15/05/2012
Morceaux choisis - Guido Ceronetti
Guido Ceronetti
Aucune musique de grand compositeur (en dehors de l'orgue d'une église) ne peut avoir des effets psychologiques aussi forts, aussi tendres que, parfois, la plus pauvre des chansons, s'il y a la voix, la maison, la rue. La femme qui chante fait toujours partie du mystère érotique, le sien est un appel et une attente, c'est pourquoi il ensorcelle, il donne envie de monter les escaliers à la hâte et d'ouvrir la porte derrière laquelle la voix se cache. Mais nous parlons du passé, aussi bien en Orient qu'en Occident. Elles ont été assassinées et jetées dans des tas d'ordures, comme un butin invendable, les chansons...
Guido Ceronetti, La patience du brûlé (Albin Michel, 1995)
image: Florence (elisaorigami.blogspot.com)
07:00 Écrit par Claude Amstutz dans Guido Ceronetti, Littérature étrangère, Littérature italienne, Morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature; essai; livres | |
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Commentaires
Écrit par : gilda nataf | 15/01/2013
Juste et très poignant ! En effet. Merci Claude de nous présenter des auteurs que je ne connais pas et des textes aussi forts !
Écrit par : abbassia | 20/01/2013
Les commentaires sont fermés.