06/12/2014
La musique sur FB - 2188 M.Tippett
Michael Tippett
String Quartet No 1
II. Lento cantabile
Lindsay Quartet
00:03 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
05/12/2014
La citation du jour
Luigi Pirandello
Tout le mal vient de là: il est dans les mots. Nous avons tous un monde en nous, et pour chacun c’est un monde différent. Comment pourrions-nous nous entendre, monsieur, si les mots que je prononce ont un sens et une valeur en rapport avec l’univers qui est en moi, tandis que celui qui m’écoute leur donne inévitablement un sens et une valeur en rapport avec l’univers qu’il porte en lui?
Luigi Pirandello, Six personnages en quête d'auteur (coll.Livre de Poche/LGF, 2004)
03:21 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citation; livres | | Imprimer | Facebook |
04/12/2014
La musique sur FB - 2187 J.Brahms
Johannes Brahms
Piano Quintet in F minor, Op 34
IV. Poco sostenuto - Allegro non troppo - Presto, non troppo
Pinkhas Zukerman, Ida Kavafian
Gary Hoffman, Paul Neubauer
David Golub
merci à Nicole R
01:21 Écrit par Claude Amstutz dans Johannes Brahms, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
03/12/2014
Le poème de la semaine
Georges Perros
Les guerres n'est-ce pasÇa éclate ça mobiliseÇa fait quitter son foyerLes hommes trouvent normal D'aller à la guerreComme on va aux champignonsLes hommes ne sortiront jamaisDe cette ornièreLa guerre est un bail à renouvelerLa guerre est devenueLa condition de la paixLa révolte de la sérénité. Tant que les hommes sagesDiront ouiA la guerreOù on les envoieSans qu'ils sachent très bien pourquoiTant que les hommes ne diront pasNonA ce goût qu'ils ont de l'aventureQuand elle les rend plus amisQu'ils n'auraient jamais osé l'êtreDans la quotidiennetéTant qu'on tuera des hommesComme on tue des puces, des moustiques,En disant que c'est terrible, ces petites bêtesDe les tuer,Tant que la passion d'êtreAura partie liée avec le meurtreTant qu'il y aura des comédiensQui joueront avec talentCe qui fut vécuCe qui le seraMais ce qui ne l'est jamaisCe qui ne peut l'êtrePendant leur propre, leur pauvre existenceTant que nous aurons besoinDe nous dédoubler, de nous divertirD'apprendre avec émotionNostalgieCulpabilitéQue des hommes meurentPour des raisonsQui nous paraissent vraiesIncomparablesEt que nous en parleronsAvec émotionFrissons dans le dosUn whisky-soda s'il vous plaîtCe sera non. La guerre entre les hommesEst peut-être inévitableUn mauvais rêve du bon DieuTout le troupeau en uniformeOn y court tous comme des lapinsA la guerre. Nous avons fini par comprendreQue nous sommes tous colonisésQue l'homme est une colonieApte à la liberté d'êtreQui commencePar le partage du pain et du vinEt si personne ne fait ce painN'écrase ce raisinEh bien nous apprendrons à faireÀ écraser, à sulfater, à pétrirNous deviendrons des paysansCe que nous sommes tousMalgré la citadinetéQui nous enveloppecomme des saucissons, des momies. La terre n'en tournera pas moinsComme une folleAutour du fou par excellenceDe ce sanglant dégoulinantQui sait si bienNous foutre mal au crâneEt nous noircir la peauDe cet ivrogne dans l'azurQui fait mûrirQui fait pourrirQui dit le sec et le mouilléSur nos fronts partitions striésSans la moindre musique à l'intérieurRengaine où sanglote la sourceBarques sur le dosO nos révoltes grains de sablePoussière dans le vent fanéQui nous redira folle courseLa joie faroucheDes chevaux du langageQuand tout était encore tremblantD'avoir liberté de mourirQuand tout faisait encore semblantDe l'oublier dans un sourireLes temps sont venus de la mortDe qui portes-tu le deuil, Terre,Grosse de tant de cadavresQue leur innocence a trompésMais dont l'âme flotteEn nos rêvesNous ne pourrons jamais plus vivreA marcher sur vos jeunes osA piétiner votre colèreNous ne pourrons jamais plus rireComme il faudrait de bas en hautLa glotte folle,Avec cet ogre en nos poitrinesQui nous ronge nous fend la peauAllezCar nous serons bientôt ensembleDans la bohème du caniveauNous fuirons en faisant la plancheVers d'autres rêves d'autres feuxAutour desquels perdre nos rimesQui ne sont plus d'amourNi d'aiseIl est fondu, notre métalNous nous retrouverons bientôt. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:14 Écrit par Claude Amstutz dans Georges Perros, Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
02/12/2014
La citation du jour
Irène Némirovsky
Les événements graves, heureux ou malheureux ne changent pas l'âme d'un homme mais ils la précisent, comme un coup de vent en balayant les feuilles mortes révèle la forme d'un arbre.
Irène Némirovsky, Suite française (coll. Folio/Gallimard, 2006)
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01/12/2014
Morceaux choisis - Yves Bonnefoy
Yves Bonnefoy
Et si demeureAutre chose qu’un vent, un récif, une mer,Je sais que tu seras, même de nuit,L’ancre jetée, les pas titubants sur le sable,Et le bois qu’on rassemble, et l’étincelleSous les branches mouillées, et, dans l’inquièteAttente de la flamme qui hésite,La première parole après le long silence,Le premier feu à prendre au bas du monde mort.Yves Bonnefoy, Les planches courbes / extrait (coll. Poésie/Gallimard, 2003)
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30/11/2014
La musique sur FB - 2186 B.Galuppi
Baldassare Galuppi
Trio sonata for oboe, flute and basso continuo in G major
Opera Stravagante
Ivano Zanenghi
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Morceaux choisis - Hugo von Hofmannsthal
Hugo von Hofmannsthal
Il est certain que nous ne sommes pas simplement poussés en avant des méandres de notre chemin par nos simples actions mais que nous sommes attirés par quelque chose qui semble toujours nous attendre quelque part et reste toujours caché. Il y a, dans notre marche en avant, quelque chose du désir amoureux, de la curiosité de l’amour, même quand nous recherchons la solitude de la forêt ou le calme des sommets ou une plage vide sur laquelle vient s’échouer la frange argentée d’une mer bruissante. Il y a quelque chose de très doux dans toute rencontre solitaire, même s'il ne s'agit que de la rencontre avec un grand arbre isolé ou un animal de la forêt, qui sans bruit s'arrête et nous fixe dans l'obscurité.
Je crois que la vraie pantomime érotique, dans ce qu'elle a de décisif, ce n'est pas l'étreinte mais la rencontre. A aucun autre moment le sensuel n'est aussi chargé d'âme et la part d'âme aussi sensuelle que dans la rencontre. Tout est alors possible, tout est en mouvement, tout est dissous. Il y a là une attirance réciproque, vierge encore de convoitise, mélange naïf de confiance et de crainte. Il y a là quelque chose de la biche, de l'oiseau, sombre animalité, pureté angélique, présence du divin.
Hugo von Hofmannsthal, Chemins et rencontres (coll. Poche/Rivages, 2002)
image: Gustave Courbet, les Amants dans la campagne (flickr.com)
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29/11/2014
La musique sur FB - 2185 O.Schoeck
Othmar Schoeck
String Quartet No 2, op 37
Neues Zürcher Quartett
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28/11/2014
Lire les classiques - Antoine de Chandieu
Antoine de Chandieu
Qu'as-tu? pauvre amoureux, dont l'âme demi-morte Soupire des sanglots au vent qui les emporte.N'accuse rien que toi. Ton mal est ton désir, Et ce dont tu te plains, est ton propre plaisir. Tu n'as autre repos que ce qui te tourmente, Et t'éjouis au mal dont tu vas soupirant, Buvant ce doux-amer qui t'enivre et qui rend Ton plaisir douloureux et ta douleur plaisante.
Antoine de Chandieu, 1534-1591 (paradis-des-albatros.fr)
image: Frans van Mieris the Elder, A Young Woman feeding a Parrot (blog.kiwitan.com)
00:11 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |