27/11/2014
La musique sur FB - 2184 J.Rosenmüller
Johann Rosenmüller
Sinfonia XI for 2 Violins e Continuo
Giorgio Fava, Luigi Mangiocavallo
Walter Vestidello, Michele Zeoli
Andrea Marcon, Giancarlo Rado
(Sonatori de la Gioiosa Marca)
Diego Fasolis
06:14 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
26/11/2014
Le poème de la semaine
Jacques Prévert
Cet amour Si violent Si fragile Si tendre Si désespéré Cet amour Beau comme le jour Et mauvais comme le temps Quand le temps est mauvais Cet amour si vrai Cet amour si beau Si heureux Si joyeux Et si dérisoire Tremblant de peur comme un enfant dans le noirEt si sûr de lui Comme un homme tranquille au milieu de la nuitCet amour qui faisait peur aux autres Qui les faisait parler Qui les faisait blêmir Cet amour guetté Parce que nous le guettions Traqué blessé piétiné achevé nié oublié Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié Cet amour tout entier Si vivant encore Et tout ensoleillé C'est le tien C'est le mien Celui qui a été Cette chose toujours nouvelle Et qui n'a pas changé Aussi vraie qu'une plante Aussi tremblante qu'un oiseau Aussi chaude aussi vivante que l'été Nous pouvons tous les deux Aller et revenir Nous pouvons oublier Et puis nous rendormir Nous réveiller souffrir vieillir Nous endormir encore Rêver à la mort Nous éveiller sourire et rire Et rajeunir Notre amour reste là Têtu comme une bourrique Vivant comme le désir Cruel comme la mémoire Bête comme les regrets Tendre comme le souvenir Froid comme le marbre Beau comme le jour Fragile comme un enfant Il nous regarde en souriant Et il nous parle sans rien dire Et moi j'écoute en tremblant Et je crie Je crie pour toi Je crie pour moi Je te supplie Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment Et qui se sont aimés Oui je lui crie Pour toi pour moi et pour tous les autres Que je ne connais pas Reste là Là où tu es Là où tu étais autrefois Reste là Ne bouge pas Ne t'en va pas Nous qui sommes aimés Nous t'avons oublié Toi ne nous oublie pas Nous n'avions que toi sur la terre Ne nous laisse pas devenir froids Beaucoup plus loin toujours Et n'importe où Donne-nous signe de vie Beaucoup plus tard au coin d'un bois Dans la forêt de la mémoire Surgis soudain Tends-nous la main Et sauve-nous. Quelques traces de craie dans le ciel, Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:02 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
25/11/2014
La citation du jour
Adonis
Je remercie le temps. Il me prend dans ses bras et il efface derrière lui la route.
Adonis, Mémoire du vent / Poèmes 1957-1990 (coll. Poésie/Gallimard, 1991)
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La musique sur FB - 2183 P.I.Tchaïkovski
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Children's Album, Op 39
Brigitte Engerer
00:20 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique, Piotr Ilitch Tchaïkovski | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
24/11/2014
Morceaux choisis - J.M.G. Le Clézio
J.M.G. Le Clézio
Quand on est devant la mer, tout peut apparaitre, disparaitre, comme sur une pierre qui n'a pas été sculptée. C'est peut-être pour cela, parce que tout est possible, comme sur une planète étrangère, que les hommes viennent vers elle. C'est peut-être parce qu'il n'y a pas de murs, pas de barrières. Parce que c'est le lieu du danger. Alors chaque jour, tandis qu'au dehors, dans les couloirs et les abris des villes, dans les cachettes des montagnes, à la source des fleuves, la vie amoncelle les années et trace ses dessins toujours semblables, ici apparait la nouveauté. Chaque jour nait ici, puis se détruit puis se refait, au rythme du ressac.
J.M.C. Le Clézio, L'inconnu sur la terre (Coll. Imaginaire/Gallimard, 1999)
image: Ondres, Landes / France (ondres-landes.net
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23/11/2014
La citation du jour
Marcel Jouhandeau
La joie est le signe de la générosité, le baromètre du coeur.
Marcel Jouhandeau, Eloge de l'imprudence (Editions Noé, 2006)
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22/11/2014
La musique sur FB - 2182 J.Brahms
Johannes Brahms
Trio for Clarinet, Violoncello and Piano in A minor, Op 114
Karl Leister, Georg Donderer
Christoph Eschenbach
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21/11/2014
Morceaux choisis - Louis Aragon
Louis Aragon
Sauras-tu jamais ce qui me traverseCe qui me bouleverse et qui m’envahitSauras-tu jamais ce qui me transperceCe que j’ai trahi quand j’ai tressailli Ce que dit ainsi le profond langageCe parler muet de sens animauxSans bouche et sans yeux miroir sans imageCe frémir d’aimer qui n’a pas de mots Sauras-tu jamais ce que les doigts pensentD’une proie entre eux un instant tenueSauras-tu jamais ce que leur silenceUn éclair aura connu d’inconnu Donne-moi tes mains que mon cœur s’y formeS’y taise le monde au moins un momentDonne-moi tes mains que mon âme y dormeQue mon âme y dorme éternellement.Louis Aragon, Le fou d'Elsa (coll. Poésie/Gallimard, 2002)
image: Guy Cambier (s019.radikal.ru)
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20/11/2014
Lire les classiques - Emily Brontë
Emily Brontë
Mes grandes souffrances dans ce monde ont été les souffrances de Heathcliff, je les ai toutes guettées et ressenties dès leur origine. Ma grande raison de vivre c'est lui. Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerai d'exister; mais si tout le reste demeurait et que lui fut anéanti, l'univers me deviendrait complètement étranger, je n'aurai plus l'air d'en faire partie. Mon amour pour Heathcliff ressemble aux rochers immuables qui sont en dessous : source de peu de joie apparente, mais nécessaire. Nelly, je suis Heathcliff! Il est toujours, toujours dans mon esprit; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.
Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent (coll. Livre de Poche/LGF, 2007)
image: Laurence Olivier et Merle Oberon / Les Hauts de Hurlevent, William Wyler 1939
06:06 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; morceaux choisis; livres | | Imprimer | Facebook |
La musique sur FB - 2181 N.W.Gade
Niels Wilhelm Gade
String Octet in F major
II. Andantino Quasi Allegretto
L'Archibudelli
Smithsonian Chamber Players
00:07 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |