22/10/2014
La musique sur FB - 1661 J.S.Bach
Jean Sébastien Bach
Mass in B minor, BWV 232
Johanette Zomer, Maarten Engeltjes
Thomas Walker, Peter Harvey
Akademie für Alte Musik Berlin
Daniel Reuss
06:31 Écrit par Claude Amstutz dans Jean Sébastien Bach, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
Le poème de la semaine
Boris Vian
Pourquoi que je visPourquoi que je visPour la jambe jauneD'une femme blondeAppuyée au murSous le plein soleilPour la voile rondeD'un pointu du portPour l'ombre des storesLe café glacéQu'on boit dans un tubePour toucher le sableVoir le fond de l'eauQui devient si bleuQui descend si basAvec les poissonsLes calmes poissonsIls paissent le fondVolent au-dessusDes algues cheveuxComme zoizeaux lentsComme zoizeaux bleusPourquoi que je visParce que c'est joli. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:03 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
21/10/2014
Philippe Sollers
Philippe Sollers, Trésor d'amour (Coll. Folio/Gallimard, 2012)
Chez Philippe Sollers, le pire côtoie souvent le meilleur! Or Trésor d'amour est l'un de ses plus beaux livres de ces dernières années. Fermez les yeux... Vous êtes à Venise, la ville où Philippe Sollers achète quatre roses rouges qu'il dépose sur le sol aux Gesuati, à San Vio, à San Agnese, à San Trovaso, endroits où il a connu les plus grands bonheurs de sa vie. Un trésor de mémoire. Dans cette Venise dérobée et secrète, il y retrouve Minna Viscontini, 35 ans, professeur de littérature comparée, spécialisée dans le domaine français qu'elle consacre à un seul auteur: Stendhal.
Et comme entre Sollers et Stendhal c'est une histoire d'amour - celle de Sollers et Venise aussi - nous voici embarqués dans un théâtre d'ombres où apparaissent, derrière une improbable glycine violette débordant d'un balcon, Mathilde Dembowska; sous un soleil de feu, Fabrice Del Dongo, Julien Sorel, Madame de Chasteller, fiction et réalité de Stendhal mêlées sans autre souci que de les ressusciter sous le signe de l'Amour, clef de voûte de ce roman du bonheur.
On ne sort pas, on ne voit personne, l'eau, les livres, les oiseaux, les arbres, les bateaux, les cloches, le silence, la musique, on est d'accord sur tout ça. Jamais assez de temps encore, encore. Tard dans la nuit, une grande marche maritime, et retour, quand tout dort. Je me lève tôt, soleil sur la gauche, et voilà du temps, encore, et encore du temps. On se tait beaucoup, preuve qu'on s'entend. L'amour, c'est comme retrouver un parent perdu, son regard traverse la mort. Et plus loin: Je reste sur les quais rougis de soleil jusqu'à ce que la nuit tombe. Au bord des escaliers de marbre plongeant dans l'eau, les algues deviennent de plus en plus noires, et les piquets de bois du canal mercuriel ont l'air de s'élancer vers le ciel. Encore une fois, la grande certitude m'enveloppe. Je suis assis, à l'écart, dans ce quartier isolé de Venise , je vais rentrer dans un appartement où Minna m'attend, penchée sur son ordinateur. Bateaux illuminés dans l'ombre, barques amarrées tirant sur leurs cordes, derniers passants, bruits sourds, fermeture des volets. Neuf coups au clocher des Gesuati, là-bas, pour dire l'heure. Dîner de friture de poissons avec bouteille de bordeaux. Encore quelques lignes à la main, velours et silence, et puis sommeil, et puis soleil, et puis bonheur.
Et puis le temps s'arrête, on ouvre à nouveau les yeux, revenus d'un incroyable voyage à travers les siècles où se croisent et se découvrent - comme les lignes de la main où se forge le destin - ces mouvements du coeur qui sont de tous les temps, sous le regard de Stendhal, le personnage central du livre, derrière lequel Philippe Sollers - une fois n'est pas coutume! - s'efface ou se confond.
Un vrai bonheur!
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20/10/2014
La musique sur FB - 1989 J.P.Rameau
Jean Philippe Rameau
Les Indes galantes / extrait
Orchestra of the Eighteenth Century
Frans Brüggen
00:13 Écrit par Claude Amstutz dans Frans Brüggen, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |
19/10/2014
Morceaux choisis - Paul Eluard
Paul Eluard
merci à Christiane H
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrinCiel dont j'ai dépassé la nuitPlaines toutes petites dans mes mains ouvertesDans leur double horizon inerte indifférentLe front aux vitres comme font les veilleurs de chagrinJe te cherche par-delà l'attentePar-delà moi-mêmeEt je ne sais plus tant je t'aimeLequel de nous deux est absent.Paul Eluard, L'amour la poésie, précédé de: Capitale de la douleur (coll. Poésie/Gallimard, 2002)
image: Paul Delvaux, Robe de mariée / 1976 (img1.liveinternet.ru)
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18/10/2014
La musique sur FB - 2170 J.Barrière
Jean Barrière
Sonata I en si mineur, Livre I
Sonata II a tre in ré mineur, Livre III
Sonata IV en sol majeur, Livre IV
Sonata VI en do mineur, Livre II
Sonata III en ré mineur, Livre II
Sonata IV en si bémol majeur, Livre III
Les Basses Réunies
Bruno Cocset
merci à Zar T
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17/10/2014
Morceaux choisis - Hermann Hesse
Hermann Hesse
Ce petit lac s'étalait devant lui, gris-vert, immobile. Sur la rive opposée, une haute falaise abrupte, à la crête tranchante et déchiquetée, se découpait sur le ciel matinal sans profondeur, verdâtre et frais, brutalement dans la froideur de l'ombre. Mais on sentait que, derrière cette crête, le soleil déjà s'était levé; sa lumière faisait scintiller çà et là les facettes menues d'une arête de pierre vive. Il ne lui faudrait que quelques minutes pour paraître au-dessus des dentelures de la montagne et inonder de lumière le lac et la vallée alpestre. Il contempla avec attention et gravité ce spectacle, dont le calme, l'austérité et la beauté ne lui étaient pas familiers et dont il avait pourtant l'impression qu'ils lui parlaient et qu'ils l'avertissaient.
Plus fortement encore durant son voyage de la veille, il fût sensible à la puissance, à la froideur et à cette dignité d'autre monde de l'univers de la haute montagne, qui n'a pour l'homme aucune prévenance, qui ne l'invite point et le tolère à peine. Et il lui parut singulier et significatif que son premier pas dans la liberté nouvelle de la vie du siècle l'eût amené justement ici, dans cette grandeur calme et froide.
Hermann Hesse, Le jeu des perles de verre (coll. Livre de Poche/LGF, 2014)
image: Caspar Wolf (topofart.com)
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16/10/2014
La musique sur FB - 2169 F.Schubert
Franz Schubert
Piano Trio un B major, D 898
Vera Beths, Anner Bylsma
Jos van Immerseel
(L'Archibudelli)
pour Elisabeth S et Charline K
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15/10/2014
Le poème de la semaine
Madeleine Riffaud
merci à Monique D
Je te donne mon souffleEt la dernière flamme.Et je prends ta chaleurPour oublier le noir, l’inconnu et la peur.Je te donneLa course de mon cœur,Le dessin des cheveux sur la plage des draps. Je veux prendre ta vie dans mon sang.Je veux perdre ma vie dans tes mains.Je m’en vais poignardéeDérivant dans tes veinesEt je renais en flammeEt te ferme les yeux. Tu es aveugle. Pour mieux voirQuand tu chavires avec nous un soleil éclaté:Je suis plus près que tu ne crois. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
00:02 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
14/10/2014
La musique sur FB - 2168 C.Debussy
Claude Debussy
Rêverie
Philippe Entremont
22:55 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | | Imprimer | Facebook |