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22/09/2014

La citation du jour

Anne-Marie Schwarzenbach

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Si nous nous libérons un instant de la croyance angoissante que seul le présent compte, que seule l’heure présente est vivante, alors notre oreille et notre œil s’aiguisent, alors nous sommes à même de sentir à l’œuvre l’esprit du passé envoyant jusqu’à nous ce qu’il a d’immortel, sanctifiant le lieu, enrichissant sa vie, et nourrissant ses forces vives pour aujourd’hui et pour demain.

Anne-Marie Schwarzenbach, De monde en monde - Reportages 1934-1942 (Zoé, 2012)

01:51 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone, Littérature suisse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

21/09/2014

La musique sur FB - 2159 L.van Beethoven

Ludwig van Beethoven

Symphony No 6 in F major, Op 68 "Pastoral"

 

Orchestra of the 18th Century

Frans Brüggen


01:10 Écrit par Claude Amstutz dans Frans Brüggen, La musique sur Facebook, Ludwig van Beethoven, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

19/09/2014

Dennis Lehane

littérature: roman; livresDennis Lehane, Prières pour la pluie (Rivages, 2004)

 

Patrick Kenzie ne travaille plus avec Angela Gennaro, mais il n'a pas quitté le vieux quartier de Boston où il opère, secondé à l'occasion par son redoutable acolyte Bubba Rogowski. Il vient d'être engagé par une jeune femme resplendissante nommée Karen Nichols qui est victime de harcèlement. Le problème est rapidement réglé et tout rentre dans l'ordre. Jusqu'à ce que Karen Nichols devienne le sujet d'un triste fait divers: elle se jette du vingt-sixième étage d'une tour...

 

Dennis Lehane est certainement l'un des auteurs les plus personnels de la scène du polar. L’auteur de Shutter Island dans une atmosphère très différente de ce dernier, déroute une nouvelle fois ses lecteurs avec la poursuite d’un criminel promis à l’impunité, réduisant ses victimes à se laisser détruire de l’intérieur. Intrigue originale, valeurs décalées, rythme d’enfer et personnages complexes: L'atypique détective Patrick Kenzie et son redoutable acolyte Bubba Rogowski prolongent encore, si besoin est, notre enchantement qui résonne d'un humour noir ravageur.

 

Egalement disponible en format de poche (coll. Rivages/Noir, 2006)

00:10 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature policière | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature: roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

18/09/2014

Morceaux choisis - Jean-Baptiste Pedini

Jean-Baptiste Pedini

littérature; récit; morceaux choisis; livres

Ce soir les rires roulent sur la plage. On les entend tomber des gorges avant de s'évanouir. Ils ne ressortent pas mais leur écho traîne encore quelques secondes. Quelques secondes bien mûres pendant lesquelles la légèreté se répand sur les doigts. Quelques secondes trop juteuses. Quelques secondes que l'on dévore comme de petits matins sucrés. Et frais. Délicieusement fragiles.

La nuit est claire. Le feu crépite. La fumée nous pique les yeux. On est repu.

*

Enlever les chaussures et goûter à la fraîcheur du sable. A l'apaisement. A la rudesse. Escalader les dunes pour voir ce qui se prépare derrière. Le sel dans la bouche. L'écume invisible. Le ciel qui s'écroule dans une eau bleue et noire. Grimper pour en finir avec l'envie et le regret. Avec cette nostalgie qui se mêle à la corne. Laisse des traces infimes. Les morts et les vivants. La callosité de l'enfance. Les petits corps qui coulent dans un même regard.

Sacrifier la tempête. Poser une joue sur le sable. Sourire. Et dévaler la pente, lentement, jusqu'à demain.

*

Le soleil brille. Les rayons traversent la ville comme des rouleaux compresseurs. Ils sont lourds et opaques et quand ils happent les passants on ne voit plus rien après. Certains s'empressent de disparaître au hasard d'une rue. D'autres dégainent une ombrelle. Peut-être pensent-ils sincèrement repousser la chaleur. Lui barrer le chemin avec quelques grammes de toile. Pourtant même les nuages semblent avoir disparu. Le ciel est vide et la touffeur enserre l'été. On souhaite que cet instant ne finisse pas.

Jean-Baptiste Pedini, Passant l'été (Cheyne, 2012)

image: Edward Hopper, Sun on Prospect Street (wikiart.org)

00:16 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; récit; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

La musique sur FB - 2157 P.Nardini

Pietro Nardini

Sonata in D major for violin and piano

III. Larghetto

 

Ursula Bagdasarjanz, Luciano Sgrizzi

pour Judith S


00:07 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

17/09/2014

Le poème de la semaine

Georges Haldas

Humbles choses, que je vous aime
Cours désertes
Rues sans voix
Chaises qui sous l'averse, attendez
Attendez quoi?
Comme nous, que survienne
le temps de la rencontre
et celui de l'éclair
qui sera la présence
 
Mais la présence
Elle-même est un nuage
Elle vient et s'en va
Et maintenant vous revoilà
Cours désertes
Rues sans voix
O chaises de l'absence
Qui après la Venue
- comme nous  -
attendez quoi?
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

16/09/2014

La musique sur FB - 2156 G.Onslow

George Onslow

String Quartet No 3 in F minor, Op 9

 

Quatuor Ruggieri 


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La citation du jour

François Cheng

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Lorsque, devant une scène de la nature, un arbre qui fleurit, un oiseau qui s'envole en criant, un rayon de soleil ou de lune qui éclaire un moment de silence, soudain, on passe de l'autre côté de la scène. On se trouve alors au-delà de l'écran des phénomènes, et l'on éprouve l'impression d'une présence qui va de soi, qui vient à soi, entière, indivise, inexplicable et cependant indéniable, tel un don généreux qui fait que tout est là, miraculeusement là, diffusant une lumière couleur d'origine, murmurant un chant natif de cœur à cœur, d'âme à âme.

François Cheng, Cinq méditations sur la beauté (coll. Livre de Poche/LGF, 2010)

image: http://abbyloves.over-blog.com

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15/09/2014

La musique sur FB - 2155 J.G.Rheinberger

Joseph Gabriel Rheinberger

Abendlied

 

Kammerchor Stuttgart

Frieder Bernius


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14/09/2014

Lire les classiques - Marceline Desbordes-Valmore

Marceline Desbordes-Valmore 

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merci à Christiane H

Je voulais, mais en vain, par un effort suprême, 
En me sauvant de toi, me sauver de moi-même; 
Mon œil, voilé de pleurs, à la terre attaché, 
Par un charme invincible en fut comme arraché. 
 
À travers les brouillards, une image légère 
Fit palpiter mon sein de tendresse et d'effroi; 
Le soleil reparaît, l'environne, l'éclaire, 
Il entr'ouvre les cieux... Tu parus devant moi. 
 
Je n'osai te parler; interdite, rêveuse, 
Enchaînée et soumise à ce trouble enchanteur, 
Je n'osai te parler: pourtant j'étais heureuse; 
Je devinai ton âme, et j'entendis mon cœur.
 
Mais quand ta main pressa ma main tremblante, 
Quand un frisson léger fit tressaillir mon corps, 
Quand mon front se couvrit d'une rougeur brûlante, 
Dieu! qu'est-ce donc que je sentis alors? 
 
J'oubliai de te fuir, j'oubliai de te craindre; 
Pour la première fois ta bouche osa se plaindre, 
Ma douleur à la tienne osa se révéler, 
Et mon âme vers toi fut près de s'exhaler.

Marceline Desbordes-Valmore, Promenade d'automne, dans: Poésies (coll. Poésie/Gallimard, 1983)

image: John William Waterhouse, Lady Clare (artmagick.com)

00:02 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |