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16/12/2014

Lire les classiques - Juana Inès de la Cruz

Juana Inès de la Cruz

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Dehors, dehors, mon angoisse;
que le respect ne t'immobilise pas:
car c'est louange à la peine
que perdre la crainte des maux.
 
Que la douleur sorte à grands cris
si elle veut montrer sa grandeur,
et qu'on la croie insupportable
ne pouvant pas se cacher.
 
Jaillissent des signes dans la bouche
de ce que le coeur brûle,
car personne ne croira à l'incendie
si la fumée ne donne des signes.
 
Qu'à empêcher le cri ne soit
le respect suffisant;
car il n'est pas très courageux le prisonnier
qui ne brise pas la prison.
 
Qui estime son souci,
ne taise ses sentiments;
car c'est offenser le motif
que ne pas exhiber la douleur.
 
Plus grande est ma peine que moi;
et ceci posé, il sera plus facile
qu'elle me vainque moi,
plutôt que je la domine.

Soeur Juana Inès de la Cruz, Poèmes d'amour et de discrétion (La Délirante, 1987)

traduit de l'espagnol par Frédéric Magne

15/12/2014

La musique sur FB - 2193 J.H.Schmelzer

Johann Heinrich Schmelzer 

Sonatae unarum fidium

Sonata Seconda

 

John Holloway, Aloysia Assenbaum 

Lars Ulrik Mortensen


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14/12/2014

Morceaux choisis - Karel Schoeman

Karel Schoeman

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Il y a quelque chose qui est au-delà de l'amour, au-delà des mots, au-delà même de la création; il m'a fallu attendre de vieillir pour apprendre cela. Quand on a parcouru un long chemin, qu'on est arrivé le plus loin possible, après avoir tout quitté, au moment où on pense qu'on ira pas plus loin - c'est là qu'on découvre que le voyage ne fait que débuter, et que la route ne va pas plus loin au sens où elle s'éloignerait de soi, mais qu'elle est en soi, à l'intérieur de soi. Alors on se laisse envelopper par le silence, on ne cherche plus rien, on existe simplement en soi-même et on éprouve une sorte de paix.

Karel Schoeman, La saison des adieux (coll. 10-18/UGE, 2006)

00:06 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

13/12/2014

La musique sur FB - 2192 C.Nielsen

Carl Nielsen

Helios Ouverture, Op 17

 

South Jutland Symphony Orchestra

Niklas Willén

merci à Claude T


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Camille de Peretti

9782234061248.gifCamille de Peretti, Nous vieillirons ensemble (Stock, 2008)

Dimanche premier octobre. Une journée comme les autres aux Bégonias, une maison de retraite de la banlieue parisienne. Il est 9 h 15. Nini, la vieille excentrique, attend la visite de sa petite Camille, sous l'oeil attendri et bienveillant de Josy, l'auxiliaire de vie cartomancienne. Louise Alma ressasse quatre-vingt-douze années de souvenirs. Jocelyne Barbier, la bureautière, et Marthe Buissonette, la femme de pasteur, reprennent leur querelle quotidienne. Robert Leboeuf couvre Thérèse Leduc d'un regard plein d'espoir. Le capitaine Dreyfus prépare sa grande évasion... Et les familles des résidents accomplissent, bon gré mal gré, leur devoir dominical. La vie s'écoule doucement entre joie et souffrance, amitié et solitude, amour et ennui, maladie et envie.

Un bien joli coup de maître pour cette admiratrice de La vie, mode d’emploi de Georges Perec. Elle choisit de nous raconter un dimanche ordinaire de la pension Les Bégonias - une maison de retraite - microcosme des destinées d’un jour. Ses personnages sont attachants et nous ne pouvons les oublier ou nous en défaire, à la manière d’une sonate de Schubert…

Egalement disponible en coll. Livre de poche (LGF, 2009)

01:08 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

12/12/2014

La citation du jour

Emile Zola

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Rien n’est plus douloureusement calme qu’un crépuscule d’automne. Les rayons pâlissent dans l’air frissonnant, les arbres vieillis jettent leurs feuilles. La campagne, brûlée par les rayons ardents de l’été, sent la mort venir avec les premiers vents froids. Et il y a, dans les cieux, des souffles plaintifs de désespérance. La nuit descend de haut, apportant des linceuls dans son ombre.

Emile Zola, Thérèse Raquin (coll. Folio/Gallimard, 2002)

image: http://auto.img.v4.skyrock.net

00:37 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

11/12/2014

La musique sur FB - 2191 F.Martin

Frank Martin

Ballade pour piano et orchestre

 

Jean-François Antonioli

I Filarmonici di Torino

Marcello Viotti


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10/12/2014

Le poème de la semaine

Jacques Chessex

Je venais de le rêver 
C'était peut-être celui que j'appelle 
"le rêve de Purcell" 
Ce matin-là je ne savais plus rien de la lumière 
Ni de son harmonie d'avant
 
Tout à coup survint l'oiseau des alarmes heureuses 
Et se posa à contre-jour
 
"Oiseau, dis-je 
Que me veux-tu dans ta sérénité 
Moi qui hésite toujours entre deux maîtres" 
Je vis que l'oiseau riait
 
"Sans doute as-tu raison de rire, dis-je 
Mais tu m'attristes, messager de l'aube 
En te moquant de ma candeur 
Ah détourne de moi le buisson de ta tête 
Regagne tes passerelles vers le vide"
 
"Je ne serais qu'une métaphore à ton regard
dit le sac de plumes 
Un mot entre les vivants et les morts?"
 
Il s'envola aussitôt
Et je demeurai tout le jour
Les heures vides qui m'attendaient
Avec le prophète persifleur
Le messager à la face fleurie de feu blanc
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

09/12/2014

La musique sur FB - 2190 C.Franck

César Franck

Prélude, aria et finale

 

Germaine Thyssens-Valentin


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Mario Rigoni Stern

littérature; récit; livresMario Rigoni Stern, Saisons (La Fosse aux Ours, 2008)

Paru en 2006 en Italie, cet ouvrage peut être considéré comme le testament de cet immense écrivain, ami de Primo Levi, décédé en 2008, à l’âge de 86 ans. Aux saisons qui rythment sa vie, il invite le lecteur à l’observation émerveillée de la nature omniprésente des hauts plateaux d’Asiago et laisse affluer ses souvenirs : L’occupation allemande, la faim, la neige et le vent entre les maisons brûlées des villages, mais aussi la récolte des pommes, les balades avec sa petite fille en hiver, l’odeur d’une poignée de terre. En écho à la cruauté et à la barbarie des hommes, résonnent longtemps encore après avoir refermé ce livre le chant du martinet, de la grive, du vautour fauve ou du rossignol, dont il nous raconte les comportements avec beaucoup de poésie et de jubilation. Le plus beau passage de ce récit évoque le cimetière de son village avec les compagnons du pays – aimés, contemporains, admirés – qui lui ont tout appris, alors que les merles au-dessus des tombes - avant qu’elles ne se couvrent de fleurs – invitent les défunts au bal du printemps. Magnifique !

00:13 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature italienne, Mario Rigoni Stern | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; récit; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |