10/12/2014
Le poème de la semaine
Jacques Chessex
Je venais de le rêver C'était peut-être celui que j'appelle "le rêve de Purcell" Ce matin-là je ne savais plus rien de la lumière Ni de son harmonie d'avant Tout à coup survint l'oiseau des alarmes heureuses Et se posa à contre-jour "Oiseau, dis-je Que me veux-tu dans ta sérénité Moi qui hésite toujours entre deux maîtres" Je vis que l'oiseau riait "Sans doute as-tu raison de rire, dis-je Mais tu m'attristes, messager de l'aube En te moquant de ma candeur Ah détourne de moi le buisson de ta tête Regagne tes passerelles vers le vide" "Je ne serais qu'une métaphore à ton regarddit le sac de plumes Un mot entre les vivants et les morts?" Il s'envola aussitôtEt je demeurai tout le jourLes heures vides qui m'attendaientAvec le prophète persifleurLe messager à la face fleurie de feu blanc Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:02 Écrit par Claude Amstutz dans Jacques Chessex, Littérature francophone, Littérature suisse, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
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