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17/02/2015

La musique sur FB - 2221 F.Geminiani

Francesco Geminiani

Sonata for Oboe and Continuo in E minor

 

Paul Dombrecht, Wieland Kuijken

Robert Kohnen


00:01 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

16/02/2015

La citation du jour

Henry Miller

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Il n'est pas une époque de l'histoire humaine où le monde ait à ce point regorgé de souffrance et d'angoisse. Et cependant, çà et là, on tombe sur des individus que l'affliction commune n'a pas touchés, pas souillés. Ce ne sont pas des êtres sans coeur, loin de là! Ce sont des créatures émancipées. Pour eux, le monde n'est pas ce qu'il nous semble. Ils voient avec d'autres yeux. On dit d'eux qu'ils sont morts à ce monde. Ils vivent dans l'instant, pleinement, ils rayonnent, et ce rayonnement est un hymne perpétuel à la joie. Le cirque est un petit bout d'arène close, propre à l'oubli. Un temps plus ou moins bref, il nous permet de ne plus penser à nous, de nous dissoudre dans l'émerveillement et la félicité, d'être transportés de mystère. On en sort dans un brouillard, affligé, horrifié par le visage quotidien du monde. Mais ce vieux monde de tous les jours, ce monde que nous imaginons n'être que trop familier, est le seul; et c'est un monde de magie, d'enchantement inépuisable. Comme le clown, nous faisons mine; à jamais simulant; à jamais différant le grand événement. Nous mourons dans les affres de la naissance. Jamais nous ne fûmes, jamais ne sommes. Nous sommes en voie perpétuelle de devenir, toujours séparés, coupés. A jamais en dehors.  

Henry Miller, Le sourire au pied de l'échelle - Epilogue (Buchet-Chastel, 2001)

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15/02/2015

Morceaux choisis - Louise de Vilmorin

Louise de Vilmorin

6.jpg

Je l’aime un peu, beaucoup, passionnément,
Un peu c’est rare et beaucoup tout le temps.
Passionnément est dans tout mouvement:
Il est caché sous cet: un peu, bien sage
Et dans : beaucoup il bat sous mon corsage.
Passionnément ne dort pas davantage
Que mon amour aux pieds de mon amant
Et que ma lèvre en baisant son visage.

Louise de Vilmorin, L'alphabet des aveux (Gallimard, 2004)

image: https://www.pinterest.com

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La musique sur FB - 2220 R.Wagner

Richard Wagner

Der fliegende Holländer

"Die Frist ist um"

 

Hans Hotter

Orchestra of the Bavarian State Opera

Clemens Krauss


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14/02/2015

Morceaux choisis - Alain Suied

Alain Suied

Brume FB.jpg

Ne laisse pas le Passé
blesser de son poids mort
les ailes de l'instant
ne déchire pas le pacte
de sa page blanche
ne renie pas son envol
même si un ange
devait forcer ton passage
vers le rêve aboli.
 
Ne laisse pas le Passé
briser sous son poids neutre
les chances de l'instant
ne déchire pas le pacte
de son envol vivant
ne détourne pas son envol
même si un ange
devait empêcher son passage
vers le pays oublié.
 

Alain Suied, Le pays perdu (Arfuyen, 1997)

image: Plain-de-Saigne (lepelerin.over-blog.com)

00:16 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

13/02/2015

La musique sur FB - 2219 S.Barber

Samuel Barber

Medea - Ballet Suite, Op 23

 

Eastman-Rochester Orchestra

Howard Hanson


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12/02/2015

La citation du jour

Danièle Sallenave

citations; livres

La littérature trouve son sol là où se conjuguent jusqu'à l'angoisse l'amour de la vie et la certitude de devoir mourir, le goût et la célébration des choses créées, la douleur de les voir disparaître, le sentiment de la fuite du temps, et le désir de s'établir en un lieu où la finitude soit rachetable. La littérature est toujours au seuil d'un sentiment paralysant et infécond, la mélancolie. Tout ce qui naît de l'exigence littéraire, avant de se transformer en joie, est marqué d'une liaison sombre, non dite, mystérieuse, innommée avec le sentiment de l'irréparable et de la perte. Il y a quelque passage secret, et peut-être même quelque identité de nature entre la littérature et la mélancolie; nul n'écrirait ni ne lirait s'il ne s'était jamais senti ébranlé jusqu'au fond de soi par la déchirante douleur de survivre.

Danièle Sallenave, Le don des morts - Sur la littérature (Gallimard, 1991) 

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11/02/2015

Le poème de la semaine

 

Jules Supervielle

 

Il vous naît un poisson qui se met à tourner

Tout de suite au plus noir d'une lame profonde,

Il vous naît une étoile au-dessus de la tête,

Elle voudrait chanter mais ne peut faire mieux

Que ses soeurs de la nuit les étoiles muettes.

 

Il vous naît un oiseau dans la force de l'âge,

En plein vol, et cachant votre histoire en son coeur

Puisqu'il n'y a que son cri d'oiseau pour la montrer.

Il vole sur les bois, se choisit une branche

Et s'y pose, on dirait qu'elle est comme les autres.

 

Où courent-ils ainsi ces lièvres, ces belettes,

Il n'est pas de chasseur encor dans la contrée,

Et quelle peur les hante et les fait se hâter,

L'écureuil qui devient feuille et bois dans sa fuite,

La biche et le chevreuil soudain déconcertés?

 

Il nous naît un ami, et voilà qu'il vous cherche

Il ne connaîtra pas votre nom ni vos yeux

Mais il faudra qu'il soit touché comme les autres

Et loge dans son coeur d'étranges battements

Qui lui viennent de jours qu'il n'aura pas vécus.

 

Et vous, que faites-vous, ô visage troublé

Par ces brusques passants, ces bêtes, ces oiseaux,

Vous qui vous demandez, vous, toujours sans nouvelles,

"Si je croise jamais un de ces amis lointains

Au mal que je lui fis vais-je le reconnaître?"

 

Pardon pour vous, pardon pour eux, pour le silence

Et les mots inconsidérés,

Pour les phrases venant de lèvres inconnues

Qui vous touchent de loin comme balles perdues,

Et pardon pour les fronts qui semblent oublieux.

 

 

Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle

 

00:03 Écrit par Claude Amstutz dans Jules Supervielle, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : textes; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

10/02/2015

La musique sur FB - 2218 F.Chopin

Frédéric Chopin

Cello Sonata in G minor, Op 65

 

Frédéric Lodéon, François-René Duchable


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09/02/2015

La citation du jour

Alphonse de Lamartine

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Un soleil étincelant moirait la mer de rubans de feu et se réverbérait sur les maisons blanches d'une côte inconnue. Une légère brise, qui venait de cette terre, faisait palpiter la voile sur nos têtes et nous poussait d'anse en anse et de rocher en rocher. C'était la côte dentelée et à pic de la charmante île d'Ischia, que je devais tant habiter, et tant aimer plus tard. Elle m'apparaissait, pour la première fois, nageant dans la lumière, sortant de la mer, se perdant dans le bleu du ciel, et éclose comme d'un rêve de poète pendant le léger sommeil d'une nuit d'été ...    

Alphonse de Lamartine, Graziella (coll. Folio/Gallimard, 2006)

00:04 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  Facebook | | |