16/05/2014
La musique sur FB - 2097 F.Schubert/G.Mahler
Franz Schubert
String Quartet No 14 in D minor, D 810 - "Death of the Maiden"
II. Andante con moto
(transcr: Gustav Mahler)
I Musici de Montreal
Yuli Turovsky
23:25 Écrit par Claude Amstutz dans Franz Schubert, Gustav Mahler, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
Ernest Hemingway
Ernest Hemingway, Le soleil se lève aussi (Coll. Folio/Gallimard, 1972)
Elle détourna les yeux. Je crus qu’elle cherchait une autre cigarette. Puis je vis qu’elle pleurait, qu’elle tremblait et qu’elle pleurait. Elle évitait de me regarder. Je la pris dans mes bras.
Ce roman est le portrait du Paris des écrivains de l'entre-deux-guerres, de ces êtres à la dérive, désabusés au cœur de nuits sans fin, passionnés de tauromachie, à la recherche d’intimités improbables. Entre Jack Barnes blessé dans son coeur et son corps, Lady Ashley - Brett - qui exerce une fascination sur tous les hommes qui l'entourent et Michael le vétéran écossais au comportement excessif, tout l’univers d’Hemingway y trouve sa place avec ses joies frivoles, ses ombres du passé, ses ivresses et ses désenchantements. Un texte plutôt méconnu qui se déroule dans une ambiance de fête étourdissante et mélancolique.
En 1957, Henry King réalise une adaptation cinématographique avec pour interprètes principaux Tyrone Power, Erroll Flynn et Ava Gardner.
00:20 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | Facebook |
15/05/2014
Morceaux choisis - Anna Akhmatova
Anna Akhmatova
Que nous importe, en vérité,Que tout se transforme en poussière,Sur combien d’abîmes j’ai chanté,Dans combien de miroirs j’ai vécu?Ce n’est pas un rêve, soit, ni un réconfort,C’est tout sauf un bienfait du ciel,Il se peut que tu sois obligéDe te rappeler plus qu’il n’est nécessaire.Le grondement des poèmes qui se taisent,L’oeil qui se cache dans les profondeurs,Cette couronne de barbelés rouillésAu milieu d’un silence inquiet.
Anna Akhmatova, dans: Collectif, Quelqu'un plus tard se souviendra de nous (coll. Poésie/Gallimard, 2010)
image: http://www.metronews.fr
16:11 Écrit par Claude Amstutz dans Anna Akhmatova, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |
La musique sur FB - 2096 S.Lyapunov
Sergey Lyapunov
Zelazowa Wola, Op 37 - Symphonic Poem in memory of Chopin
State Academic Symphony Orchestra
Evgeny Svetlanov
merci à Catherine A
15:58 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
14/05/2014
Le poème de la semaine
Guillaume Apollinaire
Me voici devant tous un homme plein de sens Connaissant la vie et de la mort ce qu’un vivant peut connaître Ayant éprouvé les douleurs et les joies de l’amour Ayant su quelquefois imposer ses idées Connaissant plusieurs langages Ayant pas mal voyagé Ayant vu la guerre dans l’Artillerie et l’Infanterie Blessé à la tête trépané sous le chloroforme Ayant perdu ses meilleurs amis dans l’effroyable lutte Je sais d’ancien et de nouveau autant qu’un homme seul pourrait des deux savoir Et sans m’inquiéter aujourd’hui de cette guerre Entre nous et pour nous mes amis Je juge cette longue querelle de la tradition et de l’inventionDe l’Ordre et de l’Aventure Vous dont la bouche est faite à l’image de celle de Dieu Bouche qui est l’ordre même Soyez indulgents quand vous nous comparez À ceux qui furent la perfection de l’ordre Nous qui quêtons partout l’aventure Nous ne sommes pas vos ennemis Nous voulons vous donner de vastes et d’étranges domaines Où le mystère en fleurs s’offre à qui veut le cueillir Il y a là des feux nouveaux des couleurs jamais vues Mille phantasmes impondérables Auxquels il faut donner de la réalité Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait Il y a aussi le temps qu’on peut chasser ou faire revenir Pitié pour nous qui combattons toujours aux frontières De l’illimité et de l’avenir Pitié pour nos erreurs pitié pour nos péchés Voici que vient l’été la saison violente Et ma jeunesse est morte ainsi que le printemps Ô Soleil c’est le temps de la Raison ardenteEt j’attends Pour la suivre toujours la forme noble et douce Qu’elle prend afin que je l’aime seulement Elle vient et m’attire ainsi qu’un fer l’aimantElle a l’aspect charmantD’une adorable rousse Ses cheveux sont d’or on dirait Un bel éclair qui durerait Ou ces flammes qui se pavanent Dans les roses-thé qui se fanent Mais riez riez de moi Hommes de partout surtout gens d’ici Car il y a tant de choses que je n’ose vous dire Tant de choses que vous ne me laisseriez pas dire Ayez pitié de moi Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
03:40 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
13/05/2014
Fatou Diome
Fatou Diome, Inassouvies nos vies (Flammarion, 2008)
Betty passe son temps à observer l’immeuble d’en face. Son attention se focalise sur une vieille dame; à son air joyeux, elle la baptise Félicité et se prend d’affection pour elle. Lorsque Félicité est envoyée contre son gré dans une maison de retraite, Betty remue ciel et terre pour la retrouver. Une véritable amitié va les lier. Une nouvelle va plonger Félicité dans le mutisme. Impuissante, Betty prend du recul et part quelques jours. À son retour, Félicité n’est plus. Betty sombre dans la mélancolie. Une rencontre la sort du spleen : l’Ami, qu’elle va aimer comme on aime un homme qu’on ne touchera jamais, car le voir suffit. Mais la vie fait ses trous de dentelle ; au vide de trop, c’est le déclic : Betty largue les amarres, disparaît, on ne sait où. Chez elle, seule la musique, la kora, répond aux questions : inassouvie, la vie, puisqu’il y a toujours un vide à combler.
L’histoire de Betty et de Félicité est plus profonde qu’elle n’y paraît. Si le style de ce roman est habité par la joie de vivre, la musique et une sincère affection pour autrui, il ne s’empêche pas de montrer du doigt les vicissitudes de l’existence, le spleen, les limites de l’amitié ou la soif de réaliser ses rêves, sans moralisme ni accents mélodramatiques. Une bien jolie surprise littéraire.
également en format de poche (coll. J'ai Lu, 2010)
00:03 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; livres | | Imprimer | Facebook |
12/05/2014
La musique sur FB - 2095 W.A.Mozart
Wolfgang Amadeus Mozart
Divertimento for String Trio in E Major, K 563
Isaac Stern, Pinchas Zukerman
Leonard Rose
00:01 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
11/05/2014
Lire les classiques - Rainer-Maria Rilke
Rainer-Maria Rilke
merci à Vasil Q
Éteins mes yeux: je te verrai encoreBouche-moi les oreilles: je t’entendrai encoreSans pieds, je marcherai vers toiSans bouche, je t’invoquerai encoreCoupe-moi les bras: je te saisiraiAvec mon cœur comme avec une mainArrache-moi le cœur et mon cerveau battraEt si tu mets aussi le feu à mon cerveauJe te porterai dans mon sang.Rainer-Maria Rilke, Le Livre des images, dans: Oeuvres poétiques et théâtrales (Bibliothèque de la Pléiade, 1997)
image: http://arbrealettres.files.wordpress.com
03:05 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature étrangère, Rainer-Maria Rilke | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |
10/05/2014
La musique sur FB - 2094 R.Wagner
Richard Wagner
Parsifal
"Sehnsucht"
Jonas Kaufmann
Münchner Rundfunkorchester
Michael Güttler
00:17 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique, Richard Wagner | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
09/05/2014
Morceaux choisis - John Donne
John Donne
Je ne sais trop, ma foi, ce que nous pouvions faireAvant de nous aimer: n'étions-nous donc sevrés?Nous paissions-nous, enfants, de plaisirs terre à terre?Ou chez les Sept Dormants étions-nous à ronfler?Certes: ce plaisir seul ne fut imaginé,Et si jamais je vis et désirai beautéEt la pris, c'est alors que de toi je rêvai. Et maintenant, bonjour, nos âmes qui s'éveillent,Et qui de crainte encor ne s'osent regarder:Car Amour tient l'amour de toute autre merveilleEt fait d'une chambrette un univers entier.Qu'aillent navigateurs vers des mondes nouveaux,Que cartes fassent voir des mondes tant et trop:Soyons monde chacun, nul autre ne nous faut. Nos visages l'un et l'autre en nos yeux se reflètent,Sur nos visages sont nos coeurs simples et francs;Où mieux qu'ici trouver mappemonde parfaiteSans l'âpreté du Nord, le déclin du Couchant?Ce qui meurt est le fruit d'un mélange mal fait:N'ayant qu'un seul amour, ou si bien partagéQue nul ne peut faiblir, nous ne mourrons jamais.John Donne, Le bonjour, dans: Poèmes - édition bilingue (coll. Poésie/Gallimard, 1991)
traduit de l'anglais par Jean Fuzier et Yves Denis
image: Elisabeth Vigée Le Brun, Autoportrait (passionlectures.wordpress.com)
00:03 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |