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08/10/2013

Morceaux choisis - René Char

René Char

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Elle est venue par cette ligne blanche pouvant tout aussi bien signifier l'issue de l'aube que le bougeoir du crépuscule. Elle passa les grèves machinales, elle passa les cimes éventrées. Prenaient fin la renonciation à visage de lâche, la sainteté du mensonge, l'alcool du bourreau. Son verbe ne fut pas un aveugle bélier mais la toile où s'inscrivit mon souffle. D'un pas à ne se mal guider que derrière l'absence, elle est venue, cygne sur la blessure, par cette liane blanche.

René Char, La liberté, dans: Georges Jean, La liberté en poésie (coll. Folio Junior/Gallimard, 1998)

image: Nicolas de Staël, Collage (arcadja.com)

05/10/2013

Morceaux choisis - Colette Nys-Mazure

Colette Nys-Mazure

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Pour la cérémonie de la lecture, j'aime le rituel: lampe bien orientée, coussins moelleux, feu douillet, présence tendre, silence et paix du coeur. Mais je peux tout aussi bien me contenter d'une paillasse et d'une lampe de poche qui ne troublera pas le sommeil de la chambrée. Adossée au mur de la gare tonitruante, la valise entre les pieds, ou chatouillée par les hautes herbes au bord de l'eau, je lis et le bruit des pages tournées, le bruissement de la langue délivrent la même ivresse.

Je lis, je me délie de tout ce qui entravait mon essor. Je lis, je me relie à tous ceux qui ont connu ce texte et à ceux qui le découvriront après moi, autant qu'à l'écrivain qui nous l'a confié. Je renoue avec mon moi le plus intime, celui de l'enfance, comme je pose les jalons de demain. Je nidifie et j'édifie.

Je lis. Je pallie les limites dérisoires de ma petite vie. Par auteurs, par héros interposés, j'expérimente mille formes d'existence, je me démultiplie. J'approfondis. Je comprends la folie d'un autre. Je pénètre dans des milieux qui me resteront toujours étrangers ou fermés. Rien ne m'est impossible. Je lis. Lire c'est délirer.

Je lis. Je relis les classiques, je les rafraîchis au contact de ma sensibilité actuelle. J'élis et j'abolis le temps aussi bien que l'espace: il n'est terre ni époque ni âge qui me soit inaccessible. Je lis-j'écris. J'écris en marge des lignes mon propre livre. Avec Tournier, je peux affirmer que tout livre a toujours deux auteurs: celui qui l'écrit et celui qui le lit.

Ce livre, je le raconterai aux enfants en faisant une énorme vaisselle, au cours d'un voyage en voiture ou dans une salle d'attente. Je le déconstruirai et je le recomposerai, image après image, séquences télescopées; comme jadis dans nos interminables conciliabules fraternels, nichés à l'étroit d'une vieille cage à lapins au fond du jardin.

Je lis, je jouis. Je me réjouis dans la jubilation des réseaux de sens. Je m'étonne et m'émerveille. Je vais de surprise en surprise et je reconnais. Déjà je pense à celui à qui je prêterai le livre. A moins que je l'abandonne sur la banquette du train ou la chaise du square, en espérant qu'il trouve un lecteur enthousiaste, ravi de l'aubaine.

Je lis. Le texte descend en moi, infuse: Le saule / peint le vent / sans pinceau; je porte ce haïku comme une fête; demain je naviguerai en haute mer avec Dostoïevski ou Cohen. Je lis et la solitude recule, le souci s'éloigne. Autour de moi veillent tant de vivants. Ils sont passés par là, avant moi, en sont revenus. Je reviens, dispose. Je lis et le monde que je vois n'égale pas celui qui m'habite.

Que lis-tu? Sur le visage de l'enfant-lecteur, je surprends l'expression concentrée, perdue: je me retire sur la pointe des pieds. Peur de rompre un charme.

Colette Nys-Mazure, De la patrie des livres, dans: Célébration du quotidien (Desclée de Brouwer, 1997)

image: tarakoken.blog28.fc2.com

09:55 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; essai; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

04/10/2013

Lire les classiques - Gérard de Nerval

Gérard de Nerval

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Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie:
Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phoebus?... Lusignan ou Biron?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la Sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron:
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
 

Gérard de Nerval, Les Chimères / La Bohême galante / Petits châteaux de Bohême (coll. Poésie/Gallimard, 2005)

image: Franck Cadogan Cowper, Vanity (artgalleryartist.com)

17:40 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

03/10/2013

René Char

9782351280331.jpgRené Char, A la santé du serpent (Voix d'Encre, 2008)

A la santé du serpent est composé d'aphorismes de René Char insérés dans Le poème pulvérisé, publiés une première fois - avec une gravure d'Henri Matisse - dans la revue Fontaine, en 1947. Le texte est ensuite repris par les éditions Gallimard, dans Fureur et mystère. Le voici à nouveau mis en valeur dans la présente publication, caractérisée par une mise en page splendide, augmenté d'une trentaine d'acryliques sur papier de Jean Miotte - dont une reproduction détachable de l'artiste - qui illustrent à merveille les éclats solaires de l'écrivain. Les amoureux de poésie n'hésiteront pas à l'acquérir, malgré son prix de 32 euros, pas excessif, compte tenu de la qualité de l'ouvrage.   

Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience. (René Char, extrait de A la santé du serpent

07:36 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, René Char | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; beaux-livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

02/10/2013

Le poème de la semaine

Pierre Reverdy

Le soleil rôdait encore autour de la maison
Quand on ouvrit la fenêtre
Les ivrognes sont toujours là
Mais la chanson qui montait à la nuit a cessé
Maintenant quelle voix m’appelle
Quelle douce voix appelle derrière le mur de droite
En riant
Les hommes sont là
Endormis
Et ce n’est par la même bouche qui chante
Une femme au loin pousse un cri
Sur le bord du balcon ses doigts dépassent
Ils sont fins et pointus
Et ce sont ces doigts que je regarde
Pendant qu’on m’appelle
De tous les champs par tous les chemins
Les gens arrivent
En habits noirs
En habits gris
Et d’autres en bras de chemise
Une voiture emplit la route de poussière
La maison est bientôt pleine d’étrangers
Et comme personne ne chante
Les hommes se sont réveillés
La pendule s’est arrêtée
Personne ne bouge…
Comme sur les images
Il n’y aura plus de nuit
C’est une vieille photographie sans cadre

 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle
 

00:18 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

28/09/2013

Brigitte Giraud

images.jpgBrigitte Giraud, Une année étrangère (Stock, 2009)

 

Elle est touchante, l’histoire de Laura, qui laisse derrière elle une famille à la dérive, submergée par la culpabilité et les non-dits, à la suite de l’accident mortel de son petit frère. Jeune fille au pair en Allemagne, elle est confrontée à une autre langue, découvre un nouveau pays et s’efforce de s’intégrer à un milieu différent du sien, plus harmonieux en apparence, car il dissimule aussi ses blessures, ses secrets, ses fissures. Le portrait émouvant d’une adolescente qui se voit grandir et dans cette métamorphose gagne peut-être sa libération.

 

également disponible en format de poche (Coll. J'ai Lu, 2011)

06:34 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

25/09/2013

Le poème de la semaine

Jacques Prévert

Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s'est retirée
Et toi
Comme une algue doucement caressée par le vent
Dans les sables du lit tu remues en rêvant
Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s'est retirée
Mais dans tes yeux entr'ouverts
Deux petites vagues sont restées
Démons et merveilles
Vents et marées
Deux petites vagues pour me noyer.

 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle
 

00:33 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

22/09/2013

Lire les classiques - Victor Hugo

Victor Hugo

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Or, nous cueillions ensemble la pervenche.
 
Je soupirais, je crois qu'elle rêvait. 
Ma joue à peine avait un blond duvet. 
Elle avait mis son jupon du dimanche; 
Je le baissais chaque fois qu'une branche 
Le relevait.
 
Et nous cueillions ensemble la pervenche.
 
Le diable est fin, mais nous sommes bien sots. 
Elle s'assit sous de charmants berceaux 
Près d'un ruisseau qui dans l'herbe s'épanche; 
Et vous chantiez dans votre gaîté franche, 
Petits oiseaux.
 
Et nous cueillions ensemble la pervenche.
 
Le paradis pourtant m'était échu.
En ce moment, un bouc au pied fourchu
Passe et me dit: Penche-toi. Je me penche.
Anges du ciel! je vis sa gorge blanche
Sous son fichu!
 
Et nous cueillions ensemble la pervenche.
 
J'étais bien jeune et j'avais peur d'oser.
Elle me dit: Viens donc te reposer
Sous mon ombrelle, et me donna du manche
Un petit coup, et je pris ma revanche
Par un baiser.
 
Et nous cueillions ensemble la pervenche.
 

Victor Hugo, Toute la vie d'un coeur / 1819, dans: Toute la lyre / Poésie, vol. 4 (coll. Bouquins/Laffont, 2002)

image: Janine Niepce, Le pont des Arts (janineniepce.com)

09:00 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

21/09/2013

Morceaux choisis - Laurent Costantini

Laurent Costantini

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Beyrouth, tu es pour moi la ville la plus mystérieuse du monde. Beyrouth, pardonne-moi, j'ai écrit que tu te donnes au premier venu, ce n'est pas vrai. Beyrouth, les étrangers ne te connaissent pas, ils ne font que passer, ce sont des amants de passage, même pas des amants puisqu'ils ne t'aiment pas. Ils me le disent. Comment osent-ils dire du mal de toi? Beyrouth, je ne répéterai pas ce qu'ils disent de toi. Non, Beyrouth, tu ne t'offres pas au premier venu, il faut marcher dix heures par jour dans tes rues comme je le fais pour mériter les surprises que tu dérobes aux yeux du visiteur trop pressé.

Beyrouth, quelquefois j'ai l'impression que tu es une ville fantôme, je marche dans tes rues et ce ne sont que maisons vides, fenêtres brisées et rideaux déchirés qui volent au vent.

Beyrouth, parfois je ne te comprends pas, tu laisses détruire tes vieilles maisons qui ont réussi à survivre à la guerre alors que tu as déjà tant perdu. Beyrouth, tu as tort de vendre ton âme au diable. Beyrouth, charmouta, tu fais ça pour de l'argent.

Beyrouth, j'aime entendre le chant des klaxons qui s'élève dans le ciel le matin comme le cri des oiseaux. Sa mélodie lointaine me rappelle que je suis dans une ville d'Orient.

Beyrouth, tu fumes trop et parfois je me demande comment tu fais pour tenir encore debout.

Beyrouth, lorsque je suis loin, la nuit, je rêve de toi.

Dans l'ombre de tes jardins où je pénètre en escaladant des murs démolis à moitié, je frissonne parfois devant le mystère du temps arrêté. Ici, la nature a commencé à reprendre ses droits et l'homme n'a pas encore fait valoir les siens.

Derrière les arbres immenses émerge en filigrane la façade oubliée d'une grande maison à triple arcade. Et si sa présence incertaine dans un monde qui l'a fuie depuis longtemps perdurait quelques années encore et continuait de nourrir mes rêves d'abandon et d'oubli...

Beyrouth au mois de mai on cueille les fleurs de gardénia qui embaument dans les jardins. Et tu en portes une à ton oreille. Beyrouth, tu es brune ce jour-là et je ne parviens pas à détacher mon regard de cette fleur blanche dans tes cheveux noirs. Beyrouth, approche-toi, je veux sentir la fleur, je veux t'embrasser.

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Laurent Costantini, Beyrouth Beyrouth - récit poétique (Editions Z, 2013)

préface  de Gilberte Favre

20/09/2013

Lyonel Trouillot

Bloc-Notes, 20 septembre / Curio - Cologny

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Parmi les quelques 555 nouveautés de la rentrée littéraire, ce roman de Lyonel Trouillot, Parabole du failli, est sans doute l'un des plus réussis. Des plus bouleversants aussi.

En introduction à son roman, l'auteur nous prévient: Le 12 novembre 1997, le comédien haïtien Karl Marcel Cassèus décédait à Paris dans des circonstances tragiques. Si on peut trouver des ressemblances entre lui et le personnage principal de ce livre, cette oeuvre de fiction ne raconte pas sa vie. Ni sa mort. Car Lyonel Trouillot veut nous raconter bien d'autres choses que le simple plongeon de Pedro - la figure centrale de son livre - qui s'est jeté d'un immeuble de douze étages, à l'étranger, loin de chez lui.

C'est, à la première lecture, l'histoire d'une amitié qui a soudé trois fêlés de la vie: Pedro, le poète et comédien, venu d'une famille aisée rejoindre ses compagnons moins bien lotis que lui dans le quartier pourri de Saint-Antoine - il dit préférer la musique des rues aux vestibules des palais des rois -, seul avec ses manques au bout du compte, alors qu'il rêvait de changer le monde, les yeux plein de pays et funambule des mots - ceux des autres: Baudelaire, Musset, Hikmet, Aragon, Ferré, Trenet ou encore Charles Dumont -, trop libre pour être heureux, le coeur trop grand pour des amours qui l'ont rendu triste; l'Estropié - surnommé ainsi parce que boiteux à la suite des mauvais traitements de son père, le Méchant - qui par ses prédispositions a pu fuir la misère et devenir enseignant; le narrateur enfin, héritier d'un deux-pièces partagé avec ses amis, à la mort de ses parents fauchés par un camion, et à qui, modeste rédacteur nécrologique dans un journal, est confiée la tâche de rédiger un papier sur le défunt Pedro.

Il faut ajouter à ce trio Madame Armand, prêteuse sur gages, aujourd'hui impitoyable en affaires, n'aimant plus les gens - elle avait adoré les contes de fées avant d'étrangler son Armand, dit-on, un minable au cadavre jamais retrouvé - dont le seul plaisir est de jouer aux cartes avec sa femme de ménage, et parfois avec Pedro qui lui rend visite - avec ou sans ses amis - et lui confiant ses écrits personnels, Parabole du failli, dont la restitution au narrateur constitue un des passages les plus émouvants du livre: Il fallait chercher pour la voir, traverser le mur du visage, repérer les yeux perdus, enfoncés, trop petits pour cette grosse tête de masque de carnaval à effrayer les enfants les plus téméraires, aller jusqu'au fond, sous le blanc, dans un coin, pour y reconnaître un petit point d'argent. Une presque larme qui n'osait pas couler, avait honte de sa fragilité, immobile, suspendue, incapable de bouger ni de disparaître

Chacun des personnages de ce roman, a connu son poids d'irrémédiables blessures, de rêves, de rencontres chaleureuses, de désillusions, incarnant tour à tour un des visages de Port-au-Prince, tableau de grands coeurs aux petits destins, de la grisaille et de la pauvreté, mais aussi chant d'amour envers cette terre, pour ses odeurs et couleurs après la pluie.  

De belles images jalonnent ce livre, telles: Tu disais qu'il faut parler aux hommes comme dans le dos du vent, en retard de vitesse, ou Un homme qui tombe de si haut est une défaite sans visage. Un récit épique qui ressemble à un fleuve généreux, servi par un style poétique, flamboyant, où se mêlent le drame, l'innocence et l'ironie.

Avec Parabole du failli, Lyonel Trouillot signe un chef-d'oeuvre, à la fois intimiste et engagé: hommage à un pays, ainsi qu'aux poètes du monde entier, qui adoucissent les brûlures, atténuent les différences et rapprochent les êtres les uns des autres. 

A Pedro, le mot de la fin, avec ce titre, Prophétie: Hommes de malfaisance et de mauvais augures, hommes de lassitude et de désespérance, regardez! Apprenez comme moi à suivre son passage à la distance de son choix. Et, ouverts à l'amour, le regard clair enfin, vous lirez dans ses yeux vos devoirs de merveilles, vous suivrez dans ses mains lignes de chances pour nous tous. Et revenus de vos faiblesses et anciennes frayeurs, vous direz: pardon à toute vie, nous nous étions trompés, nous avons mal aimé.

Sur La scie rêveuse ont été présentés deux extraits de ce texte, dans Morceaux choisis et La citation du jour.

Lyonel Trouillot, né en 1956 à Port-au-Prince, est l'auteur - parmi d'autres ouvrages: une vingtaine! - de Les fous de Saint-Antoine (Deschamps, 1989), Rue des pas perdus (Actes Sud, 1998), L'amour avant que j'oublie (Actes Sud, 2007), Eloge de la contemplation (Riveneuve, 2009), Vanvalou pour Charlie (Actes Sud, 2009),La belle amour humaine (Actes Sud, 2011) et Le doux parfum des temps à venir (Actes Sud, 2013).

Lyonel Trouillot, Parabole du failli (Actes Sud, 2013)

01:05 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |