Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/04/2015

La musique sur FB - 2236 G.Binchois

Gilles Binchois

"Joie, plaisance et douce nourriture"

 

Ensemble Gilles Binchois

Dominique Vellard


00:03 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

03/04/2015

La citation du jour

Philippe Jaccottet 

Jaccottet_Philippe_270_202_gra_c1_center__0_0_1.jpg

On ne peut pas porter sur ses épaules tout le fardeau de la douleur du monde. Suffit (?) qu'on n'aggrave pas celui des proches et en soulage une petite part quand cela se peut. Suffit (?) qu'on essaie au moins de porter seul le sien. Mais on peut, mais sûrement on doit porter le non-fardeau des moindres éclaircies encore aperçues, le contre-fardeau des lueurs pour les encore vivants.

Philippe Jaccottet, Trois proses (Revue Europe no 955-956, novembre-décembre 2008)

00:03 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone, Littérature suisse, Philippe Jaccottet | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  Facebook | | |

02/04/2015

Morceaux choisis - Charles-Albert Cingria

Charles-Albert Cingria

littérature; récit; livres

C'est exquis un réveil et surtout de ne pas se lever parce qu'on a toujours froid, c'est-à-dire chaud dans une menace de froid si on exécute une révolution de se lever, laquelle a tout à gagner - en effet rien ne vous y oblige - à rester à l'état de résolution. Donc on ne se lève pas. Plutôt on compte, on s'accorde des délais. On compte jusqu'à cent, très lentement, bien entendu, et puis, quand on est arrivé à cent, on s'arrête simplement de compter, mais on ne se lève pas davantage. 

Vient le moment pourtant où l'on se dresse automatiquement. C'est un subconscient qui fait ça, un trop-plein qui vous propulse. A peine debout, on se précipite sur le petit bois. Une flambée, quelques instants, vous fait retrouver par les jambes et les genoux et les pieds et la prunelle du regard, cette pointe à jour de l'âme, la chaleur que vous venez de quitter. Mais c'est aussi pour faire bouillir de l'eau pour le thé que vous faites ce petit embrasement. 

Un peu de bois sec, un peu de bois vert, un peu de charbon de bois à 50 francs les dix litres, inséré avec escient à des places favorables - des places qui, dans l'incandescence, font s'établir une structure - amuse et stimule l'ingéniosité et, à ce feu, lui accorde une durée. 

Surtout, le charbon se brise avec un infinitésimal bruit précis de harpe qui est délicieux à entendre.

Charles-Albert Cingria, D'un jeudi à l'autre, Oeuvres complètes vol. 1 - Récits (L'Age d'Homme, 2012)

image: lameduseetlerenard.blogspot.com

01/04/2015

Le poème de la semaine

Jean-Pierre Spilmont

 

L'heure n'est pas aux regrets.

Ils ressemblent aux colombes blanches et grises

qui gonflent doucement la gorge

et pleurent à petits bruits.

 

Il faudrait allumer dans la plaine

un grand feu d'oliviers,

un feu de bois mort,

et, dans une clarté haute et brève,

se délivrer de l'avenir

et habiter l'inconnu qui vient.

 

 

Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle

00:12 Écrit par Claude Amstutz dans Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

31/03/2015

La musique sur FB - 2235 L.van Beethoven

Ludwig van Beethoven

Piano Sonata No 12, Op 26

 

Annie Fischer


09:29 Écrit par Claude Amstutz dans Annie Fischer, La musique sur Facebook, Ludwig van Beethoven, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

30/03/2015

La citation du jour

Nelly Sachs

Nelly S.jpg

Les métamorphoses du monde me tiennent lieu de pays natal.

Nelly Sachs, Exode et Métamorphose (Verdier, 2002)

traduit de l’allemand par Mireille Gansel

00:04 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; essai; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

29/03/2015

Morceaux choisis - Anonyme du XVe siècle

Anonyme du XVe siècle

Venus et Junon.jpg

Si je possédais deux cheveux de toi, 
Que l'on croirait d'or, telle est leur blondeur,
J'aimerais narguer la Cour en douceur.
 
Je voudrais bien me broder un bonnet
Plein de coraux tout petits et de perles,
Avec les fils d'or de tes cheveux mêmes.
 
L'ami Tristan, appâté par le gain,
Les prenant pour de l'or, non sans raison,
M'attraperait pour me mettre en prison.
 
Et j'y dirais dans un éclat de rire:
Ce sont les cheveux de celle que j'adore;
Salut mon gars, si tu y vois de l'or.
 

Anthologie bilingue de la poésie italienne (Bibliothèque de la Pléiade/Gallimard, 1994) 

image: Mariano Salvador Maella, Vénus remettant sa ceinture à Junon (vers 1786)

00:17 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature italienne, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

La musique sur FB - 2234 F.Liszt

Franz Liszt

Piano sonata, S 178

 

Valentina Lisitsa


00:17 Écrit par Claude Amstutz dans Franz Liszt, La musique sur Facebook, Musique classique, Valentina Lisitsa | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

28/03/2015

Morceaux choisis - Fernando Pessoa

Fernando Pessoa

pessoa.jpg

Je rentre à la maison, je ferme la fenêtre.
On apporte la lampe, on me souhaite bonne nuit,
Et d'une voix contente je réponds bonne nuit.
Plût au Ciel que ma vie fût toujours cette chose:
Le jour ensoleillé, ou suave de pluie,
Ou bien tempétueux comme si le Monde allait finir,
La soirée douce et les groupes qui passent,
Observés avec intérêt de la fenêtre,
Le dernier coup d'oeil amical jeté sur les arbres en paix,
Et puis, fermée la fenêtre et la lampe allumée,
Sans rien lire, sans penser à rien, sans dormir,
Sentir la vie couler en moi comme un fleuve en son lit,
Et au-dehors un grand silence ainsi qu'un dieu qui dort.
 

Philippe Jaccottet, D'autres astres plus loin épars - Poètes européens du XXe siécle (La Dogana, 2005)

traduit du portugais par Armand Guibert

image: Fernando Pessoa (romeojuliette.blog.lemonde.fr)

09:05 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

La musique sur FB - 2233 E.Grieg

Edvard Grieg

Piano Sonata in E Minor No 1, Op 7

 

Glenn Gould

pour Depi P


00:13 Écrit par Claude Amstutz dans Edvard Grieg, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |