13/09/2014
La musique sur FB - 2154 J.P.Rameau
Jean-Philippe Rameau
Gavotte et six doubles
Catherine Latzarus
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Morceaux choisis - Yasmina Khadra
Yasmina Khadra
La vie est faite de hauts et de bas, et personne ne saurait en situer le juste milieu. Le malheur qui nous frappe ne prémédite pas son coup. Comme la foudre il nous tombe dessus, comme la foudre il se retire, sans s'attarder sur les drames qu'il nous inflige et sans les soupçonner. Si tu veux pleurer, pleure; si tu veux espérer, prie; mais de grâce, ne cherche pas de coupable là où tu ne trouves pas de sens à ta douleur.
Yasmina Khadra, Ce que le jour doit à la nuit (Pocket, 2009)
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12/09/2014
La musique sur FB - 2153 F.Chopin
Frédéric Chopin
Piano Sonata No 3 in B minor, Op 58
Nadia Reisenberg
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11/09/2014
Jacques Chardonne
Jacques Chardonne, Romanesques (Coll. La petite Vermillon/Table Ronde, 1996)
On devrait lire Jacques Chardonne - charentais né en 1884 et décédé en 1968 - auteur un peu oublié d'une trentaine de livres parmi lesquels deux de ses plus célèbres: Claire et Vivre à Madère (réédités en coll. Cahiers Rouges/Grasset). Thème central de la plupart de ses romans, le langage de l'amour dans la vie de couple, s'exprime tout particulièrement dans Romanesques, sous le regard d'un narrateur qui nous conte l'histoire d'Octave et d'Armande, pris dans l'engrenage d'une passion amoureuse qui dure mais se lézarde, laissant poindre le doute, la jalousie, la possessivité, le défi, le renoncement, en apparence tout au moins...
Si la trame du récit en elle-même s'avère assez classique, elle s'incrit dans une atmosphère étrange qui sait nous charmer, à mi-chemin entre le monde réel et celui de l'imaginaire, signe caractéristique de son auteur. De plus, même si les couleurs qu'il prête à l'amour sont souvent bien sombres - c'est triste de n'être jamais vu tel qu'on est - Jacques Chardonne émaille son récit de réflexions souvent pertinentes: Il me semble que la sensualité de l'homme est plus cérébrale, et celle de la femme plus enfoncée dans la chair, plus proche de la nature, moins distincte. Et plus loin: Les hommes sont bêtes avec leur égoïsme, leur sécurité, leurs principes! Ils tuent la femme qu'ils aiment. Ils ne connaissent pas la joie que donne un être vivant qui n'est pas étriqué et faussé par la domination masculine...
Un auteur à découvrir et qu'affectionnait tout particulièrement François Mitterand!
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10/09/2014
Le poème de la semaine
Jean-Claude Pirotte
Tu ne sauras jamais qui je suis dit l’enfant je passe mon chemin je vais vers les prairies lointaines, où l’herbe chante à minuit près des saules qui pleurent car c’est ainsi que s’ouvre à mon cœur la musique fidèle et que le monde enfin commence à vivre et que je commence à mourir tu ne me verras pas vieillir ni ne reconnaîtras mon ombre adossée au talus là où le sentier noir se perd dans un fouillis d’épines et les étoiles des compagnons blancs Tu as beau regarder sans cesse derrière toi comme si tu craignais l’orage et que tu te hâtais poursuivi par l’éclair jamais tu ne surprendras mon sourire tendrement cruel comme celui d’un tueur triste Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
03:07 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
09/09/2014
La musique sur FB - 2152 L.van Beethoven
Ludwig van Beethoven
String Trio in E major, Op 3
Vera Beths, Jürgen Kussmaul
Anner Bylsma
(L'Archibudelli)
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La citation du jour
Daniel Pennac
Une seule condition à cette réconciliation avec la lecture: ne rien demander en échange. Absolument rien. N'élever aucun rempart de connaissances préliminaires autour du livre. Ne pas poser la moindre question. Ne pas donner le plus petit devoir. Ne pas ajouter un seul mot à ceux des pages lues. Pas de jugement de valeur, pas d'explication de vocabulaire, pas d'analyse de texte, pas d'indication biographique... S'interdire absolument de parler autour. Lecture-cadeau. Lire et attendre. On ne force pas une curiosité, on l'éveille.
