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30/03/2010

le poème de la semaine

Francis Carco


Je me souviens de la bohème,

De mes amours de ce temps-là!

O mes amours, j'ai trop de peine

Quand refleurissent les lilas...

Qu'est-ce que c'est que cette antienne?

Qu'est-ce que c'est que cet air-là?

O mes amours, j'ai trop de peine...


Le temps n'est plus de la bohème.

Au diable soient tous les lilas!

Il pleut dans le petit jour blême.

Il pleut, nous n'irons plus au bois.

Toutes les amours sont les mêmes,

Les morts ne ressuscitent pas.

Un vieil orgue, comme autrefois,

Moud, essouflé "La Marjolaine".

O mes amours de ce temps-là,

Jamais les mortes ne reviennent.

Elles dorment sous les lilas

Où les oiseaux chantent ma peine,

Sous les lilas qu'on a mis là...

Les jours s'en vont et les semaines:

O mes amours, priez pour moi...


Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle

00:25 Écrit par Claude Amstutz dans Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

29/03/2010

George Steiner - 1b

George Steiner

En complément au bloc-notes, voici un entretien exceptionnel accordé par George Steiner au magazine Philosophie, numéro 31:




00:10 Écrit par Claude Amstutz dans Documents et témoignages, George Steiner, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : auteur; document; littérature | |  Imprimer |  Facebook | | |

George Steiner - 1a

Bloc-Notes, 29 mars / Les Saules

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Il me tient à coeur de vous présenter aujourd'hui un des plus grands esprits de notre temps, George Steiner. Son histoire, en elle-même, n'est déjà pas banale: Né dans une famille juive autrichienne en 1929, exilé en France pour échapper à l'antisémitisme qui régne à Vienne à cette époque, il quitte l'Europe avec sa famille en 1940, étudie au lycée français de New York, à l'université de Chicago et parachève ses études avec un doctorat à l'université d'Oxford. Enseignant au Williams College (dans le Massachusetts), à Innsbruck, Cambridge et Princeton, il devient professeur de littérature comparée à l'université de Genève, avec - entre autres - des cours mémorables consacrés à mon ami William Shakespeare! Son parcours - tout sauf classique - explique peut-être sa fascination pour la langue, la traduction, la culture - outre le grec et le latin, son éducation est marquée par l'allemand, le français et l'anglais - avec un ancrage dans la tradition juive, même s'il se déclare athée: le signe d'une conscience complexe, d'une réflexion sans concession, d'une approche de la pensée en perpétuel devenir, comme ces vieux arbres qui se déploient avec élégance, mais gagnent aussi en lumière, en simplicité pour l'oeil qui les guette, au fil du temps.

Parmi les textes d'une oeuvre considérable, certains méritent qu'on s'y arrête un instant: La nostalgie de l'absolu (où il interroge le sens des spiritualités pour l'homme moderne), Maîtres et disciples (consacré à l'éducation et à la transmission du savoir), Réelles présences (le miroir tendu entre le déclin possible du sens et l'appréciation de l'art), Le silence des livres (leur rapport à l'intolérance, à la fin, à la destruction). Je pourrais encore citer Après Babel et Les passions impunies - deux oeuvres majeures - mais d'une accessibilité plus délicate pour le commun des mortels dont je suis!

Tous les thèmes mentionnés jusqu'ici - auxquels j'ajoute la question du mal et de la Shoah, omniprésente dans toute sa démarche de penseur - sont évoqués dans les entretiens de George Steiner avec Antoine Spire, Barbarie de l'ignorance (plus de deux heures sur CD) diffusés sur France Culture en 1998. Il s'agit là, à mon sens, de la meilleure introduction à l'hommes et l'oeuvre, indissociables. J'y ajoute deux livres essentiels, Errata (une évocation des frémissements du monde, de l'histoire, de la pensée) et Les livres que je n'ai pas écrits (la proximité délicate entre la perception, la compréhension et la création), sans doute le texte le plus humain, le plus intime et lucide qu'il a écrit à ce jour.

Pour terminer, sachez que le propre des grands hommes - c'est leur immense qualité - est de nous surprendre, toujours. Ainsi, vient de paraître en librairie un choix de chroniques du New Yorker, publiées entre 1967 et 1997. Vous y croisez  Alexandre Soljenitsyne, Simone Weil, Bertolt Brecht, Paul Celan, Georges Orwell, mais plus insolite, l'histoire de Bébert (le chat de Louis-Ferdinand Céline) ou d'Anthony Blunt (historien d'art anglais et espion). De quoi s'instruire en s'amusant...

Bref: que du bonheur!

