03/04/2013
Le poème de la semaine
Louis Aragon
A la première Pâque il fleurie des lilasLa terre est toute verte oublieuse d'hiverTout le ciel est dans l'herbe et se voit à l'enversA la première PâqueA la Pâque d'été j'ai perdu mon latinIl fait si bon dormir dans l'abri d'or des meulesQuand le jour brûle bien la paille des éteulesA la Pâque d'été
A la Pâque d'hiver il soufflait un grand ventOuvrez ouvrez la porte à ces enfants de glaceMais les feux sont éteints où vous prendriez place À la Pâque d'hiver Trois Pâques ont passé revient le Nouvel AnC'est à chacun son tour cueillir les perce-neigeL'orgue tourne aux chevaux la chanson du manègeTrois Pâques ont passé
Revient le Nouvel An qui porte un tablierComme un grand champ semé de neuves violettesEt la feuille verdit sur la forêt squeletteRevient le Nouvel An
Saisons de mon pays variables saisonsQu'est-ce que cela fait si ce n'est plus moi-mêmeQui sur les murs écris le nom de ce que j'aimeSaisons de mon paysSaisons belles saisons.
Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:52 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Louis Aragon, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
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