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01/05/2012

Le Passe Muraille

Le Passe Muraille, no 88, avril 2012

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Dans son éditorial, Jean-Louis Kuffer rappelle que le Passe-Muraille fête aujourd'hui ses 20 ans d'existence: Au fil des ans, il a consacré ses ouvertures à des textes inédits des plus grands écrivains contemporains, de Salman Rushdie à Toni Morrison, d'Antonio Lobo Antunes à Ivo Andric, Ismaël Kadaré, Le Clézio ou Pascal Quignard; et les auteurs romands majeurs n'ont cessé de nous accompagner, de Charles-Albert Cingria à Nicolas Bouvier, Jacques Chessex et Maurice Chappaz ou encore Alice Rivaz et Georges Haldas, entre tant d'autres.

Le Passe-Muraille poursuivra-t-il demain sa carrière de papier alors que tant de journaux glissent vers l'Internet? s'interroge-t-il encore. La réponse nous importe moins que le repérage de talents nouveaux, à découvrir dans notre livraison d'été.

Souhaitons à cette revue des livres, des idées et des expressions, de savoir perdurer au-delà des modes, des étoiles montantes ou filantes, des nouveaux moyens d'accèder à la culture et à la littérature en particulier; souhaitons-lui d'être lue, diffusée et soutenue, de demeurer cette fenêtre discrète ouverte au monde qui - pour se borner aux numéros récents - nous a permis de découvrir de nouveaux talents, tels Douna Loup et Quentin Mouron.

Le rayonnement du Passe-Muraille, sa vocation première, c'est tout cela: découvrir, aimer, partager...

Sommaire du Passe-Muraille no 88 

p.1

Le Passe-Muraille a 20 ans, par Jean-Louis Kuffer

En interné, par François Debluë - Inédit

p.3

Autres fausses notes, par François Debluë - Inédit

p.4

Après le désastre - Michaël Ferrier, par Jean-Louis Kuffer

L'amour déchiré - Caroline Boidé, par Claude Amstutz

p.5

Céline à fleur de nerfs - Henri Godard, par Antonin Moeri

Ovni ludique - Marc-Antoine Mathieu, par Matthieu Ruf

p.6

Le poète en scène - Alexandre Voisard, par Matthieu Ruf

Blues de l'aube - Asa Lanova, par Jean-Louis Kuffer

p.7

Une cantate éclatée - Marius Daniel Popescu, par Jean-Louis Kuffer 

Posthume - Anne-Lise Grobéty, par Bruno Pellegrino

Croquis citadins - Alain Bagnoud, par Jean-Louis Kuffer

p.8

La fin d'un homme - Paul Harding, par Claire Julier

L'hommage des amis - Vladimir Dimitrijevic, par Claude Amstutz

La folle aventure de l'Encyclopédie - Pierre Versins, par Jean-François Thomas

p.9

L'Afrique à côté de chez vous - Noël Ndjékéry, par Jean-Louis Kuffer

Une utopie écologique et grinçante - Arto Paasilinna, par Jean-François Thomas

L'amour des prochains - Pascal Rebetez, par Jean-Louis Kuffer

p.10

Derrière les yeux de la renarde, par Pierre-Yves Lador - Inédit

Paysage de Peter Stamm, par Jean Perrenoud

Coup double - Pierre-Yves Lador, par Jean-Louis Kuffer

p.11

La banquette des confidences - Eric Holder, par Antonin Moeri

Carnet nomade: Sept notes sur la liberté, par René Zahnd

p.12

Ces petites images admirables, par François Beuchat - Inédit

Recherche en miniatures, par Jean-Louis Kuffer

 

Pour s'abonner et communiquer: http://www.revuelepassemuraille.ch/

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29/04/2012

Luc Ferry

littérature; philosophie; essai; livresLuc Ferry, L'anticonformiste - Une autobiographie intellectuelle (Denoël, 2012)

A lui seul, ce titre de Luc Ferry - des entretiens avec Alexandra Laignel-Lavastine - résume bien les sentiments ambivalents que l'on peut éprouver envers sa personne: mélange de respect et d'agacement, de curiosité et de sympathie, d'estime et de réserve. Anticonformiste, il l'est indiscutablement par son parcours atypique: les réminescences de son parcours personnel sont particulièrement chaleureuses et attachantes, à la campagne au sein d'une famille aimante ni brillante ou riche, un père résistant qui lui transmet des convictions - dont celle du gaullisme - et une filière dans ses études qui démarre de façon peu conventionnelle avec des cours par correspondance. Anticonformiste, il l'est aussi par son orientation politique plutôt ancrée à droite dans un milieu qui l'est peu. Il ne cache pourtant pas ses amitiés pour des penseurs de gauche, tels Cornelius Castoriadis ou André Comte-Sponville. Un esprit libertaire, impregné de spiritualité laïque et passionné par les bouleversements possibles du monde, pourrait-on dire. Anticonformiste, il l'est beaucoup moins dans son action gouvernementale au ministère de l'Education nationale qu'il quitte sans regrets ni remords, dit-il - on peine à le croire tout à fait - avec l'épreuve d'idées novatrices confrontées au choc des organisations, des hommes, du réel. Anticonformiste, il ne l'est plus du tout dans son personnage de playboy séducteur s'épanchant sur les plateaux de télévision, cédant aus sirènes de la peoplelisation où il distille ses impressions sur les grandes causes autant que sur d'autres agitations médiatiques dont on se passerait bien! Dommage...

Sincère - sans aucun doute - il ne faut cependant pas se laisser pièger par son sourire ou son verbe un brin cajoleurs, car derrière cette apparence se cachent souvent des jugements impitoyables: sur Stéphane Hessel par exemple, sur les réseaux sociaux, sur la politique française dont il a peut-être oublié qu'entre dire et faire, il y a tout un monde de concrétisations difficiles dont il a pourtant fait l'amère expérience. Un peu de retenue et de mémoire ne nuirait à personne, Monsieur Ferry!

Reste, au fil de ces pages, un profond humanisme, une passion pour le progrès, une force de conviction qui nous interpelle sur tous les sujets. Là est l'important. Tout le reste n'est qu'une histoire d'affinités philosophiques, culturelles ou politiques...     

28/04/2012

Jean-Louis Hue

littérature; essai; voyages; livresJean-Louis Hue, L'apprentissage de la marche (Grasset, 2010)

Hors de la sphère romanesque, difficile d'être à la fois original, érudit et agréable à lire. Tel est pourtant le pari réussi par le discret Jean-Louis Hue qui nous invite à une promenade poétique avec les écrivains qui ont foulé la terre avant nous: A chaque pas le marcheur décèle des traces dans lesquelles il lit le passage de ceux qui l'ont devancé. (...) La terre par ses rides et ses cicatrices, raconte une histoire.

Il nous présente ainsi le poète William Wordsworth qui, déjà à son époque, égratignait ceux qui confondent la nature avec un parc d'attractions. Plus loin, c'est au tour de Robert Walser et de Carl Seelig - on guette, on observe, on tend l'oreille - de nous apprendre à voir le paysage comme un retour au monde ou au contraire tel un éloignement bienvenu pour saisir et mesurer l'ordre des choses. La randonnée se poursuit dans les Alpes avec Jean-Jacques Rousseau - qui observe davantage qu'il ne transpire, selon l'auteur - H.B. de Saussure ou Rodolphe Toepffer, avant de retrouver Jacques Lacarrière célébrant, au Mont Athos, le temps immobile. Cet essai n'est pourtant pas un catalogue de personnages, mais une vraie (re)création littéraire, un glissement imperceptible vers cet art de vivre qui habitait Nicolas Bouvier dans le sens de ses premiers pas réfléchis par Lao Tseu, ou Friedrich Nietzsche qui trouvait l'inspiration en marchant, précisément!

Semelles au vent, ce livre est le compagnon idéal de tout promeneur solitaire (ou bien accompagné) et libre...

22:37 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; essai; voyages; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

27/04/2012

Gérard Delaloye

image_mini.jpgGérard Delaloye, Le voyageur (presque) immobile. (Editions de L'Aire, 2009)

Passionné par les journaux d'écrivains, l'auteur nous livre ses impressions, ses angles critiques, ses admirations, ses réhabilitations autour d'une douzaine d'auteurs. Si André Malraux est reconnu dans le monde des lettres et Robert Walser aujourd'hui lu par les jeunes générations, il n'en va pas de même de Gide - injustement recalé - ou de Catherine Pozzi, cette admirable poétesse, amie de Rainer Maria Rilke, de Colette et de Paul Valéry. Jamais pédant, Gérard Delaloye nous dévoile des facettes souvent inattendues de ses auteurs favoris. Les passages consacrés à Paul Morand ou Guy de Pourtalès - remarquables pour leur portrait tout en nuances et contradictions - alternent avec ces oubliés des découvreurs de littérature, tels Jules Renard, Benjamin Constant, Alexandre Vialatte. Une lecture instructive et divertissante à la fois. L'anecdote de Gide - citée page 18 - à propos de Marx m'a bien fait rire...   

25/04/2012

Morceaux choisis - Clémence Boulouque

Clémence Boulouque

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Les mots dessinent les amandes. Les livres aussi. Le Livre. Je tourne les pages de la Bible, cherche dans les versets un creuset de mémoire. Pas seulement les rites, mais aussi les premières traces de profane, la célébration de nos jours, de la nature, du miel, le lait, les rives à franchir, les terres promises, le monde d'ici et le monde à venir. Ce n'est pas un fantasme de pureté, une caution de tradition que je guette dans les textes sacrés, mais l'âpreté des paysages du Moyen-Orient, le creuset des siècles, les échos d'une célébration de la vie, ici, en attendant, peut-être... En attendant.

En hébreu, l'amande a pour nom shaked. Une désignation est composée des lettres shin, kaf et dalet. Les lettres ont des significations précises, elles correspondent à des mots: shin signifie "dent", kaf  "paume de main" et dalet "porte", "ouverture". Les lettres hébraïques ont également une valeur numérique précise, mais cet exercice de guematria, ce rapport entre les mots et les lettres, ne tomberait pas juste si je m'y livrais ici. On peut tout interpréter de façon légère, souriante et alerte: c'est vif, parfois élégant, souvent n'importe quoi. Ce que je dessine ici, ce ne sont que des horizons, des grands traits pour rêver. L'amande, qui irait de la main à la bouche, qui ouvrirait vers des ailleurs. L'amande, qui se glisse dans les premières esquisses de l'humanité.

Elle apparaît à quatre reprises dans le texte biblique, le fruit étant à chaque fois lié au motif de l'élection ou, tout au moins, à un témoignage de magnificence, de déférence. Chacune de ces occurences fait écho dans ma vie. Ce ne sont pas des références coudées, d'improbables liens, mais des résonances. C'est ainsi. 

Clémence Boulouque, Au pays des macarons (coll. Le Petit Mercure/Mercure de France, 2005)

Le poème de la semaine

Abdellatif Laâbi

J'aurai gravé sur l'éther
des voix
des cantilènes
des cris
des bribes d'histoire
des dates sans commentaire
des mots d'adieu
repris à des stèles funéraires
des chemins d'exil
des bateaux de retour
des nervures d'arbres
des silhouettes d'oiseaux
des corps de femmes
des traces de pas
des cours de fleuves
des dessins d'enfants
une main coupée
un coeur nu
un lever de soleil
que j'ai imaginé le premier
sur terre
une étoile
que j'ai souvent visitée dans mes rêves éveillés
un homme debout
les pieds fermes
la tête haute
et dans ses yeux où perle une larme
subitement agrandis à la dimension du ciel
j'aurai gravé en pointillé
la flèche de l'infini
 
J'aurai marqué
cette page
et refermé
le livre

  
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

24/04/2012

La citation du jour

Louis Aragon

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La vie est un voyageur qui laisse traîner son manteau derrière lui, pour effacer ses traces.

Louis Aragon, Les voyageurs de l'impériale (coll. Folio/Gallimard, 1972)

22:09 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone, Louis Aragon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

23/04/2012

Morceaux choisis - Ernest Pépin

Ernest Pépin

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Un oiseau passe
éclair de plumes dans le courrier du crépuscule
 
Va vole et dis-leur
Dis-leur que tu viens d'un pays
formé dans une poignée de main
un pays simple comme bonjour
où les nuits chantent pour conjurer la peur des lendemains
dis-leur que nous sommes une bouchée
répartie sur sept îles comme les sept couleurs de la semaine
mais que jamais ne vient le dimanche de nous-mêmes
 
Va vole et dis-leur
Dis-leur que les marées
ouvrent la serrure de nos mémoires
que parfois le passé souffle pour attiser nos flammes
car un peuple qui oublie
ne connaît plus la couleur des jours
il va comme un aveugle
dans la nuit du présent
dis-leur que nous passons d'île en île
sur le pont du soleil
mais qu'il n'y aura jamais assez de lumière
pour éclairer nos morts
dis-leur que nos mots vont de créole en créole
sur les épaules de la mer
mais qu'il n'y aura jamais assez de sel
pour brûler notre langue 
 
Va vole et dis-leur
Dis-leur qu'à force d'aimer les hommes
nous avons appris à aimer l'arc-en-ciel
et surtout dis-leur
qu'il nous suffit d'avoir un pays à aimer
qu'il nous suffit d'avoir des contes à raconter
pour ne pas avoir peur de la nuit
qu'il nous suffit d'avoir un chant d'oiseau
pour ouvrir nos ailes d'hommes libres 
 
Va vole et dis-leur...

 

Ernest Pépin, Babil du songer (Ibis Rouge, 1997)  

image: Sainte Anne/Guadeloupe (http://alainfoix.com) 

19:50 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

Nina Bouraoui

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Nina Bouraoui, Appelez-moi par mon prénom (Stock, 2009)

Les instants de bonheur sont rares en littérature. En voici un pourtant, discret comme une pluie estivale, frais comme une brise printanière, doux comme la crête des montagnes en automne ou transparent comme l’eau claire en hiver. A vous de choisir, selon les saisons de votre cœur ! L’auteur de La voyeuse interdite – chez Gallimard et en collection Folio – nous dévoile ici sa rencontre avec P. dans une librairie lausannoise. Puis leurs attentes, leurs correspondances, leurs fragilités exprimées avec beaucoup de sensualité, de délicatesse et de sincérité. Les évocations de Lausanne, Bâle, Zurich ou Paris ont le charme d’un ballet amoureux auquel vous vous abandonnerez avec un sourire radieux qui ne vous quittera plus !

Egalement disponible en coll. Folio (Gallimard, 2010)
 
 

00:08 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; récit; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

22/04/2012

Vénus Khoury-Ghata

Bloc-Notes, 22 avril / Les Saules

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Vénus Khoury-Gata occupe une place discrète dans la littérature française. Pourtant, cette romancière et poétesse née en 1937 au nord du Liban - qui a reçu le Goncourt de la poésie en 2011 - a déjà signé une quarantaine d'ouvrages, parmi lesquels son Anthologie personnelle (Actes Sud, 1997) Les obscurcis (Mercure de France, 2008) et Où vont les arbres (Mercure de France, 2011) consacrés à la poésie. De ses oeuvres en prose, La maison aux orties (Actes Sud, 2006) et Sept pierres pour la femme adultère (Mercure de France, 2007) méritent de retenir l'attention.

Avec Le facteur des Abruzzes, publié au début de cette année, nous est raconté le voyage de Laure partie sur les traces de Luc son mari, mort dix ans plus tôt. Biologiste, il avait fait trois séjours à Malaterra, revenu avec une centaine d'éprouvettes et des prélévements effectués sur des Albanais implantés dans la région depuis des siècles, tous dotés d'un même groupe sanguin, O négatif. Dans un premier temps observée avec méfiance par les gens du village, elle fera connaissance avec le facteur Yussuf - qui parle de sa bicyclette comme d'une femme - le boulanger Mourad - aux bras qui sentent le feu de bois et une poitrine qui sent la farine chaude - ainsi qu'avec le bouquiniste kosovar qui lui souhaite la bienvenue dans l'enfer de Malaterra. Au coeur du récit, avec son lot de secrets bien gardés et de ses superstitions, s'impose Helena - muette comme le bois de son fusil, comme la margelle de son puits - qui a pendu sa fille deshonorée au figuier du jardin, réclamant son dû depuis trente ans qu'elle est sous terre.

Confrontée aux images d'un Luc qui lui était étranger - il aimait le raki, fumait le narguilé et jouait au trictrac avec les hommes - Laure se réfugiera dans ses notes qui ressemblent à la mousse sur une tombe non entretenue, s'éloignant peu à peu du but de son étrange pélerinage au nom de celui qui appartient désormais à celles qui le nourissaient et le faisaient rire auprès de ses frères en insoumission. 

Ce roman est truffé d'images sensuelles respirant l'authenticité, telles la réflexion du bouquiniste sur le livre: Il n'est pas nécessaire, dit-il, de lire un livre pour en connaître l'histoire. Les légendes circulent mieux à l'air libre, elles voyagent sur la voix, de bouche en bouche, de pays en pays. Les légendes n'ont pas besoin d'alphabet pour exister. Il faut regarder les pages comme on regarde une personne aimée, suivre les lignes du doigt sans essayer d'en déchiffrer l'écriture. Pareil à un animal familier, le livre a besoin d'être apprivoisé. Il faut le humer, le toucher, le caresser dans le sens du poil pour le connaître.

Un brin philosophe, Yussuf ajoute, à propos du langage: Mettre les mots sur des mots ne construit pas une maison, ne fait pas grandir un enfant ou un arbre, ne laboure pas un champ ni n'empêche les sauterelles de dévorer toute une récolte de maïs. Les pages qu'on écrit sur une table ne changent pas la forme de la table mais font exploser le cerveau de celui qui écrit. trop de mots fissurent le crâne et raccourcissent la vie

Le facteur des Abruzzes rappelle par son atmosphère le roman de Sylvie Tanette, Amalia Albanesi, paru chez le même éditeur, voici un an, et qui a fait en son temps l'objet d'une présentation dans ces colonnes.

Tout me ramène à toi parmi ces gens qui ne te connaissent pas, ne te ressemblent pas, ne parlent pas la même langue que toi... Mon pauvre amour, me pardonneras-tu un jour d'avoir manqué de temps pour t'aimer? Mon amour, souviens-toi de nous... se confie Luc dans une lettre à Laure qui ne quittera jamais les Abruzzes. Un autre mystère caché dans les arbres de Malaterra...

Une bien belle histoire, servie par une écriture chaleureuse et pleine de grâce, comme on voudrait en lire plus souvent!

Vénus Khoury-Ghata, Le facteur des Abruzzes (Mercure de France, 2012)

11:20 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |