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22/02/2015

Morceaux choisis - Nadia Tuéni

Nadia Tuéni

Mains FB.jpg

Cette fleur qui multiplie les évidences
emprunte à l'eau son nom
à la mer son corps lent;
le temps rejettera des mots sur le rivage
et le silence des décombres
bien plus beau qu'un enfant qui meurt
 
Il y a je le sais cette fleur et la terre
tes yeux comme une phrase d'où partent les navires
la mémoire s'endort dans les greniers liquides
car cette fleur et le poète
ont une même histoire de violente écriture
preuve que la pensée n'est pas ce que l'on dit
mais sur la plaine un exact incendie
 

Nadia Tuéni, La terre arrêtée (Belfond, 1984)

image: http://emmila.canalblog.com/archives/poesie____gerald_bloncourt/p10-0.htm

00:00 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis, Nadia Tuéni | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

Commentaires

..mon dieu comme c'est beau à lire..une tristesse dans les profondeurs d'une eau, qui reste limpide, malgré tout....merci mon cher Claude..Un vrai plaisir..

Écrit par : iman omar | 22/02/2015

Les commentaires sont fermés.