George Steiner, Lectures - chroniques du New Yorker (Coll. Arcades/Gallimard, 2010)

Georges Steiner, Barbarie de l'ignorance, 2 CD (France Culture, Radio France et Harmonia Mundi, 1998)

26/03/2010

Les derniers jours de Stefan Zweig

Bloc-Notes, 26 mars / Les Saules

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La mode est - je le sais - à l'auto-fiction ou au récit biographique pour auteurs en mal de création, et si cette réflexion semble un peu caustique ou injuste, il existe fort heureusement quelques exceptions à la règle, tels Nuit ouverte de Clémence Boulouque, paru chez Flammarion - sur Regina Jonas, première femme rabbin ordonnée en 1935 - ou plus récemment, chez le même éditeur, Les derniers jours de Stefan Zweig, écrit par Laurent Seksik, dont le titre se passe de commentaire.

Si vous n'avez rien lu de Stefan Zweig - parmi ses chefs d'oeuvres: Lettre d'une inconnue, Le joueur d'échecs, Ivresse de la métamorphose, La confusion des sentiments, Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, Le monde d'hier ou Voyage dans le passé - prenez vite ce livre qui se lit comme un roman, dresse un portrait saisissant des années 30 et de la guerre, et pénètre dans l'âme de cet incontournable écrivain en proie au pressentiment des barbaries à venir, à la désillusion sur ses semblables, à la nostalgie d'un passé révolu, à tout jamais. Bien que sérieusement documenté, ce livre est une oeuvre littéraire - une vraie - avec ses atmosphères vibrant au rythme du parcours de l'écrivain, de Vienne à New York et à Pétropolis enfin, où Stefan Zweig et son épouse Lotte se donneront la mort, le 22 février 1942.

Toute la tragédie humaine de cette époque est condensée dans ce récit. On y côtoie ses amis Joseph Roth - un autre auteur crépusculaire -, Ernst Feder - un journaliste berlinois - ou encore Georges Bernanos le conjurant de poursuivre sa littérature de résistance. Pourtant, parmi ces aspects sombres que l'Histoire a provoqués, Les derniers jours de Stefan Zweig est aussi une histoire d'amour, dramatique certes, à laquelle répondent comme un écho lointain ou un signe du destin ces vers de Heinrich von Kleist, cités par l'auteur: Seul peut goûter la joie de contempler le monde, celui qui plus rien ne désire... Jamais la vue n'est plus étincelante et libre qu'à la lumière du couchant.

Une magnifique évocation, qui ne peut qu'inciter à (re-)découvrir un des plus grands écrivains de sa génération.

Laurent Seksik est écrivain et médecin. Il a déjà publié La consultation (Coll. Pocket,2009), La folle histoire (Lattès, 2004) et Einstein (Coll. Folio Biographies, 2009).

Laurent Seksik, Les derniers jours de Stefan Zweig (Flammarion, 2010)

photographie: Stefan et Lotte Zweig (sur senat.fr)

 

 

00:20 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Littérature francophone, Stefan Zweig | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; récit; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

24/03/2010

Le poème de la semaine

Antonin Artaud


Toute l'écriture est de la cochonnerie.


Les gens qui sortent du vague

pour essayer de préciser quoique ce soit

de ce qui se passe dans leur pensée,

sont des cochons.


Toute la gent littéraire est cochonne,

et spécialement celle de ce temps-ci.


Tous ceux qui ont des points de repère dans l'esprit,

je veux dire d'un certain côté de la tête,

sur des emplacements bien localisés de leur cerveau,

tous ceux qui sont maîtres de leur langue,

tous ceux pour qui les mots ont un sens,

tous ceux pour qui il existe des altitudes dans l'âme,

et des courants dans la pensée,

ceux qui sont esprit de l'époque,

et qui ont nommé ces courants de pensée,

je pense à leurs besognes précises,

et à ce grincement d'automate que rend à tous vents leur esprit,

- sont des cochons.


Ceux pour qui certains mots ont un sens,

et certaines manières d'être,

ceux qui font si bien des façons,

ceux pour qui les sentiments ont des classes

et qui discutent sur un degré quelconque

de leurs hilarantes classifications,

ceux qui croient encore à des "termes",

ceux qui remuent des idéologies

ayant pris rang dans l'époque,

ceux dont les femmes parlent si bien

et ces femmes aussi qui parlent si bien

et qui parlent des courants de l'époque,

ceux qui croient encore à une orientation de l'esprit,

ceux qui suivent des voies,

qui agitent des noms,

qui font crier les pages des livres,

- ceux-là sont les pires cochons.


Vous êtes bien gratuit, jeune homme!


Non, je pense à des critiques barbus.

Et je vous l'ai dit:

pas d'oeuvres, pas de langue,

pas de parole, pas d'esprit,

rien.


Rien,

sinon un beau Pèse-Nerfs ...


Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle

00:18 Écrit par Claude Amstutz dans Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

23/03/2010

La citation du jour

 

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André Malraux

"Qu'est-ce qui aide les malades?" dis-je. "Les chrétiens, vous savez, meurent selon ce qu'ils croient du jugement et de la miséricorde; ils ne le savent guère à l'avance. Il y a des surprises. Comme pour les autres... Sauf presque toujours, voyez-vous, pour les sceptiques." "Ils s'en tirent mieux?" La part d'enfance de son visage disparaît. Il répond lentement, pesamment: "Ils ne s'en tirent presque jamais, vous entendez! Jamais. Le mol oreiller du doute est pire que la grande dépression, et elle est pire que le cancer."

La corde et les souris (Coll. Folio/Gallimard, 1976)

00:05 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : auteurs; citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

21/03/2010

Perdue de vue

Bloc-Notes, 21 mars / Les Saules

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Sur un quai de gare, il vous semble croiser une amie perdue de vue, depuis combien de temps déjà? Dix ans, vingt ans? Vous reconnaissez sa démarche aérienne, son élégance, ce parfum entêtant qui flotte dans l'air, les dominantes rouges et jaunes de sa parure du jour, le balancement évasif de sa main allumant une cigarette. Alors: Vous plongez? Cédez-vous au plaisir de renouer avec un souvenir agréable, ou feignez-vous l'indifférence, de peur d'être déçu, de gâcher votre souvenir, parce que vous avez changé - dans votre tête, dans votre corps - et que pour elle, il doit en aller de même? Voilà bien le hic!

Je vous abandonne à ce dilemme cornélien et reviens aux livres, car avec eux, la même question se pose, implacablement. Tôt ou tard, j'ai pris le risque de caresser à nouveau certains volumes poussiéreux de ma bibliothèque, m'imprégnant de leur odeur particulière, avant de les feuilleter ou les relire. Frustré, rassuré, émerveillé par cette recherche du temps perdu? Cela, on ne le sait qu'après!

Par exemple, recherchant des textes pour mon anthologie poétique francophone du XXe siècle - Quelques traces de craie dans le ciel - j'ai relu bien des poèmes de Jean-Pierre Duprey, de Jean Daive ou Jacques Roubaud que j'aimais beaucoup. Aujourd'hui, ils ne dégagent plus de vibrations et leurs mots glissent entre mes doigts comme du sable que je ne cherche pas à retenir, malgré la beauté du style qui ne suffit plus à mon bonheur. Plus nuancé, mon attachement aux poèmes de Raymond Queneau, Jean Cocteau ou Pierre-Jean Jouve, dont le choix de textes s'est réduit au fil du temps qui passe.

Parfois, les auteurs sont demeurés présents, mais pas avec les mêmes textes: Chez Albert Camus, je préfère maintenant - et de beaucoup - La chute à L'étranger qui avait pourtant bouleversé mon adolescence. De même pour Georges Bernanos, dont Le journal d'un curé de campagne a failli m'envoyer au séminaire (!) alors qu'en ce 21mars 2010, c'est La nouvelle histoire de Mouchette qui m'émeut aux larmes, ou encore André Malraux dont L'espoir a cédé la place à La corde et les souris qui me laissait de marbre à vingt ans...

Pour certains - parmi les illustres ou les plus modestes - la magie n'a jamais cessé d'agir: René Char, Louis-Ferdinand Céline, François Mauriac, Colette, Georges Perros, Philippe Jaccottet, Maurice Chappaz, Antoine Blondin, Roger Nimier... ce qui tend à insinuer que les livres ne s'apparentent pas à l'immobilisme des pierres tombales mais sont en mouvement et nous tendent, souvent mieux que nos frères humains, un miroir où se reflètent, pour le meilleur ou pour le pire, nos brûlures et notre destin.

photographie: Nusch Eluard, par Man Ray (1935)

20/03/2010

La citation du jour

 

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Fiodor Dostoievski

Je ne comprends pas, sachez-le, qu'on puisse passer à côté d'un arbre sans éprouver à sa vue un sentiment de bonheur, ou parler à un homme sans être heureux de l'aimer. Oh, les paroles me manquent pour exprimer cela, mais combien de belles choses nous noyons à chaque pas, dont l'homme le plus dégradé ressent lui-même la beauté? Regardez l'enfant, regardez l'aurore du créateur, regardez l'herbe qui pousse, regardez les yeux qui vous contemplent et qui vous aiment.

Fiodor Dostoievski, L'idiot (Coll. Folio/Gallimard, 2007)

00:05 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : auteurs; citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

17/03/2010

Le poème de la semaine

Andrée Chedid


Ma lande mon enfant ma bruyère

Ma réelle mon flocon mon genêt

Je te regarde demain t'emporte

Où je ne saurais aller.


Ma bleue mon avril ma filante

Ma vie s'éloigne à reculons

A toi les oiseaux et la lampe

A toi les torches et le vent.


Mon cygne mon amande ma vermeille

A toi l'impossible que j'aimais

A toi la vie sel et soleil

A toi brève invitée.


Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle

05:44 Écrit par Claude Amstutz dans Andrée Chedid, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

15/03/2010

In memoriam

 

Bloc-Notes, 15 mars / Les Saules

Yves Navarre 2.jpeg

Au cours de l’été 1981, j’ai eu le plaisir de vivre un des moments inoubliables de mon métier de libraire, en accueillant pour une rencontre avec ses lecteurs, dans une librairie des rues basses à Genève - aujourd’hui remplacée par une pharmacie – Yves Navarre, à la parution de son texte Biographie, chez Flammarion.

J’avais été conquis par son extrême sensibilité, sa discrétion, son charme un peu suranné – il dédicaçait ses ouvrages avec une plume Mont-Blanc - et une disponibilité rare. Venu tout exprès du Midi, il avait pris soin de prendre son temps avec tous ses fans ayant fait le déplacement pour cette visite exceptionnelle, dense, émouvante au-delà des mots.

Cela explique la douleur éprouvée à sa mort – il a mis fin à ses jours – un certain 24 janvier 1994, à l’âge de 54 ans.

Mais qui donc – parmi les jeunes – sait encore qui est cet écrivain exhumé dont la plupart des livres sont épuisés ? Je vais donc vous en dire un peu plus. Yves Navarre compte une quarantaine de publications à son catalogue – romans, pièces de théâtre, récits autobiographiques – parmi lesquels je mettrai en exergue quelques titres, recensés sur ce blog, méritent de survivre au pouvoir implacable des ans et… des éditeurs: Evolène écrit en 1972 (de magnifiques pages sur l’enfance, les paysages suisses et Ramuz), Les loukoums en 1973 (une préfiguration des années sida) et surtout Le cœur qui cogne en 1974 dont émane, aux côtés de Je vis où je m’attache en 1978 et Le jardin d’acclimatation en 1980 (prix Goncourt) une atmosphère très mauriacienne. Son roman le plus personnel – dans l’équilibre trouvé entre le style et la force des sentiments – est, en ce qui me concerne, Le temps voulu écrit en 1979 (la passion confrontée à la solitude, à l’attente, à l’absence) auquel fera écho Ce sont amis que vent emporte (le stade terminal du sida dans un couple) en 1991.

Si l’œuvre d’Yves Navarre est inexistante sur les rayonnages des librairies, à qui donc la faute ? Aux grandes maisons d’édition surtout – Flammarion et Robert Laffont en tête, Albin Michel et le Livre de poche ensuite – qui ont passé à autre chose... Au diktat de la nouveauté ensuite, qui privilégie bien souvent le traitement des standards, de l'actualité ou des célébrités du jour, tant chez les libraires que dans les sphères médiatiques.

Fort heureusement, les éditions H&O ont réédité certains de ses récits – pas forcément les meilleurs à ce jour – parmi lesquels Le jardin d’acclimatation en 2009, introuvable depuis de nombreuses années.

Autre bonne nouvelle, celle du site officiel de ce grand amoureux des chats  - http://www.yvesnavarre.ch - très complet, régulièrement mis à jour, comportant de nombreux textes téléchargeables au format PDF.

Il vaut vraiment la peine de (re-)découvrir cet auteur injustement réduit à son homosexualité, relégué aux oubliettes, dont les propos dépassent – et de loin – sa quête personnelle et dont les interrogations n'ont rien perdu de leur modernité.

Un roman ne se raconte pas, il se vit. A chacun son émotion, des bruits de pas dans les aiguilles de pin. (Le temps voulu)

copiez le lien ci-dessous, et retrouvez un document rare de l'INA consacré à Yves Navarre:

http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/I00001223/interview-d-yves-navarre-prix-goncourt-1980.fr.html

00:05 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Charles Ferdinand Ramuz, In memoriam, Littérature francophone, Yves Navarre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; auteur | |  Imprimer |  Facebook | | |