08/08/2014
La musique sur FB - 2132 W.A.Mozart
Wolfgang Amadeus Mozart
Die Zauberflöte, K 620
"Zu Hilfe, zu Hilfe"
Nicolai Gedda, Elisabeth Schwarzkopf
Christa Ludwig, Marga Hoeffgen
Philharmonia Orchestra
Otto Klemperer
00:00 Écrit par Claude Amstutz dans Elisabeth Schwarzkopf, La musique sur Facebook, Musique classique, Wolfgang Amadeus Mozart | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
07/08/2014
La citation du jour
Italo Calvino
L'enfer des vivants n'est pas chose à venir ; s'il y en a un, c'est celui qui est déjà là, l'enfer que nous habitons tous les jours, que nous formons d'être ensemble. Il y a deux manières de ne pas en souffrir. La première réussit aisément à la plupart: accepter l'enfer, en devenir une part au point de ne plus le voir. La seconde est risquée et elle demande une attention, un apprentissage continuels: chercher et savoir reconnaître qui et quoi, au milieu de l'enfer, n'est pas l'enfer, et le faire durer, et lui faire de la place.
Italo Calvino, Les villes invisibles (coll. Folio/Gallimard, 2013)
00:41 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citation; livres | | Imprimer | Facebook |
06/08/2014
La musique sur FB - 2131 O.Messiaen
Olivier Messiaen
La transfiguration de Notre Seigneur Jésus Christ
XIV. Choral de la Lumière de Gloire
Yvonne Loriod, Arturo Muruzabal
Martine van der Loo, Harmen de Boer
Peter Prommel, Ruud Stotÿn
Henk de Vlieger, Ludwig van Gijsegem
Reiner Holthaus, Koor van de Brt
Groot Omroepkoor
Radio Symfonie Orkest Hilversum
Reinbert de Leeuw
09:51 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
Le poème de la semaine
Paul Eluard
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,Un rond de danse et de douceur,Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécuC’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.Feuilles de jour et mousse de rosée,Roseaux du vent, sourires parfumés,Ailes couvrant le monde de lumière,Bateaux chargés du ciel et de la mer,Chasseurs des bruits et sources des couleurs,Parfums éclos d’une couvée d’auroresQui gît toujours sur la paille des astres,Comme le jour dépend de l’innocenceLe monde entier dépend de tes yeux pursEt tout mon sang coule dans leurs regards. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Paul Eluard, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
05/08/2014
La musique sur FB - 2130 F.Chopin
Frédéric Chopin
Rondo à la Krakowiak in F major, Op 14
Bella Davidovich
London Symphony Orchestra
Neville Marriner
04:31 Écrit par Claude Amstutz dans Frédéric Chopin, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
Tiziano Scarpa
Tiziano Scarpa, Stabat mater (Livre de poche/LGF, 2012)
La Pietà était une des quatre institutions de la république vénitienne où l'on élevait les petites orphelines, leur offrant une éducation, un métier et une chance de s'insérer dans la société, pas seulement en leur trouvant un mari, mais en leur permettant aussi de donner des cours particuliers de musique. Certaines pensionnaires étaient membres de la formation musicale de l'orphelinat, grâce à laquelle affluaient le public, les bienfaiteurs et les donations nécessaires pour la bonne marche de cette maison de charité. La maîtrise instrumentale exceptionnelle des musiciennes de la Pietà attirait les auditeurs de toute l'Europe, surtout pendant les décennies où le père Antonio Vivaldi prêta son génie incomparable à cette institution.
Le fil conducteur de ce récit est celui de Cécilia, recueillie au XVIIe siècle à la Pietà de Venise. Pour échapper à l'univers austère et rigoureux de l'orphelinat dirigé par des religieuses, elle écrit à sa mère dont, avec douleur, elle imagine les contours, lui exposant sa quête identitaire, son amertume et son sentiment d'abandon. Cécilia confie aussi ses interrogations à cette tête - ses cheveux sont une masse de serpents noirs - représentant la mort et qui, magnanime, lui insufflera le souffle nécessaire pour que sa vie prenne un sens. Et cette paix lui viendra par l'exercice du violon dont la pratique, chaque jour à l'église, suscitera l'admiration teintée d'un brin de jalousie du père Antonio Vivaldi, devant son incroyable talent. Davantage qu'un hommage au Maître, ce roman, qui baigne dans une atmosphère typiquement vénitienne, est un voyage méditatif dans l'âme des interprètes, dont la musique dévoile l'intimité mieux que les mots ne sauraient la traduire.
Les amoureux d'Antonio Vivaldi et de Venise adoreront ce court divertissement et titillera, je l'espère, leur curiosité à propos du créateur de la Stravaganza dont les biographes depuis près de trois siècles, n'ont pas encore su délivrer tous les mystères, ni étouffer les rêves...
00:05 Écrit par Claude Amstutz dans Antonio Vivaldi, Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; roman; livres | | Imprimer | Facebook |
04/08/2014
Morceaux choisis - Charles Ferdinand Ramuz
Charles Ferdinand Ramuz
Aline avait les mains encore maladroites ; tantôt elles appuyaient trop fort et tantôt hésitaient. Il semble qu’un rien va briser ces membres fragiles. Elle se perdait par moment dans ces soins. Alors le monde s’en va. Il n’y a plus qu’un petit enfant sur une table. Elle souriait parfois comme au temps de son bonheur. Elle chantait:
Dodo, l’enfant do,L’enfant dormira bientôt,Dodo, l’enfant do,Pour avoir du bon gâteau.Son sourire ne s’ouvrait qu’à grand-peine comme sous un fardeau, et sa voix retombait comme un oiseau dans sa cage, parce que l’enfant pleurait. Il était si malingre qu’il faisait pitié.
Et sa douleur revenait. Et un soir encore ce fut la musique au village. Aline était assise près du berceau. On dansait à l’auberge, et ses souvenirs l’entraînèrent en arrière jusque sous le grand poirier. Et une autre fois qu’elle fouillait dans un tiroir, ce furent les boucles d’oreilles que Julien lui avait données dans le petit bois au commencement de l’été. La boîte de carton avec les petits personnages peints dessus était encore enveloppée de son papier de soie. Les grains de corail ressemblaient à deux gouttes de sang pâle. C’était tout ce qui restait de son amour, avec l’enfant. Elle se dit: Et lui où est-il? Ah! il ne pense plus à moi. Les larmes lui vinrent aux yeux et elle se moucha sans bruit.
Elle se soulevait ainsi, aussitôt reprise et ramenée, ayant comme une chaîne qui l’empêchait de fuir. Elle s’encourageait pourtant avec des paroles qu’elle se répétait dans le fond de son cœur, se disant encore: Il faut bien que je l’aime, ce petit, tant l’aimer pour lui faire du bien et qu’il prenne de la vie. C’est un mauvais temps à passer. Quand il aura son année, il ira tout seul. Il faut bien que je l’aime, puisqu’il n’a rien que moi. Maman est vieille, et on ne sait pas, à son âge, ce qui peut arriver. Et puis il deviendra grand, pour quand je serai vieille aussi. Et sa chair tressaillait en se penchant sur lui.
Charles Ferdinand Ramuz, Aline (coll. Cahiers Rouges/Grasset, 2002)
02:54 Écrit par Claude Amstutz dans Charles Ferdinand Ramuz, Littérature francophone, Littérature suisse, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; morceaux choisis; livres | | Imprimer | Facebook |
03/08/2014
Morceaux choisis - Frédérique Deghelt
Frédérique Deghelt
Il s'est produit quelque chose qui a grandi, qui de livre en livre s'est mis à accaparer mes yeux, mon souvenir et toutes les parties de mon corps. Je me souviens d'avoir été fascinée par le miracle des bons livres qui arrivaient au bon moment de la vie. Ceux qui parfois tombaient des étagères pouu venir répondre à des questions que me posait l'existence. J'ai récupétré ainsi la patience à une époque où je serais partie dans l'exaspération, découvert les vertus de l'amour rêvé, abandonné le voyage à d'autres vies, rangé le meurtre au rayon de l'impossible. J'ai tout vécu, j'ai mille ans et je le dois aux livres.
Frédérique Deghelt, La grand-mère de Jade (coll. Babel/Actes Sud, 2012)
00:04 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; morceaux choisis; livres | | Imprimer | Facebook |
02/08/2014
La citation du jour
Gustave Flaubert
Ne lisez pas comme les enfants lisent, pour vous amuser, ni comme les ambitieux lisent, pour vous instruire. Non. Lisez pour vivre!
Gustave Flaubert, Correspondance vol. 1 (Bibliothèque de la Pléiade/Gallimard, 1973)
image: Eugène Giraud, Gustave Flaubert (desitinpharma.com)
08:05 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citation; livres | | Imprimer | Facebook |
La musique sur FB - 2128 C.Mouton
Charles Mouton
Pièces de luth sur différents modes, Livre 2
Hopkinson Smith
00:01 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |