03/11/2010
Le poème de la semaine
Marie Noël
Mon père me veut marier,
Sauvons-nous, sauvons-nous par les bois et la plaine,
Mon père me veut marier,
Petit oiseau, tout vif te laisseras-tu lier?
L'affaire est sûre: il a du bien,
Sauvons-nous, sauvons-nous, bouchons-nous les oreilles;
L'affaire est sûre: il a du bien...
C'est un mari... courons, le meilleur ne vaut rien!
Quand il vaudrait son pesant d'or,
Qu'il est lourd, qu'il est lourd et que je suis légère!
Quand il vaudrait son pesant d'or,
Il aura beau courir, il ne m'a pas encore!
Malgré ses louis, ses écus,
Ses sacs de blé, ses sacs de noix, ses sacs de laine,
Malgré ses louis, ses écus,
Il ne m'aura jamais, ni pour moins, ni pour plus.
Qu'il achète, s'il a de quoi
Les bois, la mer, le ciel, les plaines, les montagnes,
Qu'il achète, s'il a de quoi
Le monde entier plutôt qu'un seul cheveu de moi! ...
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle
06:08 Écrit par Claude Amstutz dans Quelques traces de craie dans le ciel - Anth | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature; poésie | | Imprimer | Facebook |
Commentaires
Poème à fredonnner ... par Malicorne, pourquoi pas ?
Écrit par : DELORD Monique | 03/11/2010
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