11/09/2014
Jacques Chardonne
Jacques Chardonne, Romanesques (Coll. La petite Vermillon/Table Ronde, 1996)
On devrait lire Jacques Chardonne - charentais né en 1884 et décédé en 1968 - auteur un peu oublié d'une trentaine de livres parmi lesquels deux de ses plus célèbres: Claire et Vivre à Madère (réédités en coll. Cahiers Rouges/Grasset). Thème central de la plupart de ses romans, le langage de l'amour dans la vie de couple, s'exprime tout particulièrement dans Romanesques, sous le regard d'un narrateur qui nous conte l'histoire d'Octave et d'Armande, pris dans l'engrenage d'une passion amoureuse qui dure mais se lézarde, laissant poindre le doute, la jalousie, la possessivité, le défi, le renoncement, en apparence tout au moins...
Si la trame du récit en elle-même s'avère assez classique, elle s'incrit dans une atmosphère étrange qui sait nous charmer, à mi-chemin entre le monde réel et celui de l'imaginaire, signe caractéristique de son auteur. De plus, même si les couleurs qu'il prête à l'amour sont souvent bien sombres - c'est triste de n'être jamais vu tel qu'on est - Jacques Chardonne émaille son récit de réflexions souvent pertinentes: Il me semble que la sensualité de l'homme est plus cérébrale, et celle de la femme plus enfoncée dans la chair, plus proche de la nature, moins distincte. Et plus loin: Les hommes sont bêtes avec leur égoïsme, leur sécurité, leurs principes! Ils tuent la femme qu'ils aiment. Ils ne connaissent pas la joie que donne un être vivant qui n'est pas étriqué et faussé par la domination masculine...
Un auteur à découvrir et qu'affectionnait tout particulièrement François Mitterand!
01:01 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; livres | | Imprimer | Facebook |
10/09/2014
Le poème de la semaine
Jean-Claude Pirotte
Tu ne sauras jamais qui je suis dit l’enfant je passe mon chemin je vais vers les prairies lointaines, où l’herbe chante à minuit près des saules qui pleurent car c’est ainsi que s’ouvre à mon cœur la musique fidèle et que le monde enfin commence à vivre et que je commence à mourir tu ne me verras pas vieillir ni ne reconnaîtras mon ombre adossée au talus là où le sentier noir se perd dans un fouillis d’épines et les étoiles des compagnons blancs Tu as beau regarder sans cesse derrière toi comme si tu craignais l’orage et que tu te hâtais poursuivi par l’éclair jamais tu ne surprendras mon sourire tendrement cruel comme celui d’un tueur triste Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
03:07 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
09/09/2014
La musique sur FB - 2152 L.van Beethoven
Ludwig van Beethoven
String Trio in E major, Op 3
Vera Beths, Jürgen Kussmaul
Anner Bylsma
(L'Archibudelli)
00:41 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Ludwig van Beethoven, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
La citation du jour
Daniel Pennac
Une seule condition à cette réconciliation avec la lecture: ne rien demander en échange. Absolument rien. N'élever aucun rempart de connaissances préliminaires autour du livre. Ne pas poser la moindre question. Ne pas donner le plus petit devoir. Ne pas ajouter un seul mot à ceux des pages lues. Pas de jugement de valeur, pas d'explication de vocabulaire, pas d'analyse de texte, pas d'indication biographique... S'interdire absolument de parler autour. Lecture-cadeau. Lire et attendre. On ne force pas une curiosité, on l'éveille.
Daniel Pennac, Comme un roman (coll. Folio/Gallimard, 1997)
00:40 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : citation; livres | | Imprimer | Facebook |
08/09/2014
La musique sur FB - 2151 F.Mendelssohn
Félix Mendelssohn
Octet in E major, Op 20
Jascha Heifetz, Arnold Belnick
Israel Baker, Joseph Stepansky
Gabor Rejto, Virginia Majewski
Gregor Piatigorsky, William Primrose
03:08 Écrit par Claude Amstutz dans Félix Mendelssohn, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
07/09/2014
La citation du jour
Samuel Taylor Coleridge
Le bonheur humain est comme l'aloès: une Fleur à la lente croissance.
Samuel Taylor Coleridge, Notebooks (Allia, 1999)
image: http://aloe-vera-bio.org
09:41 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citation; livres | | Imprimer | Facebook |
Morceaux choisis - Frédéric Lenoir
Frédéric Lenoir
Il existe des antidotes au poison du découragement et de la passivité qu'il entraîne. Il convient d'abord d'avoir à l'esprit que le monde que nous voyons à travers les médias n'est pas le monde réel, mais un spectacle du monde, quotidiennement mis en scène par les médias selon une partition limitée à la litanie des mauvaises nouvelles. A moins de vivre dans les pires des ghettos de misère et de non-droit, on peut voir autour de soi que la violence n'est pas omniprésente, qu'il existe plein de gens heureux, positifs, que l'amour, la famille, l'amitié sont des valeurs encore puissantes, que la solidarité s'exprime de mille et une manières.
A force de ne regarder que des informations déprimantes à la télévision ou sur le Net, on finit en effet par être déprimé. Sans ignorer les mauvaises nouvelles, regardons aussi et plus encore des programmes positifs, constatons autour de nous que nombre de gens, même placés dans des situations parfois difficiles, manifestent de grandes qualités de coeur et restent attachés à des valeurs fondamentales comme le respect, la justice, le partage. Cette attitude positive ne conduit nullement à nier les problèmes, mais permet de les relativiser et de sortir du découragement et de l'attitude passive qu'ils provoquent. Elle nous redonne confiance pour nous battre, nous impliquer, nous engager. Pour être des acteurs de la guérison du monde.
Il ne s'agit pas de remettre en cause les acquis sociaux de la modernité, mais d'apprendre à les gérer avec une maturité nouvelle. En d'autres termes, il va nous falloir désormais apprendre à conjuguer responsabilité individuelle (je suis capable de me prendre en main) et responsabilité collective (je peux aussi compter sur les autres et je les aide à mon tour). Cette équation n'est pas impossible, et nombreux sont ceux qui la mettent déjà en oeuvre au quotidien. C'est le cas lorsque nous militons dans une association humanitaire, achetons des produits issus de l'agriculture biologique ou du commerce équitable, aidons une personne âgée à traverser la rue ou laissons notre place à une femme enceinte dans un bus, éteignons les lumières inutiles, veillons à fermer les robinets d'eau, utilisons moins nos voitures, ramassons les restes après un pique-nique en pleine nature, non par obligation, mais par solidarité, pour le bien commun. Une telle logique n'implique pas un désengagement de l'Etat, au contraire: plus responsables, nous pouvons d'autant mieux demander des comptes à nos dirigeants, leur réclamer d'infléchir leur politique dans un sens plus écologique, plus éthique, plus solidaire, moins soumis aux lois aveugles du marché.
Frédéric Lenoir, L'aube d'une renaissance, dans: La guérison du monde (coll. Livre de Poche/LGF, 2014)
05:05 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; essai; morceaux choisis; livres | | Imprimer | Facebook |
06/09/2014
La musique sur FB - 2150 R.Wagner
Richard Wagner
Der fliegende Holländer
"Die Frist ist um"
Franz Crass
Orchestra and Chorus of the Bayreuth Festival
Wolfgang Sawallisch
00:18 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique, Richard Wagner | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
05/09/2014
Lire les classiques - Elizabeth Browning
Elizabeth Browning
Pourtant, l'amour, le pur amour est beauEt digne d'acceptation.Le feu est vif,Que brûle le temple ou le lin.Un même éclat bondit dans la flammeDu cèdre ou du foin. Et l'amour est feu;Et lorsque je dis "Je t'aime"...Note! "Je t'aime"... en ton regard! Je me tiens transfigurée, glorifiée,Consciente des rayons qui irradientDe mon visage vers le tien.Rien n'est bas dans l'amour le plus bas.Dieu accepte l'amourDes plus humbles créatures. Et ce que "je sens", parmi les moindres traitsDe ce que "je suis", brille en soi,Et montre comme l'oeuvre d'Amourparfait la Nature...
Elizabeth Browning, Sonnets portugais et autres poèmes (coll. Poésie/Gallimard, 1994)
06:10 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |
La musique sur FB - 2149 C.M.von Weber
Carl Maria von Weber
Piano Sonata No 3 in D minor, Op 49
Jan Vermeulen
05:28 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |