23/06/2011
Markus Orths
Markus Orths, Femme de chambre (Liana Levi, 2009)
L’histoire de cette femme de chambre à l’Hôtel Eden, ressemble en un sens aux obsessions des temps modernes. Drame de la solitude, des tâches répétitives afin de donner un sens au quotidien, parcours de l’ombre à travers l’empreinte des autres, espoir qu’un jour ce trop plein d’émotions contenues cède comme un barrage dans le tourbillon d’une tempête estivale. Si Lynn est psychiquement fragile, distante, perturbée – même sa brève relation avec une prostituée, Chiara, aboutit à un échec – sa démarche oscillant entre perfectionnisme et voyeurisme, nous partage une atmosphère si singulière, dérangeante ou lisse, avec un sens du détail si juste, qu’il est bien difficile d’échapper à sa fascination. Au-delà de ces fragments de vie, n’est-ce pas de nous qu’il s’agit, surveillés ou épiés à notre insu, en contrepoint à notre confort ? La magie du portable et les dérives d’internet ne sont pas loin …
également disponible en livre de poche (coll. Piccolo/Liana Levi, 2010)
00:42 Écrit par Claude Amstutz dans Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature; roman; livres | | Imprimer | Facebook |
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