22/11/2014
La musique sur FB - 2182 J.Brahms
Johannes Brahms
Trio for Clarinet, Violoncello and Piano in A minor, Op 114
Karl Leister, Georg Donderer
Christoph Eschenbach
00:07 Écrit par Claude Amstutz dans Johannes Brahms, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
21/11/2014
Morceaux choisis - Louis Aragon
Louis Aragon
Sauras-tu jamais ce qui me traverseCe qui me bouleverse et qui m’envahitSauras-tu jamais ce qui me transperceCe que j’ai trahi quand j’ai tressailli Ce que dit ainsi le profond langageCe parler muet de sens animauxSans bouche et sans yeux miroir sans imageCe frémir d’aimer qui n’a pas de mots Sauras-tu jamais ce que les doigts pensentD’une proie entre eux un instant tenueSauras-tu jamais ce que leur silenceUn éclair aura connu d’inconnu Donne-moi tes mains que mon cœur s’y formeS’y taise le monde au moins un momentDonne-moi tes mains que mon âme y dormeQue mon âme y dorme éternellement.Louis Aragon, Le fou d'Elsa (coll. Poésie/Gallimard, 2002)
image: Guy Cambier (s019.radikal.ru)
00:02 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Louis Aragon, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |
20/11/2014
Lire les classiques - Emily Brontë
Emily Brontë
Mes grandes souffrances dans ce monde ont été les souffrances de Heathcliff, je les ai toutes guettées et ressenties dès leur origine. Ma grande raison de vivre c'est lui. Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerai d'exister; mais si tout le reste demeurait et que lui fut anéanti, l'univers me deviendrait complètement étranger, je n'aurai plus l'air d'en faire partie. Mon amour pour Heathcliff ressemble aux rochers immuables qui sont en dessous : source de peu de joie apparente, mais nécessaire. Nelly, je suis Heathcliff! Il est toujours, toujours dans mon esprit; non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être.
Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent (coll. Livre de Poche/LGF, 2007)
image: Laurence Olivier et Merle Oberon / Les Hauts de Hurlevent, William Wyler 1939
06:06 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; morceaux choisis; livres | | Imprimer | Facebook |
La musique sur FB - 2181 N.W.Gade
Niels Wilhelm Gade
String Octet in F major
II. Andantino Quasi Allegretto
L'Archibudelli
Smithsonian Chamber Players
00:07 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
19/11/2014
Le poème de la semaine
Jean-Pierre Siméon
Je suis né à Paris de parents français:mon état civil est netcomme une chemise du dimanche. Mais je suis étrangerplus étranger que l'étranger à mon paysquand il est dur et froid comme la pierreet fermé comme une porteau ciel changeant des visages. Je suis étranger à la beautéqui ne s'offre qu'à son miroir,étranger à celui qui sonne le tocsinpour un courant d'air,étranger forcémentà la douceur d'un sourires'il dit non Etranger vraimentplus étranger que l'étranger lui-mêmeau pays qui met son blé et sa lumièreà la cave du coeur. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:03 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
18/11/2014
La musique sur FB - 2180 D.Shostakovitch
Dmitri Shostakovitch
Violin Concerto No 1, Op 77
Leonid Kogan
USSR State Symphony Orchestra
Evgeny Svetlanov
06:49 Écrit par Claude Amstutz dans Dmitri Shostakovitch, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
Morceaux choisis - Yannis Ritsos
Yannis Ritsos
Pendant des années,il ne se souciait nullement du temps.Avec des mots,il remplaçait les pertes, les privations, les refus,fabricant avec ferveur de petites auréolespour les gens simples,pour les scènes insignifiantes. Une fresque a fini par recouvrir peu à peu toute sa maison- les deux chambres à coucher,le petit salon de musique,le grenier du côté ouestet même la cuisine. La nuit,avec une lampe à huile,il fait le tour de sa maison,il observe, il admire- voici Pétros, Martha, voici Yiorgos, Télis,voici le promontoire de Monemvassia,voici la mer resplendissantedans le couchant de Samos -quelle jeunesse, mon Dieu,et que de siècles! Mais lui, où se trouve-t-il?Où est-il?Il est absent.Un calme vieillard, triste,avec sa lampe.Yannis Ritsos, Le Temps, dans: Tard bien tard dans la nuit (Le Temps des Cerises, 2014)
image: Evgenios Spatharis (neoskosmos.com)
00:02 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |
17/11/2014
La citation du jour
Pierre Coran
Il arrose l'orient, le midi, l'occident. Les bras en sémaphore, il arrose le nord. Depuis, maillot mouillé, il s'en va en répétant qu'il est le jardinier de la rose des vents.
Pierre Coran, dans: Jean-Marie Henry et Zaü, Planète Poésie (Rue du Monde, 1997)
image: http://ekladata.com
09:14 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citations; livres | | Imprimer | Facebook |
16/11/2014
La musique sur FB - 2179 F. Liszt
Franz Liszt
Années de pèlerinage, troisième année - Italie, S 163
Les jeux d'eaux à la Villa d'Este
Anne Queffélec
00:33 Écrit par Claude Amstutz dans Anne Queffélec, Franz Liszt, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
15/11/2014
Lire les classiques - Paul Verlaine
Paul Verlaine
Ecoutez la chanson bien douceQui ne pleure que pour vous plaire,Elle est discrète, elle est légère:Un frisson d'eau sur de la mousse! La voix vous fut connue (et chère?)Mais à présent elle est voiléeComme une veuve désolée,Pourtant comme elle encore fière, Et dans les longs plis de son voile,Qui palpite aux brises d'automne.Cache et montre au coeur qui s'étonneLa vérité comme une étoile. Elle dit, la voix reconnue,Que la bonté c'est notre vie,Que de la haine et de l'envieRien ne reste, la mort venue. Elle parle aussi de la gloireD'être simple sans plus attendre,Et de noces d'or et du tendreBonheur d'une paix sans victoire. Accueillez la voix qui persisteDans son naïf épithalame.Allez, rien n'est meilleur à l'âmeQue de faire une âme moins triste! Elle est en peine et de passage,L'âme qui souffre sans colère,Et comme sa morale est claire!...Ecoutez la chanson bien sage.Paul Verlaine, Sagesse (coll. Livre de Poche/LGF, 2006)
image: http://arcus.a.r.pic.centerblog.net
00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Lire les classiques, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; anthologie; livres | | Imprimer | Facebook |