Le poème de la semaine (24/06/2015)

Paul-Jean Toulet

 

Le temps irrévocable a fui. L'heure s'achève.

Mais toi quand tu reviens, et traverses mon rêve,

Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève,

Tes yeux plus clairs.

 

A travers le passé ma mémoire t'embrasse.

Te voici. Tu descends en courant la terrasse

Odorante, et tes faibles pas s'embarrassent

Parmi les fleurs.

 

Par un après-midi de l'automne, au mirage

De ce tremble inconstant que varient les nuages,

Ah! verrai-je encor se farder ton visage

D'ombre et de soleil?

 

Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle

07:00 Écrit par Claude Amstutz | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : textes; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |