07/06/2013
Lire les classiques - Victor Hugo
Victor Hugo
merci à Christiane H
Si vous n'avez rien à me dire,Pourquoi venir auprès de moi?Pourquoi me faire ce sourireQui tournerait la tête au roi?Si vous n'avez rien à me dire,Pourquoi venir auprès de moi? Si vous n'avez rien à m'apprendre,Pourquoi me pressez-vous la main?Sur le rêve angélique et tendre,Auquel vous songez en chemin,Si vous n'avez rien à m'apprendre,Pourquoi me pressez-vous la main? Si vous voulez que je m'en aille,Pourquoi passez-vous par ici?Lorsque je vous vois, je tressaille:C'est ma joie et c'est mon souci.Si vous voulez que je m'en aille,Pourquoi passez-vous par ici?Victor Hugo, Les contemplations (coll.GF/Flammarion, 2008)
image: Auguste Rodin, La pensée (guesswhoandwhere.typepad.fr)
07:51 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | |
Imprimer |
Facebook |
02/06/2013
Lire les classiques - Alfred de Musset
Alfred de Musset
Alfred de Musset, Conseils à une parisienne, dans: Poésies nouvelles (coll. GF/Flammarion, 2000)
image: daisy13.unblog.fr
07:51 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | |
Imprimer |
Facebook |
24/05/2013
Lire les classiques - Alfred de Musset
Alfred de Musset
Alfred de Musset, Le saule, dans: Premières poésies (coll. GF/Flammarion, 1998)
image: Francois Martin Kavel, A Summer Rose (french-painters.blogspot.com)
05:29 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | |
Imprimer |
Facebook |
17/05/2013
Lire les classiques - Mikhaïl Lermontov
Mikhaïl Lermontov
Mikhaïl Lermontov, Le destin du poète, dans: Oeuvres poétiques (L'Age d'Homme, 1985)
traduit du russe par Hemri Grégoire
image: Tatiana Nikolaïevna (http://fr.wikipedia.org)
07:22 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | |
Imprimer |
Facebook |
14/05/2013
Lire les classiques - Léon Tolstoï
Léon Tolstoï
Quand nous restions seuls, ce qui d'ailleurs ne nous arrivait pas souvent, je n'éprouvais auprès de lui ni joie, ni agitation, ni d'embarras, tout comme si je m'étais trouvée seule avec moi-même. Je savais très bien que celui qui était là n'était pas le premier venu, quelqu'un d'inconnu, mais bien au contraire un très excellent homme, enfin mon mari, que je connaissais aussi bien que moi-même. J'étais persuadée de savoir à l'avance tout ce qu'il ferait, ce qu'il dirait, toute sa manière de voir, et quand il faisait ou pensait autrement que je m'y fusse attendue, je trouvais tout simplement qu'il s'était trompé; aussi n'attendais-je précisément rien de sa part. En un mot, c'était mon mari, et rien de plus. Il me semblait que les choses étaient telles et devaient être telles, qu'il ne pouvait exister et que même il n'avait jamais existé d'autres rapports entre nous. Quand il s'absentait, surtout dans les premiers temps, j'éprouvais pourtant un terrible isolement, et c'était loin de lui que je ressentais encore avec force toute la valeur de son appui; et de même, quand il revenait, je me jetais avec joie à son cou; mais deux heures s'étaient à peine écoulées que j'avais oublié cette joie et que je ne trouvais plus rien à lui dire.
Dans ces courts instants où une tendresse paisible et tempérée venait à renaître entre nous, il me semblait seulement que ce n'était plus cela, que ce n'était plus ce qui avait si puissamment rempli mon coeur, et il me semblait lire dans ses yeux la même impression. Je sentais qu'il y avait en cette tendresse une limite, qu'il ne voulait pas et que je ne voulais pas non plus franchir. Quelquefois cela me causait du chagrin, mais je n'avais plus le temps de penser sérieusement à quoi que ce fût, et je m'efforçais d'oublier ce chagrin par une variété de distractions dont je ne me rendais même pas clairement compte, mais qui s'offraient perpétuellement à moi. La vie du monde, qui, au commencement, m'avait étourdie par son éclat et la satisfaction qu'elle apportait à mon amour-propre, avait bientôt entièrement dominé tous mes penchants, était devenue pour moi une habitude tout en m'asservissant, et avait occupé dans mon âme toute cette place qui y avait été destinée à abriter le sentiment.
Aussi évitais-je souvent de rester seule avec moi-même dans la crainte d'approfondir ma situation. Tout mon temps, depuis l'heure la plus matinale jusqu'aux heures les plus avancées de la nuit, était pris et ne m'appartenait plus, même si je devais ne pas sortir. Je n'y trouvais ni plaisir, ni ennui, et il me semblait qu'il en avait dû toujours être ainsi.
Léon Tolstoï, Katia (Nouvelle Bibliothèque Neuchâtel, 1954)
traduit du russe par M. le Comte d'Hauterive
image: Jean-Jacques Henner, Head of a Girl / Brooklyn Museum, USA (commons.wikimedia.org)
07:07 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; roman; morceaux choisis; livres | |
Imprimer |
Facebook |
12/05/2013
Lire les classiques - Sully Prudhomme
Sully Prudhomme
merci à José M
Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes,Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareilA des neiges d'avril qui croulent au soleil;Mais, ferme et d'un blanc mat, vibrant sous le zéphire,Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un lent navire.Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,Le plonge, le promène allongé sur les eaux,Le courbe gracieux comme un profil d'acanthe,Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.Tantôt le long des pins, séjour d'ombre et de paix,Il serpente, et laissant les herbages épaisTraîner derrière lui comme une chevelure,Il va d'une tardive et languissante allure;La grotte où le poète écoute ce qu'il sent,Et la source qui pleure un éternel absent,Lui plaisent: il y rôde ; une feuille de sauleEn silence tombée effleure son épaule;Tantôt il pousse au large, et, loin du bois obscur,Superbe, gouvernant du côté de l'azur,Il choisit, pour fêter sa blancheur qu'il admire,La place éblouissante où le soleil se mire.Puis, quand les bords de l'eau ne se distinguent plus,A l'heure où toute forme est un spectre confus,Où l'horizon brunit, rayé d'un long trait rouge,Alors que pas un jonc, pas un glaïeul ne bouge,Que les rainettes font dans l'air serein leur bruitEt que la luciole au clair de lune luit,L'oiseau, dans le lac sombre, où sous lui se reflèteLa splendeur d'une nuit lactée et violette,Comme un vase d'argent parmi des diamants,Dort, la tête sous l'aile, entre deux firmaments.Sully Pruhomme, Le cygne, dans: Les solitudes - Poésies (L'Harmattan, 1995)
image: Lugano / Tessin, Suisse (2012)
07:21 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | |
Imprimer |
Facebook |
03/05/2013
Lire les classiques - Alphonse de Lamartine
Alphonse de Lamartine
Alphonse de Lamartine, Un nom, dans: Poésies diverses, précédé de: Méditations poétiques et Nouvelles méditations poétiques (coll. Poésie/Gallimard, 2000)
image: Herbert James Draper, The Gates of Dawn / Detail (arteemtelasaoluis.blogspot.com)
00:15 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | |
Imprimer |
Facebook |
26/04/2013
Lire les classiques - Victor Hugo
Victor Hugo
Victor Hugo, Leschants du crépuscule, suivi de: Les Voix intérieures - Les Rayons et les Ombres (coll. Poésie/Gallimard, 2002)
image: Claude Monet, Champ d'avoine et coquelicots (http://lacouleurdesjours.blogspot.ch)
11:00 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | |
Imprimer |
Facebook |
20/04/2013
Lire les classiques - Théophile de Viau
Théophile de Viau
Théophile de Viau, Ode, dans: Petite bibliothèque de poésie, coffret hors série de 12 volumes - Choix de André Velter (coll. Poésie/Gallimard et Télérama, 2013)
image: Tiziano Vecelli, Sagesse (http://fr.wahooart.com)
00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | |
Imprimer |
Facebook |
16/04/2013
Lire les classiques - Arthur Rimbaud
Arthur Rimbaud
Arthur Rimbaud, Oeuvres complètes (coll. GF/Flammarion, 2010)
image: Caspar David Friedrich, Chalk Cliffs on Rügen / 1830 (bartongalleries.com)
23:17 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | |
Imprimer |
Facebook |