03/07/2013
Le poème de la semaine
Paul Eluard
Je t'aime pour toutes les femmesQue je n'ai pas connuesJe t'aime pour tout le tempsOù je n'ai pas vécuPour l'odeur du grand largeEt l'odeur du pain chaudPour la neige qui fondPour les premières fleursPour les animaux pursQue l'homme n'effraie pasJe t'aime pour aimerJe t'aime pour toutes les femmesQue je n'aime pas Qui me reflète sinon toi-mêmeJe me vois si peuSans toi je ne vois rienQu'une étendue déserteEntre autrefois et aujourd'huiIl y a eu toutes ces mortsQue j'ai franchiesSur de la pailleJe n'ai pas pu percerLe mur de mon miroirIl m'a fallu apprendreMot par mot la vieComme on oublie Je t'aime pour ta sagesseQui n'est pas la miennePour la santé je t'aimeContre tout ce qui n'est qu'illusionPour ce cœur immortelQue je ne détiens pasQue tu crois être le douteEt tu n'es que raisonTu es le grand soleilQui me monte à la têteQuand je suis sûr de moi Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
01:09 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Paul Eluard, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
Commentaires
Voici un très beau poème d'Eluard, un des plus connus , avec ses mots à lui, il aime une femme , et à travers elle, peut être rend ilaussi hommage à toutes les femmes.
Écrit par : ATTUEL Josette | 05/07/2013
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