27/01/2014
Jean Cocteau
Dominique Marny, Jean Cocteau, archéologue de sa nuit (Textuel, 2010)
Dominique Marny n'en est pas à son coup d'essai. Elle a déjà consacré deux études à cet intarissable créateur sous toutes ses formes - par les chemins multiples de la littérature, du cinéma, du dessin - en signant Les Belles de Cocteau (Lattès, 1995) et La Belle et la Bête, les coulisses du tournage (Le Pré aux Clercs, 2005).
Dans l'esprit de la collection de cet éditeur - voir les ouvrages consacrés à Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, Guillaume Apollinaire, Colette, Marcel Proust, Jacques Brel ou Barbara - Dominique Marny vous invite à feuilleter un album de famille truffé de photographies, lettres et documents souvent inédits. Cette promenade poétique permet de mesurer combien Jean Cocteau a marqué de son empreinte tout le XXe siècle. Jugé souvent frivole par ses contemporains, déroutant parfois et indifférent à aucune expression artistique, il a soigneusement caché ses blessures - le suicide de son père, les années de guerre ou la condescendance de ses pairs - et répondu à ses détracteurs: Pour quelqu'un que l'on accuse de dilettantisme, j'ai beaucoup travaillé.
Un bien bel hommage à celui qui a célébré - outre son immense talent - la constance dans ses amitiés et pratiqué le luxe de la désobéissance.
Faire semblant de pleurer mes amis - conclut Jean Cocteau - puisque le poète ne fait que semblant d'être mort. (Le testament d'Orphée)
00:04 Écrit par Claude Amstutz dans Barbara, Charles Baudelaire, Jacques Brel, Littérature francophone, Marcel Proust | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; beaux-livres; essai; livres | | Imprimer | Facebook |