08/04/2015
Le poème de la semaine
Maurice Chappaz
Humer simplement une roseou dévaster le jardinparce que la brise a ouvert la porte? Je me suis assis devant la maisonde ma bien-aimée. L'angoisse scelle mes lèvreset fait parler mon coeur en silence. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:02 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Littérature suisse, Maurice Chappaz, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (1) | | Imprimer | Facebook |
22/01/2014
Le poème de la semaine
Maurice Chappaz
Notre vie avec ses oeuvresne dure pas plus qu'un paquet de tabac,y compris le pays où j'attends;telle la petite fumée qui s'échappecomme si j'étais cette petite fuméeau moment où la pipe reste chaude dans la mainaprès avoir été expirée. Les années s'éteignent. Le savoure la dernière braise. Je trébuche après avoir fuméentre un "Pater" et un "Ave".J'ouvre, je ferme les yeux.Tout se mélange,et dans ma mémoire qui s'effaceje me retrouve avec les petits lacsqui bougent dans les montagnestelles des paupières. Le soleil à peine disparu,il y eut une giclée de lune:le croissant s'infléchit très jaunedans une échancrure de la montagne,une gorge l'avale. Elle surgit,brille de plus en plus,m'éblouit. D'un instant à l'autre,je vois deux lunesqui voisinent puis s'enfoncent. De nouveau une seule lèche les ténèbres.Un brasier de feu remue,enfin quelques tisons se dissipent dans les rochers. Mes pensées me dépassent,filent en moi, obscures, tronquées,s'évanouissent en traits plus noirs que la nuit.Elle limpidement obscure. Il y a des traits noirs. Ces traits noirs sont de petits oiseaux inconnus,leurs ailes cernent en allées et venuesles parois du chalet,à peine ai-je le temps de les apercevoir. Quelques traces de craie dans le ciel, Anthologie poétique francophone du XXe siècle
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08/11/2013
Voyage en Suisse
Un voyage en Suisse - Récits des Cantons, édités par Dirk Vaihinger et traduits par François Conod (Campiche, 2013)
25 récits de 25 cantons, par 25 écrivains différents, publiés au cours des 25 dernières années: tel est le formidable travail entrepris par Dirk Vaihinger qui, en langue allemande, a déjà édité Les plus beaux poèmes de la Suisse et Les plus beaux contes de la Suisse qui, tous les deux je l'espère, seront un jour traduits en langue française.
Si quelques noms familiers figurent parmi les auteurs de cette anthologie - Anne Cunéo, Alexandre Voisard, Anne-Lise Grobéty, Peter Bichsel, Alberto Nessi, Maurice Chappaz, Jacques Chessex, Thomas Hürlimann ou Charles Lewinsky - les autres sont, pour la plupart, de vraies découvertes et, comme les cristaux d'un kaléidoscope, réunis dans ce volume, ils dressent un tableau riche en couleurs de cette Suisse débarrassée en la circonstance de ses caricatures, poncifs ou autres fanfaronnades.
A coup sûr, tous les instituteurs de Suisse Romande, surtout s'ils enseignent les lettres, devraient s'empresser de lire cet ouvrage - et de l'inscrire à leur programme - non seulement parce que les textes ou extraits présentés ressemblent à une gourmandise aux multiples parfums, mais témoignent aussi - surtout auprès des jeunes - de l'indispensable ouverture sur l'étranger en Suisse: je veux dire les écrivains qui ne s'expriment pas en langue française, mais en allemand, en romanche, en italien, près de chez nous, et qui ont tant de beautés à nous partager: pas seulement en littérature, soit dit en passant...
00:10 Écrit par Claude Amstutz dans Jacques Chessex, Littérature francophone, Littérature suisse, Maurice Chappaz | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; nouvelles; livres | | Imprimer | Facebook |
10/10/2013
Morceaux choisis - Maurice Chappaz
Maurice Chappaz
O juillet qui fleurit dans les artèresje désire toutes les choses Dans la rouge mémoire de mon sangbougent les limons et les chairs vivacessécheresse sécheresselà chantent les écumesmes soifs fument Mais toi tu es délicatessetu me seras livrée la nuit comme la forêtqui dira alors ce qu'est ton coeur?la pleine nuit de ton coeur?quel silencepuis quelle voix superbe chantera dans l'ombre. Quand tu seras penchée vers moialors mes bras deviendront beauxtu reposeras sur ma poitrineet tu seras sur moi comme une sourcecomme le chant de la sourceô tendresse qui éveille les eauxet leur abondance douce Je sais que tu es semblable à la terreque pareilletu apportes de rustiques présentsque ton corps est comme le vrai fromenttu donnes le painle don simple et bonde ce qui se touche et qui se voittu couvres l'homme de moissontu es pareille aux fruits des arbresapportant leur soleil et leur douceuret je t'appellerai le lait le miel le raisin. Puis vient la joievous saisons vous matièresvous êtes cédéesoh! j'ai envie de dire merveille merveillefemme combien tu es belleparaît ta grande naturetu glisses dans les bras de celui qui t'aimetout soleil est perdu C'est maintenant le silence frais de la nuitc'est dans ton coeur qu'il faut chercher l'étéqu'il faut tout chercherje n'ai plus qu'envie de diremerveille merveille Qui dira la nuit?qui dira l'été?
Maurice Chappaz, La merveille de la femme / extrait, dans: Verdures de la nuit (Fata Morgana, 2004)
image: Albert Anker, Die kleine Kartoffelschälerin (picstopin.com)
00:04 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Littérature suisse, Maurice Chappaz, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |
30/05/2013
Noëlle Revaz
Noëlle Revaz, Quand Mamie (coll. Mini Zoé, 2011)
Noëlle Revaz signe dans cette revue un court texte, sublime, Quand Mamie (sera morte), qui aurait pu commencer par d’autres mots. Par exemple : Quand je serai à la retraite ou Quand Julie entrera au pensionnat ou Quand papa sera enfin parti. Car, derrière le choix de l’auteur, c’est de prétextes dont il est question, pour imaginer au lieu d’agir, rêver plutôt que résoudre, justifier sans parvenir à infléchir le temps. Une litanie universelle qu’on ne peut s’empêcher de lire à voix haute et qui, depuis sa création a été maintes fois représentée à la scène. Des phrases courtes qui font mouche à tous les coups, une fluidité du langage et une justesse des observations qui l’apparentent à une obsédante musique des mots dont Noëlle Revaz, dans son exigence d’écrivain, est fortement imprégnée. Un ton nouveau, volontiers incisif, teinté d’un humour décapant et d’une sensibilité en constante recherche. Confirmation que la littérature romande n’est, heureusement, pas morte avec ses dinosaures … Après Ramuz, Chappaz et Chessex , la filiation est assurée: Il y a désormais un style Revaz et cela réjouit le cœur.
06:03 Écrit par Claude Amstutz dans Charles Ferdinand Ramuz, Littérature francophone, Littérature suisse, Maurice Chappaz, Noëlle Revaz | Lien permanent | Commentaires (1) | | Imprimer | Facebook |
03/04/2013
Le questionnaire Marcel Proust - 2/3
Mes auteurs favoris en prose?
William Shakespeare (d'accord, c'est du théâtre, mais...), Thérèse d'Avila (et les autres auteurs de spiritualité carmélitaine), Bernard de Clairvaux, H.B. Stendhal, Emily Brontë, Albert Camus, Simone Weil, Marcel Proust, François Mauriac, puis: Fiodor Dostoievski, Alexandre Dumas, Erri de Luca, Mario Rigoni Stern, Charles-Albert Cingria, Gustave Roud, Georges Simenn et j'en oublie...
Mes poètes préférés?
Charles Baudelaire, Paul Verlaine, Dante Alighieri, Giacomo Leopardi, Pétrarque, Rainer-Maria Rilke, Ossip Mandelstam, Anna Akhmatova, Fernando Pessoa, Mahmoud Darwich, Emily Dickinson, René Char, Louis Aragon, Paul Eluard, Maurice Chappaz, Jean-Michel Maulpoix, Abdellatif Laâbi, les auteurs de la Bible, et tant d'autres...
Mes héros dans la fiction?
Heatcliff ("Les hauts de Hurlevent"), Edmond Dantès ("Le comte de Monte Cristo"), Prospero ("La tempête").
Mes héroïnes favorites dans la fiction?
Cathy ("Les hauts de Hurlevent"), Tatiana ("Le songe d'une nuit d'été"), puis la Tosca et Carmen.
Mes compositeurs préférés?
Wolfgang-Amadeus Mozart, Franz Liszt, Jean-Sébastien Bach, Franz Schubert, Gustav Mahler, Ludwig van Beethoven, Joseph Haydn, Frédéric Chopin, Serge Rachmaninov, Antonio Vivaldi, Robert Schumann, Hector Berlioz, Alexander Scriabin, Bela Bartok, John Coltrane et (pour la chanson...) Barbara. Et ceux qu'il est injuste de ne pas mentionner...
(à suivre)
08:46 Écrit par Claude Amstutz dans Abdellatif Laâbi, Albert Camus, Alexander Scriabin, Anna Akhmatova, Barbara, Bela Bartok, Charles Baudelaire, Charles-Albert Cingria, Erri de Luca, François Mauriac, Franz Liszt, Franz Schubert, Frédéric Chopin, Georges Simenon, Guido Ceronetti, Gustave Roud, H.B. dit Stendhal, Hector Berlioz, Jean-Michel Maulpoix, Joseph Haydn, Le questionnaire Marcel Proust, Louis Aragon, Mahmoud Darwich, Mario Rigoni Stern, Maurice Chappaz, Paul Eluard, Rainer-Maria Rilke, René Char, Robert Schumann, Serge Rachmaninov, Simone Weil, William Shakespeare, Wolfgang Amadeus Mozart | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : autobiographie | | Imprimer | Facebook |
08/03/2013
Morceaux choisis - Maurice Chappaz
Maurice Chappaz
merci à Gilberte F
Ai-je laissé passer la terre promise?Les voyageurs sont nus et ivreset laset ils ont le mal du pays. Les champs ressemblent à des visages soucieux.L’aube écrit viteavec un bâtonnet d’ombre. Un verdier s’enfuit.Derrière les barreaux de ma vigne j’écoute le printemps.La pioche retient son souffle: les bourgeonssont fragiles comme du verre. Je desserre les lèvres de la montagne.Je suis aux prises avec la première coupe de parfumsceux qui ont rongé la neige,les parfums porcs. Ce goût de pomme sûre,cette odeur de bois pourri, d’humus et de vent,l’odeur du ventre d’une mèreet d’une feuille d’arbre en voyage. Les collines sont giclées dans les trayons,les mousses se délivrent. Par millions les fleurs, les graines,les bestioles infimes,la cohue des larves d’insectestraversent leurs pertuis obscurscomme s’ils pérégrinaient touspar les vaisseaux de mon corps.Tendres campagnes, dans: Cent poèmes pour ailleurs - Anthologie établie par Claude-Michel Cluny (coll. Orphée/La Différence, 1991)
présenté par Gilberte Favre (itineraires.blog.24heures.ch)
07:27 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Littérature suisse, Maurice Chappaz | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |
30/06/2012
Le Passe Muraille
Le Passe Muraille, no 89, juin 2012
Le dernier numéro de cette revue - comme vous pouvez le découvrir dans l'éditorial de Jean-Louis Kuffer - est, fait exceptionnel, consacré aux écrivains qui prennent la relève en Suisse romande: Après la disparition des figures romandes que furent une Alice Rivaz, un Georges Haldas. un Jacques Chessex, un Maurice Chappaz, ou tout récemment un Jean Vuilleumier, y a-t-il continuité ou rupture entre ceux-là et les auteurs nés après 1980, alors que disparaissent les revues, les rubriques littéraires dignes de ce nom et toute une société de lecteurs attentifs? C'est à ces questions que nous aimerions donner une ébauche de réponse dans cette livraison d'été du Passe Muraille réservée exclusivement, en cette vingtième année, à des auteurs de moins de trente ans.
Lisez, écoutez et partagez ces nouvelles voix, auxquelles répondent aussi de jeunes éditeurs dotés d'un formidable culot comme ont su en faire preuve leurs prédécesseurs en des temps aussi troublés que les nôtres, preuve que l'intuition associée à un grain de folie demeure capable de faire jaillir des fleurs rares entre les terres inhospitalières, aujourd'hui comme hier...
Bonne lecture à tous!
Sommaire du Passe-Muraille no 89
p.1
Notre-Dame-de-la-merci, par Quentin Mouron - Inédit
Ecrire la vie devant soi, par Jean-Louis Kuffer
p.2
Au point d'effusion des égoûts - Quentin Mouron, par Claude Amstutz
p.3
Horizon de paille, par Douna Loup - Inédit
Chroniques de l'Occient nomade - Aude Seigne, par Jean-Louis Kuffer
p.4
Avis d'essai, par Timothée Léchot
Le coup de jeune de l'AJAR, par Jean-Louis Kuffer
Sur des airs de jazz: variations sur trois standards, par Nicolas Lambert
p.5
Ours, merci de libérer les portes, par Daniel Vuataz - Inédit
p.6
Julien Burri, poète et conteur, par Jean-Louis Kuffer
Le droit chemin, par Guy Chevalley - Inédit
p.7
Le retour, par Noémi Schaub - Inédit
p.8
Peut-être l'Afrique, par Bruno Pellegrino - Inédit
Entretien avec Max Lobe: L'Afrique à la Rue de Berne, par Jean-Louis Kuffer
p.9
Le puits, par Elodie Gelrum - Inédit
Sébastien découvreur, par Sébastien Meyer
p.10
Portrait du corps en jeune homme, par Matthieu Ruf - Inédit
Voici le chemin, par Vincent Yersin
p.11
La Grâce, par Fanny Wobmann-Richard - Inédit
Entretien avec Mathias Clivaz: Terre sur terre, par Patrick Vallon
p.12
Visions de Jack, par Maxime Maillard - Inédit
image: Quentin Mouron
Pour s'abonner et communiquer: http://www.revuelepassemuraille.ch/
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01/05/2012
Le Passe Muraille
Le Passe Muraille, no 88, avril 2012
Dans son éditorial, Jean-Louis Kuffer rappelle que le Passe-Muraille fête aujourd'hui ses 20 ans d'existence: Au fil des ans, il a consacré ses ouvertures à des textes inédits des plus grands écrivains contemporains, de Salman Rushdie à Toni Morrison, d'Antonio Lobo Antunes à Ivo Andric, Ismaël Kadaré, Le Clézio ou Pascal Quignard; et les auteurs romands majeurs n'ont cessé de nous accompagner, de Charles-Albert Cingria à Nicolas Bouvier, Jacques Chessex et Maurice Chappaz ou encore Alice Rivaz et Georges Haldas, entre tant d'autres.
Le Passe-Muraille poursuivra-t-il demain sa carrière de papier alors que tant de journaux glissent vers l'Internet? s'interroge-t-il encore. La réponse nous importe moins que le repérage de talents nouveaux, à découvrir dans notre livraison d'été.
Souhaitons à cette revue des livres, des idées et des expressions, de savoir perdurer au-delà des modes, des étoiles montantes ou filantes, des nouveaux moyens d'accèder à la culture et à la littérature en particulier; souhaitons-lui d'être lue, diffusée et soutenue, de demeurer cette fenêtre discrète ouverte au monde qui - pour se borner aux numéros récents - nous a permis de découvrir de nouveaux talents, tels Douna Loup et Quentin Mouron.
Le rayonnement du Passe-Muraille, sa vocation première, c'est tout cela: découvrir, aimer, partager...
Sommaire du Passe-Muraille no 88
p.1
Le Passe-Muraille a 20 ans, par Jean-Louis Kuffer
En interné, par François Debluë - Inédit
p.3
Autres fausses notes, par François Debluë - Inédit
p.4
Après le désastre - Michaël Ferrier, par Jean-Louis Kuffer
L'amour déchiré - Caroline Boidé, par Claude Amstutz
p.5
Céline à fleur de nerfs - Henri Godard, par Antonin Moeri
Ovni ludique - Marc-Antoine Mathieu, par Matthieu Ruf
p.6
Le poète en scène - Alexandre Voisard, par Matthieu Ruf
Blues de l'aube - Asa Lanova, par Jean-Louis Kuffer
p.7
Une cantate éclatée - Marius Daniel Popescu, par Jean-Louis Kuffer
Posthume - Anne-Lise Grobéty, par Bruno Pellegrino
Croquis citadins - Alain Bagnoud, par Jean-Louis Kuffer
p.8
La fin d'un homme - Paul Harding, par Claire Julier
L'hommage des amis - Vladimir Dimitrijevic, par Claude Amstutz
La folle aventure de l'Encyclopédie - Pierre Versins, par Jean-François Thomas
p.9
L'Afrique à côté de chez vous - Noël Ndjékéry, par Jean-Louis Kuffer
Une utopie écologique et grinçante - Arto Paasilinna, par Jean-François Thomas
L'amour des prochains - Pascal Rebetez, par Jean-Louis Kuffer
p.10
Derrière les yeux de la renarde, par Pierre-Yves Lador - Inédit
Paysage de Peter Stamm, par Jean Perrenoud
Coup double - Pierre-Yves Lador, par Jean-Louis Kuffer
p.11
La banquette des confidences - Eric Holder, par Antonin Moeri
Carnet nomade: Sept notes sur la liberté, par René Zahnd
p.12
Ces petites images admirables, par François Beuchat - Inédit
Recherche en miniatures, par Jean-Louis Kuffer
Pour s'abonner et communiquer: http://www.revuelepassemuraille.ch/
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30/10/2011
Gilberte Favre 1b
Bloc-Notes, 30 octobre / Les Saules
Voici quelques citations qui illustrent Des Etoiles sur mes chemins de Gilberte Favre. Il en est bien d'autres que je vous laisse découvrir dans son émouvant récit:
Je ne crois plus aux naufragesIl y a un masque bleu au fond de tous les puits.Andrée Chedid * Je ne crains rien, je n'espère rien.Je suis libre.Nikos Kazantzaki *L'important reste à jamais informulabletelle la noisette de poix au fond du gosier.Alexandre Voisard *
Imaginez lorsque la mort se fait enfantqu'il neige sur les derniers bruits.Nadia Tuéni
*
Tout est à la fois trop tard et prématuré pour moi;mais poussé par un désir sans mesure,je cherche obstinément au-dessus des vaguesun lieu de paix et d'amour.Maurice Chappaz *
Le vent ne vieillit pas, la mer n'a pas d'âge.Le soleil, le ciel sont éternels.J.M.G. Le Clézio *
Laisse monter mon chanttout au sommet de la montagne.Marina Tsvetaïeva
* Je me tiens sur le seuil de la vie et de la mort,les yeux baissés les mains videset la mer dont j'entends le bruitest une mer qui ne rend jamais ses noyés.Louis Aragon *
Celui qui rêvese mélange à l'air.Georges Schehadé
Gilberte Favre, Des Etoiles sur mes chemins (Editions de L'Aire, 2011)
image: Maurice Chappaz (JLK, 24 Heures)
20:04 Écrit par Claude Amstutz dans Andrée Chedid, Bloc-Notes, Littérature francophone, Littérature suisse, Louis Aragon, Maurice Chappaz, Nadia Tuéni | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; récit; citations; livres | | Imprimer | Facebook |