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23/01/2015

La musique sur FB - 2210 C.Franck

César Franck

Symphony in D minor

 

Royal Cobcertgebouw Orchestra

Karel Ancerl


00:12 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

22/01/2015

Morceaux choisis - Messaour Boulanouar

Messaour Boulanouar

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J'écris pour que la vie soit respectée par tous
 
Je donne ma lumière à ceux que l'ombre étouffe
ceux qui vaincront la haine et la vermine
 
J'écris pour l'homme en peine
l'homme aveugle
l'homme fermé par la tristesse
l'homme fermé à la splendeur du jour
 
J'écris pour vous ouvrir à la douceur de vivre
 
J'écris pour tous ceux qui ont pu sauver
de l'ombre et du commun naufrage
un coin secret pour leur étoile
un clair hublot dans leurs nuages
 
J'écris pour la lumière qui s'impose
pour le bonheur qui se révèle
j'écris pour m'accomplir au coeur de mes semblables
pour que fleurisse en nous
le désert froid du mal
 
J'écris pour que la terre m'appartienne
chaude tendre joyeuse
 
J'écris pour apaiser mon sang
mon sang violent et dur et lourd de siècles tristes
 
J'écris pour partager ma joie
avec ceux qui m'écoutent
j'écris pour être heureux pour être libre
pour tous les hommes vrais
qui comprennent mes cris ma peine et mon espoir
 
J'écris pour éveiller l'azur
au fond des yeux malades
au fond des vieux étangs de honte
 
J'écris pour qu'on défende
pour qu'on respecte l'arbre qui monte
le blé qui pousse
l'herbe au désert
l'espoir des hommes
 

 Quand la nuit se brise - Poésie algérienne, Anthologie sous la direction de Abdelmadjid Kaouah (coll. Points/Seuil, 2012)

image: stoirmdubh.unblog.fr

00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

21/01/2015

Le poème de la semaine

Philippe Soupault

Rien que cette lumière que sèment tes mains 
rien que cette flamme et tes yeux 
ces champs cette moisson sur ta peau 
rien que cette chaleur de ta voix 
rien que cet incendie 
rien que toi 
 
Car tu es l’eau qui rêve 
et qui persévère 
l’eau qui creuse et qui éclaire 
l’eau douce comme l’air 
l’eau qui chante 
celle de tes larmes et de ta joie 
 
Solitaire que les chansons poursuivent 
heureux du ciel et de la terre 
forte et secrète vivante 
ressuscitée 
Voici enfin ton heure tes saisons 
tes années 
 
L’automne sur le toit fait un bruit de pigeons 
l’or coule 
Il est midi 
Les arbres ont peur 
La mort vole 
L’odeur de l’agonie 
comme une trop longue musique 
sème des gouttes de sang 
une femme dort 
près d’une fleur gonflée d’eau.
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle

00:01 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | |  Imprimer |  Facebook | | |

20/01/2015

Morceau choisis - Pablo Neruda

Pablo Neruda

Edouard Boubat.jpg

Tu peux m'ôter le pain,
m'ôter l'air, si tu veux:
ne m'ôte pas ton rire.
 
Ne m'ôte pas la rose,
le fer que tu égrènes
ni l'eau qui brusquement
éclate dans ta joie
ni la vague d'argent
qui déferle de toi.
 
De ma lutte si dure
je rentre les yeux las
quelquefois d'avoir vu
la terre qui ne change
mais, dès le seuil, ton rire
monte au ciel, me cherchant
et ouvrant pour moi toutes
les portes de la vie.
 
A l'heure la plus sombre
égrène, mon amour,
ton rire, et si tu vois
mon sang tacher soudain
les pierres de la rue,
ris: aussitôt ton rire
se fera pou mes mains
fraîche lame d'épée.
 
Dans l'automne marin
fais que ton rire dresse
sa cascade d'écume,
et au printemps, amour,
que ton rire soit comme
la fleur que j'attendais,
la fleur guède, la rose
de mon pays sonore.
 
Moque-toi de la nuit,
du jour et de la lune,
moque-toi de ces rues
divagantes de l'île,
moque-toi de cet homme
amoureux maladroit,
mais lorsque j'ouvre, moi,
les yeux ou les referme,
lorsque mes pas s'en vont,
lorsque mes pas s'en viennent,
refuse-moi le pain,
l'air, l'aube, le printemps,
mais ton rire jamais
car alors j'en mourrais.
 

Pablo Neruda, Les vers du capitaine - dans: Vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée (coll. Poésie/Gallimard, 1998)

traduit par Claude Couffon et Christian Rinderknecht

image: Edouard Boubat, Enfants de dos face vitrine, Paris 1948

00:36 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature sud-américaine, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

19/01/2015

La citation du jour

Montesquieu 

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Si on ne voulait qu'être heureux, cela serait bientôt fait. Mais on veut être plus heureux que les autres, et cela est presque toujours difficile parce que nous croyons les autres plus heureux qu'ils ne le sont.

Montesquieu, Lettres persannes (coll. GF/Flammarion, 2003)

00:08 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour, Littérature francophone | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; philosophie; morceaux choisis; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

18/01/2015

La musique sur FB - 2209 S.Rachmaninov

Serge Rachmaninov

Georgian Song No 4, Op 4

(arr. Giuseppe Devastato)

 

Roberto Piana


01:15 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique, Serge Rachmaninov | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  Facebook | | |

17/01/2015

La citation du jour

Charles Ferdinand Ramuz

 

15_ramuz.jpg

Quand la récolte est bonne, elles sont pleines de gaieté et on les entend rire sous le fichu de couleur qu'elles se nouent autour de la tête. Elles vont, baissées, cueillant à droite, cueillant à gauche, ayant chacune une double rangée de ceps. Les hommes portent le raisin foulé à la bossette qui attend sur le chemin; ils passent entre les rangées déjà cueillies; et gare à celle qui a oublié une grappe. Un baiser par grappe oubliée, un baiser, c'est la punition! Les méchantes langues disent qu'il y en a, parmi les filles, qui font exprès d'oublier un grappillon, et que ça dépend du garçon.

Charles Ferdinand Ramuz, L'année vigneronne (Séquences, 1988) 

00:13 Écrit par Claude Amstutz dans Charles Ferdinand Ramuz, La citation du jour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : auteurs; citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

16/01/2015

Morceaux choisis - Pietro Metastasio

Pietro Metastasio

Nocturne_Turner.jpg

Pourquoi, si tu es mienne,
Pourquoi, si je suis rien,
Pourquoi craindre, ô mon bien,
Qu'un jour je ne revienne?
 
Pour qui changer mes chaînes,
Pour qui changer mes liens,
Mon coeur, si tu possèdes
Ce coeur, qui n'est plus mien?
 

Pietro Metastasio, Anthologie bilingue de la poésie italienne, Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard, 1994)

image: J.M.W. Turner - Nocturne (jamesattlee.com)

09:39 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère, Littérature italienne, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |

La musique sur FB - 2208 J.S.Bach

Jean Sébastien bach

Brandeburg Concerto No 3 in G major, BWV 1048

 

Freiburger Barockorchester


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15/01/2015

La citation du jour

Virginia Woolf

Virginia Woolf.jpg

La demeure possédait sa bibliothèque, une longue salle basse de plafond, tapissée de minces opuscules patinés, d'in-folio et de gros volumes de théologie. Les étagères étaient sculptées d'oiseaux picorant des grappes de fruits en bois... J'aimais cette pièce. J'aimais la vue sur la campagne qu'on avait de la fenêtre et la ligne bleue entre les arbres, au-delà de la lande, était celle de la mer du Nord. J'aimais y lire. On tirait le fauteuil pâle près de l'embrasure de façon que la lumière vienne éclairer la page par-dessus l'épaule.

Virginia Woolf, L'écrivain et la vie (coll. Rivages/Poche, 2008)

12:36 Écrit par Claude Amstutz dans La citation du jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : auteurs; citations; livres | |  Imprimer |  Facebook | | |