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28/10/2014

Roberto Vecchioni 1b

Entre autres talents, Roberto Vecchioni est aussi enseignant et chanteur...



00:02 Écrit par Claude Amstutz dans Chansons inoubliables, Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique; variété | |  Imprimer |  Facebook | | |

Roberto Vecchioni 1a

9782253124429.gifRoberto Vecchioni, Le libraire de Selinonte (Coll. Livre de poche, 2009)

 

Conte pour adultes situé en Sicile, Le libraire de Selinonte raconte les faits et gestes d’un curieux libraire installé au village, qui veut partager aux autres sa passion pour les grands auteurs par des lectures gratuites dans sa boutique. Sa singularité fait de lui l’incarnation du diable pour les habitants, sauf pour le jeune Nicolino qui va l’écouter tous les soirs en cachette. Quand les habitants mettent le feu à sa librairie pour purifier le lieu, ils perdent l’usage de la parole, sauf pour l’adolescent immergé dans Pessoa, Manzoni, Dante, Shakespeare ou Pirandello. Récit allégorique sur la puissance de la mémoire, de la magie des mots et de la tolérance, ce livre est passé inaperçu à sa parution en librairie. D’une écriture fine, poétique, légère, cette histoire étrange mérite de renaître de ses cendres et se lit avec beaucoup de plaisir.

00:02 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

31/08/2014

Morceaux choisis - Dino Buzzati

Dino Buzzati

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Dès que j'arrivai à Paris - c'était pour moi la première fois - je filai directement au théâtre La Bruyère, ou l'on s'apprêtait à mettre en scène une de mes pièces. Au théâtre, désert à cette heure-là, assis dans le fond du parterre, m'attendaient Camus, qui avait écrit l'adaptation, le metteur en scène Georges Vitaly et un journaliste de la radio. Le visage de Camus n'était pas, Dieu soit loué, celui d'un intellectuel puant, c'était plutôt celui d'un sportif: le visage d'un homme du peuple, franc, solide, affichant une ironie débonnaire, une tête de garagiste, ai-je entendu quelqu'un dire, et c'était bien trouvé. Lorsqu'il se mit à parler, je pus constater, avec un extrême soulagement, que l'intérieur était identique à l'extérieur. Quel enfer pour moi, s'il n'en avait pas été ainsi!

Après s'être débarrassé du journaliste infernal envoyé par la radio, Camus nous amena, Vitaly et moi, manger dans un petit restaurant tout proche; tout se passa comme s'il me connaissait depuis des années, comme s'il trouvait ma maladresse tout à fait naturelle. Plus encore: quoiqu'il fût plus jeune que moi, il se comportait avec moi comme un grand frère, attentif à ce que tout me paraisse simple et familier. A vrai dire, nous mangeâmes très mal, mais à la fin du repas, grâce à l'intelligence de Camus, je me sentais un peu moins lamentable.

Il ne s'étonnait même pas que je vienne à Paris pour la première fois. Demain, je passerai vous prendre, et je vous ferai faire un tour de la ville, me dit-il. Dans quel hôtel êtes-vous? Deux heures et demie, cela vous va? Il vint me chercher à l'hôtel. Ce jour-là, il faisait un froid de canard et il soufflait un vent glacial. Mais lui, il se promenait sans chapeau et il n'avait même pas boutonné son manteau.

Il se montra d'une bonté, d'une compréhension, d'une délicatesse qui valaient bien un de ses livres. C'était simplement un jeune, et non pas l'un des plus brillants cerveaux de l'intelligentsia mondiale. Il eut pour moi la compassion d'un grand seigneur. Lorsque je tentai, je ne me souviens plus à quel propos, une allusion à son roman, L'étranger, il coupa court avec une extrême élégance en me montrant une maison où avait vécu un homme célèbre, je ne me rappelle plus lequel.

Le soir de la première, il fut aussi émouvant tant il fut humain et courtois. Il me traitait comme un collègue, et nullement comme un débile mental; et je lui en serai éternellement reconnaissant. A une certaine heure, quand les gens importants et les critiques eurent pris congé, seuls restèrent les acteurs, quelques jeunes gens et quelques gracieuses jeunes filles. On mit de la musique pour danser. Camus ne resta pas une seconde en place. Il enchaîna les danses les unes après les autres, avec l'enthousiasme d'un gamin de vingt ans. La philosophie? Le drame des communautés modernes? Notre éternelle condamnation à la solitude? Ce soir-là, au moins, Camus fut heureux d'être au monde. Il portait un costume bleu.

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Dino Buzzati, Camus - Un homme très simple / extrait, dans: Chroniques terrestres (Laffont, 2014)

image 1: Albert Camus (voiceseducation.org)

image 2: Dino Buzzati (lefigaro.fr)

16/08/2014

Morceaux choisis - Dino Buzzati

Dino Buzzati

littérature; chroniques; musique; morceaux choisis; livres

Durant cette mémorable soirée, la tension atteignit son apogée non pas pendant le spectacle mais avant que ce dernier ne commence... Il flottait comme un vague relent de cour d'assises au moment de l'ouverture d'un grand procès. Accusée, inutile de le préciser: Maria Callas. Allait-elle être pleinement acquittée? Ou devrait-on se contenter de l'absence de preuves? Ou courait-on le risque d'une peine de prison à perpétuité? Mais la salle du tribunal était tellement remarquable, les juges tellement jeunes, les avocats tellement fascinants, les huissiers eux-mêmes tellement décoratifs, le public tellement choisi et aristocratique, que peu à peu le sort de l'accusée a fini par passer au second plan, et toutes les personnes présentes se sont laissé aller au plaisir de se trouver là, dans une ambiance fantastique faite de luxe, de chic, de parfums, d'insouciance, au point d'en oublier tout le reste. Les lumières déjà, s'étaient éteintes et le bruissement de la salle était en train de s'apaiser lorsque, venue des premières rangées de fauteuils au parterre, on entendit une voix d'homme qui demandait distinctement: Mais de qui donc est ce Poliuto? - Nous avons eu Virgillito l'autre jour, disait quelqu'un près de nous, et aujourd'hui, c'est la Callas. Ca ne fait pas une grande différence. Aujourd'hui aussi, il y a un titre en jeu: va-t-elle résister à cette nouvelle épreuve? D'accord, Maria est une femme et une artiste formidable, une sorte de Maginot. Contre cette ligne Maginot, sont arrivés les panzers des mauvaises langues, les stukas des envieux, et elle a résisté sans perdre son impassibilité. Mais ce soir, ou ça passe ou ça casse. Ce soir, c'est la bombe nucléaire. Pour la Callas, cette soirée va être la plus difficile de toute sa carrière...

Le chroniqueur loyal et objectif que je suis demeure dans un grand embarras. Parce que si l'on en juge par le tonnerre d'applaudissements et de vivats, la Callas a obtenu un certain succès, un succès certain même, un enthousiasme sans précédent. Mais on peut poser un diagnostic tout à fait différent si l'on se fie à l'atmosphère complexe qui régnait, si l'on observe l'expression des visages, si l'on écoute les commentaires des spectateurs.

L'un disait: Elle a réussi l'épreuve. Rien à dire. La Callas reste la Callas. Un deuxième affirmait: Elle se défend encore bien. C'est encore un chant bien net. Tout particulièrement dans les gammes chromatiques. Un troisième: Certes, on a l'impression que c'est comme avant, mais en réalité ce n'est plus du tout ça. Il n'y a plus la même pugnacité, il n'y a plus le sortilège, il n'y a plus la tigresse. Un quatrième: Mais quand même, qu'est-ce qu'elle est devenue belle! Quoi? Si c'est vrai qu'elle s'est fait refaire le nez? Mais même pas en rêve, je te promets que je sais tout sur ces choses-là. C'est un miracle, un miracle. Moi, la question que je me pose c'est ce qu'elle a fait des cinquante kilos qu'elle a perdus. Elle devrait avoir la peau toute flétrie, si on pense à la quantité de chair qu'il y avait à l'intérieur, avant. Eh bien non: elle est toute mince, lisse, fraîche comme une toute jeune fille. Un cinquième: Tu sais qui c'est, la Callas? C'est la Mina du théâtre lyrique. Et il avait de toute évidence l'intention de faire le plus grand des compliments...

Moi je pense à ce pauvre Donizetti. Il est capable de penser que tous ces gens sont venus exprès pour lui.

Dino Buzzati, Moi aussi j'étais à La Scala ce soir-là / extrait, dans: Chroniques terrestres (Laffont, 2014)

image: www.qobuz.com

12/08/2014

La citation du jour

Claudio Magris

citation; livres

Peut-être ne serons-nous vraiment sauvés que lorsque nous aurons appris à sentir, concrètement et presque physiquement, que chaque nation est destinée à avoir son heure et qu'il n'y a pas, à l'absolu, de civilisations majeures ou mineures, mais bien plutôt une succession de saisons et de floraisons.

Claudio Magris, Danube (coll. Folio/Gallimard, 1990)

image: http://www.my-art.com

09:47 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citation; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

11/08/2014

Morceaux choisis - Dino Buzzati

Dino Buzzati

littérature; roman; morceaux choisis; livres

Tout ce qui est dans le monde inanimé nous fascine, les bois, les plaines et les fleuves, les montagnes, les océans, les vallées, les steppes, plus encore, plus encore, les villes, les palais, les pierres, plus encore, le ciel, le vent de la montagne, les tempêtes, plus encore, la neige, plus encore, la nuit, les étoiles, le vent, toutes ces choses indifférentes et vides par elles-mêmes, se chargent d'une signification humaine dans la mesure où, sans que nous en prenions conscience, elles contiennent un pressentiment de l'amour.

Dino Buzzati, Un amour (coll. Pavillons Poche/Laffont, 2010)

07/08/2014

La citation du jour

Italo Calvino

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L'enfer des vivants n'est pas chose à venir ; s'il y en a un, c'est celui qui est déjà là, l'enfer que nous habitons tous les jours, que nous formons d'être ensemble. Il y a deux manières de ne pas en souffrir. La première réussit aisément à la plupart: accepter l'enfer, en devenir une part au point de ne plus le voir. La seconde est risquée et elle demande une attention, un apprentissage continuels: chercher et savoir reconnaître qui et quoi, au milieu de l'enfer, n'est pas l'enfer, et le faire durer, et lui faire de la place.

Italo Calvino, Les villes invisibles (coll. Folio/Gallimard, 2013)

00:41 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citation; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

05/08/2014

Tiziano Scarpa

9782253164357-T.jpgTiziano Scarpa, Stabat mater (Livre de poche/LGF, 2012)

La Pietà était une des quatre institutions de la république vénitienne où l'on élevait les petites orphelines, leur offrant une éducation, un métier et une chance de s'insérer dans la société, pas seulement en leur trouvant un mari, mais en leur permettant aussi de donner des cours particuliers de musique. Certaines pensionnaires étaient membres de la formation musicale de l'orphelinat, grâce à laquelle affluaient le public, les bienfaiteurs et les donations nécessaires pour la bonne marche de cette maison de charité. La maîtrise instrumentale exceptionnelle des musiciennes de la Pietà attirait les auditeurs de toute l'Europe, surtout pendant les décennies où le père Antonio Vivaldi prêta son génie incomparable à cette institution.

Le fil conducteur de ce récit est celui de Cécilia, recueillie au XVIIe siècle à la Pietà de Venise. Pour échapper à l'univers austère et rigoureux de l'orphelinat dirigé par des religieuses, elle écrit à sa mère dont, avec douleur, elle imagine les contours, lui exposant sa quête identitaire, son amertume et son sentiment d'abandon. Cécilia confie aussi ses interrogations à cette tête - ses cheveux sont une masse de serpents noirs - représentant la mort et qui, magnanime, lui insufflera le souffle nécessaire pour que sa vie prenne un sens. Et cette paix lui viendra par l'exercice du violon dont la pratique, chaque jour à l'église, suscitera l'admiration teintée d'un brin de jalousie du père Antonio Vivaldi, devant son incroyable talent. Davantage qu'un hommage au Maître, ce roman, qui baigne dans une atmosphère typiquement vénitienne, est un voyage méditatif dans l'âme des interprètes, dont la musique dévoile l'intimité mieux que les mots ne sauraient la traduire.

Les amoureux d'Antonio Vivaldi et de Venise adoreront ce court divertissement et titillera, je l'espère, leur curiosité à propos du créateur de la Stravaganza dont les biographes depuis près de trois siècles, n'ont pas encore su délivrer tous les mystères, ni étouffer les rêves...  

00:05 Écrit par Claude Amstutz dans Antonio Vivaldi, Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

25/07/2014

La citation du jour

Claudio Magris

citation; livres

Ce n'est pas mal de noircir les feuilles sous les masques qui ricanent et dans l'indifférence des gens assis autour de vous. Ce désintérêt indulgent tempère le délire de toute-puissance latent dans l'écriture, qui a la prétention d'ordonner le monde avec des morceaux de papier, et de trancher doctement sur la vie et la mort. Ainsi la plume trempe-t-elle, qu'on le veuille ou non, dans une encre mêlée d'un peu de modestie et d'ironie. Le café est un des lieux de l'écriture. On y est seul, avec du papier, un stylo et deux ou trois livres au maximum, agrippé à la table comme un naufragé assailli par les vagues. 

Claudio Magris, Microcosmes (coll. Folio/Gallimard, 2000)

image: http://images.lpcdn.ca

10:59 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citation; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

13/07/2014

Luigi Carletti

1.jpgLuigi Carletti, Prison avec piscine (coll. Piccolo/Liana Levi, 2014)

Plantons le décor. Nous sommes à Rome, de nos jours, dans un ensemble résidentiel dont les différentes habitations, convergent vers une piscine commune. Son nom: la Villa Magnolia. Paisible, avec ses chênes verts, péchers, cèdres, oliviers, cyprès et magnolias, une fois franchi le grand portail de fer forgé. Les gens qu'on y côtoie sont de ceux que l'on s'attend à trouver en pareil endroit: Lele et Lorena Mortella, de prospères commerçants; Nino Laporta, un avocat; Flaminia Devoto, une blonde presque rousse, grande et mince, avec des yeux qu'on dirait des feux de signalisation; enfin Rosario Sangiusti, le maître nageur, un incorrigible bavard.

Mais l'homme qui nous intéresse - le narrateur - se nomme Filippo, fils du défunt général Evandro Ermini. Une famille respectable et sans histoires qui, pourtant, a vécu deux drames. Le premier: le suicide de la mère de Filippo. Le second: l'accident dont, à bord d'une moto, il fut lui-même victime dans sa jeunesse - un chauffard ayant pris la fuite - le laissant invalide, pour toujours. Auprès de lui, veille Isidro, l'Indispensable, un péruvien secret et dévoué à sa famille dont le pendentif, un oeil-de-tigre, inspire paix et prospérité.

Et voici que surgit dans cette communauté un nouveau personnage, Rodolfo Raschiani, un architecte dit-on: grand, presque chauve, l'allure d'un homme déterminé. Puis deux voyous agressant la belle Flaminia, éconduits par Rodolfo, qu'on retrouve un peu plus tard carbonisés dans leur voiture. Filippo est intrigué par ce séducteur, fascinant et raffiné dont le signe caractéristique peut se résumer à un dos ravagé par trois scarifications entre les omoplates et dont chaque entaille mesure au moins vingt centimètres. Inconnu de la planète Internet, qui est-il donc, cet homme si vite devenu indispensable à tous? Un exécuteur des basses oeuvres, un homme de la Mafia, un soldat de l'ombre?  

Il semble tout connaître de la Villa Magnolia, de ses résidents et surtout de Filippo avec lequel il veut entretenir une relation privilégiée. Sincère ou manipulateur? Avec cette amitié naissante - bien qu'obscure - Filippo voit ressurgir les fantômes de son passé: Christina, la petite amie de sa jeunesse - avant l'accident - qui embaumait la ferveur et l'inconscience, aujourd'hui fiancée à l'ingénieur Raniero Genovese; Alessia, la belle de Lombardie et ancienne camarade d'études, qui s'invite dans sa vie, avec une boîte de chocolats et une bouteille de champagne.

Mais surtout, à propos du drame qui a cloué le destin de Filippo, Rodolfo sait... Dès lors tout bascule dans ce décor qui rappelle le film d'Alfred Hitchcock, Fenêtre sur cour, mais avec des protagonistes plus complexes dont les frontières entre le bien et le mal sont trompeuses au fil d'une histoire captivante comme une partie d'échecs où chaque personnage tient sa place, réservant son lot de surprises ou de révélations, jusqu'à la dernière ligne, avec ces mots, Levàntate hermano, dont le sens n'échappe qu'à ceux - paresseux - qui ont sauté directement à la conclusion du livre!

Peut-on considérer comme un ami celui qui fouille dans votre passé et vous met à nu? Un type qui se démène pour vous sauver la peau, et qui la sauve pour de bon? Parce que vous lui êtes utile? Un homme qui vous insulte parce que votre horizon est bouché? Parce que vous fuyez le passé et craignez l'avenir?

Mais il arrive que les dieux fassent preuve de clémence, à moins que l'oeil-de-tigre n'inverse, mystérieusement, le cours un peu trop prévisible du destin...  

Luigi Carletti est journaliste et travaille dans de nombreux quotidiens du groupe L'Espresso. Il est l'auteur de cinq romans, dont Prison avec piscine (2012) et Six femmes au foot (2013), traduits en France.

00:13 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman: policier; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |