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27/08/2014

La musique sur FB - 2144 C.Guastavino

Carlos Guastavino

Tres Romances

 

Martha Argerich, Maurizio Vallina


00:05 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Martha Argerich, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

26/08/2014

Olivier Adam

9782879295848.gifOlivier Adam, A l'abri de rien (Editions de l'Olivier, 2007)

 

Marie se sent perdue. Son mari, ses enfants sont le dernier fil qui la relie à la vie. Ce fragile équilibre est bouleversé le jour où elle rencontre les Kosovars, ces réfugiés dont nul ne se soucie et qui errent, abandonnés, aux confins de la ville. Négligeant sa famille, Marie décide de leur porter secours. Et de tout leur donner : nourriture, vêtements, temps, argent, elle ne garde rien pour elle. Entraînée par une force irrésistible, elle s'expose à tous les dangers, y compris celui d'y laisser sa peau... A ce jour, A l'abri est - à mon avis très personnel - le meilleur roman d'Olivier Adam!

 

Egalement disponible en coll. Points (Seuil, 2008)

01:38 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

25/08/2014

La musique sur FB - 2143 G.Facco

Giacomo Facco

Pensieri Adriarmonici for strings in E minor No 1, Op 1 

 

Federico Guglielmo

L'Arte dell'Arco

Federico Guglielmo


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24/08/2014

Morceaux choisis- Ivan Tourgueniev

Ivan Tourgueniev

SR_Albert Lynch_Portrait of an elegant Lady.jpg

Sa beauté et sa vivacité constituaient un curieux mélange de malice et d’insouciance, d’artifice et d’ingénuité, de calme et d’agitation. Le moindre de ses gestes, ses paroles les plus insignifiantes dispensaient une grâce charmante et douce, alliée à une force originale et enjouée. Son visage changeant trahissait presque en même temps l’ironie, la gravité et la passion. Les sentiments les plus divers, aussi rapides et légers que l’ombre des nuages par un jour de soleil et de vent, passaient sans cesse dans ses yeux et sur ses lèvres.

Ivan Tourgueniev, Premier amour (coll. GF/Flammarion, 1993)

image: Albert Lynch, Portrait of an elegant Lady (commons.wikimedia.org)

01:47 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

23/08/2014

La musique sur FB - 2142 C.W.Gluck

Christoph Willibald Gluck

Orphée et Eurydice

extrait

 

Yann Bridard, Marie-Agnès Gillot, 

Julia Kleiter,Maria Riccarda Wesseling

Miteki Kudo 

Ballet de l’Opéra national de Paris

Balthasar-Neumann Choeur et Ensemble

Thomas Hengelbrock

(chorégraphie: Pina Bausch)

merci à Christiane LP et Luce L


02:40 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook; danse | |  Imprimer |  Facebook | | |

Rosa Montero

Rosa Montero.jpgRosa Montero, Instructions pour sauver le monde (Métailié, 2010)

Un rythme endiablé secoue ce livre magnifique qui nous dit l'absurdité, la beauté et la douleur d'une grande ville, la nuit, avec des personnages aux prises avec la solitude, le désespoir, l'indifférence. Autour de Marias - le chauffeur de taxi qui ne se console pas du décès de son épouse - et de Daniel - le médecin conformiste qui s'invente une vie héroïque sur internet avec Second Life - se greffent peu à peu d'autres silhouettes qui vont, dans une atmosphère oppressante et violente qui monte inexorablement au fil du récit, les confronter à eux-mêmes: Que ce soit Cerveau, l'ancienne scientifique alcoolique, Fatma la prostituée, son protecteur Draco et ses redoutables gardes du corps, ou la belle Luzbella serveuse de l'Oasis, sans oublier le mystérieux Rachid. Non dépourvu d'un sens de l'humour qui sauve des mauvais coups de la vie, ce roman dresse un tableau rageur de la médiocrité et de l'intolérance. Un émouvant soleil noir où l'humanité de chacun reflète pourtant, bien mieux que le large spectre des idéologies, un pied de nez possible au destin.

Les éditions Métailié ont déjà publié, du même auteur, Le territoire des barbares (2002), La folle du logis (2004), La fille du cannibale (2006), Le roi transparent (2008) et Des larmes sous la pluie (2013). Belle et sombre (2011) a également fait l'objet d'un article dans ces colonnes.

publié dans Le Passe Muraille no 81 - mars 2010

22/08/2014

La musique sur FB - 2141 O.Respighi

Ottorino Respighi

Piano Quintet in F major

 

Diana Ambache, Marcia Crayford

Ruth Ehrlich, Martin Outram

Judith Herbert


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Morceaux choisis - Issa Makhlouf

Issa Makhlouf

Liban FB.jpg

Nous partons pour nous éloigner du lieu que nous avons vu naître et voir l'autre versant du matin. Nous partons à la recherche de nos naissances improbables. Pour compléter nos alphabets. Pour charger l'adieu de promesses. Pour aller plus loin que l'horizon, déchirant nos destins, éparpillant leurs pages avant de tomber, quelquefois, sur notre propre histoire dans d'autres livres. 

Nous partons vers des destinées inconnues. Pour dire à ceux que nous avons croisés que nous reviendrons et que nous referons connaissance. Nous partons pour apprendre la langue des arbres qui, eux, ne partent guère. Pour lustrer le tintement des cloches dans les vallées saintes. A la recherche de dieux plus miséricordieux. Pour retirer aux étrangers le masque de l'exil. Pour confier aux passants que nous sommes, nous aussi, des passants, et que notre séjour est éphémère dans la mémoire et dans l'oubli. Loin des mères qui allument les cierges et réduisent la couche du temps à chaque fois qu'elles lèvent les mains vers le ciel. 

Nous partons pour ne pas voir vieillir nos parents et ne pas lire leurs jours sur leur visage. Nous partons dans la distraction de vies gaspillées d'avance. Nous partons pour annoncer à ceux que nous aimons que nous aimons toujous, que notre émerveillement est plus fort que la distance et que les exils sont aussi doux et frais que les patries. Nous partons pour que, de retour chez nous un jour, nous nous rendions compte que nous sommes des exilés de nature, partout où nous sommes. 

Nous partons pour abolir la nuance entre air et air, eau et eau, ciel et enfer. Riant du temps, nous contemplons désormais l'immensité. Devant nous, comme des enfants dissipés, les vagues sautillent pendant que la mer file entre deux bateaux. L'un en partance, l'autre en papier dans la main d'un petit. 

Nous partons comme les clowns qui s'en vont de village en village, emmenant les animaux qui donnent aux enfants leur première leçon d'ennui. Nous partons pour tromper la mort, la laissant nous poursuivre de lieu en lieu. Et nous continuerons ainsi jusqu'à nous perdre, jusqu'à ne plus nous retrouver nous-mêmes là où nous allons, afin que jamais personne ne nous retrouve. 

Issa Makhlouf, dans: "Les poètes de la Méditerranée - Anthologie" (coll. Poésie/Gallimard, 2010) 

image: projets.la-guilde.org

01:17 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

21/08/2014

La musique sur FB - 2140 L.van Beethoven

Ludwig van Beethoven

String Quartet No 13 in B major, Op 130

 

Takács String Quartet


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20/08/2014

Le poème de la semaine

Patrice de la Tour du Pin

 Les bois étaient tout recouverts de brumes basses, 
Déserts, gonflés de pluie et silencieux;
Longtemps avait soufflé ce vent du nord où passent
Les Enfants Sauvages, fuyant vers d'autres cieux, 
Par grands voiliers, le soir, et très haut dans l'espace.  
 
Après avoir surpris le dégel de ma chambre, 
A l'aube je gagnai la lisière des bois; 
Par une bonne lune de brouillard et d'ambre, 
Je relevai la trace, incertaine parfois, 
sur le bord d'un layon, d'un enfant de septembre.   
 
Les pas étaient légers et tendres, mais brouillés,
Ils se croisaient d'abord au milieu des ornières 
Où, dans l'ombre, tranquille, il avait essayé 
De boire, pour reprendre ses jeux solitaires 
Très tard, après le long crépuscule mouillé.  
 
Et puis, ils se perdaient plus loin parmis les hêtres 
Où son pied ne marquait qu'à peine le sol; 
Je me suis dit: il va s'en retourner peut-être
A l'aube, pour chercher ses compagnons de vol, 
En tremblant de la peur qu'ils aient pu disparaître   
 
Le jour glacial s'était levé sur les marais 
Je restais accroupi dans l'attente illusoire 
Regardant défiler la faune qui rentrait 
Dans l'ombre, les chevreuils peureux qui venaient boire
Et les corbeaux criards aux cimes des forêts   
 
Et je me dis: je suis un enfant de Septembre, 
Moi-même, par le coeur, la fièvre et l'esprit
Et la brûlante volupté de tous mes membres, 
et le désir que j'ai de courir dans la nuit Sauvage,
ayant quitté l'étouffement des chambres   
 
Il va certainement me traiter comme un frère, 
Peut-être me donner un nom parmi les siens; 
Mes yeux le combleraient d'amicales lumières 
S'il ne prenait pas peur, en me voyant soudain 
Les bras ouverts, courir vers lui dans la clairière.   
 
Mais les bois étaient recouverts de brumes basses 
Et le vent commençait à remonter au nord, 
Abandonnant tous ceux dont les ailes sont lasses,
Tous ceux qui sont perdus et tous ceux qui sont morts,
Qui vont par d'autres voies en de mêmes espaces!   
 
Et je me dis: Ce n'est pas dans ces pauvres landes 
Que les Enfants de Septembre vont s'arrêter; 
Un seul qui se serait écarté de sa bande
Aurait-il, en ce soir, compris l'atrocité 
De ces marais déserts et privés de légende?  
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

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