Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/06/2014

Le poème de la semaine

Lucie Delarue-Mardrus

L’odeur de mon pays était dans une pomme.
Je l’ai mordue avec les yeux fermés du somme
Pour me croire debout dans un herbage vert.
L’herbe haute sentait le soleil et la mer,
L’ombre des peupliers, y allongeait ses raies,
Et j’entendais le bruit des oiseaux, plein les haies,
Se mêler au retour des vagues de midi.
Je venais de hocher le pommier arrondi,
Et je m’inquiétais d’avoir laissé ouverte,
Derrière moi, la porte au toit de chaume mou…
 
Combien de fois, ainsi, l’automne rousse et verte,
Me vit-elle au milieu du soleil et, debout,
Manger, les yeux fermés, la pomme rebondie
De tes prés, copieuse et forte Normandie!…
Ah! Je ne guérirai jamais de mon pays.
N’est-il pas la douceur des feuillages cueillis
Dans leur fraîcheur, la paix et toute l’innocence?
Et qui donc a jamais guéri de son enfance?…
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

17/06/2014

Sandor Maraï

9782253933786.gifSandor Maraï, Les braises (Coll. Livre de poche, 2003)

Dans un château de la campagne hongroise, Henri, un général de l'armée impériale à la retraite, attend la venue de Conrad, son ami de jeunesse et condisciple de l'école militaire. Cela fait 41 ans exactement qu'ils se sont perdus de vue, depuis cette partie de chasse au cours de laquelle Conrad a pointé son fusil vers Henri, avant de disparaître le lendemain, sans aucune explication. Pourquoi ce geste? Pourquoi ce long silence? Pourquoi la femme d'Henri, impliquée dans l'affaire, a-t-elle toujours refusé de parler?Aujourd'hui, après toutes ces années, les deux hommes vont enfin pouvoir s'expliquer...

Méditation sur le sens de l’amitié, de l’honneur, des amours impossibles et de la solitude, ce roman – l’un des plus grands classiques de la littérature hongroise - est aussi le témoin d’un monde qui s’éteint, avec ses valeurs tombant en désuétude et le temps qui s’enfuit. Il peut rejoindre aujourd’hui Thomas Mann, Stefan Zweig ou Arthur Schnitzler dans votre bibliothèque.

00:25 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Stefan Zweig | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

16/06/2014

La musique sur FB - 2110 C.Saint-Saëns/F.Liszt

Camille Saint-Saëns

Danse macabre, S 555

(transcr. Franz Liszt)

 

Arnaldo Cohen


00:58 Écrit par Claude Amstutz dans Franz Liszt, La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

15/06/2014

Morceaux choisis - Jean d'Ormesson

Jean d'Ormesson

littérature; récit; morceaux choisis; livres

Ni peintre, ni sculpteur, ni musicien d'ailleurs, ni mathématicien, ni physicien, ni astronome, aussi peu doué pour les arts que pour les sciences, j'ai beaucoup aimé la lumière. La lumière du jour, le matin, m'a toujours enchanté. Je me réveillais de bonne humeur, parce que, rayonnante ou couverte, la lumière était là. Sur Positano, sur Amalfi, sur Ravello et ses jardins, sur la vallée du Dragon, sur Dubrovnik, sur Korcula ou sur Hvar, sur Ithaque ou sur Kash, sur Symi ou sur Castellorizo, sur Karnak ou sur Udaipur, sur les places, les églises, les palais, les escaliers de Gubbio, d'Urbino, de Todi, de Spolète, d'Accolé Piceno, et même de Pitigliano ou de Borgo Pace, assez dénuées, toutes les deux, de beautés fracassantes, d'Ostuni, de Martina Franca, des petites villes de Toscane, d'Ombre, des Pouilles, d'Andalousie ou du Tyrol, elle m'a rendu presque fou de bonheur.

Plus que les paysages, plus que la plupart des personnages, pourtant souvent enchanteurs ou subtils, que j'ai eu la chance de rencontrer, plus que l'eau, ce miracle, plus que la beauté des arbres, plus que les ânes et les éléphants, plus peut-être que les livres, plus peut-être même que le ski au printemps, la mer au fond des criques ou les femmes qui m'ont donné tant de bonheur en apparaissant, en restant et parfois en s'en allant, ce que j'ai le plus aimé dans ce monde où j'ai déjà passé pas mal de temps, c'est la lumière.

Presque autant que le temps, moins cruelle, plus tendre, moins secrète et moins mystérieuse, mais tout aussi répandue à travers tout l'univers, la lumière m'a toujours semblé murmurer en silence quelque chose de Dieu.

Jean d'Ormesson, Comme un chant d'espérance (Héloïse d'Ormesson, 2014)

images: haut / Jean d'Ormesson (redacbox.fr)

images: bas / Todi (jeanwilmotte.it), Ithaque (3.bp.blogspot.com), Gubbio (porconocer.com), et la Toscane (robertmarleau.com)

littérature; récit; morceaux choisis; livres

littérature; récit; morceaux choisis; livres

littérature; récit; morceaux choisis; livres

littérature; récit; morceaux choisis; livres

00:03 Écrit par Claude Amstutz dans Jean d'Ormesson, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; récit; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

14/06/2014

La musique sur FB - 2109 P.Soler

Padre Soler

Quintette No 6 pour cordes et clavecin

III. Rondo

 

Scott Ross

Christophe Coin, Anita Mitterer

Andrea Bischoff, Erich Höbarth

(Quatuor Mosaïques)


00:00 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

13/06/2014

La citation du jour

William Blake

9.jpg

Voir un univers dans un grain de sable, et le ciel dans une fleur des champs. Tenir l'infini dans sa paume, mettre l'éternité dans une heure. 

William Blake, dans: Marguerite Yourcenar, La voix des choses (Gallimard, 1992)

 

00:26 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

12/06/2014

La musique sur FB - 2108 P.D.Paradisi

Pietro Domenico Paradisi

Sonata No 5

 

Luciano Sgrizzi


00:01 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

11/06/2014

Le poème de la semaine

René-Guy Cadou

Un homme
Un homme
Un seul un homme
Et rien que lui
Sans pipe sans rien
Un homme
Dans la nuit un homme sans rien
Quelque chose comme une âme sans son chien
La pluie
La pluie et l’homme
La nuit un homme qui va
Et pas un chien
Pas une carriole
Une flaque
Une flaque de nuit
Un homme.
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

00:02 Écrit par Claude Amstutz dans Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

10/06/2014

Pietro Citati

9782070762767.gifPietro Citati, Le mal absolu (L'Arpenteur, 2009)

 

Le mal absolu est sans doute l’un des essais littéraires les plus passionnants de ces dernières années. L’écriture de Pietro Citati y contribue largement de par son style lyrique, précis, convoquant écrivains et personnages avec un sens raffiné de la mise en scène. Quant au sujet, rarement il a été évoqué avec autant d’érudition et de simplicité que dans cet ouvrage qui se lit – sauf peut-être les chapitres consacrés à Goethe, Manzoni ou Freud - comme un roman ! Au-delà de nombreux héros du siècle dernier, vous découvrirez certains visages méconnus de leurs auteurs, tels Jane Austen, Charles Dickens ou Alexandre Dumas. Enfin, après cette lecture, vous aurez une toute autre vision de Robinson Crusoë qui a hanté sans doute l’imagination de vos 15 ans. Bref, un chef d’œuvre à lire, puis à offrir !

00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature italienne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; essai; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

09/06/2014

La musique sur FB - 2107 R.Strauss

Richartd Strauss

Capriccio

Final Scene

 

Renée Fleming, Anne Sofie von Otter

Rainer Trost, Gerard Finley

Dietrich Henschel

Orchestre National de l'Opéra de Paris

Ulf Schirmer


02:38 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |