24/03/2013
Musica présente - 57 Maria Grinberg
Maria Grinberg
pianiste russe, 1908 - 1978
*
Ludwig van Beethoven
Complete 32 Piano Sonatas
pour Les amis du Concours de Piano de B
08:33 Écrit par Claude Amstutz dans Ludwig van Beethoven, Maria Grinberg, Musica présente, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (1) | | Imprimer | Facebook |
23/03/2013
Lire les classiques - William Shakespeare
William Shakespeare
Que chaque fée vagabonde à travers cette maison.Nous irons au plus beau des lits nuptiauxEt il sera par nous béni:Et la lignée qui y sera crééeSera heureuse à tout jamais. Ainsi ces trois couples toujoursSeront fidèles en amour;Et les flétrissures de la natureDevront épargner leur progéniture.Ni tache, bec-de-lièvre ou cicatrice,Aucune des marques funestesQue l'on redoute à la naissance,Ne doit atteindre leurs enfants. Que chaque fée vienne répandreCette rosée sacrée des champs,Et qu'elle bénisse chaque chambre du palaisD'une douce paix,Et que le maître en soit béni.William Shakespeare, Le songe d'une nuit d'été - édition bilingue (coll. Folio Théatre/Gallimard, 2003)
traduction de l'anglais par Jean-Michel Déprats
image: Sandro Botticelli, Simonetta Cattaneo Vespucci, 1974 (robswebstek.com)
17:07 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature étrangère, William Shakespeare | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie; théâtre; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |
César Aira
Bloc-Notes, 23 mars / Thonon-les-Bains
Le 31 décembre au matin, les Pagalday visitèrent en couple l'appartement, qui leur appartenait déjà, sur le chantier de la rue José-Bonifacio, au numéro 2161, en compagnie de Bartolo Sacristan Olmedo, le paysagiste qu'ils avaient engagé afin de disposer les plantes sur les deux vastes balcons de l'appartement, en façade et côté cour.
Ainsi commence cet étonnant roman de César Aira où, passées ces premières lignes de facture classique, nous allons être constamment surpris - dans la forme et dans le style - par cette histoire qui nous met en présence des propriétaires, de leurs enfants, des ouvriers de chantier, du concierge de cet immeuble de luxe inachevé, au sommet duquel, sur la terrasse, ils ont décidé de fêter ensemble, le passage à la nouvelle année. Aucun de ces personnages, à l'exception de Patri, la fille aînée des Vinas, ne s'impose durablement au récit. Nous suivons les instants saisis au vif de leurs rencontres imprévues: un lot de situations, de plaisanteries, de réflexions, de banalités puisées dans leur existence ordinaire.
Mais où donc César Aira a-t-il décidé de nous embarquer avec cette histoire sans véritable point d'ancrage, dépourvue d'intentions, de signes, d'arrières-pensées? Le titre du roman, Les fantômes, en livre la clef principale, car cet immeuble de la rue José-Bonifacio est habité... par des fantômes, entièrement nus, que seuls les membres de la famille Vinas peuvent voir!
Et voici que ces fantômes, facétieux, s'invitent à la fête - peut-être même en sont-ils les instigateurs? - trouvant en la personne de Patri, un écho, sinon un courant de sympathie: Arrêtez-vous! hurlait son âme, ne partez jamais plus! Elle voulait les voir ainsi pour l'éternité, même si l'éternité devait durer un instant, et surtout si elle durait un instant. Elle ne concevait pas l'éternité d'une autre façon. Viens, éternité, viens, et sois l'instant de ma vie! s'exclamait-elle pour elle-même... Un monde dont il lui semble faire partie, au contraire de celui des siens. Et cette aventure, jusqu'où la conduira-t-elle? A attirer les fantômes dans sa propre réalité ou, au contraire, les rejoindre dans une irréalité apparente et inexpliquée, par un de ces caprices du destin?
Elle mettait la meilleure volonté du monde, appelait l'imagination à son secours, à ses dons de créatrice sauvage, naïve si l'on veut, et elle parvenait toujours à la même conclusion: un sourire mystérieux que dessinaient les lèvres des fantômes. C'était une espèce de fatalité qui surgissait du fond d'elle-même, de son scepticisme: le sourire mystérieux comme fin, comme barrière infranchissable.
Comme les auteurs argentins excellent souvent à cet exercice - chez Ernesto Sabato, par exemple - nous naviguons constamment entre le réel et le fantastique dans Les fantômes, sans véritables repères. Une démarche délibérée de César Aira qui, au détour de ces êtres transparents et familiers à la fois, nous parle des classes moyennes, de l'argent - cette seule virilité qui compte en Argentine -, du rêve, de littérature ou de philosophie. Un roman qui ressemble à une route inachevée dont chaque segment, ainsi que dans l'immeuble de la rue José-Bonifacio, interpelle, désarçonne, interroge nos certitudes en péril: Une personne peut n'avoir jamais pensé, pas une seule fois dans sa vie, elle peut sembler être un ensemble désorganisé de tremblements et de passions futiles, passagères, et cependant à n'importe quel moment, sur demande, peuvent naître en elle les idées les plus subtiles qu'ont eues un jour les plus grands philosophes. Ce qui semble si paradoxal se passe tous les jours.
Ne cherchez pas dans ce livre une explication aux fantômes: vous n'en trouverez pas. Pour les uns, ils seront sans doute le fruit de notre imagination; pour d'autres, les témoins de nos vies minuscules dans un univers de béton dissocié du passé ou les silhouettes mélancoliques d'un espace - la proximité? l'éternité? - qui n'a plus cours. Et vous, qu'en direz-vous?
Les fantômes de César Aira, est l'un des romans les plus singuliers de ce printemps, comme un miroir qui saurait, à l'envers des 155 pages de ce livre, modifier notre centre de gravité.
Il est faux que, comme on le disait, les morts se transformaient en étoiles: c'était le contraire...
César Aira est né en 1949 dans la province de Buenos Aires. Après la disparition de Roberto Bolano, il est considéré comme l'un des écrivains sud-américains les plus importants. Les fantômes est le seixième de ses ouvrages traduits en langue française. Parmi ses oeuvres majeures, peuvent être cités Un épisode dans la vie du peintre voyageur (André Dimanche, 2000), Varamo (Bourgois, 2002), La preuve (Bourgois, 2008) et Anniversaire (coll. Titres/Bourgois, 2011).
César Aira, Les fantômes (Bourgois, 2013)
traduit de l'argentin par Serge Mestre
00:05 Écrit par Claude Amstutz dans Bloc-Notes, Littérature étrangère, Littérature sud-américaine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; livres | | Imprimer | Facebook |
22/03/2013
La citation du jour
Proverbe arabe
N'ouvre la bouche que si tu es sûr que ce que tu vas dire est plus beau que le silence.
Proverbe arabe, dans: Daniel-Ange, Les feux du désert, vol. 2/Silences (Rémy Magermans, 1973)
image: whatislove-2010.blogspot.com
08:17 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : citation; livres | | Imprimer | Facebook |
21/03/2013
Pascale Kramer
Pascale Kramer, L'adieu au Nord (Mercure de France, 2005)
Patricia secoua la tête pour aérer ses longs cheveux et lui offrit un chewing-gum, tentant de tromper la gêne où la plongeaient leur silence et son inexpérience à soulager l'érection qui le faisait si évidemment, si indécemment souffrir. Un camion s'était garé devant l'entrée de l'impasse, les enfermant dans cette intimité malcommode où traînait une odeur d'urine. Patricia tourna vers lui un doux sourire de bonté ennuyée. Tout en elle frémissait d'une immense et paniquante insatisfaction. Alain lui pressa le bout des doigts, s'efforçant au moins de ne plus l'importuner par son désir. Il voulut savoir comment elle était venue jusqu'ici, ce que savait son père. Patricia répondait distraitement en donnant de petits coups avec sa tête contre le crépi, et c'est alors qu'elle lui raconta qu'elle avait un plan pour partir bientôt vivre en Angleterre.
Dans la campagne française, entre l’épicerie et la cressonnière, Patricia croise le regard des saisonniers, volontiers gauches, taciturnes, peu bavards et troublés par sa présence, jeune et sensuelle. Atmosphère oppressante pour cette chronique de l’insatisfaction, des non-dits et du mal de vivre. Un texte d’une beauté sombre.
08:04 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Littérature suisse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | | Imprimer | Facebook |
20/03/2013
Morceaux choisis - Jules Supervielle
Jules Supervielle
Vous dont les yeux sont restés libres, Vous que le jour délivre de la nuit, Vous qui n’avez qu’à m’écouter pour me répondre, Donnez-moi des nouvelles du monde. Et les arbres ont-ils toujours Ce grand besoin de feuilles, de ramilles, Et tant de silence aux racines? Donnez-moi des nouvelles des rivières, J’en ai connu de bien jolies, Ont-elles encor cette façon si personnelle De descendre dans la vallée, De retenir l’image de leur voyage, Sans jamais consentir à s’arrêter. Donnez-moi des nouvelles des mouettes De celle-là surtout que je pensai tuer un jour. Comme elle eut une étrange façon, Le coup tiré, une bien étrange façon de repartir! Donnez-moi des nouvelles des lampes Et des tables qui les soutiennent Et de vous aussi tout autour, Porte-mains et porte-visages. Les hommes ont-ils encore Ces yeux brillants qui vous ignorent, La colère dans leurs sourcils Le cœur au milieu des périls? Mais vous êtes là sans mot dire. Me croyez-vous aveugle et sourd? Et voici la muraille, elle use le désir, On ne sait où la prendre, elle est sans souvenirs, Elle regarde ailleurs, et, lisse, sans pensées, C’est un front sans visage, à l’écart des années. Prisonniers de nos bras, de nos tristes genoux, Et le regard tondu, nous sommes devant nous Comme l’eau d’un bidon qui coule dans le sable Et qui dans un instant ne sera plus que sable. Déjà nous ne pouvons regarder ni songer, Tant notre âme est d’un poids qui nous est étranger. Nos cœurs toujours visés par une carabine Ne sauraient plus sans elle habiter nos poitrines. Il leur faut ce trou noir, précis de plus en plus, C’est l’œil d’un domestique attentif aux pieds nus. Œil plein de prévenance et profond, sans paupière, A l’aise dans le noir et l’excès de lumière. Si nous dormons il sait nous voir de part en part, Vendange notre rêve, avant nous veut sa part. Nous ne saurions lever le regard de la terre Sans que l’arme de bronze arrive la première, Notre sang a besoin de son consentement, Ne peut faire sans elle un petit mouvement. Elle est un nez qui flaire et nous suit à la piste Une bouche aspirant l’espoir dès qu’il existe, C’est le meilleur de nous, ce qui nous a quittés, La force des beaux jours et notre liberté.Jules Supervielle, Le forçat innocent, suivi de: Les amis inconnus (coll. Poésie/Gallimard, 2007)
image: www.fond-ecran-image.com
18:23 Écrit par Claude Amstutz dans Jules Supervielle, Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |
Marcello Fois
Marcello Fois, Mémoire du vide (Seuil, 2008)
Un rituel de mort qui dit la vie : ainsi se joue, dans l’odeur et le goût du sang, le destin de Samuele Stocchino, le plus célèbre bandit sarde au début du XXe siècle. Il nous semble être confortablement assis dans un fauteuil près d’une cheminée, et entendre Marcello Fois nous raconter son histoire, tant son style, empreint de tradition orale, nous séduit dès les premières pages. Qu’est-ce que la vérité, et où commence la légende ? Il laisse à chacun le soin de conclure, comme il lui plaira, au gré du déroulement de ce récit dans lequel seule Mariangela, la fatzuda – l’effrontée – par quelques scènes fugaces mais déterminantes, incarne un choix qui repose sur l’amour plutôt que sur la rancune, la transgression ou la violence.
18:05 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | | Imprimer | Facebook |
Le poème de la semaine
Jean Sénac
Tu disais des choses facilesTravailleuse du matinLa forêt poussait dans ta voixDes arbres si profonds que le coeur s'y déchireEt connaît le poids du chantLa tiédeur d'une clairièrePour l'homme droit qui revendiqueUn mot de paixUn mot à notre dimensionTu tirais de sa solitudeLe rôdeur qui te suit tout pétri de son ombreCelui qui voudrait écrire comme tu voisComme tu tisses comme tu chantesApporter aux autres le bléLe lait de chèvre la semouleEt si dru dans le coeur et si fort dans le sangLa bonté de chacunLe charme impétueux des hommes solitaires
Tu m'apprends à penserA vivre comme tu es Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
01:16 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | Facebook |
18/03/2013
Vendanges tardives - De la femme
Un abécédaire: F comme Femme
Notre ami commun Pierre-Yves me confia, voici peu, après un dixième verre de chouchen éclusé à la Taverne Le Normand, combien longtemps il s'est interrogé à ton sujet: toujours en compagnie de femmes, pétillantes et intelligentes, gracieuses et musiciennes pour la plupart, jeunes ou moins jeunes. Pourtant, jamais avec une seule. Tiens, me dit-il, même quand il m'invitait chez lui, tu avais beau chercher, tu ne trouvais dans son intérieur aucune trace de féminité. Ni fleurs, ni photographies, ni parfums flottant dans l'air comme les réminiscences d'un amour caché. Non, rien, pas une trace. Au point qu'il se demandait si tu n'étais pas gay, et qu'il n'était juste pas ton type...
Il me raconta que cet affreux malentendu se dissipa le jour où il te surprit devant l'Hôtel des Bons Amis, au bras d'une charmante fille rousse, qui gloussait et se frottait à toi, abandonnée à demi, rappelant la muse de Guillaume Appollinaire: Ses cheveux sont d'or on dirait, un bel éclair qui durerait ou ces flammes qui se pavanent dans les roses-thé qui se fanent... Imagine sa colère et sa stupeur, quand il réalisa que cette beauté fort élégante, avantageuse et jolie, qui manifestait tant d'impatience à ronronner dans ton lit de fortune, n'était autre qu'Yvette, sa femme! Sacré Fred!
Cela te fait rire? Vraiment? Je ne sais pas si tu devrais, car Pierre-Yves m'avoua que par pure vengeance, quelques semaines plus tard, il se jeta littéralement, comme un camé en état de manque, sur une brunette aux cheveux courts prénommée Eléonore, ingénue et ressemblant à une étudiante avec sa jupe plissée et son étui pour violon à bout de bras... Oui, tu as bien compris: il s'ébrouait avec ton Eléonore, le coquin! Ca t'en bouche un coin, pas vrai? Mais peut-être que la fin de cette histoire n'est qu'une plaisanterie revancharde de mauvais goût! Va savoir, les hommes sont si mauvais perdants, quand il s'agit de sexe...
Guillaume Apollinaire, La jolie roussse, dans: Le guetteur mélancolique, suivi de Poèmes retrouvés (coll. Poésie/Gallimard, 2007)
image 1 : roaphotography.wordpress.com
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23:55 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Vendanges tardives - Un abécédaire 2013 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | Facebook |
Lire les classiques - Dante Alighieri
Dante Alighieri
J'étais parmis ceux qui sont en suspensquand une dame heureuse et belle m'appela,telle que je la priai de me commander.Ses yeux brillaient plus que l'étoile,et elle me parla, douce et calme,d'une voix d'ange, en son langage: "Ô âme courtoise de Mantoue,dont la gloire dure encore dans le monde,et durera autant que le monde,mon ami vrai, et non ami de la fortune,est empêché si fort, sur la plage déserte,que la peur le fait s'en retourner,et je crains qu'il ne soit déjà si égaréque je me sois levée trop tard à son secours,pour ce que j'entendis de lui au ciel.Va donc, et aide-le si bienpar ta parole ornée, et ce qui peut servirà son salut, que j'en sois consolée.Je suis Béatrice, qui te prie d'aller;je viens du lieu où j'ai désir de retourner;Amour m'envoie, qui me fait parler.Quand je serai auprès de mon seigneur,je lui ferai souvent ta louange." Elle se tut alors et je repris: "Ô dame de vertu, vertu qui permet seuleque l'espèce humaine excède tout ce qui estsous le ciel qui a les cercles les plus petits,ton commandement m'agrée si fortqu'y obéir, même aussitôt, me semble tard ;il ne sert plus que tu m'expliques ton désir.Mais dis-moi la raison qui t'enlève la peurde descendre ici en ce centredu vaste lieu où tu désires t'en retourner." "Puisque tu veux savoir un tel secret,je te dirai brièvement," répondit-elle,"pourquoi je n'ai pas craint de venir par ici.Il faut avoir peur seulement de ces chosesqui ont pouvoir de faire mal à autrui;des autres non, car elles ne sont pas redoutables.Je suis faite par Dieu, et par sa grâce, telleque votre misère ne peut me toucher,et que la flamme de cet incendie ne m'atteint pas.Une noble dame est au ciel qui a pitiéde la détresse où je t'envoie,si bien qu'elle brise la dure loi d'en haut.Or cette dame a appelé Lucieet lui a dit : - Ton fidèle a maintenant besoinde toi, et moi, à toi je le recommande - .Lucie, ennemie de toute cruauté,se mit en chemin, et vint là où j'étais,assise auprès de l'antique Rachel,et dit : - Béatrice, louange de Dieu vraie,pourquoi n'aides-tu pas celui qui t'aima tantque pour toi il sortit de la horde vulgaire?N'entends-tu pas la pitié de ses pleurs,ne vois-tu pas la mort qui le menacesur le grand fleuve où la mer ne vient pas? –Personne jamais ne fut plus promptà faire son bien, et à fuir son dommage,que je ne fus, à ces paroles dites,à venir ici-bas de mon siège d'élue,me confiant dans ton parler honnêtequi t'honore toi-même, et ceux qui t'entendent."
Dante Alighieri, L'enfer / extrait, dans: La Divine Comédie, volume 1, édition bilingue (coll. GF/Flammarion, 2011)
traduit de l'italien par Jacqueline Risset
image: Giovanni Battista Comolli, Dante e Beatrice / Villa Melzi, Bellagio (Italie)
08:39 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature italienne, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |