'étais conscient que cette heure et ces secondes n'auraient eu lieu qu'une fois, j'aimais t sentais le monde autour de moi comme jamais, la rue avec ses mélopées du soir, tout, j'étais aveugle et voyant. Miracle sur miracle, moi avec elle, dans cette ville unique, et c'était comme si elle l'avait inventée pour moi et qu'elle me l'offrait, à moi. A moi seul.

Colette Fellous et Paul Nizon, Maria Maria (Maren Sell, 2004)

03/09/2011

Colette Fellous

Bloc-Notes, 3 septembre / Curio

littérature; récit; livres

Colette échappe de peu à un terrible accident. Une de ses sandales se prend dans un rail, à Tunis. Un instant, elle se voit morte: Un morceau de ma vie est passé sous le train ce mardi-là, bien après les jours et les pays, ce mardi d'un mois d'août naissant (il était presque midi) mais comment le cerner, le dessiner, le reconstruire? (...) Je cherchais à retrouver un petit mouton de bois perdu et c'est un morceau de ma vie que j'ai laissé ce jour-là, au bord de la voie ferrée.

Cet événement réveille les ombres, laisse fleurir les impressions, les souvenirs de ces années 1967-1969, avec la découverte de Paris - un immense écran de cinéma - où naissent les premiers battements de l'amour, les moments de rare bonheur sur fond de lumière, d'extravagances et de liberté qu'épanouissent les liens de l'amitié et la passion des livres: Je cherchais chez les écrivains de tous les siècles leurs moments de crise, leurs illuminations, leurs premières fois, leurs vertiges, je m'approchais au plus près de leur fièvre, j'attendais qu'ils me parlent encore, qu'ils me racontent. (...) Je devenais leurs nuits, leurs hallucinations. Je savais me glisser à n'importe quel point du temps, les mots me grisaient, j'apprenais à être plusieurs.

Mais la figure centrale de ce récit qui éclaire et assombrit à la fois les multiples greniers secrets de sa mémoire, c'est Georgy, ce frère cousu au centre de son coeur, diabétique dès son enfance et qui meurt à vingt-sept ans: un dandy qui ne se remarque pas, un esthète, un inconsolable, (...) un grand contemplatif de la misère du monde et du luxe, celui des hôpitaux et des grands hôtels. L'amoureux des livres, des films, des tableaux et des stars. Des parfums et des beaux vêtements. Des voyous et des anges.

Colette Fellous dépeint avec beaucoup de lucidité, de tact, de sensibilité, la relation tourmentée entretenue avec ce frère bien-aimé et inséparable: Il n'était pas diabolique. Il était au-delà, toujours au-delà. Depuis ses six ans. Au-delà des conventions, des interdits. Il le savait qu'il mourrait très jeune. Il n'avait donc rien à perdre. (...) Suivre ses rêves, jusqu'au bout, c'était le rôle qu'il m'avait donné. Suivre ses folies, ses désespoirs, jusqu'au bout. Je devais partager sa souffrance en jouant moi aussi avec mon corps, en le détruisant à mon tour, comme le sien avait été détruit par la maladie. Mais je n'ai pas accepté ce pacte. Je l'ai sans cesse détourné, repoussé. (...) Sa mort a été la mienne, mais elle m'a aussi permis de vivre, de me libérer de lui. 

Outre cette poignante réverbération des élans du coeur, Un amour de frère fleurit de pages de toute beauté consacrées à la musique, à ses liens intimistes avec la Tunisie - son pays d'origine - et à la poésie omniprésente dans tous les écrits de Colette Fellous: Le sens d'un poème est à la fois ouvert, mobile, transparent, et complètement secret, à jamais secret. C'est là que résident sa beauté et sa force. On ne doit pas chercher d'explication, ce serait tuer le poème. Il y a autant de mots cachés que de mots écrits. Plus la langue est simple, plus elle est vaste.

En écho à la mort de Georgy, Colette Fellous se remémore un extrait de sa correspondance qui incarne pour elle le vertige annoncé de la fin: Même les oiseaux s'en iront un jour ... A la fin de son livre, y répond la citation sublime de Virginia Woolf, scellant toute vie peut-être, la sienne, la vôtre, la mienne: Je passerai comme un nuage sur les vagues ... Une image forte qui parachève l'une des oeuvres littéraires les plus abouties de l'année, servie par une langue magnifique!

Colette Fellous, Un amour de frère (Gallimard, 2011)

00:45 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Colette Fellous, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; récit; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

13/08/2011

La citation du jour

Colette Fellous

citations; livres

Bien après les jours et les saisons, et les êtres et les pays, je reviens encore et encore, juste pour voir. Pour essayer de reconnaître, de comparer mais aussi de retoucher, de comprendre, d'éclairer, de recomposer. Je rends visite aux disparus, aux balbutiements, aux fissures, aux tremblements, aux éblouissements, je m'arrête pile là où un jour j'ai perdu la voix. Je reviens pour la retrouver cette voix, phrase à phrase, seconde à seconde, pour essayer de bâtir un édifice fluide: regarde comme cette étoffe vient soudain se poser sur tes épaules, n'aie plus peur. Je reviens aussi pour faire face, pour vivre avec la stupéfaction, pour la mettre en scène, la draper, la nourrir, la décorer d'objets, de masques, de gestes, de couleurs, de rues, de visages fugitifs. Je n'ai plus peur des répétitions, elles forment un labyrinthe. Revenir, c'est construire son propre labyrinthe, c'est le porter sur soi comme un vêtement et l'offrir ensuite en partage, c'est garder sous ses doigts le goût du vertige, c'est surtout sauter dans le vide sans mourir. Dire non, désobéir à la chronologie, écouter le silence des ancêtres, de tous ces corps disparus qui sont encore si vivants dans le mien. Temples grecs, colonnes d'albâtre brisées, tombeaux d'enfants près de la plage, herbes fraîches, allées de mimosas tracées au milieu des ruines. Trouver enfin une terre pour chacun, pour être ensemble.

Colette Fellous, Un amour de frère (Gallimard, 2011)

00:37 Écrit par Claude Amstutz dans Colette Fellous, La citation du jour, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

25/07/2011

La rentrée littéraire 2/3

Bloc-Notes, 25 juillet / Les Saules

littérature; livres

Poursuivons un bout de chemin en compagnie des auteurs de langue française, plutôt inspirés en cette rentrée littéraire automnale, contrairement aux années précédentes.

Ainsi, mérite d'être signalé le troisième roman d'une lyonnaise, Virginie Ollagnier, Rouge argile (Liana Levi). Intimiste et grave, mais sans lourdeur, il évoque à la mort du père adoptif de la narratrice, un retour aux sources dans le Maroc des années 50, peuplé de fantômes et de souvenirs, mais aussi porteur d'un temps qui lave les deuils et les blessures. Un ton sobre, chaleureux pour un livre que les extraits de correspondance intégrés au récit, nous font respirer tous les parfums et la proximité.

Après la Tunisie de Colette Fellous, de même que chez Virginie Ollagnier, Fouad Laroui nous emmène avec La vieille dame du riad (Julliard) au Maroc où un couple de français qui vient d'acquérir une maison à Marrakech, découvre une femme mystérieuse ne parlant pas un traître mot de français, qui semble habiter les lieux depuis toujours et se montre peu encline à partir ... Un timbre enjoué, comme dans ses précédents romans - Une année chez les français ou Les dents du topographe - pour nous partager avec une tendre ironie des réalités pas toujours drôles.

Lionel Trouillot, quant à lui, dans La belle amour humaine (Actes Sud), célèbre la fraternité des Caraïbes nécessaire à la survie face aux puissants qui tiennent pour acquis leurs droits, leurs possessions. A travers une femme sur les traces de son père, à la manière d'un Dany Laferrière, il réhabilite - si besoin est - les qualités de coeur de son peuple, avec une générosité contagieuse.

Surprise de l'an dernier dans ce paysage littéraire pour Mon couronnement - chouchouté par les libraires - Véronique Bizot nous revient aujourd'hui avec Un avenir (Actes Sud) et sonde une famille qui revit sous nos yeux au rythme du quotidien, ponctué par les événements ordinaires des heures et des saisons, l'imprégnant d'une saveur particulière. Un écriture séduisante, proche de la poésie.

Avant de passer aux lettres étrangères, je conclus ce tour d'horizon sommaire - non sans mentionner L'équation africaine de Yasmina Khadra (Julliard) et Le cas Sneidjer de Jean-Paul Dubois (L'Olivier) - avec Nos souvenirs de David Foenkinos (Gallimard), déjà pressenti selon quelques experts, pour un Prix Goncourt 2011, ce qui, je l'avoue, me ravirait bien davantage que la cuvée 2010 consacrée à La carte et le territoire de Michel Houellebecq! Dans ce livre, l'auteur de La délicatesse, au décès du grand-père de notre narrateur, interroge sa mémoire, médite sur le temps et les liens entre les générations. Un auteur qui, décidément, sait exprimer avec talent et sensibilité la gravité des choses de la vie avec une légéreté très émouvante!

A suivre ... 

image: Virginie Ollagnier

00:14 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Colette Fellous, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

24/07/2011

La rentrée littéraire 1/3

Bloc-Notes, 24 juillet / Les Saules

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L'édition française deviendrait-elle enfin raisonnable? Il semble bien que oui, car la production de la rentrée littéraire de cet automne est annoncée avec - enfin! - une baisse globale de 6.7 %, et 12.5 % en ce qui concerne les titres francophones uniquement. Pas de quoi pavoiser pour autant, puisque ces chiffres reflètent tout simplement la situation éditoriale de 2005, et mériteraient encore davantage d'être revus à la baisse afin de ne pas noyer sous un flot ininterrompu de romans peu attrayants, ceux qui se distinguent par une qualité de style, l'originalité d'un sujet, l'audace narrative.

Si les médias ne manqueront pas, sous peu, de nous décrire le dernier Amélie Nothomb, Tuer le père (Albin Michel), celui d'Eric-Emmanuel Schmitt, La femme au miroir (Albin Michel) ou d'Emmanuel Carrère, Limonov (P.O.L.), je préfère vous présenter en avant-première quelques titres choisis au gré de mes humeurs littéraires - parmi la production française - et qui seront évoqués au moment de leur parution, sur La scie rêveuse.

Les coeurs en skaï mauve de Sacha Sperling (Fayard), par exemple - auteur de Mes illusions donnent sur la cour - le négatif d'un Roméo et Juliette moderne, avec ses rêves d'un ailleurs possible, le temps d'un été. Une écriture d'une rare maturité pour cet auteur âgé d'à peine 21 ans, qui détourne les clichés habituels avec un humour parfois féroce mêlé à une lucidité impressionnante!

Sur un tout autre registre, il vaut la peine de découvrir La lanterne d'Aristote de Thierry Laget (Gallimard) - un admirateur fervent de Stendhal et de Proust - dont le héros est chargé par une comtesse de recenser la bibliothèque de son château et qui, à la manière de ses maîtres, saisit avec bonheur chaque émotion émanant de ce château, de ses dédales, de ses personnages, confrontant le narrateur à ses ombres propres ou ses lumières. Une langue magnifique pour explorer, entre autres choses, la résonance affective des livres. 

Stéphane Audéguy, dans Rom@ (Gallimard) - comme son titre l'indique - exalte Rome. La ville au féminin et au masculin, parle. Vous êtes invités au bord du Tibre, dans les jardins de Lucullus, vous croisez Mussolini ou Audrey Hepburn pour une célébration poétique, lyrique, imaginative où le présent et le passé se confondent, se découvrent, se juxtaposent. Une fête de l'amour, toujours!

Avec Un amour de frère (Gallimard) Colette Fellous - après Avenue de France, Aujourd'hui et Plein été - poursuit l'exploration fragile et sensuelle de sa mémoire, avec cette fois-ci les souvenirs autour de son frère Georgy, disparu à l'âge de 27 ans. Illustré de quelques images, photographies et dessins, ce poignant récit né sous l'une des plus belles plumes de France, séduit par la qualité de son écriture et sa délicatesse.

On peut en rapprocher Delphine de Vigan qui, avec Rien ne s'oppose à la nuit (Lattès) nous parle de sa mère avec beaucoup de pudeur et de sensibilité, de même que Laurence Tardieu qui, dans La confusion des peines (Stock) aborde la question du père absent, condamné pour escroquerie. Une quête douloureuse survenue au moment du décès de sa mère. Attachant ...

La plupart de ces titres seront disponibles en librairie, entre fin août et octobre 2011.

A suivre ... 

image: Stéphane Audéguy

12:51 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Colette Fellous, Littérature francophone, Marcel Proust | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |