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05/10/2014

La musique sur FB - 2164 J.Haydn

Joseph Haydn

Sinfonia Concertante, Hob I:105

 

Orquesta del Siglo XVIII

Frans Brüggen


00:06 Écrit par Claude Amstutz dans Frans Brüggen, Joseph Haydn, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

04/10/2014

La citation du jour

Jules Supervielle

citations; livres

Ecoute, apprendras-tu à m'écouter de loin, il s'agit de pencher le coeur plus que l'oreille, tu trouveras en toi des ponts et des chemins pour venir jusqu'à moi qui regarde et qui veille.

Jules Supervielle, Le forçat innocent, suivi de: Les amis inconnus (coll. Poésie/Gallimard, 2007)

image: Jean Louis Marie Eugène Durieu (cultur-elles.blogspot.com)

06:09 Écrit par Claude Amstutz dans Jules Supervielle, La citation du jour, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

03/10/2014

La musique sur FB - 2163 R.Schumann

Robert Schumann

Symphony No 1, Op 38 - "Spring"

 

Cleveland Orchestre

George Szell


00:04 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique, Robert Schumann | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

02/10/2014

Morceaux choisis - Vassili Grossman

Vassili Grossman

Vassili Grossman.jpg

Vitia, je voudrais te dire... Non, ce n'est pas ça. 

Vitia, je termine ma lettre et je vais la porter à la limite du ghetto pour la donner à mon ami. Il ne m'est pas facile d'interrompre cette lettre, elle est ma dernière conversation avec toi; quand j'aurai transmis la lettre, je t'aurai définitivement quitté, jamais tu ne sauras ce qu'ont été mes dernières heures. C'est notre toute dernière séparation. Que te dire avant de te quitter pour toujours? Tu as été ma joie ces derniers jours, comme tu l'as été durant toute ma vie. La nuit, je me souvenais de tes vêtements d'enfant, de tes premiers livres, je me souvenais de ta première lettre, de ton premier jour d'école, je me suis souvenue de tout, depuis les premiers jours de ton existence jusqu'à la dernière nouvelle qui me soit venue de toi, le télégramme que j'ai reçu le 30 juin. Je fermais les yeux et il me semblait que tu allais me protéger de l'horreur qui s'avançait sur moi. Et quand je me rappelais ce qui se passait autour de moi, je me réjouissais de ton absence; ainsi tu ne connaîtrais pas cet horrible destin.  

J'ai toujours été solitaire, Vitia. Pendant des nuits blanches, j'ai souvent pleuré de désespoir. Car personne ne le savait. Mon unique consolation était la pensée, qu'un jour, je te raconterais ma vie. Que je te raconterais pourquoi nous nous sommes séparés, ton père et moi, pourquoi, toutes ces longues années, j'ai vécu seule. Et je me disais souvent: "Comme il sera étonné, Vitia, quand il apprendra que sa mère a fait des folies, qu'elle était jalouse et qu'on la jalousait, que sa mère a été comme tous les jeunes." Mais mon destin est de mourir en solitaire sans m'être ouverte à toi. Parfois, je pensais que je ne devais pas vivre lpin de toi, que je t'aimais trop et que cet amour me donnait le droit de finir ma vie à tes côtés Parfois, je pensais que je ne devais pas vivre avec toi, que je t'aimais trop.

Enfin... Sois heureux avec ceux que tu aimes, qui t'entourent, qui te sont devenus plus chers que ta mère. Pardonne-moi. 

On entend dans la rue les pleurs de femmes, des jurons de policiers et moi, je regarde ces pages et il me semble que je suis protégée de ce monde horrible, plein de souffrances. 

Comment finir cette lettre? Oùtrouver la force pour le faire, mon chéri? Y a-t-il des mots en ce monde capables d'exprimer mon amour pour toi? Je t'embrasse, j'embrasse tes yeux, ton front, tes yeux. 

Souviens-toi qu'en tes jours de bonheur et qu'en tes jours de peine l'amour de ta mère est avec toi, personne n'a le pouvoir de le tuer. 

Vitenka... Voilà la dernière ligne de la dernière lettre de ta maman. Vis, vis, vis toujours...

Ta maman. 

Vassili Grossman, Vie et destin (L'Age d'Homme, 1995)

traduit du russe par Alexis Berelowitch et Anne Coldefy-Faucard  

image: Vassili Grossman

01:56 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

01/10/2014

Le poème de la semaine

Jean-Pierre Lemaire

Ceux qui ne sont inscrits nulle part
regardent au loin la ville illuminée
les immeubles nocturnes
comme de grandes stèles noires
couvertes d'une écriture inconnue
d'un alphabet de feu calligraphié
rigoureux, indéchiffrable
 
Ils pleurent de tant lire
sans pouvoir traduire
tandis qu'à l'intérieur, en nous
il n'y a rien d'écrit
et que toutes les pages
derrière la nuit
redeviennent blanches.
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

00:08 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

La musique sur FB - 2162 J.N.Pancrace Royer

Joseph-Nicolas Pancrace Royer

Rondeau "La sensible"

 

William Christie


00:08 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |