13/06/2012
Le poème de la semaine
Jules Supervielle
C’est tout ce que nous aurions voulu faireet n’avons pas fait,Ce qui a voulu prendre la paroleet n’a pas trouvé les mots qu’il fallait,Tout ce qui nous a quittéssans rien nous dire de son secret,Ce que nous pouvons toucher et même creuserpar le fer sans jamais l’atteindre,Ce qui est devenu vagues et encore vaguesparce qu’il se cherche sans se trouver,Ce qui est devenu écumepour ne pas mourir tout à fait,Ce qui est devenu sillage de quelques secondespar goût fondamental de l’éternel,Ce qui avance dans les profondeurset ne montera jamais à la surface,Ce qui avance à la surfaceet redoute les profondeurs,Tout cela et bien plus encore,La mer. Quelques traces de craie dans le ciel,Anthologie poétique francophone du XXe siècle
08:11 Écrit par Claude Amstutz dans Jules Supervielle, Littérature francophone, Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
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