06/07/2013
Norma Huidobro
Norma Huidobro, Le lieu perdu (Liana Levi, 2009)
Sous un soleil de plomb, quelque part en Argentine, se déroule cette poignante histoire d’amour au temps de la dictature. Entre Marita et Matilde, compagne d’un militant recherché par l’inquiétant et vulnérable Ferroni, Le lieu perdu scelle aussi l’histoire d’une amitié indéfectible face à la répression militaire. Avec une plume fine et subtile, l’auteur distille tour à tour la suspicion, la crainte, le désir, la cruauté ou la folie dans un récit tendu à l’extrême, intense et envahissant comme un orage imprévu et dévastateur.
Disponible également en collection de poche Piccolo (Liana Levi, 2010)
06:45 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature sud-américaine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; livres | | Imprimer | Facebook |
05/07/2013
Musica présente - 69 Evgeni Mravinsky
Evgeni Mravinsky
chef d'orchestre russe, 1903 - 1988
*
Serge Prokofiev
Symphony No 6 in E minor, Op 111
(Leningrad Philharmonic Orchestra)
06:04 Écrit par Claude Amstutz dans Musica présente, Musique classique, Serge Prokofiev | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique | | Imprimer | Facebook |
04/07/2013
Andrea Camilleri
Andrea Camilleri, Un été ardent (Fleuve Noir, 2009)
D'abord il y a une invasion de cafards, puis de souris, et enfin de rats : la villa que le commissaire Montalbano a trouvée à Vigàta pour les amis de sa fiancée Livia semble vraiment maudite. La série de catastrophes atteint son paroxysme lorsque le petit garçon du couple disparaît, pour être finalement retrouvé sain et sauf dans un sous-sol dont même les locataires ignoraient l'existence. Mais une autre découverte y attend le commissaire: le cadavre d'une jeune fille du village disparue plusieurs années auparavant. Dans la chaleur étouffante du mois d'août en Sicile, Montalbano se lance dans une nouvelle enquête dont la progression est perturbée par la soeur jumelle de la défunte, la ravissante Adriana...
Le plus beau compliment que l’on peut adresser à Camilleri, c’est qu’on ne se lasse pas de découvrir les multiples facettes de la personnalité complexe de son flic – le plus célèbre de la péninsule – Montalbano, et que l’originalité de ses enquêtes demeure au rendez-vous, après tant d’années ! De plus, les personnages qui l’entourent contribuent à notre plaisir : Ses coéquipiers Fazio et Catarella, sans oublier sa compagne Livia dont les scènes de ménage sont légendaires … Enfin, il y a la Sicile, le soleil, une chaleur étouffante qui exacerbe les passions, comme cet épisode ne manquera pas de vous en convaincre !
Egalement disponible en coll. Pocket (Pocket, 2010)
06:36 Écrit par Claude Amstutz dans Andrea Camilleri, Littérature étrangère, Littérature italienne, Littérature policière | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; livres | | Imprimer | Facebook |
03/07/2013
Le poème de la semaine
Paul Eluard
Je t'aime pour toutes les femmesQue je n'ai pas connuesJe t'aime pour tout le tempsOù je n'ai pas vécuPour l'odeur du grand largeEt l'odeur du pain chaudPour la neige qui fondPour les premières fleursPour les animaux pursQue l'homme n'effraie pasJe t'aime pour aimerJe t'aime pour toutes les femmesQue je n'aime pas Qui me reflète sinon toi-mêmeJe me vois si peuSans toi je ne vois rienQu'une étendue déserteEntre autrefois et aujourd'huiIl y a eu toutes ces mortsQue j'ai franchiesSur de la pailleJe n'ai pas pu percerLe mur de mon miroirIl m'a fallu apprendreMot par mot la vieComme on oublie Je t'aime pour ta sagesseQui n'est pas la miennePour la santé je t'aimeContre tout ce qui n'est qu'illusionPour ce cœur immortelQue je ne détiens pasQue tu crois être le douteEt tu n'es que raisonTu es le grand soleilQui me monte à la têteQuand je suis sûr de moi Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
01:09 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Paul Eluard, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
02/07/2013
La citation du jour - S.Corinna Bille
S. Corinna Bille
J’écoute dans un coquillage la voix de mon amour. Il parlera jusqu’à la fin du monde à mon corps redevenu blanc coquillage.
S. Corinna Bille, Le goût du rocher (Empreintes, 1997)
image: S. Corinna Bille (musee-olsommer.ch)
02:26 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone, Littérature suisse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Imprimer | Facebook |
01/07/2013
Lire les classiques - François de Malherbe
François de Malherbe
Beauté de qui la grâce étonne la nature,Il faut donc que je cède à l'injure du sort,Que je vous abandonne, et loin de votre portM'en aille au gré du vent suivre mon aventure. Il n'est ennui si grand que celui que j'endure:Et la seule raison qui m'empêche la mort,C'est le doute que j'ai que ce dernier effortNe fût mal employé pour une âme si dure. Caliste, où pensez-vous? qu'avez-vous entrepris?Vous résoudrez-vous point à borner ce mépris,Qui de ma patience indignement se joue? Mais, ô de mon erreur l'étrange nouveauté,Je vous souhaite douce, et toutefois j'avoueQue je dois mon salut à votre cruauté.
François de Malherbe, Poésies (coll. Poésie/Gallimard, 1997)
image: Elisabeth Louise Vigée-Lebrun, La baigneuse (s644.photobucket.com)
08:38 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |