Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/02/2015

La musique sur FB - 2224 F.Chopin

Frédéric Chopin

Piano Concerto No 2 in F minor, Op 21

 

Dang Thai Son

Orchestra of the 18th Century

Frans Brüggen


00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Frans Brüggen, Frédéric Chopin, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

26/02/2015

La citation du jour

Philippe Jaccottet

citations; livres

Le froid qui nous fait frissonner tout à coup, la chaleur qui nous a fait d'abord transpirer au moindre effort, l'ombre qui éteint les formes, le temps qui vous use lentement, rien ne permet de le mettre en doute. Voilà où nous sommes, voilà ce qui nous cerne, nous flatte ou nous blesse, nous exalte ou nous accable, ce qui a plus ou moins de poids, d'éclat, de mouvement, voilà ce à quoi nous avons affaire le temps de notre vie, et qui est inépuisable, et dans quoi nous sommes réels et non des fantômes: car les fantômes ne souffrent ni ne jouissent, on ne peut en tirer du sang, ni des larmes.

Philippe Jaccottet et Alexandre Hollan: Nuages (Fata Morgana, 2002)

00:05 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone, Littérature suisse, Philippe Jaccottet | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

25/02/2015

Le poème de la semaine

Andrée Chedid

Je t'aimais
Dans l'orage des sèves
Je t'aime
Sous l'ombrage des vents
 
Je t'aimais
Aux jardins de l'aube
Je t'aime
Au déclin des jours
 
Je t'aimais
Dans l'impatience solaire
Je t'aime
Dans la clémence du soir
 
Je t'aimais
Dans l'éclair du verbe
Je t'aime
Dans l'estuaire des mots
 
Je t'aimais
Dans les foucades du printemps
Je t'aime
Dans l'escapade des saisons
 
Je t'aimais
Aux entrailles de la vie
Je t'aime
Aux portails du temps
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

24/02/2015

Morceaux choisis - Victor Hugo

Victor Hugo

littérature; roman; morceaux choisis; livres

On s'aime, on se sourit, on se rit, on se fait des petites moues avec le bout des lèvres, on s'entrelace les doigts des mains, on se tutoie, et cela n'empêche pas l'éternité. Deux amants se cachent dans le soir, dans le crépuscule, dans l'invisible, avec les oiseaux, avec les roses, ils se fascinent l'un l'autre dans l'ombre avec leurs cœurs qu'ils mettent dans leurs yeux, ils murmurent, ils chuchotent, et pendant ce temps-là d'immenses balancements d'astres emplissent l'infini.

Victor Hugo, Les misérables (coll. Folio/Gallimard, 1999)

image: Charles Gallot, Victor Hugo (omondouvelo.com)

00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

23/02/2015

La musique sur FB - 2223 G.Donizetti

Gaetano Donizetti 

Lucia di Lammermoor

"Regnava nel silenzio"

 

Maria Callas

Philharmonia Orchestra and Chorus

Tullio Serafin


00:17 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Maria Callas, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

22/02/2015

Morceaux choisis - Nadia Tuéni

Nadia Tuéni

Mains FB.jpg

Cette fleur qui multiplie les évidences
emprunte à l'eau son nom
à la mer son corps lent;
le temps rejettera des mots sur le rivage
et le silence des décombres
bien plus beau qu'un enfant qui meurt
 
Il y a je le sais cette fleur et la terre
tes yeux comme une phrase d'où partent les navires
la mémoire s'endort dans les greniers liquides
car cette fleur et le poète
ont une même histoire de violente écriture
preuve que la pensée n'est pas ce que l'on dit
mais sur la plaine un exact incendie
 

Nadia Tuéni, La terre arrêtée (Belfond, 1984)

image: http://emmila.canalblog.com/archives/poesie____gerald_bloncourt/p10-0.htm

00:00 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis, Nadia Tuéni | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

21/02/2015

La citation du jour

Jean Genêt

1009747.jpg

Vous êtes les résidus d'un âge fabuleux. Vous revenez de très loin. Vos ancêtres mangeaient du verre pilé, du feu, ils charmaient des serpents, des colombes, ils jonglaient avec des oeufs, ils faisaient converser un concile de chevaux. Vous n'êtes pas prêts pour notre monde et sa logique. Il vous faut donc accepter cette misère; vivre la nuit de l'illusion de vos tours mortels. Le jour vous restez craintifs à la porte du cirque - n'osant entrer dans notre vie - trop fermement retenus par les pouvoirs du cirque qui sont les pouvoirs de la mort. Ne quittez jamais ce ventre énorme de toile. Dehors, c'est le bruit discordant, le désordre; dedans, c'est la certitude généalogique qui vient des millénaires, la sécurité de se savoir lié dans une sorte d'usine où se forgent les jeux précis qui servent l'exposition solennelle de vous-mêmes, qui préparent la Fête. 

Jean Genêt, Le funambule (L'Arbalète/Gallimard, 2010) 

00:01 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

20/02/2015

La musique sur FB - 2222 J.Brahms

Johannes Brahms

Tragic Ouverture Op 81

 

Philharmonia Orchestra

Arturo Toscanini


00:07 Écrit par Claude Amstutz dans Arturo Toscanini, Johannes Brahms, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

19/02/2015

Morceaux choisis - Annie Dillard

Annie Dillard

97838c7c-d463-11de-8494-b0a1e8ab8258.jpg

La page, la page, cette blancheur éternelle, la blancheur de l’éternité que tu couvres lentement, affirmant le griffonnage du temps comme un droit, et ton audace comme une nécessité; la page, que tu couvres opiniâtrement, que tu détruis, mais en affirmant ta liberté et ton pouvoir d’agir, comprenant que tu détruis tout ce que tu touches, mais le touchant néanmoins, parce que agir vaut mieux qu’être là dans l’opacité pure et simple; la page, que tu couvres lentement de l’entrelacs tortueux de tes viscères; la page dans la pureté de ses possibilités; la page de ta mort, à laquelle tu opposes toutes les excellences défectueuses que peut réunir ta force vitale: cette page t’apprendra à écrire.

Pourquoi ne trouves-tu jamais aucun écrit sur ta fascination pour une chose que personne d’autre ne comprend? Parce que c’est à toi de jouer. Voici une chose que tu trouves intéressante, pour une raison difficile à expliquer. C’est difficile à expliquer parce que tu ne l’as jamais lu sur aucune page; voilà par où commencer. Tu as été créé en ce monde pour donner voix à cela, à ton propre étonnement.

Ecris comme si tu étais en train de mourir. En même temps, dis-toi que tu écris pour un public uniquement composé de malades au stade terminal. Après tout, c’est le cas. Que commencerais-tu à écrire si tu savais que tu allais mourir bientôt? Que pourrais-tu dire à un mourant pour ne pas le faire enrager par ta trivialité?

La sensation d’écrire un livre est la sensation de toupiller, aveuglé d’amour et d’audace. C’est la sensation de se dresser sur la pointe inclinée d’un brin d’herbe et de regarder alentour, en cherchant où aller.

Annie Dillard, En vivant en écrivant (coll. Titres/Bourgois, 2008)

traduit de l'américain par Brice Matthieussent

image: lefigaro.fr

00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; essai; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

18/02/2015

Le poème de la semaine

Anne de Noailles

 

Si tu veux nous ferons notre maison si belle

Que nous y resterons les étés et l'hiver !

Nous verrons alentour fluer l'eau qui dégèle,

Et les arbres jaunis y redevenir verts.

 

Les jours harmonieux et les saisons heureuses

Passeront sur le bord lumineux du chemin,

Comme de beaux enfants dont les bandes rieuses

S'enlacent en jouant et se tiennent les mains.

 

Un rosier montera devant notre fenêtre

Pour baptiser le jour de rosée et d'odeur ;

Les dociles troupeaux, qu'un enfant mène paître,

Répandront sur les champs leur paisible candeur.

 

Le frivole soleil et la lune pensive

Qui s'enroulent au tronc lisse des peupliers

Refléteront en nous leur âme lasse ou vive

Selon les clairs midis et les soirs familiers.

 

Nous ferons notre coeur si simple et si crédule

Que les esprits charmants des contes d'autrefois

Reviendront habiter dans les vieilles pendules

Avec des airs secrets, affairés et courtois.

 

Pendant les soirs d'hiver, pour mieux sentir la flamme,

Nous tâcherons d'avoir un peu froid tous les deux,

Et de grandes clartés nous danseront dans l'âme

uot;>A la lueur du bois qui semblera joyeux.

 

Émus de la douceur que le printemps apporte,

Nous ferons en avril des rêves plus troublants.

- Et l'Amour sagement jouera sur notre porte

Et comptera les jours avec des cailloux blancs....

 

Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle

00:06 Écrit par Claude Amstutz dans Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |