24/01/2015
La citation du jour
Lewis Carroll
Alice était en train de se demander (dans la mesure du possible, car la chaleur qui régnait ce jour-là lui engourdissait quelque peu l'esprit) si le plaisir de tresser une guirlande de pâquerettes valait la peine de se lever pour aller cueillir les pâquerettes, quand soudain un Lapin Blanc aux yeux roses vint à passer auprès d'elle en courant. Il n'y avait là rien de particulièrement extraordinaire d'entendre le Lapin dire entre ses dents : "Oh, là là ! Oh, là là ! je vais être en retard !" (Lorsqu'elle y repensa par la suite, elle admit qu'elle eu dû s'en étonner, mais, sur le moment, cela lui parut tout à fait naturel) ; pourtant, quand le Lapin s'avisa de tirer de son gousset une montre, de consulter cette montre, puis de se remettre à courir de plus belle, Alice se dressa d'un bond, car l'idée lui était tout à coup venue qu'elle n'avait jamais vu de lapin pourvu d'un gousset, ou d'une montre à tirer de celui-ci. Brûlant de curiosité, elle s'élança à travers champs à la poursuite de l'animal, et elle eut la chance de le voir s'engouffrer dans un large terrier qui s'ouvrait sous la haie.
Lewis Carroll, Tout Alice (coll. GF/Flammarion, 2006)
00:00 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : auteurs; citations; livres | | Imprimer | Facebook |
23/01/2015
La musique sur FB - 2210 C.Franck
César Franck
Symphony in D minor
Royal Cobcertgebouw Orchestra
Karel Ancerl
00:12 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
22/01/2015
Morceaux choisis - Messaour Boulanouar
Messaour Boulanouar
J'écris pour que la vie soit respectée par tous Je donne ma lumière à ceux que l'ombre étouffeceux qui vaincront la haine et la vermine J'écris pour l'homme en peinel'homme aveuglel'homme fermé par la tristessel'homme fermé à la splendeur du jour J'écris pour vous ouvrir à la douceur de vivre J'écris pour tous ceux qui ont pu sauverde l'ombre et du commun naufrageun coin secret pour leur étoileun clair hublot dans leurs nuages J'écris pour la lumière qui s'imposepour le bonheur qui se révèlej'écris pour m'accomplir au coeur de mes semblablespour que fleurisse en nousle désert froid du mal J'écris pour que la terre m'appartiennechaude tendre joyeuse J'écris pour apaiser mon sangmon sang violent et dur et lourd de siècles tristes J'écris pour partager ma joieavec ceux qui m'écoutentj'écris pour être heureux pour être librepour tous les hommes vraisqui comprennent mes cris ma peine et mon espoir J'écris pour éveiller l'azurau fond des yeux maladesau fond des vieux étangs de honte J'écris pour qu'on défendepour qu'on respecte l'arbre qui montele blé qui poussel'herbe au désertl'espoir des hommes
Quand la nuit se brise - Poésie algérienne, Anthologie sous la direction de Abdelmadjid Kaouah (coll. Points/Seuil, 2012)
image: stoirmdubh.unblog.fr
00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; livres | | Imprimer | Facebook |
21/01/2015
Le poème de la semaine
Philippe Soupault
Rien que cette lumière que sèment tes mains rien que cette flamme et tes yeux ces champs cette moisson sur ta peau rien que cette chaleur de ta voix rien que cet incendie rien que toi Car tu es l’eau qui rêve et qui persévère l’eau qui creuse et qui éclaire l’eau douce comme l’air l’eau qui chante celle de tes larmes et de ta joie Solitaire que les chansons poursuivent heureux du ciel et de la terre forte et secrète vivante ressuscitée Voici enfin ton heure tes saisons tes années L’automne sur le toit fait un bruit de pigeons l’or coule Il est midi Les arbres ont peur La mort vole L’odeur de l’agonie comme une trop longue musique sème des gouttes de sang une femme dort près d’une fleur gonflée d’eau. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
20/01/2015
Morceau choisis - Pablo Neruda
Pablo Neruda
Tu peux m'ôter le pain,m'ôter l'air, si tu veux:ne m'ôte pas ton rire. Ne m'ôte pas la rose,le fer que tu égrènesni l'eau qui brusquementéclate dans ta joieni la vague d'argentqui déferle de toi. De ma lutte si dureje rentre les yeux lasquelquefois d'avoir vula terre qui ne changemais, dès le seuil, ton riremonte au ciel, me cherchantet ouvrant pour moi toutesles portes de la vie. A l'heure la plus sombreégrène, mon amour,ton rire, et si tu voismon sang tacher soudainles pierres de la rue,ris: aussitôt ton rirese fera pou mes mainsfraîche lame d'épée. Dans l'automne marinfais que ton rire dressesa cascade d'écume,et au printemps, amour,que ton rire soit commela fleur que j'attendais,la fleur guède, la rosede mon pays sonore. Moque-toi de la nuit,du jour et de la lune,moque-toi de ces ruesdivagantes de l'île,moque-toi de cet hommeamoureux maladroit,mais lorsque j'ouvre, moi,les yeux ou les referme,lorsque mes pas s'en vont,lorsque mes pas s'en viennent,refuse-moi le pain,l'air, l'aube, le printemps,mais ton rire jamaiscar alors j'en mourrais.
Pablo Neruda, Les vers du capitaine - dans: Vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée (coll. Poésie/Gallimard, 1998)
traduit par Claude Couffon et Christian Rinderknecht
image: Edouard Boubat, Enfants de dos face vitrine, Paris 1948
00:36 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature sud-américaine, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; livres | | Imprimer | Facebook |
19/01/2015
La citation du jour
Montesquieu
Si on ne voulait qu'être heureux, cela serait bientôt fait. Mais on veut être plus heureux que les autres, et cela est presque toujours difficile parce que nous croyons les autres plus heureux qu'ils ne le sont.
Montesquieu, Lettres persannes (coll. GF/Flammarion, 2003)
00:08 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; philosophie; morceaux choisis; livres | | Imprimer | Facebook |
18/01/2015
La musique sur FB - 2209 S.Rachmaninov
Serge Rachmaninov
Georgian Song No 4, Op 4
(arr. Giuseppe Devastato)
Roberto Piana
01:15 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique, Serge Rachmaninov | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | Facebook |
17/01/2015
La citation du jour
Charles Ferdinand Ramuz
Quand la récolte est bonne, elles sont pleines de gaieté et on les entend rire sous le fichu de couleur qu'elles se nouent autour de la tête. Elles vont, baissées, cueillant à droite, cueillant à gauche, ayant chacune une double rangée de ceps. Les hommes portent le raisin foulé à la bossette qui attend sur le chemin; ils passent entre les rangées déjà cueillies; et gare à celle qui a oublié une grappe. Un baiser par grappe oubliée, un baiser, c'est la punition! Les méchantes langues disent qu'il y en a, parmi les filles, qui font exprès d'oublier un grappillon, et que ça dépend du garçon.
Charles Ferdinand Ramuz, L'année vigneronne (Séquences, 1988)
00:13 Écrit par Claude Amstutz dans Charles Ferdinand Ramuz, La citation du jour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : auteurs; citations; livres | | Imprimer | Facebook |
16/01/2015
Morceaux choisis - Pietro Metastasio
Pietro Metastasio
Pourquoi, si tu es mienne,Pourquoi, si je suis rien,Pourquoi craindre, ô mon bien,Qu'un jour je ne revienne? Pour qui changer mes chaînes,Pour qui changer mes liens, Mon coeur, si tu possèdesCe coeur, qui n'est plus mien?
Pietro Metastasio, Anthologie bilingue de la poésie italienne, Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard, 1994)
image: J.M.W. Turner - Nocturne (jamesattlee.com)
09:39 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature italienne, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; livres | | Imprimer | Facebook |
La musique sur FB - 2208 J.S.Bach
Jean Sébastien bach
Brandeburg Concerto No 3 in G major, BWV 1048
Freiburger Barockorchester
00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Jean Sébastien Bach, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |