11/11/2014
La citation du jour
Erri de Luca
Les livres sont la plus forte contradiction des barreaux. Ils ouvrent le plafond de la cellule du prisonnier allongé sur son lit.
Erri de Luca, Les poissons ne ferment pas les yeux (coll. Folio/Gallimard, 2014)
image: http://www.streetgeneration.fr
00:03 Écrit par Claude Amstutz dans Erri de Luca, La citation du jour, Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : citations; livres | | Imprimer | Facebook |
10/11/2014
Morceaux choisis - Georges Simenon
Georges Simenon
Si l'on me demandait aujourd'hui à quoi on reconnaît l'amour, si je devais établir un diagnostic de l'amour, je dirais: D'abord le besoin de présence.
Je dis bien un besoin, aussi nécessaire, aussi absolu, aussi vital qu'un besoin physique.
La soif de s'expliquer soi et d'expliquer l'autre, car on est tellement émerveillé, voyez-vous, on a tellement conscience d'un miracle, on a tellement peur de perdre cette chose qu'on n'avait jamais espérée, que le sort ne vous devait pas, qu'il vous a peut-être donnée par distraction, qu'à toute heure on éprouve le besoin de se rassurer et, pour se rassurer, de comprendre.
Georges Simenon, Lettre à mon juge (coll. Livre de Poche/LGF, 1997)
00:02 Écrit par Claude Amstutz dans Georges Simenon, Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; morceaux choisis; livres | | Imprimer | Facebook |
09/11/2014
Véronique Olmi
Véronique Olmi, La pluie ne change rien au désir (Grasset, 2005)
Un homme et une femme ont rendez-vous place Saint Sulpice, à Paris. Ils ne sont ni jeunes ni beaux, malmenés par la vie et un peu méfiants. Ils vont passer une après-midi entière dans une chambre d'hôtel et s'offrir un peu d'insouciance. Ce couple retrouvera pour un temps le goût de l'innocence, de l'indulgence et du pardon. Une histoire d’amour comme chacun ou chacune voudrait en vivre au moins une fois dans sa vie ! Une écriture poétique et lyrique pour ce récit passionné qui réchauffe le cœur.
Egalement disponible en coll. Livre de poche (LGF, 2007)
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08/11/2014
Morceaux choisis - Anne Sylvestre
Bois flotté
Il y a des jours, des jours en creux, des jours sans, à peine des jours, des jours où on se sent flotter, où on est comme un bois flotté, lavé, délavé, blanchi, nervuré, à peine l'âme d'un bout de branche, à peine le coeur d'un bout de bois, un souvenir d'arbre mis en pièces par la douceur obstinée de l'eau... flotté, frotté, usé, poncé, malmené, chaviré mais dispensé: pas besoin de flotter, on est flotté. On finira dans le limon banal d'une arrière-plage de galets, ignoré, ou bien exposé telle une oeuvre d'art au mur d'un salon raffiné.
L'un comme l'autre me plairait bien. Les jours en creux, les jours sans rien.
Anne Sylvestre, Bois flotté, dans:Coquelicot et autres mots que j'aime (coll. Points/Seuil, 2014)
image: Anne Sylvestre (culture-en-limousin.fr)
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07/11/2014
La musique sur FB - 2176 F.Chopin
Frédéric Chopin
Mazurka in G minor No 1, Op 33
Lubka Kolessa
pour Charline K
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06/11/2014
La citation du jour
François Mauriac
Me voilà loin de la politique. Sisyphe s'interrompt un instant de pousser son rocher. La politique, c'est bien cela: une grosse pierre informe que nous poussons et qui retombe et nous ramène sans fin à notre point de départ; rien n'est jamais résolu, rien n'aboutit à rien. Tout recommence, simplement.
François Mauriac, Bloc-Notes 1959, dans: D'un bloc-notes à l'autre / 1952-1969 (Bartillat, 2004)
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05/11/2014
Le poème de la semaine
Charles Vildrac
Elle était venue sur les marches tièdesEt s’était assise. Sa tête gentille était inclinéeUn peu de côté; Ses mains réunies étaient endormiesAu creux de la jupe; Et elle croisait ses jambes devant elle,L’un des pieds menus pointant vers le ciel. Il dut le frôler, ce pied, pour passerEt il dut la voir. Il vit son poignet qui donnait envieD’être à côté d’elle dans les farandolesOù l’on est tiré, où il faut qu’on tirePlus qu’on n’oserait… Et il vit la ligne de son épauleQui donnait envie de l’envelopperDans un tendre châle. Mais le désir lui vint de regarder sa boucheEt ce fut le départ de tout.Mais le besoin lui vint de rencontrer ses yeuxEt ce fut la cause de tout. Quelques traces de craie dans le ciel, Anthologie poétique francophone du XXe siècle
02:20 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
04/11/2014
La musique sur FB - 2175 W.A.Mozart
Wolfgang Amadeus Mozart
Divertimento in F major, K 138
Amsterdam Baroque Orchestra
Ton Koopman
03:25 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique, Wolfgang Amadeus Mozart | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
03/11/2014
La citation du jour
Milan Kundera
Les enfants sont sans passé, et c'est tout le mystère de l'innocence magique de leur sourire.
Milan Kundera, Le livre du rire et de l'oubli (coll. Folio/Gallimard, 2003)
image: http://s2.favim.com
00:04 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : citations; livres | | Imprimer | Facebook |
02/11/2014
Morceaux choisis - Thomas Mann
Thomas Mann
O mer, nous sommes assis loin de toi et tout en contant, nous tournons vers toi nos pensées, notre amour, en t'invoquant nommément et à voix haute. Tu dois être présente dans notre récit, comme tu l'as toujours été et comme tu le seras toujours en secret... Désert sibilant, tendu de gris pâle, plein d'humidité amère, dont un gout salin reste à nos lèvres. Nous marchons, sur un sol légèrement élastique, parsemé d'algues et de petits coquillages, les oreilles enveloppées de vent, de ce grand vent, vaste et doux, qui parcourt l'espace librement, sans frein ni malice, et qui étourdit doucement notre cerveau, nous marchons, nous marchons et nous voyons les langues d'écume de la mer, prise dans un mouvement de flux et de reflux, s'étendre pour lécher nos pieds. Le ressac bouillonne, vague sur vague, se heurte avec un son clair et assourdi, et bruit comme une soie sur la grève plate, ici comme là-bas, et plus loin, sur les bancs de sable, et cette rumeur confuse, remplissant tout, et qui bourdonne doucement, ferme notre oreille à toute voix du monde.
Thomas Mann, La montagne magique (coll. Livre de Poche/LGF, 2000)
image: http://surfeurflo.free.fr
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