18/09/2013
La citation du jour
Cicéron (Marcus Tullius Cicero)
Je préfère le témoignage de ma conscience à tous les discours qu'on peut tenir sur moi.
Cicéron, Pensées sur la conscience (books.google.ch)
18:11 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citation; livres | | Imprimer | Facebook |
Le poème de la semaine
Philippe Jaccottet
A l'heure où la lumière enfouit son visage dans notre cou,on crie les nouvelles du soir, on nous écorche. L'air est doux. Gens de passagedans cette ville, on pourra juste un peu s'asseoirau bord du fleuve où bouge un arbre à peine vert,après avoir mangé en hâte;aurais-je même le temps de faire ce voyage avant l'hiver,de t'embrasser avant de partir? Si tu m'aimes retiens-moi, le temps de reprendre souffle,au moins juste pour le printemps,qu'on nous laisse tranquilleslonger la tremblante paix du fleuve,très loin jusqu'où s'allument les fabriques immobiles... Mais pas moyen.Il ne faut pas que l'étranger qui marche se retourne,ou il serait changé en statue: on ne peut qu'avancer. Et les villes qui sont encore debout brûleront. Une chance que j'aie au moins visité Rome, l'an passé,que nous nous soyons vite aimés, avant l'absence,regardés encore une fois, vite embrassés,avant que l'on crie "Le Monde" à notre dernier mondeou "Ce soir" au dernier beau soir qui nous confonde... Tu partiras.Déjà ton corps est moins réelque le courant qui l'use,et ses fumées au cielont plus de racines que nous.C'est inutile de nous forcer.Regarde l'eau,comme elle file par la faille entre nos deux ombres. C'est la fin,qui nous passe le goût de jouer au plus fin. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:06 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Littérature suisse, Philippe Jaccottet, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
17/09/2013
Robert Walser
Robert Walser, Vie de poète (Zoé, 2006)
Je me sentis alors l'esprit divinement libre et le coeur content. J'allais d'un pas hardi, dégagé en même temps que vif, passant devant toutes sortes de gens qui me saluaient parfois aimablement, moi, jeune fringant voyageur, vagabond vagabondant: ces vingt-cinq "petites proses racontent des souvenirs éclatés et chantants. Les aventures de jeunesse, les longues promenades, le premier émoi amoureux laissent deviner la nature exaltée et facétieuse de ce poète mélancolique.
Toute l’originalité de l’auteur est condensée dans ces récits qui parlent des poètes et dont Marie - l’une des histoires - est la plus belle illustration: Fascination de l’imaginaire, solitude du créateur, mais aussi instants de bonheur qui surprennent chez cet auteur réputé austère. Son style unique admiré par Franz Kafka et Walter Benjamin, tient dans ce que son regard voit du monde et des êtres sans se fixer dans l’espace ou le temps, comme un passage vers un éternel ailleurs qui attire au cœur de ses ancrages éphémères.
Egalement disponible en livre de poche (coll. Points/Seuil, 2010)
06:33 Écrit par Claude Amstutz dans Franz Kafka, Littérature francophone, Littérature suisse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; nouvelles; livres | | Imprimer | Facebook |
16/09/2013
Vendanges tardives - De la Winchester
Un abécédaire: W comme Winchester
J'avoue, mon cher Fred, que - contrairement à toi - j'éprouve bien souvent, au cinéma, une aversion tenace pour le western. En raison de ses héros fréquemment machos, frustres, plutôt racistes et conservateurs, avec la Bible dans une main et une Winchester dans l'autre. Mais surtout parce que, derrière les bons abolitionnistes du Nord et les exécrables Sudistes, ou les peaux-rouges sans foi ni loi, d'un côté - fossoyeurs de la civilisation - et les justiciers blancs à la morale irréprochable de l'autre - of course - je reconnais toute une image détestable de l'Amérique, exaltant les valeurs nationalistes à travers une vision manichéenne de la société, et qui aura survécu jusqu'à aujourd'hui.
Cela dit, mon approche du genre est assez caricaturale, je te le concède, même si nombreux traits de ces films aux personnages stéréotypés, se retrouvent parmi des cinéastes de renom tels Raoul Walsh - La piste des géants -, ou Anthony Mann - Winchester 73 - parmi d'autres.
Cette gigantesque production hollywoodienne des années 50 et 60 livre pourtant quelques exceptions mémorables - j'en ai choisi trois - qui te réjouiront, parmi lesquelles le formidable Duel au soleil de King Vidor: Après avoir vu son père tuer sa mère et l'amant de celle-ci, Pearl est recueillie dans le ranch du sénateur McCanles. Le patriarche a deux fils, Jesse et Lewt, aussi différents qu'Abel et Cain. Partagée entre les frères ennemis, Pearl deviendra une furie, tourmentant et déchirant tous ceux qui la convoitent.... Dans ce film, les héros s'avèrent plus complexes que de coutume, avec un brave peu réjouissant et un noceur pas antipathique du tout, se disputant le coeur de la belle.
De même El Perdido de Robert Aldrich: Aussitôt arrivé au ranch des Breckenridge, Brendan O’Malley se fait engager pour aider au convoyage du cheptel du propriétaire. Il entreprend également la femme de celui-ci, qu’il a aimée il y a longtemps. Il se fait enfin rejoindre par Dana Stribling, qui l’accuse d’avoir tué son beau-frère et est bien décidé à le venger… Ici, les mécanismes habituels sont brouillés par des passions troubles et débouchent sur une fin empreinte de mélancolie et de dérision.
Enfin ce western crépusculaire - un pur chef-d'oeuvre - L'homme qui tua Liberty Valance de John Ford: Le sénateur Ransom Stoddard et sa femme se rendent en train dans la petite ville de Shinbone, pour assister à l’enterrement d’un dénommé Tom Doniphon. La presse locale est intriguée car à ses yeux, Doniphon est un sombre inconnu et la venue de Stoddard paraît de fait totalement énigmatique. Un journaliste insiste auprès du sénateur pour obtenir une explication, et celui-ci lui raconte alors les circonstances de sa rencontre avec Doniphon et un bandit nommé Liberty Valance, bien des années plus tôt... Toute l'émotion transpire dans ce qui n'est pas vu ni exprimé entre le héros présumé devenu sénateur et ce cowboy inconnu, autrefois son ami.
Au fait, sais-tu que John Ford fut l'idole cinématographique de Akira Kurosawa?
sources: AlloCiné et Wikipedia
extrait 1: Anthony Mann, Winchester 73 (1950) avec James Stewart, Shelley Winters et Dan Duryea
extrait 2: King Vidor, Duel au soleil (1946) avec Gregory Peck, Jennifer Jones et Joseph Cotten
extrait 3: John Ford, L'homme qui tua Liberty Valance (1962) avec John Wayne, James Stewart et Lee Marvin
extrait 4: Robert Aldrich, El Perdido (1961) avec Kirk Douglas, Rock Hudson et Dorothy Malone
00:05 Écrit par Claude Amstutz dans Films inoubliables, Le monde comme il va | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma | | Imprimer | Facebook |
14/09/2013
Lire les classiques - Charles Baudelaire
Charles Baudelaire
merci à Raymonde SP
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres;Adieu, vive clarté de nos étés trop courts!J'entends déjà tomber avec des chocs funèbresLe bois retentissant sur le pavé des cours. Tout l'hiver va rentrer dans mon être: colère,Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,Et, comme le soleil dans son enfer polaire,Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé. J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe;L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.Mon esprit est pareil à la tour qui succombeSous les coups du bélier infatigable et lourd. Il me semble, bercé par ce choc monotone,Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.Pour qui? - C'était hier l'été; voici l'automne!Ce bruit mystérieux sonne comme un départ. J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer. Et pourtant aimez-moi, tendre coeur! soyez mère,Même pour un ingrat, même pour un méchant;Amante ou soeur, soyez la douceur éphémèreD'un glorieux automne ou d'un soleil couchant. Courte tâche! La tombe attend; elle est avide!Ah! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,De l'arrière-saison le rayon jaune et doux!Charles Baudelaire, Chant d'automne - Les fleurs du mal , dans: Oeuvres complètes (Bibliothèque de la Pléiade/Gallimard, 1961)
image: Cologny, Genève / Suisse (2011)
lu par Janico, sur une musique de Samuel Barber: Adagio for Strings and Orchestra
21:18 Écrit par Claude Amstutz dans Charles Baudelaire, Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |
13/09/2013
Morceaux choisis - Walter Benjamin
Walter Benjamin
pour Slah P
Dans une histoire d'Andersen apparaît un livre d'enfant qui fut acheté pour la moitié du royaume. Tout y était vivant. Les oiseaux chantaient, les personnages sortaient du livre et se mettaient à parler. Mais aussitôt que la princesse tournait la page, ils bondissaient à nouveau dedans pour éviter tout désordre. Suave et floue comme beaucoup de ce que l'auteur écrivit, cette petite trouvaille poétique frôle de près ce dont il s'agit ici. Ce ne sont pas les choses qui surgissent des pages aux yeux de l'enfant feuilletant les illustrations, c'est lui-même qui par sa contemplation va pénétrer en elles, comme une nuée se rassasiant de l'éclat coloré du monde des images.
Dans un tel monde tendu de couleurs, poreux, où à chaque pas tout va se déplacer, l'enfant est accueilli comme un partenaire de jeu. Drapé de toutes les couleurs qu'il saisit dans sa lecture et dans sa vision, il est là au beau milieu d'une mascarade et y participe. En lisant - car les mots se retrouvent aussi à ce bal masqué - ils sont de la partie et tourbillonnent, flocons de neige sonores, en s'entremêlant. Prince est un mot ceint d'une étoile, dit un garçon de sept ans. Les enfants, quand ils imaginent des histoires, se comportent en metteurs en scène qui ne se laissent pas censurer par le sens. On peut en faire l'épreuve très facilement. Si on indique quatre ou cinq vocables déterminés, qu'on les rassemble vite en une courte phrase, la prose la plus étonnante viendra au jour: non pas une vue perspective sur le livre d'enfants, mais des panneaux indicateurs y menant. Voilà que d'un seul coup les mots se jettent dans un costume, et en un tournemain sont impliqués dans des combats, dans des scènes d'amour, ou dans des bagarres.
C'est ainsi que les enfants écrivent leurs textes, mais ainsi également qu'ils les lisent.
Walter Benjamin, Vue perspective sur le livre pour enfants / extrait, dans: Je déballe ma bibliothèque (coll. Poche/Rivages, 2000)
image: Jean-François Martin (lorizel.canalblog.com)
17:30 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; essai; morceaux choisis; livres | | Imprimer | Facebook |
La citation du jour
Gilbert de Hoiland
Heureux celui qui vous rencontrera dès le commencement du jour, assis sur le seuil de votre maison, qui pourra se tenir en votre présence et s'y tenir jusqu'au soir... Car vous vous cachez dans les ténèbres, vous êtes lumière et obscurité.
Gilbert de Hoiland, Troisième traité ascétique, dans: François Cali, L'ordre cistercien (Arthaud, 1972)
image: Richard Kriegel, Chartreuse de la Verne - Massif des Maures / France (richardkriegel-photo.com)
00:08 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; spiritualité; anthologie; citation; livres | | Imprimer | Facebook |
12/09/2013
Pierre Péju
Pierre Péju, La diagonale du vide (Gallimard, 2009)
Pierre Péju sait dépeindre les atmosphères, paysages ou rapports humains avec une qualité de langue et de style devenus rares en littérature. Aussi, il n’est pas étonnant que le sujet de son dernier roman – un homme brillant qui plaque tout à la suite du décès d’un collègue et ami – lui convienne si bien. Sur ces terres sauvages de l’Ardèche, Marc Travenne va faire une rencontre qui bouleversera sa vie et l’empêchera peut-être de fuir la diagonale du vide … Peu importe si l’intrigue, alternant les sensations intimistes avec une sale affaire de services secrets demeure somme toute assez prévisible, car de même que dans ses précédents textes – La petite chartreuse surtout, chez le même éditeur – le désert intérieur traversé par des fulgurances imprévisibles, se trouve confronté à la vacuité de l’existence, à la mémoire douloureuse, mais aussi au glissement du temps qui peut préfigurer une réconciliation avec soi-même et avec les premiers battements d’un amour insoupçonné.
également disponible en format de poche (coll. Folio/Gallimard, 2011)
06:40 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; roman; livres | | Imprimer | Facebook |
11/09/2013
Le poème de la semaine
Philipe Jaccottet
Dis encore cela patiemment, plus patiemmentou avec fureur, mais dis encore,en défi aux bourreaux, dis cela, essaie,sous l'étrivière du temps. Espère encore que le dernier cridu fuyard avant de s'abattre soit tel,n'étant pas entendu, étant faible, inutile,qu'il échappe, au moins lui sinon sa nuque,à l'espace où la balle de la mort ne dévie jamais,et par une autre oreille que la terre grande ouvertesoit recueilli, plus haut, non pas plus haut,ailleurs, pas même ailleurs: soit recueillipeut-être plus bas, comme une eauqui s'enfonce dans la poussière du jardin,comme le sang qui se disperse, fourvoyé,dans l'inconnu. Dernière chance pour toute victime sans nom:qu'il y ait, non pas au-delà des collinesou des nuages, non pas au-dessus du cielni derrière les beaux yeux clairs, ni cachédans les seins nus, mais on ne sait commentmêlé au monde que nous traversons,qu'il y ait, imprégnant ses moindres parcelles,de cela que la voix ne peut nommer, de celaque rien ne mesure, afin qu'encoreil soit possible d'aimer la lumièreou seulement de la comprendre,ou simplement, encore, de la voirelle, comme la terre la recueille,et non pas rien que sa trace de cendre. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
07:09 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Littérature suisse, Philippe Jaccottet, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
10/09/2013
In memoriam
Bloc-Notes, 10 septembre / Les Saules
On se complaît souvent, sous nos latitudes, à opposer ladite grande littérature, et, péjorativement l'autre, la populaire. Or, pour ma part, relisant A.J. Cronin - aujourd'hui presque totalement oublié - je ne peux m'empêcher de penser à Dominique Fernandez qui, dans L'art de raconter (coll. Livre de poche/LGF, 2008), explique bien que la popularité de certains auteurs - mineurs, sur le plan du style - tient à leur talent pour raconter des histoires. A.J. Cronin - comme à la même époque Daphné du Maurier - est de ceux-là.
Mais qui est-il? Né en 1896 et mort en 1981, il est d'abord médecin des pauvres dans une région industrielle du pays de Galles, puis inspecteur des mines. En 1930, au repos forcé à la suite d'un ulcère gastro-duodénal, il écrit son premier roman: Le chapelier et son château. Plus de vingt titres suivront, avec un succès considérable, même en langue française.
Deux de ses oeuvres - parmi les plus réussies - ont été adaptées au cinéma: Sous le regard des étoiles (1940) dirigé par Carol Reed, avec Michael Redgrave et Margaret Lockwood, puis Les clés du royaume (1944) dirigé par John M. Stahl, avec Gregory Peck, Thomas Mitchell et Vincent Price. Le premier évoque le destin tragique des mineurs sur un mode engagé qui laisse un goût doux-amer et échappe à toute démagogie ou tentative moralisatrice; le second raconte l'histoire d'un prêtre missionnaire au caractère peu conventionnel et en proie aux critiques, ses efforts pour vivre et partager son appel à l'amour et à la tolérance, malgré la misère, les guerres et la famine qui sévissent de l'Ecosse à l'Extrême-Orient.
Toujours résolument tourné vers la pauvreté dont presque tous ses héros - rebelles contre l'ordre établi - sont issus, il signe aussi, avec Les années d'illusion, l'un de ses plus beaux romans: le récit de Duncan, un homme pas épargné par la vie, qui ambitionne d'être médecin par vocation, le deviendra, connaîtra la réussite et les honneurs, même si - comme son titre le sous-entend - les obstacles et les souffrances rencontrées ont laissé des traces en lui.
On peut ajouter le diptyque Les vertes années et Le destin de Robert Shannon, une émouvante histoire d'amour ainsi qu'une critique des milieux de la science -, sans oublier La citadelle, pour de nombreux lecteurs le plus beau de ses romans, et qui nous conte la vie d'un médecin qui veut faire progresser la médecine, refuse les arrangements d'usage au risque de déplaire à tous, se heurte aux anciens qui veulent préserver leur pouvoir et... leurs revenus! Un peu daté tout de même, bien que plaisant.
Lisez ou relisez A.J. Cronin! Absent des rayonnages de librairie - presque tous ses ouvrages sont épuisés - vous le trouverez, je l'espère, en bibliothèque. Sinon - via internet - sur Abebooks.fr entre autres, à coup sûr!
sources: Wikipedia - The Free Encyclopedia
A.J.Cronin:
Les années d'illusion (coll. Livre de poche/LGF, 2000)
Sous le regard des étoiles (coll. Livre de poche/LGF, 1994 - épuisé)
Les clés du royaume (coll. Livre de poche/LGF, 1989 - épuisé)
Les vertes années (coll. Livre de poche/LGF, 1975 - épuisé)
Le destin de Robert Shannon (coll. Livre de poche/LGF, 1995 - épuisé)
La citadelle (coll. Livre de poche/LGF, 1978 - épuisé)
01:15 Écrit par Claude Amstutz dans In memoriam, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature; romans; livres | | Imprimer | Facebook |