26/09/2012
Douna Loup 1b
Bloc-Notes, 17-26 septembre / Curio
En complément au récit de Douna Loup, voici un entretien que la romancière a accordé au moment de la parution de Les lignes de ta paume. Ci-dessous également, vous pouvez apercevoir, en deux vidéos, le monde de Linda Naeff qui l'a inspirée.
Douna Loup. Les lignes de ta paume (Mercure de France, 2012)
00:20 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Douna Loup, Littérature francophone, Littérature suisse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; récit; peinture | | Imprimer | Facebook |
Douna Loup 1a
Bloc-Notes, 17-26 septembre / Curio
Tu as quatre-vingt-cinq ans et tu trouves encore l'énergie d'exister si fort que ton appartement est entièrement empli de tes quelques quatre mille tableaux et innombrables sculptures. Il y en a partout, dans la cuisine, le salon, la chambre, et tes oeuvres, même serrées, emballées de plastique, restent criantes.
Ainsi commence l'étonnant récit de Douna Loup, celui d'une vieille dame un peu fantasque, qui a traversé le siècle de Bagnolet à Genève, en passant par Porrentruy et Pully, capte l'attention d'une jeune fille et se confie à elle: Je veux que tu écrives ma vie. Que tu la poses. La déroules, la dérides, la fasse divaguer dans les lignes. Je veux que tu écrives pour moi ces kilos de souvenirs calés dans mes veines. Que tu éclates ces veines lourdes d'années.
De cette musique intime à deux voix, Les lignes de ta paume, se dessine sous nos yeux le portrait d'une femme nomade aux sourdes colères, solitaire, indépendante: Nelly Machat la voyageuse immobile, devenue Linda Breuse la dame aux chocolats. Et pourquoi donc? L'un des secrets de sa vie, abrités par son art qui lui permet de façonner désormais son propre monde: Quand je peins, je suis un voilier à l'abri du vent. Ca ne dure pas. Mais avec mes pinceaux j'accoste. Je m'apaise. (...) Et puis, lorsque autour de moi le vent reprend son souffle de plus belle, j'ai des bateaux de papiers colorés, des visages ahuris, des mains de terre et des bouches vociférantes pour m'accompagner dans la houle.
De cet effort de mémoire, quand les pinceaux se sont tus et qu'elle livre à son interlocutrice les fragments de sa vie, Nelly dévoile le visage de sa mère suicidaire, les leçons de solfège auprès d'un instituteur qui lui fait perdre l'adresse du beau temps, ses talents de coiffeuse, la rencontre de son mari dans un bal, et la rupture sur le tard - avec tous: époux et enfants - qui lui permet d'éviter l'asphyxie et de s'épanouir dans l'espace de la peinture et de la sculpture. Libre enfin, transfigurée: Je déguise mes peines en rires, maquille mes blessures à la bombe, je tague ma vie comme une jeune blonde.
L'écriture de Douna Loup est aussi personnelle que dans son premier roman, L'embrasure, et se hisse même, peut-être, à un niveau plus élaboré sur le plan poétique ici, par un éclairage qui n'est pas sans rappeler celui de Jean-Michel Maulpoix, un autre orfèvre de la langue: J'aime les fleurs. Celles qui sont belles de n'avoir rien à prouver. Ou encore: Le corps de l'été te subjugue. Tu es amoureuse de ses mains d'herbe. (...) Tu aimes le ciel qui te surprend, celui qui tombe comme un duvet d'enfant qu'un rêve trop violent a percé.
Ce récit est une fantaisie romanesque appuyée sur un personnage bien réel, Linda Naeff, que vous pouvez découvrir par le lien ci-dessous. Des éclats de vie entre Douna Loup et cette artiste a surgi ce fil tendu, né doucement d'abord, comme un flot souterrain, puis qui a trouvé tout à coup son point de jaillissement.
Même si quelques snobs ou esprits chagrins se croient obligés de remarquer chez cette jeune romancière quelques fragilités de débutante, je n'ai pour ma part décelé ni préciosité, ni artifice. Sa narration est captivante, avec un sens du récit aussi envoûtant que L'embrasure. Un très beau livre tout simplement...
Les lignes de ta paume est à ce jour, sans conteste, mon livre préféré de cette rentrée littéraire!
Douna Loup, Les lignes de ta paume (Mercure de France, 2012)
Douna Loup, L'embrasure (Mercure de France, 2010)
Linda Naeff: http://lindanaeff.populus.org/rub/2
00:10 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Douna Loup, Jean-Michel Maulpoix, Littérature francophone, Littérature suisse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; récit; livres | | Imprimer | Facebook |
Le poème de la semaine
Jacques Chessex
J'aime ta peauJ'aime son odeur d'air, de chambreDe lit qui a passé le fleuve des mortsEt sur la rive attend sans fin ton ombreAvec les disparus et les imagesDe ce miroir où je ne te vois pasJ'aime ta peau sous mes paumesÔ vivante entre les morts de cette eau calmeMiroir où pourrait glisser le visible d'une autre vie
Mais le mondeRessemble à ce reflet mal saisissableSur ce corps entre l'imaginaire et la mémoireJ'ai ta peau sous mes doigts j'ai la moireDans la bouche mais les mots ne parlent pasVers l'aube où la mort les apaise même sans songe
Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:05 Écrit par Claude Amstutz dans Jacques Chessex, Littérature francophone, Littérature suisse, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
24/09/2012
Colombe Schneck
Colombe Schneck, Val de Grâce (Stock, 2008)
Après nous avoir enchantés avec un pétillant roman, Sa petite chérie (chez le même éditeur) Colombe Schneck, pour notre plus grand bonheur, revient à l’écriture avec ce récit autobiographique, empreint de gravité et pourtant habillé d’une infinie douceur. Exception faite des premières pages, terribles – la dégradation fulgurante et le décès de sa mère – le personnage principal de ce texte est bien le Val de Grâce, lieu dont les murs, les objets, les couleurs évoquent le paradis merveilleux de l’enfance, les visages de ses habitants ou hôtes de passages aujourd’hui disparus, pour la plupart d’entre eux. Colombe Schneck nous apprend à écouter, à regarder, à sentir pour prolonger le souvenir de moments inoubliables et tenter de transmettre aux siens cet art de vivre présent à chaque page de ce livre, tel un trésor enfoui au plus profond de l’être. Avec pour seul bagage son intime musique des mots et des sentiments, son empathie, sa légèreté, elle compose, malgré les blessures du temps, une ode rayonnante à la Vie !
également disponible en coll. de poche (J'ai Lu, 2010)
08:40 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; récit; livres | | Imprimer | Facebook |
23/09/2012
Au bar à Jules - De Virgile
Un abécédaire: V comme Virgile
pour mon père
La scène se déroule un certain 24 septembre 1923, entre Renens et Lausanne. Ma grand-mère maternelle ressent de violentes contractions, signe que la naissance de mon père est imminente. Sur le chemin qui la conduit tant bien que mal à la Maternité au bras de son époux - un cheminot prénommé Alfred - s'empare d'elle un vent de panique d'une toute autre nature: aucun prénom n'a été envisagé pour le nouveau-né.
Peu imaginative et ayant bénéficié d'une instruction sommaire - elle se voit contrainte de quitter l'école à quatorze ans pour contribuer financièrement au ménage de ses parents - ma grand-mère emprunte une rue non loin de l'hôpital, lève les yeux, lit le nom: Virgile Rossel, un célèbre juriste, historien, écrivain, professeur et homme politique jurassien (1858-1933) établi à Lausanne à la fin de ses jours. Poète à ses heures, il laisse quelques beaux vers consacrés à son pays du Jura: Si mon petit pays qui se cache dans l'herbe n'a point de fier sommet, ni de ville superbe, si parfois on en parle avec un air moqueur, moi, je l'aime et le vois par les yeux de mon coeur.
Le nom de Virgile plaît bien à ma grand-mère. Et voilà, c'est dit. Mon grand-père ne bronche pas. La progéniture se nommera Virgile. Pour répondre à l'étonnement de ses camarades d'école, puis de ses collègues de travail - nous ne sommes pas en Italie! - jamais mon père ne racontera cette histoire qui circule pourtant dans les cercles familiaux depuis une soixantaine d'années. Ses proches - dont ma mère - l'ont pourtant toujours appellé Frédy... Un surnom sans doute plus léger à porter sous notre drapeau rouge à croix blanche...
image: Virgile Rossel (retrotrame.ch)
15:14 Écrit par Claude Amstutz dans Au bar à Jules - Un abécédaire 2012, Le monde comme il va, Rosebud | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
22/09/2012
Lucile Bordes
Bloc-Notes, 15-22 septembre / Curio
Une lecture réjouissante que ce premier récit de Lucile Bordes, partie à la recherche de ses racines familiales, avec pour tout bagage un cliché datant de 1936, des livres de comptes, des partitions pour films muets, des disques, un piano. En fait, l'histoire commence en 1850 avec son ancêtre Auguste, garçon d'épicerie, rêvant d'un ailleurs qui se matérialise sous la forme d'une roulotte de forains et de son propriétaire, Chok, auprès duquel il veut apprendre où mènent les routes, et prêter vie à ses marionnettes, ces gisants de bois.
Il se montre doué, apprend, peint les décors, confectionne les costumes, habille les marionnettes, en sculpte de nouvelles, manie les fils. Chok prend conscience qu'à sa mort, celui-ci assurera la relève et pour lui prouver sa gratitude, lui offre sa marionnette préférée, Crasmagne, le fil conducteur de cette histoire, à l'enseigne du Grand Théâtre Pitou et plus tard du Palace: Auguste reçoit Crasmagne avec dévotion. Il le prend des mains de Chok comme un paquet précieux. Son poids, sa taille, le troublent. Il tient l'enfant de bois comme tout à l'heure son fils endormi. Il est à peine un peu plus grand et un peu plus léger. Mais le même sourire vague dans le sommeil, les mêmes yeux doux du rêve sous les cheveux blonds en bataille, quand on les couche pour de bon le spectacle fini, une fois remis en caisse les costumes et accessoires.
Lucile Bordes nous fait découvrir cette dynastie - la sienne - qui illumine pendant cent cinquante ans les salles de spectacle, traverse les affres de la guerre, les débuts du cinéma, muet puis parlant, signant la fin des saltimbanques auxquels le grand écran est préféré. Avec une plume légère, elle trouve les mots magiques pour parler de cet art proche de l'univers des poètes, dont la nostalgie nous gagne avec un insidieux serrement de coeur: La vie se ramasse et s'embuissonne au coeur des marionnettes, quelque part sous les veines du bois en un endroit que protègent les fibres toujours tièdes, leur coque de peau lisse comme un bonbon sucé lisse sous la langue.(...) Les marionnettes te feront toujours vivre. Ce sont elles qui tirent les ficelles.
Reconstitution d'une généalogie sous une forme romanesque, le récit de Lucile Bordes cerne avec beaucoup de douceur et d'émotion ces faiseurs de rêve dont la vie n'a pas épargné les tribulations, imperceptiblement devenus les marionnettes de leurs créations, sous l'oeil amusé de Crasmagne. Au bout de ce voyage dans le temps, Lucile Bordes - impregnée de la fantaisie familiale - s'ouvre à l'éclairage du jour présent sans rancoeur, avec une infinie gratitude...
Lucile Bordes est née en 1971 dans le Var et vit à La Seyne-sur-mer. Maître de conférences à l'université de Nice, elle anime également des ateliers d'écriture. Je suis la marquise de Carabas est sa première oeuvre littéraire.
Sur le site des Musées Gadagne de Lyon - lien ci-dessous - vous pouvez retrouver la saga des Pitou et de Crasmagne. Enfin, sur ce blog - dans Morceaux choisis - un extrait de ce très beau livre est présenté.
Lucile Bordes, Je suis la marquise de Carabas (Liana Levi, 2012)
www.gadagne.musees.lyon.fr/index.../thema_pitou.pdf
23:07 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; récit; livres | | Imprimer | Facebook |
21/09/2012
Morceaux choisis - Philippe Claudel
Philippe Claudel
pour José M
On s'apprête à entrer dans un sanctuaire. Il conviendra donc de courber la tête. Comme devant une reine. Une reine des prés et des champs, des étendues de juin herbeuses et fantasques. Quel parfum emporter sur une île déserte qui n'en aurait aucun? Tous ceux dont je parle certes, mais celui-ci plus qu'un autre, qui me rattache par des liens mystérieux à l'apprentissage du monde. Je passe mon enfance dans un éblouissement permanent où la nature accompagne chacune de mes métamorphoses en me délivrant un secret. Secret des oiseaux, des poissons, des rongeurs, des fleurs, des arbres, des roches, des eaux. Secret des jours et des saisons, des nuages, des météores, des brouillards et des constellations.
Il y a tant à apprendre et à recevoir. J'absorbe. Les yeux fermés, je marche dans le pré en jachère. C'est une fin de juin pluvieuse et douce, presque chaude. L'école est derrière moi. Une grande serre s'est posée sur la campagne, préservant dans sa buée nourricière les berges de Sânon, le Rembêtant, les premières fermes de Sommerviller dont je devine les toits au loin. Etuve. Le soleil derrière les minces nuages refuse de se coucher. L'herbe déjà haute est trempée. A chacun de mes pas, elle se sèche contre mes cuisses en y déposant des gouttes tièdes qui dévalent jusque dans mes bottes. Je la caresse avec mes mains. Je ferme les yeux. Je ne peux pas voir, juste sentir. L'eau. Le printemps. Les odeurs de terre mouillée, impatiente d'accueillir de jeunes verdures. Je cherche. Je les sais toutes proches. Je veux une fois de plus être la victime de leur sortilège. Ce sont les sirènes des champs. Elles séduisent le promeneur par leurs effluves verts d'aneth et le pauvre ne peut ensuite s'attacher à d'autres herbes, hanté qu'il est toujours par leur fragance cumineuse où on peut reconnaître, atténuées, des notes éparses d'anis et de girofle. Ombellifères.
Ombellifères. Grande tête couronnée aux fleurs petites disposées déjà comme un bouquet, aigrette d'élégante que je retrouverai plus tard dans les pâtes de verre opalescentes et les marqueteries rousses d'Emile Gallé, et dont les odeurs se délacent dans l'air, comme ces complexes corsets qui emprisonnaient jadis le corps impatient des jeunes filles et celui plus lourd, alangui et capiteux de leurs mères.
Philippe Claudel, Ombellifères, dans: Parfums (Stock, 2012)
image: joiepascale.net
23:43 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis, Philippe Claudel | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; essai; morceaux choisis; livres | | Imprimer | Facebook |
Thomas Sanchez
Thomas Sanchez, Le jour des abeilles (Gallimard, 2001)
Thomas Sanchez s’était fait remarquer il y a plusieurs années par Boulevard des trahisons et plus récemment avec King Bongo, deux romans qui peuvent figurer dans une bibliothèque de polars, même si leur caractère politique ou sociologique les intègre dans un champ beaucoup plus vaste. Avec Le jour des abeilles, il signe son chef d’œuvre avec une romance apparemment banale, sur fond de Seconde Guerre mondiale. Un Américain, professeur d'histoire de l'art, se rend en Europe afin de découvrir pourquoi un célèbre peintre espagnol a abandonné en Provence, pendant la Seconde Guerre mondiale, cette belle Française qui n'était autre que sa muse. La réalité – trompeuse – met en lumière un amour absolu, caché au nom des événements qui le contrarient et dont rien ne parvient à défaire les liens. Deux personnages bouleversants pour une histoire conduite avec beaucoup de pudeur et de sentiments, à la manière d’une enquête policière. Une révélation et... l'un de mes romans préférés!
Egalement disponible en coll. Folio (Gallimard, 2002)
06:20 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature sud-américaine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | | Imprimer | Facebook |
20/09/2012
Friedrich Dürrenmatt
Friedrich Dürrenmatt, La promesse (Coll. Livre de poche, 2002)
Roman noir qui conduit l’inspecteur Mathieu à enquêter sur le meurtre d’une jeune fille, Gritli Moser, retrouvée morte en forêt et à promettre à sa famille qu’il arrêtera le coupable. Un suspect est rapidement appréhendé. Au cours de son interrogatoire, il avoue son forfait, puis se pend dans sa cellule. Affaire classée? Mathieu, lui, est convaincu de son innocence. Il est ainsi entraîné dans une quête obsessionnelle aux confins de la folie qui ne lui laissera plus aucun répit. Pour honorer sa promesse... La fin du récit glace les os et le sang. Un pur chef d'oeuvre!
publié dans le supplément La bibliothèque idéale des vaudois / 24 Heures
00:04 Écrit par Claude Amstutz dans La bibliothèque idéale des vaudois, Littérature policière, Littérature suisse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | | Imprimer | Facebook |
19/09/2012
Le poème de la semaine
Marceline Desbordes-Valmore
N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau. N'écris pas! N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais!Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,C'est entendre le ciel sans y monter jamais. N'écris pas! N'écris pas. Je te crains; j'ai peur de ma mémoire;Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.Une chère écriture est un portrait vivant. N'écris pas! N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire:Il semble que ta voix les répand sur mon coeur;Que je les vois brûler à travers ton sourire;Il semble qu'un baiser les empreint sur mon coeur. N'écris pas! Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
03:04 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |