01/02/2014
La musique sur FB - 510 J.Haydn
Joseph Haydn
Sonata in B minor, Hob XVI:32
Sabina Chukurova
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La musique sur FB 136 J.Haydn
Joseph Haydn
Symphony No 22 in E major, Hob I:22 - "The Philosopher"
Academy of Ancient Music
Christopher Hogwood
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Lire les classiques - Clément Marot
Clément Marot
Adieu la cour, adieu les dames, Adieu les filles et les femmes, Adieu vous dis pour quelques temps, Adieu vos plaisants passetemps; Adieu le bal, adieu la danse, Adieu mesure, adieu cadence, Tambourin, haubois et violons, Puisqu'à la guerre nous allons.Adieu les regards gracieux,Messagers des coeurs soucieux;Adieu les profondes pensées,Satisfaites ou offensées;Adieu les harmonieux sonsDe rondeaux, dizains et chansons;Adieu piteux département,Adieu regrets, adieu tourment,Adieu la lettre, adieu le page,Adieu la cour et l'équipage,Adieu l'amitié si loyale,Qu'on la pourrait dire royale,Etant gardée en ferme foiPar ferme coeur digne de roi.Adieu ma mie la dernière,En vertus et beauté première;Je vous prie me rendre à présentLe coeur dont je vous fis présent,Pour, en la guerre où il faut être,En faire service à mon maître.Or quand de vous se souviendra,L'aiguillon d'honneur l'époindraAux armes et vertueux faits:Et s'il en sortait quelque effetDigne d'une louange entière,Vous en seriez seule héritière.De votre coeur donc se souvienne,Car si dieu veut que je revienne,Je le rendrai en ce beau lieu. Or je fais fin à mon adieu.
Clément Marot, Adieu aux Dames de la Cour, dans : Pierre Seghers, Le livre d'or de la poésie française (Marabout, 1980)
image: expositions.bnf.fr
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La musique sur FB - 1724 F.Bridge
Franck Bridge
The Sea - Orchestral Suite, H 100
London Symphony Orchestra
Frank Bridge
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La musique sur FB - 1299 B.Britten
Benjamin Britten
Cello Suite No 1, Op 72
Julian Lloyd Webber
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31/01/2014
La citation du jour
Czeslaw Milosz
De la matière friable que peut-on retenir? Rien, si ce n’est la beauté. Aussi doivent nous suffire les fleurs des cerisiers et les chrysanthèmes et la pleine lune.
Czeslaw Milocz, Rien de plus , dans: Poèmes 1934-1982 (Luneau Ascot,1984)
image: chantouvivelavie.centerblog.net
09:16 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citation; livres | | Imprimer | Facebook |
30/01/2014
Musica présente - 66 Riccardo Muti
Riccardo Muti
chef d'orchestre italien, né en 1941
*
Wolfgang Amadeus Mozart
Die Zauberflöte, K 620
(René Pape, Diana Damrau, Genia Kühmeier, Paul Groves, Christian Gerhaher, Wiener Philharmoniker)
00:07 Écrit par Claude Amstutz dans Musica présente, Musique classique, Wolfgang Amadeus Mozart | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique | | Imprimer | Facebook |
29/01/2014
Le poème de la semaine
Jean-Pierre Schlunegger
Musique ruisselante, pluie heureuseQui s'obscurcit de chute en chute, haletanteJusqu'à cette limite où les cordes s'étranglent,S'enrouent à devenir une musique blanche,La voix de sable au bord de la douleurQui dit l'enfance irrémédiable, dit l'amourInaccessible à l'instant même où il se chante,Une anémone fermée sur l'aile de la mer,Distend l'accord, sépareLes cordes soeurs, les cordes fières, jusqu'au cri...Puis le bruit sec de la cassure et le silence. Quelques traces de craie dans le ciel, Anthologie poétique francophone du XXe siècle
05:51 Écrit par Claude Amstutz dans Jean-Pierre Schlunegger, Littérature francophone, Littérature suisse, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
28/01/2014
Philippe Sollers
Philippe Sollers, Discours parfait (coll. Folio/Gallimard, 2012)
Avec la vaste culture de son auteur et sa passion de l'écrit auxquelles s'ajoutent, pour cet ouvrage en particulier, un formidable élan ainsi qu'un enthousiasme contagieux, Philippe Sollers nous embarque pour un tour du monde de la pensée et de la littérature à travers les siècles, illustré d'anecdotes savoureuses, de citations qui donnent des ailes à ces amis de passages ou compagnons de toujours, comme les célèbres corbeaux de Van Gogh au-dessus des champs de blé.
A titre d'exemple, les chapitres consacrés à Shakespeare, Châteaubriand, Stendhal, Mauriac ou Céline, valent à eux seuls une lecture attentive. Ainsi que pour l'auteur de Discours parfait, mes choix - forcément subjectifs - sont le reflet de rencontres marquantes, et vous en trouverez d'autres assurément, dans ce livre: Nietzsche, Flaubert, Joyce, Bataille, Beckett ou Houellebecq parmi d'autres. Vous avez l'embarras du choix.
A propos de mon écrivain préféré, l'immense et indémodable William Shakespeare, il écrit: C'est le plus grand. on ouvre ses oeuvres, et aussitôt, le globe tourne, les passions se déchaînent, la nature entière se déploie, les flèches du rythme vibrent, criblent la scène, viennent vous frapper en plein coeur.
Quelques centaines de pages plus loin, à propos de François Mauriac - l'écrivain moderne dont je me sens le plus proche depuis mon adolescence - il note: On dit qu'un vin vieillit bien, surtout s'il est de Bordeaux, mais la vérité est qu'il rajeunit de l'intérieur, et c'est l'étonnante fraîcheur qui arrive, de plus en plus, au journaliste Mauriac, l'écrivain qui s'est le moins trompé sur toutes les grandes tragédies du XXe siècle (...) Impeccable, direct, précis, implacable.
Avouez que lorsqu'on nous présente la littérature avec autant de ferveur, une allégresse diffuse nous étreint, celle qui nous fait prendre la mesure du temps - aussi rare et recherché que l'oxygène - pour lire ou relire les auteurs qu'il convie dans son livre. Pas tous, heureusement! On ne peut aimer tout le monde. Et c'est bien ainsi...
00:13 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; essai; livres | | Imprimer | Facebook |
27/01/2014
Jean Cocteau
Dominique Marny, Jean Cocteau, archéologue de sa nuit (Textuel, 2010)
Dominique Marny n'en est pas à son coup d'essai. Elle a déjà consacré deux études à cet intarissable créateur sous toutes ses formes - par les chemins multiples de la littérature, du cinéma, du dessin - en signant Les Belles de Cocteau (Lattès, 1995) et La Belle et la Bête, les coulisses du tournage (Le Pré aux Clercs, 2005).
Dans l'esprit de la collection de cet éditeur - voir les ouvrages consacrés à Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, Guillaume Apollinaire, Colette, Marcel Proust, Jacques Brel ou Barbara - Dominique Marny vous invite à feuilleter un album de famille truffé de photographies, lettres et documents souvent inédits. Cette promenade poétique permet de mesurer combien Jean Cocteau a marqué de son empreinte tout le XXe siècle. Jugé souvent frivole par ses contemporains, déroutant parfois et indifférent à aucune expression artistique, il a soigneusement caché ses blessures - le suicide de son père, les années de guerre ou la condescendance de ses pairs - et répondu à ses détracteurs: Pour quelqu'un que l'on accuse de dilettantisme, j'ai beaucoup travaillé.
Un bien bel hommage à celui qui a célébré - outre son immense talent - la constance dans ses amitiés et pratiqué le luxe de la désobéissance.
Faire semblant de pleurer mes amis - conclut Jean Cocteau - puisque le poète ne fait que semblant d'être mort. (Le testament d'Orphée)
00:04 Écrit par Claude Amstutz dans Barbara, Charles Baudelaire, Jacques Brel, Littérature francophone, Marcel Proust | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; beaux-livres; essai; livres | | Imprimer | Facebook |