24/06/2011
Lionel Shriver
Lionel Shriver, Il faut qu'on parle de Kevin (Belfond, 2006)
Inspiré par la tuerie de Columbine – un adolescent de seize ans tue sept de ses camarades de collège, un employé de la cafétéria et un professeur – ce roman intense et sans concessions, bien plus que par son ancrage dans l’actualité de l’Amérique, vaut par son angle de vision sur l’histoire de Kevin, à travers les lettres que sa mère adresse à son ex-mari. Comment peut-on devenir un monstre ou pire, l’être ? Quelle influence exerce notre propre histoire sur nos enfants ? Quelle est notre part de responsabilité dans les relations affectives ou éducatives que nous leur inspirons ? Radiographie en quelque sorte de la société, avec son cortège de compétition et de course effrénée à un épanouissement hors du commun, ce récit est aussi – et surtout – une interrogation sur la maternité, les non-dits et la crise des générations. Une œuvre magistrale, lucide, d’une beauté ténébreuse.
Egalement disponible en coll. J'ai Lu (J'ai Lu, 2008)
06:27 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature: roman; livres | | Imprimer | Facebook |
Commentaires
Encore une critique littéraire qui donne envie, malgré le thème particulièrement atroce mais pas si loin que cela de l'actualité, de lire et de comprendre... Merci à toi, Claude!
Écrit par : M.C | 24/06/2011
Les commentaires sont fermés.