Daniel Pennac, Comme un roman (coll. Folio/Gallimard, 1997)
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08/09/2014
La musique sur FB - 2151 F.Mendelssohn
Félix Mendelssohn
Octet in E major, Op 20
Jascha Heifetz, Arnold Belnick
Israel Baker, Joseph Stepansky
Gabor Rejto, Virginia Majewski
Gregor Piatigorsky, William Primrose
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07/09/2014
La citation du jour
Samuel Taylor Coleridge
Le bonheur humain est comme l'aloès: une Fleur à la lente croissance.
Samuel Taylor Coleridge, Notebooks (Allia, 1999)
image: http://aloe-vera-bio.org
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Morceaux choisis - Frédéric Lenoir
Frédéric Lenoir
Il existe des antidotes au poison du découragement et de la passivité qu'il entraîne. Il convient d'abord d'avoir à l'esprit que le monde que nous voyons à travers les médias n'est pas le monde réel, mais un spectacle du monde, quotidiennement mis en scène par les médias selon une partition limitée à la litanie des mauvaises nouvelles. A moins de vivre dans les pires des ghettos de misère et de non-droit, on peut voir autour de soi que la violence n'est pas omniprésente, qu'il existe plein de gens heureux, positifs, que l'amour, la famille, l'amitié sont des valeurs encore puissantes, que la solidarité s'exprime de mille et une manières.
A force de ne regarder que des informations déprimantes à la télévision ou sur le Net, on finit en effet par être déprimé. Sans ignorer les mauvaises nouvelles, regardons aussi et plus encore des programmes positifs, constatons autour de nous que nombre de gens, même placés dans des situations parfois difficiles, manifestent de grandes qualités de coeur et restent attachés à des valeurs fondamentales comme le respect, la justice, le partage. Cette attitude positive ne conduit nullement à nier les problèmes, mais permet de les relativiser et de sortir du découragement et de l'attitude passive qu'ils provoquent. Elle nous redonne confiance pour nous battre, nous impliquer, nous engager. Pour être des acteurs de la guérison du monde.
Il ne s'agit pas de remettre en cause les acquis sociaux de la modernité, mais d'apprendre à les gérer avec une maturité nouvelle. En d'autres termes, il va nous falloir désormais apprendre à conjuguer responsabilité individuelle (je suis capable de me prendre en main) et responsabilité collective (je peux aussi compter sur les autres et je les aide à mon tour). Cette équation n'est pas impossible, et nombreux sont ceux qui la mettent déjà en oeuvre au quotidien. C'est le cas lorsque nous militons dans une association humanitaire, achetons des produits issus de l'agriculture biologique ou du commerce équitable, aidons une personne âgée à traverser la rue ou laissons notre place à une femme enceinte dans un bus, éteignons les lumières inutiles, veillons à fermer les robinets d'eau, utilisons moins nos voitures, ramassons les restes après un pique-nique en pleine nature, non par obligation, mais par solidarité, pour le bien commun. Une telle logique n'implique pas un désengagement de l'Etat, au contraire: plus responsables, nous pouvons d'autant mieux demander des comptes à nos dirigeants, leur réclamer d'infléchir leur politique dans un sens plus écologique, plus éthique, plus solidaire, moins soumis aux lois aveugles du marché.
Frédéric Lenoir, L'aube d'une renaissance, dans: La guérison du monde (coll. Livre de Poche/LGF, 2014)
05:05 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; essai; morceaux choisis; livres | | Imprimer | Facebook |