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07/09/2013

Jules Grasset

9782350870847.gifJules Grasset, Minuit à Sain-Germain (Héloïse d'Ormesson, 2008)

Démodé, le roman policier à la Simenon? Pas vraiment! Pour preuve ce petit bijou de Jules Grasset, avec une intrigue (jeune femme légère assassinée dans un palace, un mystérieux carnet de notes et des collections fétichistes!) captivante dès les premières lignes et qui tient en haleine jusqu’au bout. Les personnages sont crédibles, originaux, et on retrouve avec plaisir le très sympathique et sagace commissaire Mercier, déjà présent dans le titre précédent de cet auteur, Les violons du diable qui a obtenu le Prix du Quai des Orfèvres 2004 – une distinction rare pour un auteur qui est d’abord… médecin!

06:50 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Littérature policière | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

12/07/2013

Bel Paese 1a

Bloc-Notes, 12 juillet / Curio - Cologny

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Si vous ne voulez pas égratiner vos plus beaux souvenirs de l'Italie - du Pont des soupirs à Venise à la Via Veneto de Rome, bercé par le chant populaire O Sole Mio ou la musique du film Le Parrain signée Nino Rota - peut-être que ce livre, Bel Paese, qui présente treize auteurs italiens actuels, n'est pas pour vous, car cette anthologie se veut être l'expression d'une génération contestataire, comme le souligne très bien Serge Quadruppani dans son introduction: Tous nous permettent de vérifier qu'en temps de catastrophe, sous des régimes où la culture officielle est entièrement soumise aux forces de l'argent ou prise dans le carcan d'une idéologie, la création en général et la littérature en particulier peuvent incarner une des formes d'opposition réelle et porteuse d'avenir. Des livres peuvent aujourd'hui encore contribuer à résister aux agressions de la vieille société et peut-être contribuer à la changer. Cette Italie-là est bien l'avenir qu'on peut souhaiter au monde.

Tour à tour drôle ou tragique, empruntant la voie de la nouvelle, du conte ou du document, l'ensemble de ces textes est à même de délivrer un message aux italiens, mais aussi aux touristes et aux fervents de littérature. Reflet de la déstabilisation de l'individu dans un ordre du monde qui change, Des gens perdus de Gioacchino Criaco exprime au mieux ce malaise de la société, par la voix de Ciccio Tucci, rattaché au ROS, le service des opérations spéciales: Jusqu'à il y a quelques années, je t'aurais dit que nous avions fait le bon choix. Que nous avons été du bon côté de la barricade. Aujourd'hui, je regarde autour de nous et je ne distingue plus le bien du mal. Malgré nos sacrifices, d'ici peu, nous serons considérés comme de sales canailles. Le monde a pris un tour bizarre ces derniers temps. On nous a donné cet Etat et nous, nous l'avons conservé, s'ils en avaient construit un meilleur, nous l'aurions fait plus volontiers, en nous évitant peut-être le dégoût.

Francesco De Filippo, pour sa part - auteur d'un roman âpre et dur, L'offense - sur fond de misère sociale, d'exploitation des immigrés et de mafias, nous raconte avec Ordures, le scandale des déchets à Pianura, un quartier de Naples. Le monologue grinçant de Totore, un marin qui répond à un journaliste de la RAI, se joue délibérément des clichés attribués aux italiens pour mieux asséner ses quatre vérités, contre ceux qui ont débarqué, ne se contentaient pas de prendre les maisons, les commerces et la terre, mais voulaient tout. Parce que les ordures, c'est une richesse! Cette nouvelle particulièrement réussie, ressemble à un documentaire décrivant méticuleusement les mécanismes du pouvoir, et donne la parole aux victimes anonymes, broyées dans un système offrant peu de perspectives d'espoir: On s'en est même pas aperçus, et on est devenus africains, on a glissé vers le Sud, alors qu'on pensait être immobiles. Y'a rien d'autre à gagner de cette vie: nous sommes Gaza et nous sommes Kochogoro. On meurt comme les thons, enfermés dans la dernière cage, l'air nous manque. Aidez-nous, aidez les gens de bien, passqu'ici, on vit plus...

Cette anthologie fait aussi la part belle à la légèreté, avec un conte de Michele Serio, Noël Trans, où la créature d'un artisan, Geppino Capece, construite avec un tas de terreau trouvé juste à côté de l'entrée de la chapelle de San Severo - et qu'il affuble du nom de Gros Nez - prend vie. Très beau, à la fois homme et femme, il interpelle sans distinction les passants, hommes, femmes, vieux, gamins: Tu veux faire l'amour avec moi? Et voilà qu'il devient rapidement l'amour de tous... Sauf que soudain, de nombreux habitants de cette ville des Pouilles déambulent voilés, en raison d'une brusque proéminence nasale! Une sympathique allégorie sur la beauté, la différence, l'hypocrisie et la vérité.

Enfin, dans ce recueil, vous trouverez quelques textes purement documentaires, tels celui de Giancarlo De Cataldo, L'anti-Italien, consacré à Giuseppe Mazzini, révolutionnaire et patriote, fervent républicain et combattant pour la réalisation de l'unité italienne. Quant à Andrea Camilleri, avec Qu'est-ce qu'un italien?, il s'interroge sur le fascisme et dresse un portrait peu flatteur de l'italien, ayant davantage le sens de l'historiette que celui de l'histoire, plus ignorant aujourd'hui que par le passé, soucieux de choisir soigneusement - en politique, par exemple - sur quel char triomphal sauter à la dernière minute en fonction de de ce qui lui revient en poche. Un peu excessif, tout de même... En revanche, il insiste à juste titre sur un aspect essentiel de la conscience italienne: La méfiance envers la Justice est totale, fondée sur la conviction répandue qu'elle est un instrument des riches.

Le dernier mot revient à Momodou, le héros malheureux de Wu Ming, victime d'une bavure policière: Il se plaignait: le froid, la brume, les journées toutes pareilles. Et la solitude, surtout ça. J'ai pas beaucoup d'occasions de parler avec quelqu'un, disait-il. Le soir, je suis épuisé. Une fois, je suis rentré tard, et j'ai dû rentrer à pied, je suis arrivé en pleine nuit et, à six heures, j'étais déjà à l'usine. Demander qu'on m'emmène, inutile d'essayer: si t'es noir, la seule voiture qui s'arrête, elle a un gyrophare sur le toit. Quelquefois, je vais dans les pubs au village, je bois une orangeade ou un jus de fruits assis au comptoir, mais personne ne m'adresse la parole...

Un pays somme toute semblable au nôtre, et pourtant unique au monde!  

Bel Paese - Introduction, sélection et traduction de Serge Quadruppani (Métailié, 2013)

images: Gioacchino Criaco, Giancarlo De Cataldo, Francesco De Filippo, Michele Serio, Andrea Camilleri

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10/07/2013

Luigi Carletti

Bloc-Notes, 10 juillet / Curio - Cologny

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En Italie - contrairement à la France - le calcio est à bien des égards une radiographie de la société contemporaine, comme le démontre avec beaucoup d'habileté et d'originalité Luigi Carletti avec Six femmes au foot. Toute l'action de ce roman se déroule en une journée, au stade Giuseppe-Meazza - ou San Siro, si vous préférez - lors du derby opposant l'Inter Milan au Milan AC, avec à la clef un possible titre de champion d'Italie à l'issue de la partie. Tout autour de l'arène, la foule aspire au combat et invoque ses héros: Kakà et Materazzi, Balotelli et Seedorf. Si elle le pouvait elle déboulerait des gradins pour les étreindre, les embrasser et s'imprégner de leur sueur. Dans deux heures tout sera terminé. Mais maintenant, des hommes se dressent contre d'autres hommes. Des hommes aux visages transfigurés, prêts à sacrifier toute idée de dignité. Et puis des femmes. Nombreuses. La plupart ne font qu'escorter leurs compagnons, par devoir dominical. D'autres sont ici en habituées, par passion. Mais certaines d'entre elles ne sont pas venues pour voir le match.

Six femmes que tout sépare vont être ainsi, malgré elles, les marionnettes d'un destin qui, le temps d'une fête sportive, les conduira à se rencontrer: pour le meilleur ou pour le pire? Il y a Letizia qui cache un Beretta sous la veste de son tailleur et un Glock 26 à sa cheville droite; Guendalina, belle comme une sainte ou une madone avec ses longs cils et ses lèvres pleines; Annarosa, qui accompagne son mari pour comprendre la crise que traverse leur couple; Lola, la meilleure et la plus belle reporter à la radio, brésilienne de surcroît; Renata, une handicapée en fauteuil roulant qui espère un miracle nommé Materazzi; Gemma enfin, qui parle à son défunt mari, immergée dans ce fleuve humain.

Chacun de ces protagonistes cache soigneusement une part d'ombre qui, le moment venu, rendra le paysage méconnaissable et ceux qui s'y fondent, à tout jamais. Sans vous raconter toute l'histoire - ce serait vraiment dommage - sachez que si ce roman conduit comme un bolide s'apparente à un polar dont la progression dramatique est remarquablement construite, Luigi Carletti y mêle d'autres visages de la réalité italienne, ainsi qu'il l'a fait dans Prison avec piscine: la frontière incertaine entre le bien et le mal, le handicap, l'immigration et la clandestinité, le racisme ordinaire, la volonté d'être autre. Le monde dans lequel nous vivons n'est qu'une vaste foire aux apparences. Chacun de nous, au fond, aimerait passer pour quelqu'un d'autre. C'est un mécanisme naturel, même les plantes et les animaux y obéissent. En général, on le fait pour améliorer son existence. Parfois, c'est une question de survie.

Luigi Carletti pointe aussi du doigt les politiques, évoquant au-delà du rêve multiculturel qui se matérialise sur le terrain, une déshumination qui expose ses dérives identitaires: Si ces nègres et autres crève-la-faim nous envahissent, les coupables sont une bande d'hypocrites qui veulent avoir l'air ouvert et démocrate et leur ont fait croire qu'ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent chez nous! dit Renata, autrefois renversée par deux nigérians exploités par des mafieux. 

Toujours aussi proche des marginaux, des écorchés et des exclus, l'auteur nous parle aussi d'une femme disparue en mer, partie avec son rêve dans le ventre, morte là où deux mers se rejoignent en séparant deux mondes et deux idées du monde

Toute la douleur méditerranéenne prend ainsi, imperceptiblement, le pas sur l'intrigue proprement dite et s'achève tel un conte, semblable à une mer soudain lavée de son sang et qui perpétue l'illusion que malgré la foudre bleue, rien n'a vraiment changé.

Certains signes ont un sens. Ils en ont presque toujours un... 

Luigi Carletti, Six femmes au foot (Liana Levi, 2013)

Luigi Carletti, Prison avec piscine (Liana Levi, 2012)

image: Marco Materazzi (spaziointer.it)

09/07/2013

Georges Simenon

littérature: récit; livresGeorges Simenon, Les mémoires de Maigret (Coll. Livre de poche, 1997)

C'était en 1927 ou 1928. Je n'ai pas la mémoire des dates et je ne suis pas de ceux qui gardent soigneusement des traces écrites de leurs faits et gestes, chose fréquente dans notre métier, qui s'est avérée fort utile à quelques-uns et même parfois profitable. Et ce n'est que tout récemment que je me suis souvenu des cahiers où ma femme, longtemps à mon insu, voire en cachette, a collé les articles de journaux qui me concernaient.

Essentiel pour comprendre l’univers de Simenon, ce roman insolite, tout à fait à part dans son oeuvre, met en scène… Simenon lui-même – sous le nom de Georges Sim, son pseudonyme de jeune écrivain – et Maigret ! Une fantaisie à deux voix où se mêlent la démystification du - roman - policier, la pratique de l’auto-dérision et les réflexions sur la complexité de la vie.

00:28 Écrit par Claude Amstutz dans Georges Simenon, Littérature francophone, Littérature policière | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: récit; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

04/07/2013

Andrea Camilleri

9782265086050.gifAndrea Camilleri, Un été ardent (Fleuve Noir, 2009)

 

D'abord il y a une invasion de cafards, puis de souris, et enfin de rats : la villa que le commissaire Montalbano a trouvée à Vigàta pour les amis de sa fiancée Livia semble vraiment maudite. La série de catastrophes atteint son paroxysme lorsque le petit garçon du couple disparaît, pour être finalement retrouvé sain et sauf dans un sous-sol dont même les locataires ignoraient l'existence. Mais une autre découverte y attend le commissaire: le cadavre d'une jeune fille du village disparue plusieurs années auparavant. Dans la chaleur étouffante du mois d'août en Sicile, Montalbano se lance dans une nouvelle enquête dont la progression est perturbée par la soeur jumelle de la défunte, la ravissante Adriana...


Le plus beau compliment que l’on peut adresser à Camilleri, c’est qu’on ne se lasse pas de découvrir les multiples facettes de la personnalité complexe de son flic – le plus célèbre de la péninsule – Montalbano, et que l’originalité de ses enquêtes demeure au rendez-vous, après tant d’années ! De plus, les personnages qui l’entourent contribuent à notre plaisir : Ses coéquipiers Fazio et Catarella, sans oublier sa compagne Livia dont les scènes de ménage sont légendaires … Enfin, il y a la Sicile, le soleil, une chaleur étouffante qui exacerbe les passions, comme cet épisode ne manquera pas de vous en convaincre !


Egalement disponible en coll. Pocket (Pocket, 2010)

23/05/2013

Brian Freeman

9782258069138.gifBrian Freeman, Jamais je ne reviendrai (Presses de la Cité, 2007)

 

Rachel a dix-sept ans et la beauté du diable. Aussi sa disparition suscite-t-elle bien des questions à Duluth, petite ville paisible du Minnesota. Fugue ? Enlèvement ? Meurtre ? Tout est possible avec cette adolescente sulfureuse. Pour l'inspecteur Jonathan Stride, cette enquête a le goût amer du déjà-vu. Un an plus tôt, il n'a pas réussi à retrouver Kerry, une autre jeune fille disparue sans laisser de traces... Mais les deux affaires sont-elles liées ? Aidé par Maggie, femme flic au caractère bien trempé, Stride devra fouiller la vie tumultueuse de Rachel. Et ce qu'il découvrira fera voler en éclats toutes ses certitudes...


Le héros de ce roman, l’inspecteur Jonathan Stride, hanté par le souvenir de sa première épouse décédée d’un cancer, enquête sur la disparition de cette jeune lycéenne (la seconde en peu de temps qui le conduira des forêts enneigées du Minnesota aux boîtes de nuit de Las Vegas. Jamais à court de rebondissements, diabolique et déroutant, ce polar palpitant rappelle l'atmosphère propre à Michael Connelly.


Auteur de Las Vegas Baby, Le prix du péché, Je t'aurai, et Le voyeur, Brian Freeman avec Jamais je ne reviendrai - également disponible en coll. Pocket (2008) - a été traduit en seize langues. et vendu dans quarante-six pays.

03:34 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature policière | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

10/05/2013

Patricia MacDonald

9782226173447.gifPatricia Mac Donald, J'ai épousé un inconnu (Albin Michel, 2006)

Victime de plusieurs tentatives de crime – alors qu’elle attend un bébé - Emma, en proie au doute, ne sait plus vers qui se tourner. Qui peut donc lui en vouloir au point de vouloir la tue? David, son mari, mystérieux, aimant, mais dissimulateur? Burke, un ami de jeunesse dont l’épouse s’est suicidée? Le père d’une anorexique, aujourd’hui décédée, dont elle assurait l’accompagnement? Ou encore un patient du Centre qui n’apprécierait pas son récent mariage? Patricia MacDonald joue habilement avec nos nerfs de la première page à la dernière et, comme dans tous les bons romans policiers, nous ouvre à une vérité insoupçonnable. Un suspense terrifiant.

Egalement disponible en coll. Livre de poche (LGF, 2008)

09:44 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature policière | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

17/04/2013

Elizabeth George

anatomie-d-un-crime.jpgElizabeth George, Anatomie d'un crime (Presses de la Cité, 2007) 

 

Une fois de plus, Elizabeth George prend le lecteur par surprise et l’entraîne où il ne voudrait peut-être pas aller.Elle en décevra plus d’un – à tort ! - dans ce drame dont les héros de la série, Thomas Lynley et Barbara Havers sont absents, sauf cette dernière, dans les dernières pages de l’histoire. Le fil conducteur de son nouveau roman est l’image finale,  terrible et déconcertante de Sans l’ombre d’un témoin - il est indispensable de le lire avant de découvrir ce nouvel opus – qui nous a laissé sous l’emprise d’une terrible tristesse. Vu de l’intérieur, sous l’angle du coupable cette fois-ci, nous suivons le parcours de Joel Campbell depuis l’âge de douze ans jusqu’au jour de ce meurtre inexpliqué à la fin du précédent roman. Moins policier sans doute que tous ses autres livres, Anatomie d’un crime est davantage une radiographie sombre et désenchantée sur l’inégalité des chances, les comportements de survie face à la violence ou au mal, les compromis et les dérives de destins brisés qui, immanquablement, conduisent à la perte de la dignité et à la tragédie. La plus subtile et profonde analyse psychologique d’Elizabeth George à ce jour !


Egalement disponible en coll. de poche (Pocket, 2008)

00:05 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature policière | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

16/04/2013

Elizabeth George

9782258063303.gifElizabeth George, Sans l'ombre d'un témoin (Presses de la Cité, 2005)

Lynley et Barbara Havers doivent résoudre une enquête particulièrement délicate, avec l’aide de Saint James, dont un souci – non des moindres – est une nouvelle fois un conflit ouvert avec les instances dirigeantes de la police. Comme toujours chez Elizabeth George, ce roman met en scène les implications politiques ambiguës du Yard en la personne du lieutenant Nkata, censé servir de bouclier face à l’opinion publique. Conduite de main de maître, cette intrigue joue avec les nerfs du lecteur jusqu’au bout et s’achève par un coup de théâtre. Du grand art!

Egalement disponible en coll. de poche (Pocket, 2010) 

07:42 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature policière | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

06/04/2013

Loriano Macchiavelli

littérature: roman; livresLoriano Macchiavelli, Les souterrains de Bologne (Métailié, 2004)

 

Attention à cette première traduction de Loriano Macchiavelli qui met en scène le sergent Sarti Antonio. Sur les talons du meurtrier de Mainardi Zodiaco, au coeur d'un vrai labyrinthe souterrain abritant bien des secrets de l'Histoire, il va se heurter à l'Eglise et à la magistrature, aidé dans son enquête par des personnages plutôt innatendus. Violence politique, immigration incontrôlée, bureaucratie étouffante et manipulations sordides constituent ce parfait cocktail policier à l’italienne, dérisoire et attachant.

00:05 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature italienne, Littérature policière | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |