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28/02/2011

La musique sur FB - 187 P.I.Tchaikovski

Piotr Ilitch Tchaikovski

Symphonie no 6

 

Leningrad Philharmonic

Evgeny Mravinsky

en souvenir de C.C. 


02:15 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique, Piotr Ilitch Tchaïkovski, Rosebud | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

La musique sur FB 44 - R.Strauss

Richard Strauss

Vier letzte Lieder

"Beim Schlafengehen"


Elisabeth Schwarzkopf

London Philharmonia

Otto Ackermann

merci à Jean-Pierre O



 

02:00 Écrit par Claude Amstutz dans Elisabeth Schwarzkopf, La musique sur Facebook, Musique classique, Rosebud | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

La musique sur FB - 204 S.Barber

Samuel Barber

Adagio for strings and orchestra, Op 11

 

Los Angeles Philharmonic Orchestra

Leonard Bernstein

en souvenir de C.C.


00:20 Écrit par Claude Amstutz dans La musique sur Facebook, Musique classique, Rosebud | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique classique; facebook | |  Imprimer |  Facebook | | |

08/08/2010

Le temps qui reste

pour Catherine P

Combien de temps...

Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures, combien ?
Quand j'y pense, mon coeur bat si fort...
Mon pays c'est la vie.
Combien de temps...
Combien ?

Je l'aime tant, le temps qui reste...
Je veux rire, courir, pleurer, parler, 
Et voir, et croire
Et boire, danser, 
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Voler, chanter, partir, repartir
Souffrir, aimer
Je l'aime tant le temps qui reste

Je ne sais plus où je suis né, ni quand
Je sais qu'il n'y a pas longtemps...
Et que mon pays c'est la vie
Je sais aussi que mon père disait :
Le temps c'est comme ton pain...
Gardes-en pour demain...

J'ai encore du pain
Encore du temps, mais combien ?
Je veux jouer encore...
Je veux rire des montagnes de rires, 
Je veux pleurer des torrents de larmes, 
Je veux boire des bateaux entiers de vin
De Bordeaux et d'Italie
Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Je veux chanter
Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix...
Je l'aime tant le temps qui reste...

Combien de temps...
Combien de temps encore ?
Des années, des jours, des heures, combien ?
Je veux des histoires, des voyages...
J'ai tant de gens à voir, tant d'images..
Des enfants, des femmes, des grands hommes, 
Des petits hommes, des marrants, des tristes, 
Des très intelligents et des cons, 
C'est drôle, les cons ça repose, 
C'est comme le feuillage au milieu des roses...

Combien de temps...
Combien de temps encore ?
Des années, des jours, des heures, combien ?
Je m'en fous mon amour...
Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore...
Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul...
Quand le temps s'arrêtera..
Je t'aimerai encore
Je ne sais pas où, je ne sais pas comment...
Mais je t'aimerai encore...
D'accord ?

paroles de Jean-Louis Dabadie

interprété par Serge Reggiani

création originale de Mimeva






00:30 Écrit par Claude Amstutz dans Chansons inoubliables, Littérature francophone, Rosebud | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie; musique; variété | |  Imprimer |  Facebook | | |

01/07/2010

In memoriam 1b

Si vous ne connaissez pas encore Gribouille, voici sans doute l'une de ses plus belles chansons. J'y ajoute un extrait du spectacle conçu et réalisé par Marie-Thérèse Orain, Gribouille ou l'éternel éphémère, ainsi qu'un document rare de Gribouille, à ses débuts...

en souvenir de C.C.

 



00:15 Écrit par Claude Amstutz dans Chansons inoubliables, Gribouille, In memoriam, Rosebud | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique; variété | |  Imprimer |  Facebook | | |

In memoriam 1a

Bloc-Notes, 1er juillet / Les Saules

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en souvenir de C.C.

Trop tôt disparue - en 1968, à la suite d'un excès de barbituriques et d'alcool - à l'âge de 27 ans, la voix fascinante et grave de Gribouille - de son vrai nom Marie-France Gaite - hante encore ma mémoire, avec ses coups de gueule, son désespoir et ses élans de tendresse, comme le rappelle Françoise Mallet-Joris dans la préface de ce livre qui lui est consacré. Remarquée par Jean Cocteau, elle débute dans la chanson à 16 ans, se produit au Boeuf sur le toit, à L'Ecluse, au Don Camillo et d'autres cabarets de l'époque. On la compare souvent à Jacques Brel ou Barbara. En fait, elle ne ressemble à personne.

Après avoir collaboré avec des compositeurs tels Charles Dumont, Georges Chelon ou Jacques Debronckart, elle écrit dans les années 60 ses plus belles chansons: Mourir demain, Mathias, Les rondes, Pauvre Camille, Grenoble ou Ostende.

Dans cet ouvrage, vous pouvez retrouver la préface mentionnée plus haut, une émouvante contribution de Marie-Thérèse Orain, un cahier de photographies de Gribouille réalisées par Claude Mathieu, ainsi que nombreux de ses textes, dont certains méconnus parmi lesquels Le mal d'amour et Si je ne fais pas de toi:

Si je ne fais pas de toi mon plus beau souvenir, dont on parlait parfois, c'est que je vais mourir. Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi...

Il reste aujourd'hui de cette chanteuse bouleversante le souvenir d'un diamant brut, trop lourd pour s'envoler vers le ciel, trop léger pour s'enraciner dans la terre.

Ne manquez pas de consulter - si le coeur vous en dit - le bel hommage qui lui est rendu sur Internet, à l'adresse http://rochambeau.blogs.sudouest.fr/tag/Gribouille


Gribouille, Je vais mourir demain (Christian Pirot, 2001)

Gribouille, Mathias (EMI Music France, 1997)

 

01/01/2009

Le poème de la semaine

Claudio Montale


Je ne connais pas la vie,

je ne te savais pas.

L'univers était flou, sans contrastes,

sans forme ni objet,

dépourvu de base et de sommet,

de profondeur et de surface.


Asphyxié,

je me perdais dans mes notions de valeurs,

mais quelles valeurs?


L'araignée tissait sa toile 

autour de moi.


Etouffement, écœurement,

souvent,

si souvent dans mes déserts

peuplés de vautours

où j'errais avant de te rencontrer.


Solitaire - même au milieu des miens -

j'appris le monde, la vie, les hommes.

Je n'acceptais pas,

alors j'ai préféré partir.


Je cherchais quelque chose

que je devinais important;

mais de cause en effet,

d'innocence en expérience,

je m'évadais sans cesse.


Démence,

appel au salut impossible,

folle inconscience dans ma nuit.


Je vivais, sans que jamais

pourtant

le moindre événement

ne donne un sens à mon existence.


A travers les arrachements,

les cassures, les déchirements,

à travers la stupidité générale,

j'attendais un signe.


Et les voyages encore une fois:

la drogue - qui m'ennuie -,

l'alcool - qui a mauvais goût -.


L'oeuf ne s'est jamais débarrassé 

de sa coquille.


Etranger, hors du coup, 

résolument en marge,

je m'accrochais...


Mais peut-on vraiment

appeler cela: vivre sa vie?


J'avais perdu le sens

de tout rapprochement

avec le monde extérieur.

Puis, un jour,

m'éveillant comme à l'accoutumée,

je vis un rais de lumière.


Et s'il s'agissait d'un mirage?


Mes os ne supportaient plus

ma tête de clown

et le sang,

toujours témoin de ce voyage

incroyablement difficile,

s'égouttait en larges flaques roses.


Alors, tu es venue.

Le cours de ma vie changea.


Je t'aimais déjà,

revenu miraculeusement de je ne sais

quel pays lointain.


Le temps se cassait à l'aube

et sur mon coeur de craie

les lèvres étrangères ne disaient que bonsoir.


Trop longtemps, je vécus en observateur.

Dans mes voyages, 

nulle trace de désir, d'audace

ou d'imagination:

la sève ne montait pas à l'arbre.


Combien de changements

n'as-tu pas déjà provoqués en moi?

Lorsque je pousse la porte de ma chambre,

je n'y trouve point l'écho

d'un souffle de jeunesse et de renouveau.


Je scrute ton regard

et me glisse un instant dans ta vie;

mais si vite, tu retournes

à tes préoccupations

dont je voudrais être le dénouement.


Hélas, je te connais si peu,

et toi, tu es si loin,

tellement absente partout,

alors que chaque heure et chaque jour

ne me parlent que de toi.


Les corbillards de mes années gâchées

gouvernent leurs fantômes

lorsque ta main m'arrache à l'exil.


Si proche et inaccessible pourtant,

dis:

à quoi songes-tu?


Oiseau rare, 

éveille en moi la sincérité.

Eprouve-moi du berceau de ton mystère.

La vérité attend

sur le seuil de ta porte.


Cache-toi, prends patience,

et cela je t'en prie,

car mes mots et mes gestes,

la pluie les traverse.


Cerné par tes multiples présences,

fidèle - oh combien fidèle -

j'attends.


Dans l'hiver de ton oeil,

je ne joue plus.


Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle

pour C.C.

Le poème de la semaine

Claudio Montale


Je suis tombé du temps

sur un livre qui traîne,

lentement,

progressivement,

sans laisser de trace.


Je suis tombé en petites flaques,

mal à l'aise,

entre deux lignes de vie,

sans surprise,

dans la pauvreté,

dans l'insuffisance,

étouffé,

chiffonné au fond de moi-même.


Je suis tombé subitement,

sans me presser

pour ne choquer personne.


A chacun son affaire ...


 

Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle

pour C.C.

Le poème de la semaine

Claudio Montale


Un visage,

à l'écorce douce et secrète de l'orange,

comme un soleil qui se laisserait éblouir,

après le fléau gelé des larmes,

après le bois-vert des insultes,

après la misère.


Un visage,

comme un appel au large,

quand l'heure est passée,

que s'est éteinte la lanterne de la comédie

dans le lit défait de l'imagination.


Un visage,

ton visage que j'aime et qui vit en moi,

loin des fouillis,

des entassements de bonne famille,

loin de la neige salie de l'enfance,

loin des asiles.


Un visage,

qui soit la fin des asiles,

comme un sursis éphémère au suicide,

mon suicide,

comme un suicide cent fois remis au lendemain

sur le fil cassé de la rancoeur:

mélodie nocturne d'un coeur désillusionné

qui recommence à croire...


Ton visage,

si près de moi que je ne peux le décrire,

ni chaud, ni froid

et que j'engouffre en moi

jusqu'à la déchirure.


Ton visage,

comme une porte cochère,

comme pour oublier que tout n'est qu'illusion,

pour noyer le petit sécateur malmené des mots,

pour oublier qu'on n'oublie rien du tout.


Ton visage,

toi qui trouves la vie insipide,

la drogue sans histoires,

sur la ligne brisée de mes rêves

tu m'imposes l'image d'une étoile qui meurt.


Ton visage,

merveilleux sans fadeur, 

ingénu sans vulgarité,

ironique mais si tendre

tandis que tu bascules et t'attaches

à l'enfer ralenti de mes lèvres.


Ombre de mon ombre,

visage reconnaissable entre tous les visages

dont je ne sais le nom,

visage contre le mien,

tant de fois caressé jusqu'à l'usure de mes paumes.


Un visage,

ton visage.

 


Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle

pour C.C.

Le poème de la semaine

Claudio Montale


Mon corps est transparent,

si transparent

que bientôt il y fera jour.

 

Quelques traces de craie dans le ciel,

Anthologie poétique francophone du XXe siècle

pour C.C.