31/08/2011
le poème de la semaine
René Depestre
Mon avenir sur ton visage est dessiné comme des nervures sur une feuilleta bouche quand tu ris est ciselée dans l'épaisseur d'une flammela douceur luit dans tes yeux comme une goutte d'eaudans la fourrure d'une vivante zibelinela houle ensemence ton corps et telle une clocheta frénésie à toute volée résonne à travers mon sang Comme les fleuves abandonnent leurs litspour le fond de sable de ta beautécomme des caravanes d'hirondelles regagnent tous les ansla clémence de ton méridienen toute saison je me cantonne dans l'invariable journée de ta chairje suis sur cette terre pour être à l'infinibrisé et reconstruit par la violence de tes flotston délice à chaque instant me recrée tel un coeur ses battementston amour découpe ma vie comme un grand feu de boisà l'horizon illimité des hommes Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:08 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
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