21/09/2011
Le poème de la semaine
Jean-Pierre Schlunegger
Ma plus douce lueur c'est ton corps de feuillageEt sa limpidité prise aux sources du ventOdeur de pomme brune et de renard filantQuand le poids d'une bouche incline vers l'orage Ma plus douce lueur ta peau fière et sauvagePays de l'innocence où ma main va rêvantMa plus douce lueur mon plus tendre sarmentQuand l'amour et la nuit me soufflent ton image Robe de mon amour marronnier du soleilEclair illuminant la voûte du sommeilEn grappes rouge-feu tu flambes sous la pluie Mais quand l'automne triste aux route de bois mortAbat ses herses de malheur nous sommes fortsMa plus douce lueur humaine mon amie Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
06:39 Écrit par Claude Amstutz dans Jean-Pierre Schlunegger, Littérature francophone, Littérature suisse, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie | |
Imprimer |
Facebook |
14/09/2011
Le poème de la semaine
René Char
Rivière trop tôt partie,d'une traite, sans compagnon,Donne aux enfants de mon paysle visage de ta passion. Rivière où l'éclair finitet où commence ma maison,Qui roule aux marches d'oublila rocaille de ma raison. Rivière, en toi terre est frisson,soleil anxiété.Que chaque pauvre dans sa nuitfasse son pain de ta moisson. Rivière souvent punie,rivière à l'abandon. Rivière des apprentisà la calleuse condition,Il n'est vent qui ne fléchisseà la crête de tes sillons. Rivière de l'âme vide,de la guenille et du soupçon,Du vieux malheur qui se dévide,de l'ormeau, de la compassion. Rivière des farfelus,des fiévreux, des équarrisseurs,Du soleil lâchant sa charruepour s'acoquiner au menteur. Rivière des meilleurs que soi,rivière des brouillards éclos,De la lampe qui désaltère l'angoisseautour de son chapeau. Rivière des égards au songe, rivière qui rouille le fer,Où les étoiles ont cette ombrequ'elles refusent à la mer. Rivière des pouvoirs transmiset du cri embouquant les eaux,De l'ouragan qui mord la vigneet annonce le vin nouveau. Rivière au coeur jamais détruitdans ce monde fou de prison,Garde-nous violentet ami des abeilles de l'horizon. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:02 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth, René Char | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |
Imprimer |
Facebook |
08/09/2011
Relire Supervielle 1b
Bloc-Notes, 8 septembre / Curio
En complément au roman Le voleur d'enfants de Jules Supervielle, voici un film d'animation en deux parties consacré à un autre de ses livres, L'enfant de la haute mer. Réalisé par Laetitia Gabrielli, Pierre Marteel, Mathieu Renoux, Max Tourret, en 2000. La musique est signée René Aubry.
Jules Supervielle, Le voleur d'enfants (coll. Folio/Gallimard, 1973)
Jules Supervielle, L'enfant de la haute mer (coll. Folio/Gallimard, 1972)
00:14 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Contes, Jules Supervielle, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; roman; conte; livres | |
Imprimer |
Facebook |
Relire Supervielle 1a
Bloc-Notes, 8 septembre / Curio
Le colonel Philémon Bigua n'est pas un homme comme tout le monde. Avec son épouse Desposoria, ils aiment les enfants, mais par un caprice malheureux de la nature, ce don précieux est refusé à leur couple. Alors, en plein Paris, le colonel vole ceux des autres, les invite dans sa demeure qui ressemble à une caverne d'Ali Baba, les installe et partage avec eux ses incroyables aventures vécues en Amérique du Sud, ses rêves, ses jeux, son affection forte et rassurante. Sont-ils effrayés, ces enfants? Pas le moins du monde, car ils sont soustraits à la pauvreté, aux situations familiales douloureuses ou à l'ennui. Leurs parents, par ailleurs ne s'en plaignent pas, une fois le premier étonnement surmonté. Antoine Charnelet, par exemple, est conquis par cet être exubérant, chaleureux, débordant d'imagination qui, de son léger accent étranger, lui a murmuré, avec beaucoup d'émotion dans la voix: N'aie pas peur, je suis déjà ton ami et tu vas voir que tu me connais.
Il éprouvait de la sympathie pour son ravisseur, à cause de la tendresse et des mystérieux égards que le colonel témoignait à l'enfant et à ses camarades. Comme il aimait aussi des objets exotiques qui les entouraient et dont chacun était un regard, un encouragement au caprice, un tournant de la géographie.
Et la magie opère, pour le bonheur de tous, jusqu'au jour où Bigua veut inviter tous ses amis pour leur montrer Antoine, son préféré. Desposoria le met en garde: Mon chéri, l'insouciance où tu vis de certains de tes actes, que j'admire mais qui sont punis par la loi, me paraît parfois effrayante. Tu vas et viens tranquillement, tu manges, bois avec des enfants volés. Ne vaudrait-il pas mieux quitter Paris? On te cherche certainement. Et si les petits te dénonçaient! Le danger est installé dans nos meubles.
Le colonel se laisse convaincre et projette de retourner en Amérique du Sud, à la seule condition d'emmener avec les enfants une jeune fille de Paris. Interpellé par Herbin - un père alcoolique que Philémon fera soigner dans une clinique - son rêve se concrétise avec sa fille Marcelle, pâle, sensible, tremblante, aux attaches très fines et, dans le regard, une douceur qui déborde l'enfance. Elle-même n'est pas insensible à Bigua, avec ses yeux noirs et chargés: Il représentait pour Marcelle tout ce qui lui avait manqué chez sa mère: Le luxe, la bienveillance et les pays étrangers. (...) Elle le trouvait beau avec son visage sans transitions, sa peau très blanche et ses cheveux très noirs, beaucoup plus beau et plus viril que tous les hommes qu'elle avait vu entrer chez sa mère, essouflés par une joie toute proche, et avec cette hâte dans le regard.
Mais Marcelle n'est plus tout à fait une petite fille, et son charme innocent va ravager le coeur du colonel tombé fou amoureux d'elle: Elle me regarde et je la regarde vivre et me regarder. Sa petite blouse est légère. Mon avenir y est contenu qui sommeille et parfois ouvre un oeil pour savoir où j'en suis et se refermer... La joie progressivement cède le pas à la jalousie, au tourment, à l'intolérance et tandis que les premiers émois de Marcelle marquent son passage à l'adolescence et la rapprochent des camarades de son âge tout en l'éloignant de ce second père auquel elle n'a plus rien à dire, Philémon au comble du désespoir réalise qu'il aime Marcelle plus que tout au monde, bien qu'elle lui échappe de plus en plus: Je me verrai condamné à une solitude infernale, même si je volais les uns après les autres tous les enfants de la terre.
Ce conte que Jules Supervielle publie en 1926, nous dit avec beaucoup de poésie le pouvoir de l'imagination, mais aussi combien le choc de la réalité peut, parfois cruellement, l'anéantir à tout jamais, tel notre malheureux colonel Bigua pour lequel l'impossibilité de cristalliser ses rêves aboutit à l'impossibilité de vivre, désormais...
Jules Supervielle, Le voleur d'enfants (coll. Folio/Gallimard, 1973)
00:00 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Contes, Jules Supervielle, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; roman; conte; livres | |
Imprimer |
Facebook |
07/09/2011
Le poème de la semaine
Abdellatif Laâbi
Amiaccroche-toita bougie est plus belleet tes ongles ne sont noirsque de la crasse des mauvais joursne pleure pasles armes qui te manquentréjouis-toi de la roseque tu ne peux offrirouvre les brasà l'enfant de tes insomniesta plume est proprene la trempe pasdans la glu de la rancoeur ta boue c'est de la bonne boueet ta baraqueun trône de lumière Je n'ai que toipour pouvoir diresans risque de me tromperj'ai un amiet continuer à aimercomme j'aime Accroche-toil'amipour que ce paysne s'écroule pas Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:19 Écrit par Claude Amstutz dans Abdellatif Laâbi, Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (2) | |
Imprimer |
Facebook |
05/09/2011
Clémence Boulouque
Clémence Boulouque, Chasse à courre (Coll. Folio/Gallimard, 2007)
Si vous ne connaissez pas cet auteur – La mort d’un silence en coll. Folio/Gallimard ou son dernier et indiscutable chef d’oeuvre Nuit ouverte paru chez Flammarion – lisez ce roman qui vous entraîne, avec Frédéric Marquez, dans les rouages d’un monde très fermé, celui des chasseurs de tête, des traders, des décideurs. Sans outrance ni flèches inutiles, elle nous dévoile quelques mois d’une ascension fulgurante, audacieuse et glacée, où quelques fissures teintent les réussites les plus marquantes d’un (dés) espoir passager…
10:45 Écrit par Claude Amstutz dans Clémence Boulouque, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |
Imprimer |
Facebook |
03/09/2011
Colette Fellous
Bloc-Notes, 3 septembre / Curio
Colette échappe de peu à un terrible accident. Une de ses sandales se prend dans un rail, à Tunis. Un instant, elle se voit morte: Un morceau de ma vie est passé sous le train ce mardi-là, bien après les jours et les pays, ce mardi d'un mois d'août naissant (il était presque midi) mais comment le cerner, le dessiner, le reconstruire? (...) Je cherchais à retrouver un petit mouton de bois perdu et c'est un morceau de ma vie que j'ai laissé ce jour-là, au bord de la voie ferrée.
Cet événement réveille les ombres, laisse fleurir les impressions, les souvenirs de ces années 1967-1969, avec la découverte de Paris - un immense écran de cinéma - où naissent les premiers battements de l'amour, les moments de rare bonheur sur fond de lumière, d'extravagances et de liberté qu'épanouissent les liens de l'amitié et la passion des livres: Je cherchais chez les écrivains de tous les siècles leurs moments de crise, leurs illuminations, leurs premières fois, leurs vertiges, je m'approchais au plus près de leur fièvre, j'attendais qu'ils me parlent encore, qu'ils me racontent. (...) Je devenais leurs nuits, leurs hallucinations. Je savais me glisser à n'importe quel point du temps, les mots me grisaient, j'apprenais à être plusieurs.
Mais la figure centrale de ce récit qui éclaire et assombrit à la fois les multiples greniers secrets de sa mémoire, c'est Georgy, ce frère cousu au centre de son coeur, diabétique dès son enfance et qui meurt à vingt-sept ans: un dandy qui ne se remarque pas, un esthète, un inconsolable, (...) un grand contemplatif de la misère du monde et du luxe, celui des hôpitaux et des grands hôtels. L'amoureux des livres, des films, des tableaux et des stars. Des parfums et des beaux vêtements. Des voyous et des anges.
Colette Fellous dépeint avec beaucoup de lucidité, de tact, de sensibilité, la relation tourmentée entretenue avec ce frère bien-aimé et inséparable: Il n'était pas diabolique. Il était au-delà, toujours au-delà. Depuis ses six ans. Au-delà des conventions, des interdits. Il le savait qu'il mourrait très jeune. Il n'avait donc rien à perdre. (...) Suivre ses rêves, jusqu'au bout, c'était le rôle qu'il m'avait donné. Suivre ses folies, ses désespoirs, jusqu'au bout. Je devais partager sa souffrance en jouant moi aussi avec mon corps, en le détruisant à mon tour, comme le sien avait été détruit par la maladie. Mais je n'ai pas accepté ce pacte. Je l'ai sans cesse détourné, repoussé. (...) Sa mort a été la mienne, mais elle m'a aussi permis de vivre, de me libérer de lui.
Outre cette poignante réverbération des élans du coeur, Un amour de frère fleurit de pages de toute beauté consacrées à la musique, à ses liens intimistes avec la Tunisie - son pays d'origine - et à la poésie omniprésente dans tous les écrits de Colette Fellous: Le sens d'un poème est à la fois ouvert, mobile, transparent, et complètement secret, à jamais secret. C'est là que résident sa beauté et sa force. On ne doit pas chercher d'explication, ce serait tuer le poème. Il y a autant de mots cachés que de mots écrits. Plus la langue est simple, plus elle est vaste.
En écho à la mort de Georgy, Colette Fellous se remémore un extrait de sa correspondance qui incarne pour elle le vertige annoncé de la fin: Même les oiseaux s'en iront un jour ... A la fin de son livre, y répond la citation sublime de Virginia Woolf, scellant toute vie peut-être, la sienne, la vôtre, la mienne: Je passerai comme un nuage sur les vagues ... Une image forte qui parachève l'une des oeuvres littéraires les plus abouties de l'année, servie par une langue magnifique!
Colette Fellous, Un amour de frère (Gallimard, 2011)
00:45 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Colette Fellous, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; récit; livres | |
Imprimer |
Facebook |
01/09/2011
Sacha Sperling
Sacha Sperling, Mes illusions donnent sur la cour (Livre de poche/LGF, 2011)
J’ai lu ce roman en deux jours lors de sa parution en 2009, et ne taris plus depuis lors d’éloges sur cet auteur âgé aujourd'hui de 21 ans à peine. Son style fluide, concis, dépourvu de pathos, transpire d’une étonnante maturité pour un premier texte. Son portrait d’une jeunesse qui, bien plus que de mal être, se radicalise devant l’ennui, le vide intérieur et l’urgence de vivre, adopte un angle de vue original, contemporain, lucide sur son époque. On songe aux vers de Paul Verlaine : Avide jeunesse à tout a servi, par délicatesse j’ai menti ma vie… Fréderic Beigbeder souligne que c’est peut-être le Bonjour tristesse de notre époque, et il a bien raison ! Avec d’autres hasards de calendrier, Sacha Sperling aurait largement mérité un prix littéraire. Tiens, le prix Goncourt des Lycéens, par exemple…
Du même auteur, Les coeurs en skaï mauve (Fayard, 2011) a déjà été présenté sur La scie rêveuse, dans le cadre de la rentrée littéraire de l'automne.
06:06 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; roman; livres | |
Imprimer |
Facebook |
31/08/2011
le poème de la semaine
René Depestre
Mon avenir sur ton visage est dessiné comme des nervures sur une feuilleta bouche quand tu ris est ciselée dans l'épaisseur d'une flammela douceur luit dans tes yeux comme une goutte d'eaudans la fourrure d'une vivante zibelinela houle ensemence ton corps et telle une clocheta frénésie à toute volée résonne à travers mon sang Comme les fleuves abandonnent leurs litspour le fond de sable de ta beautécomme des caravanes d'hirondelles regagnent tous les ansla clémence de ton méridienen toute saison je me cantonne dans l'invariable journée de ta chairje suis sur cette terre pour être à l'infinibrisé et reconstruit par la violence de tes flotston délice à chaque instant me recrée tel un coeur ses battementston amour découpe ma vie comme un grand feu de boisà l'horizon illimité des hommes Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:08 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |
Imprimer |
Facebook |
26/08/2011
Virginie Ollagnier
Bloc-Notes, 26 août / Les Saules
Au sein de la bonne bourgeoisie parisienne, la vie de Rosa ressemble à un paysage mélancolique dont tout éclat s’estompe peu à peu, malgré la réussite de son époux Antoine avec lequel elle ne partage plus que des silences. Quant à ses enfants, Maurice a trouvé sa voie à la Caisse des Dépôts et Consignations, tandis que sa soeur Julie s'est tournée vers le journalisme.
Quand Rosa apprend le décès de son père adoptif Egon Baum, elle revient sur les lieux de son enfance au Maroc, à Sejâa plus précisément. Elle y rejoint sa maison, celle où elle aurait bien voulu mourir un jour, si Egon était encore là, alors que maintenant, seule au monde en quelque sorte avec le poids de cette douleur irréparable, que faire?
Là-bas, en France, elle a depuis longtemps abdiqué et si elle a réussi un beau mariage vingt ans plus tôt dans la capitale, qu'en reste-t-il? Devant ce nouveau deuil qui frappe l'un des deux hommes de sa vie - le premier fut son père Gabriel, mort alors qu'elle n'était encore qu'une petite fille - tout un passé défile devant ses yeux: sa mère Suzanne - si touchante, si tendre, si aimée -, sa marraine Monde - l'amie de France - soeur de sa mère et la vieille Sherifa - la nounou, la confidente - qu'elle est heureuse de retrouver aux côtés de son fils Mehdi: Rosa retrouva l'odeur de ses cheveux, le parfum de clou de girofle, le khôl aux yeux. Elle était bien, juste bien, et rien n'existait plus des malheurs et des deuils. Bercée, Rosa avait regagné le centre de son monde. Son corps se dilata à nouveau.
Au fil des jours, elle perd ses artifices de la métropole, laisse ressurgir son accent pied-noir dont autrefois elle avait honte, comme de cette maison, fardeau d'un passé colonial qu'elle refuse de lèguer à ses enfants: Le temps est venu de rompre avec sa culpabilité, de rendre la terre.
Enveloppée par la chaleur bienfaisante des siens, face à son propre destin et ce mort tant aimé qui lui parle, elle pénètre ainsi l'intimité du coeur d'Egon et se voit révéler un fragment de sa vie dont elle ignorait tout ou presque... Après cette immersion douloureuse et tendre, plus rien ne sera comme avant.
Un roman plein de délicatesse où le deuil, charriant ses blessures profondes, oriente Rosa vers ses propres choix de vie, réveillant ses besoins d'appartenance et de liberté.
Rouge argile est le troisième roman de Virginie Ollagnier - née à Lyon en 1970 - après Toutes ces vies qu'on abandonne en 2007 - couronné par onze prix littéraires - et L'incertain en 2008, tous deux publiés par les éditions Liana Levi.
Virginie Ollagnier, Rouge argile (Liana Levi, 2011)
00:26 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; roman; livres | |
Imprimer |
Facebook |